Histoire de l'art dramatique en France depuis vingt-cinq ans

Théophile Gautier

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• Publié par: les_archives_du_savoir
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• Langue: Français
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Extrait

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HISTOIRE
L'ART DRAMATIQUEitOITlON INTKIIDITr: l'OI n rRARCBI.A
DROIT UR TKADICTION RT DR RKPRODUCTIUN RRSBRVi
-BRUXELLES. TYP. DE V* J. VAN IlUGGEMUOl'DT
Rue 4o ftdiacrbeck, ISTHÉOPHILE GAUTIER
HISTOIRE
L'ART DRAMATIQUE
EN FRANGE
DEPUIS VINGT-CINQ ANS
(l« série)
LEIPZIG
ÉDITION HETZEL
ALPHONSE DURR, LIBRAIRE-ÉDITEUR
1858'60436DES ÉDITEURSAVERTISSEMENT
théâtre chez un peuple mobile et passionné commeL'hisloire du
le nôtre, qui veut de la variété, ou, tout au moins, le semblant de i.i
variété dans ses plaisirs intellectuels, et, comme un sullan blasé,
«demande incessamment à ses amuseurs : Du nouveau ! du nou-
veau! » l'histoire des goûts et des en-c'est, à proprement parler,
semble-t-il que, pourgouements lilléraires de la foule. Aussi nous
cire réelle et vivante, pour ne pas se guinder dans les abstraction?
ne doit pasdelà philosophie et de l'esthétique, une pareille histoire
»'lre écrite après coup et loin de l'événement. C'est là surtout qu'à
notre avis, le narrateur a besoin d'être un témoin.
neLe succès ou la chute, sur ce terrain chanceux du théâtre,
pas toujours œuvre drama-l'réjugcnt la valeur intrinsèque d'une
tique mais ils ont au moins leur raison d'être à l'heure oij ils se;
produisent, raison que l'on peut difflcilemeut apprécier à distance,
I
aAVERTISSEMENT DES ÉDITEURS
c'esl-à-dire quand les circonslances ne sont plus les mêmes el que
les impressions du moment se sont effacées. rares chefs-A pari ces
d'œuvre qui ont le privilège de rester toujours jeunes et qui brillent
au ciel de Tari dans leur immortelle sérénité, il n'est guère de pièce,
même ayant eu la vogue, qui, reprise au bout de quelques années,
détails,ne paraisse avoir vieilli, ou dans l'ensemble ou dans les ou
par le fond ou par la forme. Telle donnée dramatique que Ion accep-
tait dans un temps, n'est plus supportée dans un autre; tel agence-
ment, (elle coupe sont devenus surannés, et ne répondent plus à l'es-
prit du jour ou au perfectionnement matériel de la mise en scène.
Notre théâtre a donc ses modes, capricieuses el fugitives comme
chercher l'histoire sinon dans cestoutes les modes; et où faul-il en
chroniques hebdomadaires qui sont une des spécialités du journa-
avide?lisme français et dont le public ne cesse de se montrer
acquis une célébrité dans la critiqueParmi les écrivains qui se sont
dramatique, s'il en un dont les feuilletons méritent de survivre àest
la publicité éphémère du journal, c'est, à coup sûr, M. Théophile
Gautier. Au plu$ haut sentiment littéraire, il réunit des qualités de
style, reconnaître universelle-un talent de description qui l'ont fait
ment pour un de nos plus savants maîtres en l'art d'écrire. Avec,
quelle verve quelle langue brillante, colorée,humoristique et dans
pittoresque, il sait raconter une pièce, drame, comédie ou vaude-
d'acteurs etville, opéra, féerie ou ballet! Comme ses portraits
fermeté de lignes,d'actrices sont admirablement touchés! quelle
quelle vigueur, quel relief! Décrit-il une décoration, sa plume est
un pinceau qui rivalise avec la brosse magique des t'Icéri cl des
est-elle un peu maigre, jamais sonSéchan! La moisson dramatique
verve plus abondante, son esprit plusfeuilleton n'est plus nourri, sa
étina'lanl!
deLe cadre nous nous étions imposé ne nous a pas permisque
Gautier:reproduire intégralement l'œuvre critique de M. Théophile
amas de richesses,nous avons été forcés de faire un choix dans cet
nous avons dû laisserel, certes, notre embarras a été grand. Mais, si
sommes bien gardésde côté beaucoup de pages cliarmantes, nous nous
recueillies pour formerde rien modlller dans celles que nous avons
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