L habitat hallstattien de Bois-d Ageux (Longueil-Sainte-Marie, Oise). Premiers résultats - article ; n°1 ; vol.3, pg 57-80
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L'habitat hallstattien de Bois-d'Ageux (Longueil-Sainte-Marie, Oise). Premiers résultats - article ; n°1 ; vol.3, pg 57-80

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Cahiers archéologiques de Picardie - Année 1976 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 57-80
24 pages

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Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Michel Jouve
L'habitat hallstattien de Bois-d'Ageux (Longueil-Sainte-Marie,
Oise). Premiers résultats
In: Cahiers archéologiques de Picardie. N°3, 1976. pp. 57-80.
Citer ce document / Cite this document :
Jouve Michel. L'habitat hallstattien de Bois-d'Ageux (Longueil-Sainte-Marie, Oise). Premiers résultats. In: Cahiers
archéologiques de Picardie. N°3, 1976. pp. 57-80.
doi : 10.3406/pica.1976.1229
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0398-3064_1976_num_3_1_1229:
:
HALLSTATTIEN DE BOIS-D'AGEUX L/HABITAT
A LONGUEIL-SAINTE-MARIE (OISE)
PREMIERS RESULTATS
Michel Jouve *
1) AVANT-PROPOS
Nous dédions ce modeste article à la mémoire de no
tre regretté ami Henri POERRIER qui nous a appris
autrefois à nous passionner à l'archéologie du ter
rain ; il avait pratiqué toute sa vie cette science, d'une
manière désintéressée et scrupuleuse.
Ces quelques lignes représentent les résultats de
trois années de fouilles ininterrompues ce qui repré
sente pour ce qui nous concerne, environ 1 500
heures de travail sur le terrain et au moins autant en
études chez nous.
Nous tenons à remercier ici les personnes sans qui ce
travail n'aurait pu voir le jour, il s'agit de nos fidèles
collaborateurs Monique et Jean LEMOINE et Jean-
Luc ROBERT (1) cet article est le fruit de leur travail.
2} CIRCONSTANCES DE LA DECOUVERTE
Fig. 1 . - Situation régionale du site. Début septembre 1972, alors que nous rebouchions
notre chantier de Saint-Pierre-en-Chastres, nous
avons été prévenus par MM. H. MARGOT et J. KLEIN-
4) LA FOUILLE BARDAGI de la présence de nombreux tessons proto
historiques dans une grévière. Ces deux personnes, 41 — CHRONOLOGIE DES TRAVAUX en compagnie de notre ami G. CAUX de Verberie,
avaient découvert ces vestiges à l 'occasion d'une pros Sitôt alerté, nous avons contacté notre ami J.-C.
pection effectuée le 1 0 septembre 1 972. BLANCHET et, en compagnie de M. CAUCHIES, nous
nous sommes rendus sur les lieux où, après un rapide
3) SITUATION ET GEOLOGIE ramassage de surface, nous en avons conclu qu'il s'a
gissait d'un habitat de l'âge du fer. 31 —
Le site archéologique de « Bois-d'Ageux» (2) est situé ♦ N° 1 , impasse 34, rue Victor Hugo à 60200 MARGNY-LES-COM- dans le département de l'Oise, arrondissement de PIEGNE ET C.R.A.V.O., 2, rue d'Austerlitez à COMPIEGNE. Compiègne, canton d'Estrées-Saint-Denis, commune (1 ) Nous tenons aussi à signaler les personnes ayant participé épi- de Lorrgueil-Sainte-Marie (Fig. 1). Le site se trouve à sodiquement à cette fouille Mlles BECQUARTet KELHOFNR, MM. environ 1 000 m à vol d'oiseau de l'Oise, donc beau CAUX, HENNEQUIN, MARGOT, MARQUIS, RIGBY, sans oublier coup plus près de Verberie que de Longueil-Ste-Ma- nos amis J.-C. BLANCHET, B. LAMBOTet A. SAMADET, pour leurs
conseil6, services et encouragements qu'ils nous ont prodigués. rie. Les coordonnées de la fouille sont : (coordonnées Nous n'oublierons pas non plus de remercier la Direction des AntiLambert) x = 627,975, y = 1 80,745 et z = 30 à 31 m quités Historiques de Picardie pour la confiance et l'aide financière (Fig. 2). qu'elle a bien voulu nous accorder, en particulier M. J.-M. DES
BORDES avec qui nous entretenions d'amicales relations. Pour f32 — GEOLOGIE inir, nous tenons à exprimer en ces lignes notre gratitude envers le
Conseil Général de l'Oise qui chaque année sur la proposition du DiLe site archéologique de Bois-d'Ageux est situé à la l recteur des Antiquités nous a alloué de substantielles subventions
imite entre l'horizon yprésien inférieur (Sparnacien) et représentant la plus grande partie de nos ressources.
les alluvions modernes de l'Oise qui sont tourbeuses, (2) Plutôt que d'appeler notre chantier par le nom de la commune l'habitat Hallstattien reposant directement en sa l sur laquelle il est établi, nous préférons ici, comme nous l'avons tou
jours fait, utiliser le nom du hameau BOIS-D'AGEUX. imite sud sur ces alluvions tourbeuses.
57 2. - Situation locale et planimétrie du site. Fig.
Après avoir obtenu l'autorisation de la Direction des gel) tous les week-ends et pendant 15 jours en
continu, durant le mois d'août. Cette fouille a foncAntrquités Historiques de Picardie et celle du proprié
taire du terrain (3), nous avons pu commencer la tionné sous le régime du sauvetage en 1972, 1973 et
1 974 et, depuis 1 975 elle a été transformée en fouille fouille, fin septembre 1972. Depuis cette date, nous
fouillons (excepté en hiver pendant les périodes de programmée.
42 — METHODE DE FOUILLE
L'installation du chantier a pour bases le bois et les (3) C'est un réel plaisir pour nous que de remercier ici M. et Mme
LABATTEUX, propriétaires du terrain de nous avoir autorisé si lib tôles polyester. Elle est composée de montants de sa
éralement à occuper et même presque prendre possession de cette pin fichés en terre, la toiture repose sur un chevron- parcelle de terrain. Nous n'oublierons pas non plus la S.A. des SA nage de petite section, une ligne de chevrons courts BLIERES MOURET de Pontpoint (Oise), de nous avoir laissé toute l aux deux tiers du haut des montants, ils servent de rai- atitude pour fouiller un secteur de leur exploitation et pour les ser
vices qu'ils nous ont rendus. disseurs et du support au quadrillage aérien.
58 - La fouille 422 a) A l'automne 1972, couverture et fouille des carrés
A-B-C 6 à 1 2 (secteur I). Notre méthode de fouille a parfois été critiquée (Fig.
b) A l'automne 1973, et fouille des carrés 3), il s'agit d'un décapage exhaustif du maximum de D-E-F-G 6 à 12 (secteur II). matériel archéologique sur une profondeur d'environ
15 cm. Le décapage achevé, nous dessinons les ves c) En juillet 1 974, couverture des carrés A à F 1 3 à 1 6
tiges sur un plan à l'échelle du 1/10. Ceci terminé il (secteur III).
faut maintenant mettre en coordonnées chaque frag d) Enfin, en juillet 1 975, couverture des carrés H à K 6 ment. Les mesures des trois dimensions sont portées à 1 2 (secteur IV).
sur une feuille de relevé, chaque fragment étant numér
oté sur celle-ci, ce numéro se retrouve sur un sachet 424 - Déroulement des travaux
dans lequel nous enfermons le fragment. La mise en — Le secteur I a été fouillé de l'automne 1 972 à sepcoordonnées des fragments s'effectue à l'aide d'un ca
tembre 1973 (3 décapages). dre à deux bras pivotants et un curseur réglable verti
cal, le déplacement des deux bras donne les mesures — Le secteur II a été fouillé de l'hiver 1973 à août
des x et des y et le réglage du curseur indique les z. Ce 1975 (7 décapages).
cadre étant réglé de niveau par rapport à notre quadril — Le secteur III a fait l'objet d'un premier décapage
lage aérien qui nous donne le niveau de référence. en août 1975, nous terminons actuellement le se
cond décapage.
— Le secteur IV a fait l'objet de 2 sondages en ses ex
trémités Est et Ouest (carrés l-J-K-12 et l-J-K-6).
En avril 1976, les Etablissements MOURET ont retiré
sur une longueur d'environ 40 mètres les déblais bor
dant le chantier. Nous avons hélas par des sondages
en profondeur, constaté que la couche archéologique
de cette zone avait été complètement détruite par les
engins mécaniques avant ledébut de notre fouille.
Toutefois, deux bandes de la couche
subsistent encore, d'une part, le long du chantier ac
tuel et, d'autre part à l'extrémité opposée. Ces deux
secteurs préservés seront fouillés ultérieurement.
5) LA STRATIGRAPHIE
51 — COUPE STRATIGRAPHIQUE
Cette coupe, donnant le profil complet de l'habitat, Fig. 3. - Méthode de fouille. soit des carrés A12 à K12 est à l'heure actuelle en
cours de nettoyage et de réalisation, nous ne pourrons
donc la présenter ici. Toutefois, le lecteur pourra trou
Nous avons été amenés à préférer cette méthode de ver le profil de la base de la couche archéologique
décapage « vertical », plutôt qu'un décapage classique (donc après décapage de la archéologique)
horizontal pour des raisons de rentabilité. En effet, la (Fig. 5).
méthode horizontale ne permettrait de dégager envi Comme on peut le constater, la base de la couche aron en moyenne que 50 fragments au m2 pour chaque
rchéologique est pratiquement plane jusqu'au carré C. décapage, alors que pour notre méthode «verticale», P

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