Introduction - « Le financement de l industrie : sur quoi débouchent les mutations en cours ? » - article ; n°1 ; vol.35, pg 1-14
15 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Introduction - « Le financement de l'industrie : sur quoi débouchent les mutations en cours ? » - article ; n°1 ; vol.35, pg 1-14

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
15 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'économie industrielle - Année 1986 - Volume 35 - Numéro 1 - Pages 1-14
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jacques De Bandt
Introduction - « Le financement de l'industrie : sur quoi
débouchent les mutations en cours ? »
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 35. 1er trimestre 1986. pp. 1-14.
Citer ce document / Cite this document :
De Bandt Jacques. Introduction - « Le financement de l'industrie : sur quoi débouchent les mutations en cours ? ». In: Revue
d'économie industrielle. Vol. 35. 1er trimestre 1986. pp. 1-14.
doi : 10.3406/rei.1986.1213
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1986_num_35_1_1213Le financement de l'industrie :
sur quoi débouchent les mutations en cours ?
Jacques DE BANDT
Directeur de recherche CNRS
UN « NUMERO SPECIAL » SUR LE FINANCEMENT DE L'INDUSTRIE
Les « numéros spéciaux » de la revue d'économie industrielle constituent, cha
que fois, un effort important en vue de rassembler autour d'un thème, qui recou
vre des enjeux importants tant sur le plan théorique que sur le plan pratique, un
ensemble de contributions originales de spécialistes de la question.
A l'expérience cependant, il en est de divers types. Dans certains cas, il s'agit
surtout de faire le point sur une question importante : tel fut le cas de « Vers une
nouvelle division internationale du travail » (1980). Dans d'autres cas, il s'agit
davantage de faire apparaître des réalités nouvelles et en tout cas peu connues :
tel fut le cas de « Genèse et développement de la bio-industrie » (1981). Dans
d'autres cas encore, il s'agit d'essayer de proposer des grilles de lecture de réalités
sans doute connues, mais complexes et difficilement réductibles aux schémas de
pensée habituels : tel fut le cas de « Les politiques industrielles » (1983) et de « Les
restructurations de l'industrie française » (1985).
Le présent numéro spécial ne relève d'aucune ou, si l'on préfère, relève de tou
tes ces catégories.
Quoi de plus traditionnel que « le financement de l'industrie » ? Ce problème
est aussi vieux que l'histoire des faits et de la pensée économiques et, au moins
dans les modalités qui sont intervenues depuis la révolution industrielle, a déjà
fait l'objet d'analyses et de débats innombrables. Peut-on essayer de faire le point
sur l'état de la question, telle qu'elle est posée aujourd'hui ? Dans le même temps
cependant, quiconque observe les réalités du financement, voit émerger et bour
geonner quantités de réalités nouvelles et d'instruments nouveaux. Il fallait donc
essayer de les faire apparaître et de poser un certain nombre de questions. Enfin,
au-delà des mutations et restructurations industrielles, les dimensions financières
de la crise que nous traversons s'imposent de plus en plus à l'esprit : peut-on essayer
de présenter des grilles de lecture adaptées ?
Ce numéro spécial ne peut évidemment répondre à toutes ces interrogations et
ambitions. Les insuffisances reflètent elles-mêmes à la fois la diversité et la com-
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 35, 1e' trimestre 1986 plexité des phénomènes observés et surtout notre incapacité actuelle à appréhen
der les modifications et tendances nouvelles.
Il est difficile en effet, lorsque toutes les dimensions — macro et micro
économiques, mais aussi institutionnelles et instrumentales — des problèmes du
financement paraissent subir des transformations multiples et parfois profondes,
de percevoir la signification réelle de ce qui se trame et se joue. Il n'est pas aisé
d'identifier ce qui est lié à la crise ou à la phase de la crise dans laquelle nous
nous trouvons : ce qui des systèmes et modes de financement en place est remis
en cause en même temps que les systèmes industriels et techniques ou ce qui relève
de la gestion de la crise, c'est-à-dire, des réactions, défensives ou agressives, selon
les cas, des agents face aux tourbillons de la crise.
N'est-il pas normal en somme que, dans le système capitaliste, qui est avant
tout mise en valeur et accumulation du capital, la crise conduise à redonner une
certaine prééminence à la gestion du capital et que les luttes pour la maîtrise de
cette gestion prennent une ampleur sans précédent ?
Par différence, il n'est pas aisé non plus de percevoir ce qui dans les transfor
mations actuelles correspond à l'émergence de nouveaux types de rapports dans
la sphère financière ou de nouveaux modes d'organisation des fonctions de finan
cement. L'histoire montre qu'à chaque phase — crise de transition et
développement — du système capitaliste a correspondu l'émergence de nouvelles
formes d'organisation, y compris bien entendu dans le domaine financier.
Toutes les questions et tous les développements qui suivent tournent autour d'une
interrogation centrale : celle-ci concerne le rôle et la signification des mutations
financières dans la crise que traverse nos systèmes productifs, c'est-à-dire, la
manière dont se déroule le processus de la crise sous l'angle du financement des
activités (industrielles). De ce point de vue, il sera question successivement — et
ceci correspond sans doute à des phases successives dans le déroulement de la
crise — du rôle des taux d'intérêt et des nouvelles modalités financières. Il s'agit,
en effet, d'une part, de s'interroger sur la signification exacte des taux d'intérêt,
dont le rôle a été très actif, du point de vue de la gestion de la crise, en particulier
sous l'angle de la déstructuration. Il s'agit, d'autre part, de s'interroger sur les
degrés d'adaptation des nouvelles modalités de financement en voie d'émergence
aux exigences financières de la structuration en cours des systèmes productifs, dont
on attend la sortie de la crise.
Est-il possible de rendre compte ou de rendre intelligible la multitude des phé
nomènes que nous observons et qui relèvent à titre principal de la sphère finan
cière ? Ce n'est pas évident. Mais la chose doit être tentée.
LES MUTATIONS ET TRANSFORMATIONS DANS LA SPHÈRE
FINANCIÈRE
II n'est pas exagéré de dire que les 15 à 20 dernières années ont connu une série
impressionnante de transformations et de nouveautés. D'une certaine manière,
le rythme des n'a cessé de s'accélérer dans les années les plus
récentes.
De quoi s'agit-il ?
2 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 35, 1er trimestre 1986 scène internationale a été le lieu d'un certain nombre de transformations La
importantes : des soubresauts à la fin des années 1960, l'abandon du système des
parités fixes, des fluctuations de très grande ampleur des taux de change, la crois
sance vertigineuse de l'endettement international, le ralentissement puis l'accélé
ration des mouvements de capitaux... Autant de phénomènes que l'on peut inter
préter comme manifestations de la crise ou comme reflets des réactions face à la
crise. Ces phénomènes dépassent largement les problèmes du financement de
l'industrie. Ils sont bien connus et je n'y reviendrai pas.
A côté de cela, l'un des faits les plus marquants aura été la variation très signi
ficative des taux d'intérêt, installés maintenant à des niveaux élevés : mais pour
quoi et pour combien de temps ?
Les relations — ou les rapports de force — entre débiteurs et créanciers ont
été profondément transformées : au temps des débiteurs a succédé celui des créanc
iers, mais celui-ci n'est-il pas aussi, à son tour, révolu ?
Dans le même temps, les hauts taux d'intérêt aidant, l'inquiétude a grandi avec
la baisse des taux d'épargne. Et l'on a cherché à séduire l'épargnant en lui propo
sant de nouveaux produits.
Par ailleurs, les structures des actifs et passifs ont été bouleversées. Il a fallu
prendre acte des dévalorisations du capital intervenues, tandis que, dans le cadre
de stratégies différenciées, les cessions et acquisitions se sont démultipliées, tan
dis que la nouvelle vague de concentration prenait de l'ampleur.
En tout cela, des moyens financiers, des logiques financières, des ingénieries
et instruments financiers sont évidemment en jeu.
On a, cependant, aussi observé un recul de l'

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents