Histoire de Jean Bart, chef d'escadre sous Louis XIV : extraite de l'histoire de la marine

Vanderest

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%'f.;iGâNb^^HISTOIRE
DE JEAN BART,
CHEF SOUS miMSD'FSCADRK \IV.UATicNOMEs-MONCKAux,— Imp. ilo A. Dp^roz, rue Lcmcrcier, 24.HISTOIRE
DE
X JLX
CHEF D'ESCADRE SOLS LOUIS XIV,
EXTRAITE
L'HISTOIRE DE LA MARINE,DE
DÉDIÉE
L'AAHRALA DE FHANCE M. LE BARON iiOLSSlN,
EX-."IIli\ISTRE DE t;V MARIIME ET DES COLOMES
;
PAR VANDEREST,
Utlcralurel'rofesscuf de et d'hhioirc.
'PARIS. /
IJLUEAU CENTRAL DE LA FRAÎS[(M fi'lARITIME
ri:e de l,v MO.wSiE^^îîir^
LIKRAufli': PirTOKESQlK«AVKT KT LEISKl'X, A
Edilours-coinniissioniinirps, DE MAllTINOX ,
|
RUE Ut' COy-SAl^T-ll0^onK 4iRVE OES PETiTS-AUGlSTl>S, 6. Y ,
1«11«l'fopriet» d« I atuem;
#-'AllO\SIELBi;;\m\Llt.\BO\l{OISSl\,
i.i>l0.mi::>.\ »i\RiNh i- • i>i:sr'»iK toi; rKA.N«:i;. i;\->iimsibi m. i
LAMIKAL .MOiNSXELll
|)alroiiage que vous avez daignébieiiveilltuitLe
encore tout obscuraux essais (ïun aiileurréserver
république des lettres me fait accueillirdans la
l'occasion de publier l'expres-empressementavec
reconnaissance.sion de ma
de longues années écoulées, mon-Lorsqu'après
circonstance toute fortuite vousl'amiral, unesieur
fut le point de départport (i^ quifit aborder au
au Tréporl sur le bateauLouis-rhilipiteemb;ir(]iiéeSa Majesté(1)
Nemours,Véloce, avec le duc et la duchesse dede l'État leà vapeur
Moutpensier, madame Adélaïde et la prin-ducs d'Aumale et deles
de la guerre, de la marine, et unClémentine, les minisirescesse
de dislinclion, pour se rendre à Bou-de personnesgrand nomhrc
cette \ille sa satisfaction pourà la p()|inlalion delogne et témoigner
débarquement du prince Louisavait tenue lors dula conduite qu'elle
le dimanche 16 août 1840, jugé le temps assezBonaparte ('), avait,
lèventà la mer; mais partie à minuit, com-beau pour se mettre
soufTler avec violence des inquiétudes fu-presque aussitôt à ;mença
bientôt un raraetère très-grave, lorsque het priientrent; conçues
d'/ùHni-le prince montait le paquebot la Cilé(*) Le 6 août 1840;
heures cl de-Margatc; il débarqua à troisbourg, qui avait été frété i
commença àet une iieure et demie aprèsuiie du malin a Wimercux,
connaît les résultats.Boulogne VéchaulTourée dont onviir
noble carrière j'eus l'honneur de vousde votre ,
personnellement mes remercîments. De-exprimer
l'intime souvenir de vos parolespuis, j'ai conservé
bienveillantes : coaroge, espérance et succès; et j'ai
Féloce, nianquanl le port de Boulogne, fut contraint de reprendre
liiller coiilre la lenipèle; le alors manœuvra pourle large et de i)ilolc
Calais tout prix, et faillit de même manquer ce port, maisentrer à à
le navire qui portait le salut de la France atteignit heureusement
enfonça. Tout danger avait cessé dès lors; lela jetée de l'est, qu'il
avait la famille royalenavire étant retenu dans la tiouée (ju'd faite,
put descendie facileiiicul sur la jetée. Le loi fut accueilli avec trans-
port pai- la population de Calais, où il dîna avec sa famille, et repartit
à cinq heures pour Boulogne.
« La suite enlière du loi avait suivi ii lerrc le monarque et sa fa-
mille; l'amiral Roussiu seul, pénétré de celte bravoure du marin qui
un point d'honneur à ne pas ahandonner au moment du dangermet
le navire qui le porte, et senlant aussi sans doute que le ministre de
la marine de Franee a une responsahilité qui ne doit donner aucune
Uialveillance, l'amiral Roussin voulut resler à hord. A laprise à la
tentatives furciil entrer le Félocc aumarée suivante, des faites pour
échouèrent encore, il lepiendre la merport ; niais, comme elles fallut
violenle, roues fût désem-malgré une hoiirrasfiue el hicn (pie l'une des
jusqu'à|»arée. Dans celte situation criti(|ue le navire dut tenir la cape
ce que maréela permît de faire route pour Dunkerque, el vers trois
heures (de l'après-diner, niaidi 18 août) le Féloce entrait dans nos
navirejelées. Le vent en ce moment avait une violence extrême, le
gouvernait très-difficilement, et au moment où il dul prêter le flanc
au vent, sou extrême longueur donnant une grande prise au vent et
au flot, il fut poi té vers l'eslacadc de son tambour heurtal'est que
et endommagea mais légèrement et sans que la violence du choc pût
enfoncer celte charpente d'une extrême solidité.
« Le Féloce est un il liraitbàlimenl de quatorze cents tonneaux,
quinze pieds d'eau la lemer était houleuse, pas même
; et il n'effleura
du »fond port. {Journal de Dunkerque, du 21 août 1840.)
L'amiral quitta Dunkerque le jeudi 20 août à trois heures de l'a^