La bibliothèque de l abbaye de Barzelle (Indre) au XVIIe siècle : un témoignage inédit - article ; n°1 ; vol.146, pg 171-178
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La bibliothèque de l'abbaye de Barzelle (Indre) au XVIIe siècle : un témoignage inédit - article ; n°1 ; vol.146, pg 171-178

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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1988 - Volume 146 - Numéro 1 - Pages 171-178
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

Anne Bondeelle
La bibliothèque de l'abbaye de Barzelle (Indre) au XVIIe siècle :
un témoignage inédit
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1988, tome 146, livraison 1. pp. 171-178.
Résumé
Anne Bondeelle, La bibliothèque de l'abbaye de Barzelle (Indre) au XVIIe siècle : un témoignage inédit. — Bibliothèque de
l'École des chartes, t. 146, 1988, p. 171-178.
En 1673-1674, Dom Estiennot relève, dans ses Antiquitates Ordinis Sancti Benedicti (Paris, Bibl. nat., lat. 12742), une liste de
onze manuscrits conservés dans la bibliothèque cistercienne de Barzelle (Indre). En confrontant cette liste avec les témoignages
donnés par Dom Martène, dans son Voyage littéraire, t. I (1717) : seize mentions, et dans son Thésaurus novus anecdotorum, t. I
(1717) : une mention, on obtient au total vingt-cinq mentions de manuscrits. Les choix faits par les deux bénédictins pour citer les
quelques manuscrits retenus peuvent s'expliquer en tenant compte de leurs centres d'intérêts respectifs, et leurs témoignages
permettent de caractériser l'ancienne bibliothèque de Barzelle.
Citer ce document / Cite this document :
Bondeelle Anne. La bibliothèque de l'abbaye de Barzelle (Indre) au XVIIe siècle : un témoignage inédit. In: Bibliothèque de
l'école des chartes. 1988, tome 146, livraison 1. pp. 171-178.
doi : 10.3406/bec.1988.450487
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1988_num_146_1_450487BIBLIOTHEQUE DE L'ABBAYE DE BARZELLE (INDRE) LA
AU XVIIe SIÈCLE : UN TÉMOIGNAGE INÉDIT
L'abbaye cistercienne de Barzelle (Indre), fille de Landais (ligne de Cîteaux, par
l'Aumône), fut fondée en 1137/1138. Les faits saillants de son histoire tiennent en
peu de mots : elle est dévastée vers 1315, elle tombe en commende en 1547 J. Sa
prospérité ne fut jamais bien grande, au Moyen Age tout au moins 2, son dyna
misme fut insuffisant pour la conduire à fonder des abbayes-filles 3, la vie intellec
tuelle ne paraît pas non plus y avoir brillé d'un vif éclat : tout au plus peut-on signa
ler un Hugues de Barzelle, auteur vers 1145/1150 d'un De cohabitatione
fratrum4. La lettre de l'abbé Foucher (abbé jusqu'en 1166 au moins) au roi
1. Barzelle semble avoir peu tenté les historiens. Outre les notices qui lui sont consacrées
par Ulysse Chevalier (Répertoire des sources historiques du Moyen Age, topo-bibliographie, t. I,
189.4-1899, p. 314) et par D. Laurent-Henri Cottineau (Répertoire topo-bibliographique des
abbayes et prieurés, Mâcon, t. I, 1935, p. 271), plus complet que D. Jean-Martial Besse
(Abbayes et prieurés de l'ancienne France, Paris, t. V, 1912, p. 34), par la Gallia christiana
(t. II, 1720, col. 204-6, et instr. LXIII, col. 69-70), Eugène Hubert lui accorde quelques
pages : Notice historique sur l'abbaye de Barzelle près Valencay, dans Revue du Centre, t. 9,
1887, p. 240-257, largement citées par Eugène Duroisel, La seigneurie de Poulaines et les
fiefs environnants, essai de monographie, dans Revue du Berry, 1904, p. 83-256, aux p. 227-
240. On peut y ajouter l'article signé par J.-M. Canivez dans Dictionnaire d'histoire et de géo
graphie ecclésiastiques, t. VI (1932), p. 1061, ainsi qu'une notice très schématique
d'E. Hubert, Dictionnaire historique, géographique et statistique de l'Indre, Paris, 1889
(réimpr. 1985), p. 9, où nos cisterciens sont qualifiés de bénédictins. Les documents concer
nant l'abbaye de Barzelle sont conservés pour l'essentiel aux Archives départementales de
l'Indre (H 1-152) et de Loir-et-Cher (25 H 1).
2. D'après les pouillés de la province de Bourges, publiés par Maurice Prou et Jacques de
Font-Réaulx, Paris, 1961, p. 25-83, Barzelle est, aux XIIIe-XIVe siècles, à peu près à égalité de
revenus avec ses sœurs cisterciennes de Varennes, Les Pierres, Noirlac, La Colombe, Chali-
vois, plus riche qu'Aubignac et que Loroy, beaucoup moins que Landais, sa mère, et surtout
que La Prée. Beaucoup d'établissements, bénédictins en particulier, semblent avoir joui
d'une bien plus grande prospérité: voir par exemple l'abbaye de Déols, taxée à 4000 flo
rins, alors que Barzelle en paie 60, La Prée 600, Aubignac 33.
3. Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium, t. I, Vienne, 1887, p. 50, n° CXXIV, et
en fin de volume : Arbor genealogica abbatiarum Cisterciensium.
4. Ce texte a été édité par John Morson. The De cohabitatione fratrum of Hugh of Barzelle,
dans Analecta monastica, 4e série, 1957 (Studia Anselmiana, 41), p. 119-140. La substance
de l'introduction qu'il consacre à Hugues de Barzelle et à son œuvre est reprise dans Diction
naire de spiritualité, ascétique et mystique, t. VII (1969), p. 873 (notice signée par
J.-M. Delvaux).
Bibliothèque de l'École des chartes, t. 146. 1988. 172 MÉLANGES
Louis VII (1137-1180) n'est qu'une demande de subsides pour la construction de
l'église, et ne peut guère être retenue au rang "des œuvres littéraires proprement
dites 5. Malgré l'action restauratrice du premier abbé commendataire, Jean
d'Etampes (1547-1587), les tiraillements semblent avoir été nombreux entre la
communauté et les abbés commendataires. L'histoire de l'abbaye est jalonnée de
procès et de transactions qui ne tournèrent pas toujours à l'avantage matériel des
moines, si l'on en croit les procès-verbaux de visites 6.
Dans ces conditions, quelle a pu être la fortune de la bibliothèque ? On n'en pos
sède pas d'inventaires médiévaux, pas même de listes partielles, ni de mentions de
donations. Aucun manuscrit ne semble être parvenu jusqu'à nous 7. Il existe pour
tant un témoignage tardif, dû à DD. Martène et Durand 8. Sa précision, certes,
laisse un peu à désirer, mais il laisse entrevoir une relative richesse. On notera
d'ailleurs qu'il est rare que les deux bénédictins fassent une aussi longue énuméra-
5. Cette lettre a été éditée par François Duchesne, Historiae Francorum scriptores, t. IV
(1641), p. 736, ep. 484. Un extrait en est cité dans la Gallia christiana, t. II, col. 204-5. On
en trouvera la traduction française dans les articles, cités en note 1, d'E. Hubert (p. 241) et
d'E. Duroisel (p. 228). Si l'on en croit l'inscription relatant les étapes de la construction et les
malheurs de l'église (citée également par la Gallia christiana, col. 204, note b; par Gaspard
Thaumas de la Thaumassière, Histoire de Berry, Bourges, 1689, p. 802; et ensuite par
E. Hubert, op. cit., p. 243, et E. Duroisel, op. cit., p. 230), l'église de Barzelle aurait été
dédiée en 1219. Mais cette inscription a été lue, et surtout ponctuée, et par conséquent comp
rise de façon différente par les auteurs qui la rapportent, et il est difficile de fixer une chro
nologie rigoureuse de l'histoire de l'abbaye. Il me semble assez raisonnable d'adopter une
interprétation du XVIIIe siècle (cf. Théodore Hubert, Inventaire sommaire des Archives dépar
tementales antérieures à 1790, Indre, série H, Paris, 1876, art. Hl) selon laquelle l'église,
commencée en 1137, aurait été dédiée en 1219, consacrée en 1315, ravagée «par les
Anglais» en 1318, voûtée et blanchie en 1519. Toutefois les études ultérieures citées ci-
dessus continuent avec unanimité à fixer les dévastations anglaises à la date de 1315; ce
point de chronologie est au demeurant présentement peu important. Les bâtiments claus
traux semblent n'avoir été construits qu'assez lentement, puisque c'est au treizième abbé,
Johannes (fin du XIIIe siècle), que le nécrologe (cité par la Gallia christiana, col. 205) attr
ibue l'édification du dortoir, « cum pluribus aliis operibus ».
6. Voir, par exemple, Arch. dép. Indre, H 37 : procès-verbal de 1750, cité par E. Hubert,
p. 247, et après lui, par E. Duroisel, p. 237; on y voit que les objets du culte eux-mêmes
auraient mérité d'être renouvelés.
7. Une enquête dans le Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de
France, t. 9 (Paris, 1888 : Châteauroux), t. 4 et 40 (Paris, 1886 et 1902 : Bourges) et dans
les fichiers et dossiers de la section de codicologie de l'Institut de recherche et d'histoire des
textes n'a permis de repérer aucun inventaire ni manuscrit subsistant. Le répertoire dû à
Anne-Marie Genevois, Jean-Fran&

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