Investigation du présent : Karanaratna - article ; n°1 ; vol.75, pg 21-35
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1986 - Volume 75 - Numéro 1 - Pages 21-35
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 31
Langue Catalan
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Roger Billard
Investigation du présent : Karanaratna
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 75, 1986. pp. 21-35.
Citer ce document / Cite this document :
Billard Roger. Investigation du présent : Karanaratna. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 75, 1986. pp. 21-
35.
doi : 10.3406/befeo.1986.1696
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1986_num_75_1_1696INVESTIGATION DU PRESENT KARANARATNA
PAR
Roger BILLARD
Some parts of the Karanaratna edited and translated for the first time by K. S. Shukla cannot
pertain to the original text of Devàcàrya who uses an epoch of 689 A.D. , but do date from much
later, as my friend Raymond P. Mercier did point out it. To analyse by means of our
methodology another part as Shukla understood and translated it, the present 1, 19, cannot but
lead to thoroughly incongruous deviations.
The Sanskrit text is not corrupt. On reading it correctly it does not fail to display as usual an
astronomical canon, a new one dating from the mid-10th century, say a k. kálpa.
A further investigation leads to discover within the same materia another set of bïja that
reveals another canon dating this once from the mid-7th century, perhaps the very canon which
Devàcàrya aimed at, a very interesting and very welcome k. (KRatn).
Le texte publié par K.S. Shukla à titre de Karanaratna1 de Devàcàrya, fils de Gojanma, est
fort intéressant pour deux raisons. D'abord parce qu'il révèle avec ce «Joyau des karana» un
karana ou formulaire pratique d'astronomie qui remonte à une haute époque de l'astronomie
savante en Inde. Le formulaire est en effet du Vile siècle, son astronomique est
exactement vendredi 26 février 689 A.D. julien à six heures TCUjj, soit l'ahargana 1384306
KYaud, le KRatn étant audayika ou «en lever» ainsi que ledit Àryabhatïya dont il se réclame,
auquel il se substitue.
Ensuite parce que le présent texte, qui repose sur un manuscrit unique, produit en 1, 19 un
vers et des données qui non plus que ceux et celles déjà relevés2 par notre ami Mercier, ne
peuvent être du texte original du KRatn et en outre et surtout offrent à notre investigation3,
soit AI, une nouvelle contribution à la toute nouvelle histoire de l'astronomie en Inde.
1 devâcâryakrtam karanaratnam, Karana-ratna of Devàcàrya, critically edited and translated into English with
explanatory and critical notes and comments etc., by Kripa Shankar Shukla, .... Lucknow, Department of
mathematics and astronomy, Lucknow University, 1979. xii-126 p. (Hindu astronomical and mathematical texts
series, 5).
2 Compte rendu de Raymond P. Mercier in Ganita-Bhàratî, Bulletin of the Indian society for history of
mathematics, vol. 4 (1982), pp. 141-146.
3 Roger Billard, L'astronomie indienne, investigation des textes sanskrits et des données numériques. Paris,
Adrien-Maisonneuve, 1971. 181 p. et 52 figures (Publications de Г Ecole française d'Extrême-Orient, vol. 83). Voir en
particulier, pour la méthode, la nomenclature et la notation, l'exposé de méthode, pp. 41-68. 22 Roger Billard
Le canon к. kàlpa
Rappelons donc que les trois àryà qui prennent place en 1, 16-18 reproduisent en un texte
sur l'époque utilisée par le KRatn, exactement les emendations ou bïja sur k. ÀryBh du canon
k. (GCNibS)A quant aux éléments de la Lune et ceux du k. (GCNibS)B quant à ceux des
planètes {AI, p. 143). Non plus que ces deux canons non spéculatifs ces trois vers ne peuvent
être antérieurs à 898 A.D. {AI, pp. 139-146 et figures 17-24) et résultent d'une de ces
accretions qui se voient transformer des karana en carnets de notes: il n'est que de voir,
introd., p. viii, pp. 102-119, comment ce prétendu chapitre Mahâpâta du KRatn n'est qu'un
recueil de pièces diverses, voire contradictoires et extraites de textes des Xle et Xlle siècles.
Mercier a pareillement signalé que ne peuvent être non plus du texte original du KRatn les
deux âryà numérotées I, 20-21: c'est verbatim et literatim le corps de bïja sur k. ÀryBh déjà
trouvé dans le commentaire de Sankaranâràyana sur ledit Laghubhàskarîya de Bhàskara, ad
I, 4-8, commentaire daté de 869 A.D. Le canon k. (SankNàr) qui en résulte ne peut être
antérieur à 814 ± 7 A.D. {AI, pp. 136-139 et figures 15 et 16). Comme l'a mentionné Shukla,
c'est sans doute ce corps de bïja que Paramesvara, au XVe siècle, dans son commentaire4 ad
Laghubhàskarîya, 1, 37, appelle le manuyuga.
Ce que Paramesvara au même endroit le kàlpa est sans doute aussi le jeu
d'émendations que révèle aujourd'hui le sârdulavikridita qui figure actuellement en ce 1, 19,
éd. , p. 14, et qui va nous révéler un nouveau canon que nous appellerons donc k. kàlpa, le jeu porte toujours sur le k. ÀryBh et les nombres sont notés en katapayâdi:
kalpàrambhagatâms caturyugaganân gopàdakenàdhikân5
lankàksetradasàsyatàmrabhujasaddhàmaklamaghnàn haret /
bhàgàdyàptaphalam kramà(d vijtanujais candràd budhâràrkiyug
any onam tu6 bhatopadešajam idam kàt pancasiddhàntinàm II 19 Ц
La rédaction est passablement malhabile. Cependant le contenu est sûr, au moins quant
aux données, comme on verra plus loin. «Multiplier le nombre de caturyuga écoulés depuis le
début du présent kalpa, ajouté de trois quarts (et de la fraction écoulée du présent Kaliyuga),
par, respectivement, dans l'ordre (des jours de la semaine) à commencer par Lune, 13, 26,
158, 26, 84, 7, 59, 53, diviser par 8064: au quotient est le terme (du bïja) en degrés, minutes,
etc., positif pour Mercure, Mars, Saturne, négatif pour les autres. Ainsi l'élément astronomique
professé par (Àrya)bhata (c'est-à-dire le k. ÀryBh) devient équivalent à celle qui, parmi les
cinq révélations de siddhânta, (procède) de Brahma (Ka).»
Rappelons que dans le k. ÀryBh on se trouve, à l'origine du présent Kaliyuga, en -3101
A.D. , à 459, 75 yuga ou caturyuga du kalpa {AI, p. 84). Même si le texte original prenait en
compte, comme nous pensons, la fraction de temps écoulé du présent Kaliyuga, c'est là, une
fois de plus {AI, p. 26, 136sq.), une fonction du tout à fait fictive. Il suffit de considérer
cette variation du facteur:
4 Ed. BalavantarâyaÀpate, AnSS, 128, p. 14.
5 Restitution de Shukla, le manuscrit porte gopàdavandhàsnipân (ou "vandhosnipànt). Cela est d'autant moins
important que la fonction temps est une fiction.
6 Le manuscrit porte °yuktanyonamtu que Shukla comprend curieusement en "yuk tv anyonam tu. Investigation du présent Karanaratna 23
En-3101A.D.: 459,75/8064 = 0,05701 26488 degré,
499 : (459,75+(3600/4320000))/8064 = 27521
1900 : (459,75+(5001/4320000))/8064 = 0,05701 27924
Une fois de plus ce sont en fait des bïja constants qui vont reconduire la gerbe spéculative
en écartant seulement les fonctions du k. Àry В h pour amener une ligature plus bas dans le
temps (AI, p. 28, 136, 158, 162).
Shukla a distribué les huit coefficients dans l'ordre, éd., p. 15, Lune (-13), apogée de la
Lune (-26), nœud ascendant de la Lune (-158), Mars (+26), Mercure (+84), Jupiter (-7),
Vénus (—59), Saturne (+53). L'analyse de pareils termes appliqués aux éléments du
k. Àry В h ne peut montrer qu'une parfaite incohérence.
C'est que tout simplement il faut s'en tenir strictement à l'instruction kramâd . . . candràd,
«à partir de la Lune dans l'ordre (des jours de la semaine).» Ainsi les huit coefficients
concernent respectivement la Lune (—13), Mars (+26), Mercure (+158), Jupiter (—26),
Vénus (-84), Saturne (+7), puis enfin, dans l'ordre ordinaire, l'apogée (-59) et le nœud
ascendant de la Lune (-53).
Voici7 aux tableaux 1 et 2 et figure 1 ce canon k. kàlpa. Voici aussi en tableau 3 un logiciel
de la forme le plus simple8 afin d'éclairer si nécessaire le détail de la procédure exposée en AI,
chapitre II. On a ajouté auxdits éléments la fonction relative à ce qu'il faut bien appeler la
longitude de l'équinoxe (AI, p. 49 sq. et passim). Car nous montrerons plus loin que l'actuel
vers I, 36 ne peut être non plus du texte original du KRatn et qu'il peut être et est sans doute
solidaire de ces éléments du k. kàlpa.
L'écart en Mercure est à éliminer tout à fait comme d'habitude (AI, p. 50 sq.) Il apparaî

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