Japon - article ; n°1 ; vol.6, pg 424-441
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1906 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 424-441
18 pages

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Publié le 01 janvier 1906
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Langue Français
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Japon
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 6, 1906. pp. 424-441.
Citer ce document / Cite this document :
Japon. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 6, 1906. pp. 424-441.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1906_num_6_1_4267■
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— — 424
hi dans Tchou-hi ; che est écrit tantôt chi et tantôt cheu. On trouve Wang et Ouéi (p. 266) :
On trouve encore Kien-loung et K'ien-loung, sans compter les cas où le signe de l'aspiration
paraît avoir été pris pour un accent aigu (Han-kéou pour Han-k'eou).
P. 2З, M. d'O., dit de la Grande Muraille qu'elle « était longue de dix raille li (З.000 kil
omètres environ) ». Deux erreurs: M. d'O. a pris à la lettre l'expression ligurée ,Ц Щ
wan li tch'ang tclïeng, muraille de 10 000 //' », et, de plus, 10.000 li équivaudraient à
6.З00 kilomètres environ. En réalité la Grande Muraille ne s'étend guère que sur 2.000 kilomètres
« en y comprenant les parties qui la doublent parfois et qui passent sur des montagnes de
1.200 mètres et plus (1) ».
P. 4З, M. d'O., dit que les Chinois appelaient le Japon « Ono-kouo, royaume barbare 0.
ͧ£ Щ Wo-kouo n'a jamais eu ce sens (2).
P. 107. « En 462, un nouvel empereur annula l'édit de proscription (contre les bonzes). .
L'empereur était si dévot qu'il portait la tête rasée comme les moines. . . Son successeur
abdiqua pour se faire bonze. » Ce ne fut pas « l'Empereur » qui régnait alors, et qui était j$C ÎÎf
Wen-ti de la dynastie ^i Song, mais bien le roi tongouse de Wei. To-pa-tsouen, qui annula
les édits de proscription dans son propre royaume ; et ce ne fut pas son successeur, mais bien
T'o-pa-tsouen lui-même, qui se lit bonze (3).
P. 16Л, M. d'O. parle de « Licheminn, le fondateur de la dynastie Tang. » La dynastie des
Tang fut fondée en 618, non pas par igS itt J£ Li C.he-ming, mais par son père ^ $3 Li Yuan
(Ш Ш nùao-hao Щ jpjj. Kao-tsou ; ф тЦ nien-hao jËÇ Щ, Wou-tô).
P. 196, M. d'O parle des « soixante mille caractères в de l'écriture chinoise. Ici encore, il
aurait eu avantage à mieux consulter, à défaut d'autres sources, les ouvrages du P. Wieger(4).
P. 25i. Bien singulière est la note où M. d'O , racontant le coup d'Etat de 1898, nous
apprend que Yuan-chi-kai, à qui Kong-you-wei avait donné l'ordre de s'assurer de la
personne de l'Impératrice, communiqua cette note au généralisme Youn-lou (Jong-lou), etc..
li. C. Maybon
Japon
Th. (ioLLiER. -Manuel de la lany ne japonaise. I. Eléments de la gramm
aire. Bruxelles. Schepens, 1907, 1 vol. in-8°, 2З8 pp.
Ce manuel réalise un prodige que nous n'aurions pas cru possible ; il est une aggravation
des trop fameux ouvrages de M. de Rosny. Il ne manque ni de bons, ni hélas ! de mauvais
livres sur la langue japonaise, M. Gollier en connaît des uns et des autres : il les cite même,
p. 24 et >5, avec assez peu de soin, il est vrai, pour oublier, par exemple, le titre de l'ouvrage
dont il nomme l'auteur (Imbrie) ; malheureusement, cène sont pas toujours les meilleurs
qu'il a pris pour guides et -les meilleurs eux-mêmes il n'a pas toujours fait un bien bon usage.
Des chapitres entiers, celui du verbe entre autres, portent la marque d'influences et d'imita
tions regrettables.
«') L. KiGHARU, Géographie de l'Empire de Chine (Cours supérieur), p. ,j4.
<-) Wieger, Textes historiques, t. Ill, p. 1648.
<3) Ibid., p. 1З49, '^53.
4) Rudiments du parler chinois, t. XII, Introduction, p. 7. :
.
:
- — 425
L'auteur semble avoir été, à son insu peut-être, sollicité par deux manières de traiter son
sujet, et n'avoir pu se résoudre à opter franchement pour l'une d'elles. Il pouvait suivre une
méthode empirique, pour ainsi dire, et rechercher comment le français se traduit en japonais.
ce que deviennent en japonais nos noms, nos adjectifs, nos verbes, etc. : ou adopter une
méthode pins scientifique, et étudier la morphologie et la syntaxe japonaises en elles-mêmes.
L'intention première de M. fl., — le plan de son livre en témoigne, — parait avoir été de suivre
la seconde ; en réalité, dans les développements et les détails il se rapproche le plus souvent
de la première. De là, pour ne pas parler des erreurs positives, fort nombreuses pourtant,
le manque de netteté de beaucoup de règles et d'explications, des confusions, des inexact
itudes, des expressions impropres ou de signification impossible à préciser. De là, sans doute,
la préoccupation de la recherche du genre dans les noms japonais, l'étrange division des
adjectifs en adjectifs proprement dits qui « sont nos adjectifs >\ en adjectifs-substantifs et en
adjectifs- verbes de là aussi les injustifiables paradigmes de conjugaison personnelle des
verbes, etc. Nous ne pouvons songer à relever ici eu détail tout ce qui, dans ce livre,
mériterait de l'être ; nous nous bornerons à quelques remarques sur les points les plus
importants.
Dans l'introduction, où abondent du reste les inexactitudes et les confusions les plus regret
tables, M. G. traite assez longuement de récriture japonaise. « En règle générale, nous dit-il,
(p. 20) les auteurs japonais emploient parallèlement les deux modes d'écriture, » le hira-gana
et le kala-капа. Et en note « Les Japonais appellent ce mode de composition kana-
majiri. >•> C'est une erreur : le kana-majiri est l'emploi simultané des caractères chinois
et du kana, quel qu'il soit ; quant an mélange des deux formes de kana, on ne le trouve,
que dans les cas où nous emploierions des italiques. — « 11 est parfois impossible à un
Chinois de comprendre oralement un Japonais et vice versa, « dit-il (p. 16 et 17). C'est
toujours impossible, faudrait-il dire, à moins, bien entendu, que l'un n'ait étudié la langue de
l'autre. « Mais, continue l'auteur, s'ils ont recours à l'écriture, toute difficulté disparait. .»
Il faudrait ajouter, ce qui réduit la remarque à rien : à condition qu'il s'agisse de mots
isolés, ou que l'un des deux interlocuteurs se serve de la langue de l'autre ; car la construction
de la phrase diffère dans les deux langues, et de plus, le japonais entremêle aux caractères
chinois ses propres caractères syllabiques que le chinois ne connaît pas.
Au chapitre du substantif (p. 3.7), l'auteur, après avoir poséla règle que « le même substantif
est employé pour le masculin comme pour le féminin », croit y trouver des exceptions : homme.
otoko. et femme, onna; père, chichi, et mère, haha, etc. Quand il s'agit « des êtres
vivants» (c'est sans doute des animaux que M. G. veut dire), «le même substantif, suivant
qu'il sera précédé du préfixe 0 (on) ou me (men) sera masculin ou féminin. » Exemples :
le chat, ncko : le matou, o-neko : la chatte, me-neko, (île.... » [{esterait à déterminer
le genre du substantif qui n'est précédé d'aucun préfixe. De toute évidence. M. Goluek
confond ici le genre grammatical du subtantif, et l'indication du sexe ; choses qui demeurent
bien distinctes, même dans des langues possédant de véritables genres, en français par
exemple, où l'on parle d éléphant femelle et de baleine mâle. En réalité, le japonais ignore
toute distinction de genre, et il est tout à fait abusif de parler ici de masculin et de féminin.
Signalons encore l'erreur grave où tombe M. G. lorsqu'il prend pour des participes présents
p. .3i), les noms d'agent, comme norite, « cavaliers yomiie, « lecteur», etc , composés
eu réalité du radical d'un verbe et du substantif te, « main d, et par extension «agent ».
D'ailleurs, dans la langue parlée, ces mots ne sauraient être des participes : les participes
correspondants, sont, dans certains cas, soumis à des contractions, qui donneraient à ceux
qui sont cités les .formes : notte, yonde, etc
Il est parfaitement abusif aussi de parler de déclinaison (p. 7yi). Tous les paradigmes
possibles montreront toujours le substantif invariable, à quelque prétendu cas qu'on le mette,
c'est-à-dire précisément indéclinable. Les particules, dont l'adjonction au substantif peut en
clfel simuler une déclinaison, en sont séparables.

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