Histoire populaire du protestantisme français
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I rrrn I ARBOR I Presented to the LIBRARY ofthe UNIVERSITY OF TORONTO by Victoria University Libraiy "^ 7)1^0 Cu^l Populaire du(N. A. F.) Histoire876 Puaux wood-numerousProtestantisme Français, publiahers')8vq (noteut portraitSy imp. 1894clotK 38 HISTOIRE POPULAIRE DU PROTESTANTISME FRANÇAIS » 1r« N. A. F. PUAUX. à Vallon (Ardèche) le 2A décembre 1806J:ié HISTOIRE POPULAIRE /^ DU PROTESTANTISME FRANÇAIS PUN. A. F. AUX l'auteur de h'Histûire de la Réformation Française. > PARIS FISCHBACHERLIBRAIRIE DE SEINE, 3333, RUE CHRÉTIENNEBUREAU DE LA REVUE IlAVENUE DE l' 11 S E R V A T I R E, l'Étrangerles Libraires protestants de la France et deEt chez tous (li'oils réservés.Tous L'Histoire Populaire du Protestantisme Français ETEA TIREE A 3,500 EXEMPLAIRES INTRODUCTION Au colloque de Poissy, le célèbre cardinal de Lorraine fit un discours dans lequel il avoue : que, des quinze siècles écoulés depuis le Christ, le premier fut véritablement un siècle ctor^ et qu'à mesure qu'on s'en était éloigne, tous les siècles qui de plus en plus vicieuxont suivi ont été et corrompus, mais il n'ajouta pas qu'il fallait revenir à l'âge d'or. Le prélat ne s'aperçut pas qu'il mettait entre les mains de ses adversaires une arme qu'ils retournèrent contre lui. En effet, si l'Église est loin d'être ce qu'elle élait à l'âge d'or; en d'autres termes, si elle s'est dévoyée de la foi apos- tolique, aux glorieux ellele devoir de tous n'est-il pas de la ramener jours où avait pour conducteurs et martyrs!

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PARIS FISCHBACHERLIBRAIRIE DE SEINE, 3333, RUE CHRÉTIENNEBUREAU DE LA REVUE IlAVENUE DE l' 11 S E R V A T I R E, l'Étrangerles Libraires protestants de la France et deEt chez tous (li'oils réservés.Tous L'Histoire Populaire du Protestantisme Français ETEA TIREE A 3,500 EXEMPLAIRES INTRODUCTION Au colloque de Poissy, le célèbre cardinal de Lorraine fit un discours dans lequel il avoue : que, des quinze siècles écoulés depuis le Christ, le premier fut véritablement un siècle ctor^ et qu'à mesure qu'on s'en était éloigne, tous les siècles qui de plus en plus vicieuxont suivi ont été et corrompus, mais il n'ajouta pas qu'il fallait revenir à l'âge d'or. Le prélat ne s'aperçut pas qu'il mettait entre les mains de ses adversaires une arme qu'ils retournèrent contre lui. En effet, si l'Église est loin d'être ce qu'elle élait à l'âge d'or; en d'autres termes, si elle s'est dévoyée de la foi apos- tolique, aux glorieux ellele devoir de tous n'est-il pas de la ramener jours où avait pour conducteurs et martyrs!" />

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I ARBOR I
Presented to the
LIBRARY ofthe
UNIVERSITY OF TORONTO
by
Victoria University
Libraiy"^
7)1^0 Cu^l
Populaire du(N. A. F.) Histoire876 Puaux
wood-numerousProtestantisme Français,
publiahers')8vq (noteut portraitSy imp.
1894clotK 38HISTOIRE POPULAIRE
DU
PROTESTANTISME FRANÇAIS
»
1r«N. A. F. PUAUX.
à Vallon (Ardèche) le 2A décembre 1806J:iéHISTOIRE POPULAIRE
/^
DU
PROTESTANTISME FRANÇAIS
PUN. A. F. AUX
l'auteur de h'Histûire de la Réformation Française.
> PARIS
FISCHBACHERLIBRAIRIE
DE SEINE, 3333, RUE
CHRÉTIENNEBUREAU DE LA REVUE
IlAVENUE DE l' 11 S E R V A T I R E,
l'Étrangerles Libraires protestants de la France et deEt chez tous
(li'oils réservés.TousL'Histoire Populaire du Protestantisme Français
ETEA TIREE
A 3,500 EXEMPLAIRESINTRODUCTION
Au colloque de Poissy, le célèbre cardinal de Lorraine fit un discours dans
lequel il avoue : que, des quinze siècles écoulés depuis le Christ, le premier
fut véritablement un siècle ctor^ et qu'à mesure qu'on s'en était éloigne,
tous les siècles qui de plus en plus vicieuxont suivi ont été et corrompus,
mais il n'ajouta pas qu'il fallait revenir à l'âge d'or.
Le prélat ne s'aperçut pas qu'il mettait entre les mains de ses adversaires
une arme qu'ils retournèrent contre lui. En effet, si l'Église est loin d'être ce
qu'elle élait à l'âge d'or; en d'autres termes, si elle s'est dévoyée de la foi apos-
tolique, aux glorieux ellele devoir de tous n'est-il pas de la ramener jours où
avait pour conducteurs et martyrs! C'est ce que firent lesdes apôtres des
réformateurs à Yittenberg bords de la Seine, au cri de « Réforme !et sur les
Réforme ! » Ils ne fondèrent pas une nouvelle Église, comme l'affirment les
défenseurs de la papauté, les uns avec tant de mauvaise foi, les autres, avec
tant d'ignorance.
l'âge d'or,Que voulaient les Luther et les Calvin? Ramener leur Église à
c'est-à-dire à la foi, au culte et à la morale de l'Église apostolique.
La chrétienté, réformée?au xvi' siècle, avait-elle besoin d'être
Sans hésiter nous disons oui.
Les preuves ?
quandDans le témoignage d'hommes non suspects, puisqu'ils étaient morts
les Réformateurs attaquaient corps à corps la papauté.
Parmi ces contre leshommes qui, avant le xvf siècle, élevèrent la voix
vices du clergé et de la cour de placer, en première ligne,Rome, on peut
saint Rernard : « Ils des prêtres demangent, dit ce grand homme en parlant
son temps, les péchés de mon peuple, c'est-à-dire qu'ils exigent le prix des
péchés, sans se soucier des pécheurs. Lequel, s'écrie-t-il, des ecclésiastiques
de ceuxpouvez-vous me nommer qui ne songe bien plus à vider les bourses
qui lui sont »soumis qu'à détruire les vices! (Bern., m cant.^ serm. 33.)VI INTRODUCTION.
science l'était aussi : la plupartSi les soins pastoraux étaient négligés, la
à messe, à baptême, à mariage et àdes prêtres n'étaient que des machines
était bannie du sanc-ensevelissement. La connaissance des saintes Lettres
« le gouvernement de l'Églisetuaire : Aujourd'hui, dit Marsile de Padoue, que
est des évêques sont peu instruits en lacorrompu, la plupart des prêtres et
doutes de lasainte Écriture, et, sij'ose le dire, ils sont incapables de décider les
foi plusieurs prêtres, plusieursen Dieu. Je me souviens, ajoute-t-il, d'avoir vu
pasabbés et plusieurs de science, qu'ils ne savaientprélats si dépourvus
»même parler selon les règles de la grammaire.
célèbre Clémangis,Peu de docteurs ont brillé d'un plus vif éclat que le
archidiacre de qui désolaient la chrétienté, ceBayeux. Frappé des malheurs
célèbresaint homme publia un écrit qui nous en dévoile les plaies. Dans son
des moines. Aprèstraité De la Corruption et de la Ruine de rÉglise, il parle
avoir dit ils sont tenus à plus de sainteté, ilcomment, par leur vocation,
ajoute : « Ils en sont plus éloignés ils sont plus tenaces, plus avaricieux, plus;
indisciplinés,adonnés aux choses temporelles; ils sont, en outre, inconstants,
dissolus, hantant les mauvais lieux ils nebruyants, courant les promenades, ;
haïssent rien tant que la cellule, le cloître, la lecture, l'oraison, la règle de la
religion ils ne sont moines que par l'habit.;
» monastères de filles, sinonQue sont dans ces temps-ci, s'écrie-t-il, les
certains, je ne dirai de Dieu, mais des exécrables maisons depas sanctuaires
Vénus ou des réceptacles déjeunes gens lascifs et débauchés, de sorte qu'au-
« corrupt. Ecclesiœ.)jourd'hui, voiler une fille, c'est la prostituer ». (Clem.,Z)<?
Il a, dans de parenté. Le plus hideux de tous,tous les péchés, un lien fataly
c'est l'avarice, que la Bible appelle la racine de tous les maux. C'est ce
péché, qui éteint dans les cœurs le sentiment du vrai, du beau et du bon qui
lajeta cour romaine dans les plus déplorables excès.
« Le pape, dit un évêque allemand, auteur du célèbre écrit intitulé La plaie
de rÉglise^ qui devrait crier : « Venez et vousaurez le repos devosâmes ! » crie :
« Venez grandet voyez-moi dans ma pompe et dansmon ambition, plus que
» Salomon. Venez à ma videz-y etvous trouverez la perditioncour, vos bourses,
» de vos âmes. » C'est ainsi que cet homme de Dieu, paraphrasant un passage
de la sainte Écriture, soulageait son cœur ulcéré à la vue de tant de
maux. « Voici, « s'écrie-t-il « maintenant le gouffre et leencore : Borne est
Mammon de l'enfer, où le diable, capitaine de toute avarice, réside, vendant
le patrimoine du Christ qu'il a mérité par sa passion, et lequel il nous donne
gratuitement. »
C'est cette humiliante vérité qu'avouait Pie II fût pape, dans cesavant qu'il
paroles si connues u on vend
: La cour de Borne ne donne rien sans argent
; y
même les impositions des mains dons de l'on n'y donne leet les l'Esprit, et
pardon des péchés qu'à ceux qui ont de l'argent. » C'est ce même pape qui,

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