Informations scientifiques et notes brèves - article ; n°3 ; vol.55, pg 121-173
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1958 - Volume 55 - Numéro 3 - Pages 121-173
53 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Informations scientifiques et notes brèves
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1958, tome 55, N. 3-4. pp. 121-173.
Citer ce document / Cite this document :
Informations scientifiques et notes brèves. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1958, tome 55, N. 3-4. pp. 121-173.
doi : 10.3406/bspf.1958.3643
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1958_num_55_3_3643SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 121
INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET NOTES BRÈVES
I. REPONSES ET DISCUSSIONS
1 — A. Bellard, Objets de l'âge du bronze conservés au ebâteau de
Jaulny (cf. Bull. Soc. préhist. fr., LIV, 1957, 324 et 693). Le haut intérêt
que présente une détermination exacte de la provenance de cette collec
tion, vu mon souci antérieurement exprimé (Bull. Soc. préhist. fr., LUI,
1956, p. 44 § 14), m'oblige à revenir sur cette affaire. A son sujet, j'avais
noué contact avec notre Collègue Coppens, qui m'écrivit le 11.11.1957 :
« Voici exactement les faits dont je disposais pour qualifier leur origine
de locale : le grand-père de M. Collignon, actuel propriétaire, fit des
travaux pour planter de la vigne entre le château de Jaulny et le Rupt-
de-Mad, vers 1872-1880. De ces excavations furent extraits fortuitement
un certain nombre d'objets antiques et ces bronzes en particulier; le
tout fut mis de côté et transmis de génération en génération. Je ne peux
évidemment me baser que sur les dires de M. Collignon, et je n'ai aucun
moyen de vérification personnelle ». Au premier rang des arguments qui
lui « paraissent plaider en faveur de cette version », Y. Coppens marquait
enfin : « Ni M. Collignon grand-père, ni son fils, ni son petit-fils ne se
sont intéressés à la préhistoire. Ils n'ont donc pas dû faire grand effort
pour enrichir ce lot initial en pièces nouvelles d'autre provenance ».
Heureux de pouvoir décharger un Collègue qui, en toute bonne foi, s'est
trouvé aventuré sur la glace, je prendrai toutefois dans ses lignes mêmes
l'occasion d'exprimer la certitude la plus absolue que les objets en cause
n'ont pas été découverts à Jaulny.
« M. Collignon grand'père », dernier des maîtres-confiseurs messins
célèbres, d'origine verdunoise, acquéreur du château de Jaulny (pour
partie, en indivis avec la famille Jessé-Curély) n'a pas pu planter de
vigne entre le château et le Rupt-de-Mad, pour des raisons dont la topo
graphie témoigne; j'accorde qu'il ne s'est pas intéressé à la préhistoire,
mais il en va autrement de son fils, le Dr René Collignon, né à Metz
le 16.2.1856 et, selon le faire-part mortuaire, décédé le 3.3.1932 en son
château de Jaulny, médecin principal en retraite, au terme d'une longue
carrière presque entièrement accomplie à Cherbourg. Membre corre
spondant de l'Académie de Médecine, membre du Comité des Travaux
Historiques, de la Société d'Anthropologie, etc., le père de l'actuel
propriétaire était un préhistorien de grande classe. On ne saurait ignorer
qu'il fut l'auteur de l'importante «, Note sur les crânes de Cumières
(Meuse), époque néolithique » publiée en 1883 sous l'égide de la Soc.
d'Anthropologie; qu'il donna en 1887 ses «Ages de la Pierre en Tunisie»
aux Mat. pour l'histoire primitive et naturelle de l'Homme; qu'il fut le
collaborateur de Barthélémy pour la mise à jour (article Jaulny précisé
ment) du « Répertoire archéologique pour le dép. de la Meurthe, époque
pré-romaine » dans l'œuvre capitale que constituent les Recherches arch.
sur la Lorraine avant l'Histoire (1889).
Membre titulaire pendant un demi-siècle de la Soc. d'archéologie lor
raine, soucieux d'enrichir le Musée Lorrain de documents arch. recueillis
à Jaulny (en 1927 encore de certain fragment de statue gallo-romaine),
le Dr René Collignon aurait gardé le silence sur des objets de l'Age du
Bronze découverts à sa porte quand il avait vingt ans?..
2 — L. Coutier, Deuxième note au sujet de la patine des silex du
Fayoum (cf. Bull. Soc. préhist. fr., LIV, 1957, p. 690, § 4). Je dois tout
d'abord remercier notre Collègue F. Bissey, a:icien pilote du canal de
Suez, qui a eu l'amabilité de m'envoyer pour etude un lot de pièces du
Fayoum, en me communiquant les observations qu'il a faites pendant
plusieurs années sur ces silex. Cela me permet de vous soumettre une
nouvelle hypothèse sur la coloration chocolat de leur patine. M. Bissey
a observé ceci :
a) L'hiver ces silex sont envahis par des lichens, qui en été se des
sèchent (j'en ai du reste retrouvé des traces sur les pièces envoyées). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 122
b) La surface du sol, elle-même sèche, est recouverte d'une moisissure
verte avec dégagement d'une odeur d'acide caractéristique.
c) La face des silex tournée vers le sol a une couleur moins foncée que
celle exposée au soleil, ce qui est exact.
Il serait donc possible que cette patine chocolat provienne de ces
cryptogames : en effet comme toutes les plantes, les lichens absorbent
une grande quantité de l'acide carbonique contenu dans l'air. De plus,
sous l'influence de l'ammoniaque, de l'air et de l'eau, ils peuvent pro
duire des colorations rouges et violettes. Ces propriétés ont donné à la
teinturerie des matières tinctoriales, dont le « cudbar ». Il est donc
possible que ces colorants, en contact avec les oxydes métalliques que
peut contenir le silex du Fayoum, soient à l'origine de leur patine cho
colat. Reste à connaître l'espèce à laquelle appartiennent ces lichens,
et cela me semble devoir être facile d'après les traces qui en subsistent
sur les pièces. Je crois qu'il serait également intéressant de tenter de
reproduire expérimentalement cette patine avec du cudbar et un échant
illon peu patiné de ces silex.
3 — Marcel Duteurtre (Le Havre, A propos des géodes utilisées (cf.
Bull. Soc. préhist. fr., LIV, 1957, pp. 245 et 689). La station des Sapinières,
forêt de Montgeon, dans son niveau du vieux campignien, a donné un
ensemble important de ces pièces aménagées et retouchées (nous en
possédons en tiroir 31 échantillons). Louis Egloff (1), Geo. Romain,
A. Dubus s'intéressaient à ces pièces, de même que A. Rutot (2) venu
jadis de Belgique pour étudier sur place ce curieux atelier.
Geo. Romain possédait de la station sous-marine du Havre, une grande
géode aménagée provenant du limon contenant les beaux bifaces. A
Bailly-en-Rivière, la station des Sangliers nous a donné une géode r
etouchée sur les côtés et en-dessous; une autre, en provenance de Rolle-
ville, offre dans le haut un trou dont tout le pourtour est calciné
(lampe?). Graville-Sainte-Honorine, le champ de courses (forêt de Mont
geon), Yport, confirment que les hommes préhistoriques se sont intéressés
à ces vases naturels. A la dernière réunion de la Soc. normande d'études
préhist., notre jeune Collègue Marc Allais a présenté une géode entièr
ement taillée tout autour, provenant de la Fontaine près de Saint-Martin-
de-Boscherville. Pour nous, il y a des géodes aménagées depuis le
paléolithique inférieur jusqu'à la fin temps néolithiques.
4 — Guillaume Pierre E. U. (La Neuville-aux-Larris, Marne) : A
propos des lieux-dits « présumant des menhirs » dans le bassin de Reims
(Marne). La question des lieux-dits Haute-Borne et de leurs rapports
éventuels avec des menhirs disparus, vient d'être récemment évoquée
par notre Collègue A. Bellard, à propos d'abornements forestiers en
Lorraine (1). Une étude poussée de chacun de ces toponymes conduirait,
sans doute, à reconsidérer bon nombre d'idées anciennes, mais l'étude
en est rendue difficile, même pratiquement impossible si l'on ne dispose
pas des pièces d'archives nécessaires. De plus, un menhir véritable a pu
peut-être servir de borne de propriété, à l'instar de certaines voies r
omaines utilisées comme limites communales.
Le Bassin de Reims (Marne), plaine secondaire bordée à l'Ouest et au
Sud par la Côte tertiaire

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