L ostréiculture a Cette et dans la région de l Étang de Thau
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L'ostréiculture a Cette et dans la région de l'Étang de Thau

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_^ SH 371.52 " LC16 m' fl CETTEIiUSTRÉIGlIIiTUHE ET ï)Ï9!don of Me furies LA RÉGION DE LiTAl DE THAU Louis CALVET Sous-Direcleur de la station zoologique de Celle Chargé de cours complémentaires à la Faculté des sciences de Montpellier Extrait du BuUeùin de IcC Société centrale cVAquiculture et de Pêche N°a 9-10, 11, 12, 1909 et 2, 3 et 1910.4, PARIS ^XJ SIÈGE IDE l^A. SOCIÉTÉ E>'A.QUiaXJLTUR.E 34, RUE DE LILLE, 34 1910 L'OSTRÉICULTURE A CETTE DEDANS LA RÉGION OE L'ÉTANG TflAl) ItOSTRÉIGUIiTURE flGETÎF" ET DAi LA DE L'iTAl DE TBADlUm PAR CALVETLouis w Sous-Direcleur de ]a station zoologique de Cette complémentaires à la Faculté des sciencesChargé de cours de Montpellier Of D'JolluBfeg flbofiQDal library Extrait du Bulletin de la Société centrale d'Aquiculture et de Pêche Nos 9.10^ 11^ 12, 1909 et 3 et 4, 1910.2, PARIS ^XT SIÈG-E IDE 1-.A, SOCIÉTÉ r>'uft.QXTiaULTUR.E DE LILLE,34, RUE 34 1910 1 19503JAN ( 5^4. L'OSTRÉICULTURE A CETTE ET DANS LA RÉGION DE L'ÉTANG DE THAO PAR Louis CALVET Sous-direcleur de la Station zoologique de Celle, Chargé de cours à la Faculté des sciences de Montpellier.complémentaires Avant-propos. doit être considéréeSi l'industrie ostréicole sur les côtes françaises bien établi aujourd'huicomme de date très récente, il est cependant que l'Huître a eu une place bien marquée dans l'alimentation des première peuplades ayant fréquenté et habité les rivages de la Médi- terranée.

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'A.QUiaXJLTUR.E 34, RUE DE LILLE, 34 1910 L'OSTRÉICULTURE A CETTE DEDANS LA RÉGION OE L'ÉTANG TflAl) ItOSTRÉIGUIiTURE flGETÎF" ET DAi LA DE L'iTAl DE TBADlUm PAR CALVETLouis w Sous-Direcleur de ]a station zoologique de Cette complémentaires à la Faculté des sciencesChargé de cours de Montpellier Of D'JolluBfeg flbofiQDal library Extrait du Bulletin de la Société centrale d'Aquiculture et de Pêche Nos 9.10^ 11^ 12, 1909 et 3 et 4, 1910.2, PARIS ^XT SIÈG-E IDE 1-.A, SOCIÉTÉ r>'uft.QXTiaULTUR.E DE LILLE,34, RUE 34 1910 1 19503JAN ( 5^4. L'OSTRÉICULTURE A CETTE ET DANS LA RÉGION DE L'ÉTANG DE THAO PAR Louis CALVET Sous-direcleur de la Station zoologique de Celle, Chargé de cours à la Faculté des sciences de Montpellier.complémentaires Avant-propos. doit être considéréeSi l'industrie ostréicole sur les côtes françaises bien établi aujourd'huicomme de date très récente, il est cependant que l'Huître a eu une place bien marquée dans l'alimentation des première peuplades ayant fréquenté et habité les rivages de la Médi- terranée." />

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LC16
m'
fl CETTEIiUSTRÉIGlIIiTUHE
ET ï)Ï9!don of Me furies
LA RÉGION DE LiTAl DE THAU
Louis CALVET
Sous-Direcleur de la station zoologique de Celle
Chargé de cours complémentaires à la Faculté des sciences de Montpellier
Extrait du BuUeùin de IcC Société centrale cVAquiculture et de Pêche
N°a 9-10, 11, 12, 1909 et 2, 3 et 1910.4,
PARIS
^XJ SIÈGE IDE l^A. SOCIÉTÉ E>'A.QUiaXJLTUR.E
34, RUE DE LILLE, 34
1910L'OSTRÉICULTURE A CETTE
DEDANS LA RÉGION OE L'ÉTANG TflAl)ItOSTRÉIGUIiTURE flGETÎF"
ET
DAi LA DE L'iTAl DE TBADlUm
PAR
CALVETLouis
w
Sous-Direcleur de ]a station zoologique de Cette
complémentaires à la Faculté des sciencesChargé de cours de Montpellier
Of D'JolluBfeg
flbofiQDal library
Extrait du Bulletin de la Société centrale d'Aquiculture et de Pêche
Nos 9.10^ 11^ 12, 1909 et 3 et 4, 1910.2,
PARIS
^XT SIÈG-E IDE 1-.A, SOCIÉTÉ r>'uft.QXTiaULTUR.E
DE LILLE,34, RUE 34
19101 19503JAN(
5^4.
L'OSTRÉICULTURE A CETTE
ET
DANS LA RÉGION DE L'ÉTANG DE THAO
PAR
Louis CALVET
Sous-direcleur de la Station zoologique de Celle,
Chargé de cours à la Faculté des sciences de Montpellier.complémentaires
Avant-propos.
doit être considéréeSi l'industrie ostréicole sur les côtes françaises
bien établi aujourd'huicomme de date très récente, il est cependant
que l'Huître a eu une place bien marquée dans l'alimentation des
première peuplades ayant fréquenté et habité les rivages de la Médi-
terranée. que de la région du GolfePour ne nous occuper, en effet,
du Lion, il est permis d'affirmer que la grande Huître indigène qui
l'Huître pied-habite encore dans les eaux littorales de cette région,
= edulis var. hippopusde-cheval {Ostrea hippopus Lamarck Ostrea
auct.), a été période grecque et beaucoup plusdéjà utihsée pendant la
encore pendant la période gallo-romaine.
Rou-Il ressort des savantes recherches effectuées par M. Henri
zaud dans deMontlaurès (près Narbonne,la station pré-romaine(1),
Aude), que VOstrea hippopus vivait sans aucun doute dans le lac
Si-Rubresus (aujourd'hui représenté par les étangs de Bages et de
gean) bien trouve des valvesavant l'occupation romaine, car on
de ce Mollusque dans les ordures ménagères des cabanes consti-
tuant débris decette station, en temps que d'innombrablesmême
coquilles Lamarck) et d'autresde Moule {Mytilus galloprovincialis
Notrd ancien Rouzaud, a bien voulu nous(1) Maître et notre ami, M. Henri
fournir l'alimenta-les renseignements relatifs à l'utilisation de l'Huître dans
tion pendant les périodes grecques et gallo-romaines.
1—— 2
coquilles de Mollusques comestibles, mélangés à des fragments de
vases grecs, dont les plus anciens sont duVP siècle avant notre ère.
Toutefois, l'extrême abondance des coquilles de Moule et la rareté
relative des valves d'Huître attestent que celle-ci était ou moins
abondante ou moins recherchée que la Moule dans l'alimentation
pendant la période grecque. A l'époque gallo-romaine, c'est le con-
traire l'onque constate et l'Huître acquiert une prédominance mar-
quée sur la Moule. A Narbonne, dans les débris qui accompagnent
les substructions des habitations de la période impériale, à Port de
Galères, sur l'étang même,et là où vivaient, pour ainsi dire sur les
lieux de pêche, d'assez nombreuses populations de marins et de
commerçants, à Balaruc-les-Bains (Hérault),sur les bords de l'étang
de Thau et à proximité des Thermes romains, dans ces localités,
c'est l'Huître qui surabonde, les valves des coquilles étant mélan-y
gées en quantités prodigieuses avec ces poteries rouges,unies ou or-
nées de reliefs,que Ton désigne génériquement sous le nom de ^^ierra
sigillata)).Or,toutes ces poteries sont assez bien datées: les arétines,
importées d'Italie, sont du P^ siècle avant notre ère; les gallo-romai-
nes, fabriquées à Montaus, Barnassac et surtout dans les environs de
Millau (Aveyron), dans l'ancien Condatomagus des Ruthèncs, ap-
partiennent aux deux premiers siècles de l'ère chrétienne.
L'extraordinaire pied-de-chevalabondance de l'Huître dans ces
localités littorales prouve non seulement qu'elle était fort estimée
des Gallo-romains, mais encore que les étangs de Thau et de Rubre-
sus, où cette espèce était aussi largement représentée, possédaient de
grandes communications la renfermaientavec mer et des eaux de
composition biologique peu différente de celles de la mer côtière où
VOstrea hippopus vit encore.
L'Huître pied-de-cheval est donc une Huître très anciennement
connue dans la région du Golfe du Lion. Mais, tandis qu'elle s'est
toujours plusou moins conservée jusqu'à nos jours dans les eaux ma--
rines et dans celles de l'étang de Thau,elle a complètement disparu
dans les étangs de Bages et de Sigean,qui,fournis par le lac Rubresus,
ont perdu, depuis plus de dix siècles, leurs larges communications
avec la mer et acquis un régime hydrographique ayant entraîné la
disparition de l'Huître.
Il n'en a pas été de même dans l'étang de Thau, où, malgré l'isole-
ment progressif imposé à cet étang par la formation du cordon litto-
ral, a subsisté cependant, entre l'étang et la mer,une communication
suffisante ayant permis la conservation de l'Huître jusqu'à nos
jours. L'isolement de l'étang par rapport à la mer a toujours été in-
complet, en effet. Les vastes graus qui, au XIV*^ siècle, séparaient
encore l'île de Cette, à l'Est et à l'Ouest, du cordon littoral, étaient— —3
prèssans doute à peu comblés vers la fin du XVI^ siècle ou repré-
sentés par des graus secondaires de bien moindre importance, mais
encore, à cette époque, subsistait à l'Est de la montagne de Cette,
surl'emplacementmême de la gare de cette ville, une assez large com-
munication de la mer avec l'étang, qui, vers le milieu du XVIIP siè-
cle, fut utilisée et transformée en un canal destiné à relier le port de
Cette et le canal du Midi qui traverse l'étang de Thau.
C'est ces diverses conditionsà que l'on doit attribuer la conserva-
tion de l'Huître dans l'étang de Thau, et il faut croire que si les
étangs de Bages et de Sigean reprenaient un jour leur ancienne et
large communication avec la lesmer, bancs huitriers de l'ancien lac
de Narbonne reparaîtraient à leur tour.
Toutefois, dans l'étang de Thau, l'Huître n'y a pas été toujours
grandement représentéeaussi qu'à l'époque gallo-romaine ou même
que dans ces dernières années. Avant 1900, en effet, les Huîtres y
étaient plutôt rares, et, dans tous les cas, elles n'étaient l'objet d'au-
exploitation de la part descune marins-pêcheurs elles constituaient;
surtout une pêche d'amateurs et la consommation en était locale.
Depuis 1900, au contraire, et sans doute sous les influences d'un ré-
degime nouveau des eaux l'étang dont les causes apparentes sont
très discutables, mais dont les causes réelles nous échappent, de
nombreux gisements huîtriers se sont formés dans l'étang de Thau,
qui, exploités grandement par de très nombreux pêcheurs, ont
donné un vivifiant essor l'industrieà ostréicole mourante de la
région de Cette.
Dans les eaux marines côtières du Golfe, l'Huître pied-de-cheval
existe encore aujourd'hui et, depuis le Grau-du-Roi (Gard) jusqu'à
Collioure (Pyrénées-Orientales), les pêcheurs ramènent assez fré-
quemment dans leurs filets traînants quelques Huîtres souvent énor-
mes de taille. Celles-ci sont des individus isolés provenant de la dissé-
mination du naissain fourni par deux bancs huîtriers, il a qua-y
rante ans encore très prospères, mais aujourd'hui prèsà peu com-
plètement ruinés. L'un de ces bancs,d'une assez grande étendue, est
connu sous le de denom banc La Nouvelle ; il est situé à un mille
environ au large de la côte, en face du Port de La Nouvelle(Aude)
par 20ou25 brasses de fond et s'étend vers le nord jusqu'en face de
Gruissan (Aude) celui; l'autre est du Grau d'Agde, situé à un mille au
large de l'embouchure de l'Hérault, par 20 brasses profon-à 30 de
deur.Malgré qu'ils n'aientjamais été l'objet d'une exploitati

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