La céramique gallo-romaine recueillie à Pépiron (Charente-Maritime). - article ; n°1 ; vol.27, pg 45-70
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Description

Gallia - Année 1969 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 45-70
26 pages

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Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Camille Gabet
La céramique gallo-romaine recueillie à Pépiron (Charente-
Maritime).
In: Gallia. Tome 27 fascicule 1, 1969. pp. 45-70.
Citer ce document / Cite this document :
Gabet Camille. La céramique gallo-romaine recueillie à Pépiron (Charente-Maritime). In: Gallia. Tome 27 fascicule 1, 1969. pp.
45-70.
doi : 10.3406/galia.1969.2518
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1969_num_27_1_2518LA CÉRAMIQUE GALLO-ROMAINE RECUEILLIE A PÉPIRON
(CHARENTE-MARITIME)
par Camille GABET
Au cours de sept ans de fouilles, un important matériel céramique gallo-romaine
et protohistorique a été recueilli sur ce site. Les tessons nombreux et variés des civilisations
du Bronze final, d'Hallstatt ou de la Tène qui en proviennent ont déjà fait l'objet d'une
étude en 1964 x. Dans le présent article nous ne retiendrons que la céramique gallo-romaine.
Des dizaines de milliers de tessons ont été récoltés et classés. Certains ont pu être
rapprochés et collés et c'est ainsi que des vases ont été reconstitués, alors que les
morceaux se trouvaient parfois dispersés sur de larges surfaces ou à des profondeurs
différentes. Ceux d'entre nous qui se sont dévoués à cette tâche ont vu souvent leur
perspicacité mise à rude épreuve, étant donnée la difficulté d'un classement rationnel
des tessons suivant leurs caractères superficiels. La couleur et l'apparence des tessons d'un
même vase étaient souvent modifiées par les conditions de séjour dans le milieu où ils
reposaient. Des tessons ayant séjourné dans la cendre ou l'humus, ou encore ayant été
brûlés, étaient plus altérés que ceux recueillis dans l'argile ou le sable. Quoi qu'il en soit,
ce travail a donné de bons résultats. Il a permis la reconstitution quasi complète d'un
certain nombre de vases qui sont exposés au musée et l'ébauche d'un plus grand nombre
qui restent déposés dans nos réserves. La vaisselle commune à usage domestique tient,
évidemment, la plus grande place, mais la sigillée et les vases décorés, soit en relief, soit
par peinture, sont aussi largement représentés.
A. Céramique grise.
Cette céramique, désignée sous le nom de céramique fumigée ou carbonifère, était
obtenue dans les fours par une atmosphère essentiellement réductrice qui empêchait le
fer contenu dans l'argile de passer à son état maximum d'oxydation2. La teinte dominante
est le gris ; certaines pièces sont ardoisées, d'autres, très foncées, presque noires.
1 C. Gabet, La poterie protohisiorique de Pépiron, dans Celticum, VI, 1963, p. 45 à 50.
2 J. Cabotse, Essai de classification de la céramique commune gallo-romaine de la nouvelle poste à Roanne, dans
Oqam, n» 79, XIV, 1962, p. 117. 46 CAMILLE GABET
Vaisselle plate. — Elle comprend les assiettes et les plats. Ces objets sont d'une pesante
uniformité, aussi bien dans la couleur gris foncé que dans les formes (fig. I). On peut s'éton
ner qu'assiettes et plats n'aient subi aucune évolution, si légère soit-elle, tout au long de
l'occupation de la villa qui s'étend sur toute la période gallo-romaine, alors que d'autres
céramiques et notamment celles en provenance des grandes officines du Sud ou du Centre
témoignent d'une tendance constante à suivre de nouvelles modes, à produire des nouveaut
és. Sans doute, la vaisselle usuelle était-elle produite par des artisans locaux, traditionalistes
par excellence et se transmettant de génération en génération des techniques et des formes
figées.
Les plats offrent une gamme de variétés
un peu plus étendue, tout au moins dans les
dimensions, que les assiettes. Les formes res
tent sans caractère artistique et ne visent qu'à
l'utilité. Certains plats ou assiettes sont munis
de pieds au nombre de 3 (fig. 2, n08 1, 2 et 3).
Bols, écuelles, coupes, terrines, etc. —
Avec ces récipients, nous constatons une
recherche artistique et une fantaisie que nous
retrouverons, d'ailleurs, dans les vases à
liquide. Certains vases ne sont que des copies
des vases sigillés, forme Dragendorfï 44 (fig. 2,
n° 4), auxquels certains potiers ont ajouté des
cannelures ou des incisions. Les Drag. 44 en 1 Céramique commune grise : assiettes.
sigillée sont apparus à la fin du ne siècle.
Les vases. — Dans les vases se rencontrent une plus grande diversité et une recherche
artistique plus poussée. Ce sont, dans la majorité des cas, des vases à la panse arrondie,
sans carène, à col court, aux bords plus ou moins évasés et sans moyen de préhension
(fig. 5, nos 2 et 3). Ces formes dérivent des techniques purement gauloises qui ont duré
dans les ateliers artisanaux indigènes. D'autres formes ont subi l'influence romaine, qui
se manifeste avec les cols trèfles (fig. 6), les becs verseurs, les grandes anses, simples ou
doubles. Notons aussi dans cette dernière série les très grands vases globuleux à couvercle,
imitation des vases sortis des officines de l'Argonne3. De nombreux tessons de lèvres
épaisses, en bourrelet, de ces vases, ainsi que des éléments de couvercle attestent une utilisa
tion fréquente de cette forme. Bien d'autres tentatives de reconstitution de grands vases
de même type restent inachevées.
Décors. — Les vases de très petite taille ne sont pas toujours décorés (fig. 5, nos 2 et 3)
mais les vases de taille moyenne ou de grande taille le sont plus ou moins. Le décor à la
molette est très fréquent. Il s'agit soit de petites hachures droites ou obliques (fig. 3, n08 1
et 2), de losanges, de damiers, etc., soit, le plus souvent, de chevrons aux dessins les plus
3 G. Chenet et G. Gaudron, La céramique sigillée d'Argonne des IIe el IIIe siècles, VIe suppl. à Gallia, 1952. 2 Céramique commune grise. 1 à 3 : assiettes munies de pieds. — 4 à 6 : bols forme Drag. 44. — En bas à gauche:
profils de bords divers.
3 Céramique commune grise. 1, 2 et 3 : décors à la roulette associés à des cannelures. — 4 : cannelures. —
5 : décor lissé. 48 CAMILLE GABET
4 Céramique commune grise. — 1 et 2 : décors à chevrons. — 3 : vase nu. — 4 : décor quadrillé.
5 Céramique commune grise. 1 : vase ovoïde à décor 6 Céramique commune grise.
lissé et à couvercle. — 2 et 3 : vases ovoïdes sans décor. pichets à col tréflé.
variés. Cette décoration se présente parfois sous la forme, soit d'une bande unique ceinturant
la panse, soit de deux ou plusieurs bandes séparées par un espace nu ou par des cannelures
(fig. 3, n° 1) ; ou bien, au contraire, le décor à la roulette occupe presque toute la surface
du vase (fig. 4, n° 2). CÉRAMIQUE DE PÉPIRON 49
5cm
f/%0
/■Y/M
7 A. 1 : vase graffiti. wisigothique — 3 : à décor decor <« peigné estampé ». recueilli — 4 : décors dans à un chevrons puits. - alternant B. Céramique avec des commune cannelures. grise. 2 : vase avec
CEP CE
V K
m» 23
8 Grafflti incisés sur la panse de vases. 50 CAMILLE GABET
D'autres décors étaient obtenus par lissage sous forme de lignes parallèles (fig. 3,
n° 5), quadrillées (fig. 5, n° 1), en dents de scies ou lignes sinueuses dessinées sur le col
ou la panse. Enfin, le décor peigné perpétuant une vieille tradition de la Tène se retrouve
sur certains vases (fig. 7, n° 3). Sur des vases graphités, en particulier sur des bols ou terrines,
le décor se présente sous la forme de bandes parallèles étroites, lissées, alternant avec
des bandes non traitées.
Les graffites. — Ils sont nombreux sur les vases gris, mais la plupart sont incomplets.
Quelques-uns d'entre eux sont reproduits dans la fig. 8. Il y a lieu de distinguer les lettres
et les signes. Autant qu'on peut en juger par des tessons, les initiales sont plus nombreuses
que les noms. Un groupe d'initiales C. E. P. est rencontré trois fois : deux fois sur des
fragments de col de vases gris, une autre sur un tesson de panse d'un récipient en céramique
rouge. Un vase gris foncé, très fragmenté, a été reconstitué en partie (fig. 7, n° 2) ; il portait
un grafïîte s'étendant largement sur la partie supérieure de la panse, mais de nombreux
tessons portant des signes incisés n'ont pu être raccordés et mis

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