Inscriptions grecques conservées à l Institut Français de Damas - article ; n°3 ; vol.6, pg 215-252
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Inscriptions grecques conservées à l'Institut Français de Damas - article ; n°3 ; vol.6, pg 215-252

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Description

Syria - Année 1925 - Volume 6 - Numéro 3 - Pages 215-252
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Révérend Père Mouterde
Jean Six
Inscriptions grecques conservées à l'Institut Français de Damas
In: Syria. Tome 6 fascicule 3, 1925. pp. 215-252.
Citer ce document / Cite this document :
Mouterde , Six Jean. Inscriptions grecques conservées à l'Institut Français de Damas. In: Syria. Tome 6 fascicule 3, 1925. pp.
215-252.
doi : 10.3406/syria.1925.3108
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1925_num_6_3_3108INSCRIPTIONS GRECQUES
CONSERVÉES A L'INSTITUT FRANÇAIS DE DAMAS
PAR
Ï.E.R. P. MOUTERDE, S. J.
/ Les inscriptions dont nous tentons le commentaire ont été réunies par
M.-Eustache de Lorey, Directeur de l'Institut français d'archéologie et d'art mu
sulmans à Damas. Au prix de combien de démarches et dé quels efforts, lui seul
pourrait le dire ; une modestie excessive l'en empêchera, comme elle lui fait
refuser de signer cette publication. Il faudra donc, pour esquisser l'histoire dé
la collection, nous borner à indiquer que des 33 numéros publiés ici, deux
seulement étaient réunis à Damas quand l'Institut français y fut fondé ; les
autres sont entrés au Palais Azem, mêlés aux monuments de l'art arabe et
croisé que M. de Lorey a mis en sûreté : toute « pierre inscrite » risquant
d'être brisée pour la bâtisse ou vendue à l'étranger, ce sont autant de pièces
sauvées, pour la connaissance scientifique de la Syrie.
La provenance des inscriptions groupées au Palais Azem est diverse. Nous
les avons rangées par ordre géographique : une épitaphe de ïjoms ouvre la
série, qui passe ensuite à Damas, à Merg es soultan dans la Damascene, puis
aux confins de la Terre Sainte, à Qonaîtrâ dans le Gôlân et jusqu'à Géras ; dans
le IJaurân nous partons de IJît, à l'est de Sakkâ (l'ancienne Eaccea), pour re
venir vers l'ouest à Tafas, non loin de Mzeirib, puis à Der'a ; viennent enfin
les textes d'origine indéterminée, très probablement hauranite. Seul l'autel
de Manâf (n° 33) avait franchi les bornes de la province ; il fut rencontré à Bey
routh, chez MM. Sarrafian, par le R. P. Ronzevalle, qui en reconnut imméd
iatement l'importance ; un geste libéral du général Weygand, Haut-Commiss
aire en Syrie et au Liban, fit entrer l'image du vieux dieu arabe dans la col
lection de l'Institut français d'art musulman.
L'intérêt que présentent nos trente-trois textes est supérieur à celui 216 SYRIA
qu'offre, en général, Tépigraphie de l'Arabie romaine. Quelques dédicaces
rappellent des travaux publics comme la réfection d'un pont (n° 11), ou bien
le passage d'un haut fonctionnaire byzantin (n° 6), ou encore la construction
de castels,, destinés à arrêter les incursions des Perses (n° 12, cf. n° 32). Les
épitaphes nous renseignent sur l'onomastique, toujours curieuse, des Sémites ;
une des plus instructives est celle des soldats morts « sans secours » (n° 4) ;
plusieurs (nos 23 à 27) sont accompagnées de figurations sommaires, qui r
eprésentent peut-être le nefes sémitique. Il faut mettre hors pairies deux der
nières pièces : la stèle de Haggai, assassiné dans le bled, qui se dresse pour
crier vengeance (n° 32) ; l'autel orné du buste de Mânâf, qui nous reporte au
plus ancien polythéisme de la tribu de Qorais, S'il y a quelque profit à connaître
ces monuments, on en saura gré à M. de Lorey et, pour ce qui concerne Manâf,
au R. P. Ronzevalle. En remettant au présent éditeur ces textes dont la publi
cation leur revenait, l'un et l'autre voulaient encourager le projet du recueil
des Inscriptions grecques et latines de la Syrie ^K
Homs. — Ras-relief funéraire, signé par le sculpteur.
N° 1. — Registre des entrées, n° 78.
Basalte. Stèle à bas-relief, découverte à dix minutes au N.-O. de la ville, dans le
« Réduit » militaire, en 1933. Le sommet est arrondi ; au bas, une plinthe en saillie
surmontant un tenon. Sur la plinthe reposent les pieds du défunt ; il est enveloppé, par
dessus la tunique, d'une toge plissée, dont un pan couvre le bras droit et est rejeté sur
l'épaule gauche ; l'autre pan s'enroule autour de la main gauche, qui tient un volumen.
La tête, qui se présentait de face comme le corps, a été martelée. Hauteur totale,! m. 20;
largeur de la stèle, 0 m. 40 ; épaisseur moyenne, 0 m. 30. m. des lettres,
0 m. 03. (PI. XXVI, 1.)
Des stèles funéraires de même type, où le mort paraît surgir à la porte de
al-Qâ' son tombeau, ont été signalées dans l'Emésène, à Homs (2', à Rorg à (3),
(*) Annoncé dès 1905, au Congrès archéolo- quelques points notre information ; qu'il en
gique d'Athènes, par le R. P. Jalabert, ce soit remercié ici.
projet devait être continué par son promo- (8) G. Mendel, Musées imp. ottomans, Catal.
teur et le regretté R. Brûnnow. Il recevra des sculptures, III, pp. 103-104, n* 887, fig.
bientôt un commencement d'exécution. — Epitaphe de 'Eppéôaç ( == arabe Hirrat, selon
M. Sauvaget, attaché à l'Institut français de R. Dussaud) ; 109 ap. J.-C.
Damas, a bien voulu compléter et vérifier sur (3) Perdrizet et Fosse y, Bull, de corr. hel- SYRIA, 1925 PL. XXVI
Inscriptions grecques de l'Institut français de Damas. GRECQUES DE L'INSTITUT DE DAMAS 217 INSCRIPTIONS
Tisnîn W, à Mariamîn <2>, à Tell Sarîn <3>, à Kafr 'Aqiq <4>. La stèle de Btâisé,
«représentant un personnage de grandeur naturelle vêtu à la romaine, tenant
en main une1 sorte de volumen <5> », est l'exact répondant de la stèle de
Homs.
Aucun de ces monuments ne porte de signature d'artiste. Sur la stèle de
Homs, la double inscription qui encadre la tête du personnage indique le nom
du sculpteur : *
QVGOCÇ £7T0£-
« Amasousas, fils de Egamazès, a fait (ce bas-relief). »
Sur la plinthe, le nom du défunt :
HcDapoç 'A[j.<xpéç.
« Salîm, dés fils de Iambri. »
Le mort est un pur Arabe, au langage aramaïsé (6). Il descend des Bédouins
lén., XXI, 1897, pp. 72-73, n° 16, fig. 2 p, 73; linka, Jahreshefte des K. K. Inst., III, Bei-
189 ap. J.-C. blatt, col. 31, n° 9, d'après estamp. de Musil;
(*) Lammens, Musée belge, IV, 1900, p. 296, corrections du P. Lammens et de R. Dussaud,
n° 26 a ; 172-173 J.-C. ; Lidzbarski, Epheme- Musée belge, V, p. 382, de L. Jalabert, Mél.
ris f. semitisehe Epigraphik, III, 1909-1918, de la Fac. or. de Beyrouth, II, 1907, p. 295,
p. 174, Abb. 15. n° 90. SaXttioç est sans doute la transcription
(2) R. Dussaud, "Rev. arch., 1897, I, p. 314, de l'arabe Salîm. Cf. EaXI^ou, gif, de l'arabe
fig. 4. Autre relief, vu en août 1923, à pa Sâlirn (Dussaud et Macler, Mission dans les
raître dans les Mélanges de V Université Saint- régions désertiques de la Syrie moyenne, n° 92).
Joseph. — 'Ap.aplç est un ethnique, à rapprocher des
(3) Lammens, op. l., p. 283. otoî 'Ajxpat'ou (Josèphe, Ant. Jad., XIII, 1, 2,
(4)ibid., p. 289. 4), dans lesquels Clermont-Ganneau (Recueil
(5) Lammens, Musée belge, VI, 1902, p. 50, d'arch. orient., II, p. 208 ss.) et Schùrer
n° 92, fig. ; 211 J.-C. — On notera que sur (Gesch. d. iûd. Volkes, 4e éd., I, p. 224) r
d'autres points de la Syrie la toge et le volu econnaissent les utol 'IajjiSpt du 1er livre des
men sont prêtés au mort : par ex. à Zeugma Macchabées, V, 36, 37. 'A[xap«ïo?, comme
(Fr. Gumont, Études syriennes, pp. 138 ss., 'Ajxpaïoç (Waddington, Inscr. gr. et lat. dé
fig. 49, statue funéraire) ; mais les longues Syrie, 2070 k. ; cf. Lidzbarski, Eph.f. sem.
stèles ou couvercles de sarcophage portant Epigr., II, p. 14, 29)*sonne araméen. Quant à
l'image du défunt sont propres à l'Emésène. la désinence en -s? d"Afiapl?, elle s'explique,
(6) SoDaaoç s'est déjà rencontré à Homs (Ka- soit par l'iotacisme syrien ('A|j.apaîoç = 'Ap.a- .
218 SYRIA
dont Strabon nous rapporte rétablissement dans l'Emésène, peu avant l'entrée
des Romains en Syrie (1). A en juger parla fréquence des noms arabes sur les
épitaphes rele

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