La création de l École de pharmacie de Paris en 1803 - article ; n°339 ; vol.91, pg 453-474
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Revue d'histoire de la pharmacie - Année 2003 - Volume 91 - Numéro 339 - Pages 453-474
L'École de pharmacie de Paris a ses origines au Jardin des apothicaires créé par la communauté parisienne des apothicaires rue de l'Arbalète au faubourg Saint-Marcel de Paris, au début du XVIIe siècle. Successivement le Collège de pharmacie (1777) puis la Société libre des pharmaciens de Paris et l'École gratuite de pharmacie (1796) se développèrent sur le site de la rue de l'Arbalète. La loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) et des arrêtés gouvernementaux de 1803 organisèrent l'enseignement officiel de la pharmacie en France en créant trois Écoles de pharmacie à Montpellier, Paris et Strasbourg. Le premier directeur de l'École de pharmacie de Paris fut le célèbre Louis-Nicolas Vauquelin. L'essor de cette École imposa son transfert avenue de l'Observatoire à Paris en 1882. Elle est devenue Faculté de pharmacie en 1920.
The foundation of the School of Pharmacy in Paris.
The Parisian School of Pharmacy originates from the Jardin des apothicaires created by the Parisian apothecaries community located rue de l'Arbalète to the suburb St Marcel in Paris in the early 17th century. It expended on this site and was successively named the Collège de pharmacie (1777), the Société libre des pharmaciens de Paris and the École gratuite de pharmacie (1796). The 11 April 1803 law as well as the government decrees of the same year organised the official training education of pharmacists in France with the creation of three schools in Montpellier, Paris and Strasbourg. The first director of the Parisian School was the well-known Louis-Nicolas Vauquelin. The development of this School imposed a new location in Paris, avenue de l'Observatoire, in 1882. The School of Pharmacy became Faculté de pharmacie in 1920.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2003
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr Christian Warolin
La création de l'École de pharmacie de Paris en 1803
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 91e année, N. 339, 2003. pp. 453-474.
Résumé
L'École de pharmacie de Paris a ses origines au Jardin des apothicaires créé par la communauté parisienne des apothicaires rue
de l'Arbalète au faubourg Saint-Marcel de Paris, au début du XVIIe siècle. Successivement le Collège de pharmacie (1777) puis
la Société libre des pharmaciens de Paris et l'École gratuite de pharmacie (1796) se développèrent sur le site de la rue de
l'Arbalète. La loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) et des arrêtés gouvernementaux de 1803 organisèrent l'enseignement
officiel de la pharmacie en France en créant trois Écoles de pharmacie à Montpellier, Paris et Strasbourg. Le premier directeur de
l'École de de Paris fut le célèbre Louis-Nicolas Vauquelin. L'essor de cette École imposa son transfert avenue de
l'Observatoire à Paris en 1882. Elle est devenue Faculté de pharmacie en 1920.
Abstract
The foundation of the School of Pharmacy in Paris.
The Parisian School of Pharmacy originates from the Jardin des apothicaires created by the Parisian apothecaries community
located rue de l'Arbalète to the suburb St Marcel in Paris in the early 17th century. It expended on this site and was successively
named the Collège de pharmacie (1777), the Société libre des pharmaciens de Paris and the École gratuite de pharmacie (1796).
The 11 April 1803 law as well as the government decrees of the same year organised the official training education of
pharmacists in France with the creation of three schools in Montpellier, Paris and Strasbourg. The first director of the Parisian
School was the well-known Louis-Nicolas Vauquelin. The development of this School imposed a new location in Paris, avenue de
l'Observatoire, in 1882. The School of Pharmacy became Faculté de pharmacie in 1920.
Citer ce document / Cite this document :
Warolin Christian. La création de l'École de pharmacie de Paris en 1803. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 91e année, N.
339, 2003. pp. 453-474.
doi : 10.3406/pharm.2003.6301
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_2003_num_91_339_6301453
La création
de l'École de pharmacie
T
V
0 de Paris en 1803
w
par Christian Warolin*
Introduction
L'École de pharmacie de Paris et la Société de pharmacie de Paris sont
issues d'une même communauté de métier ayant ses racines au Jardin des apo
thicaires situé au faubourg Saint-Marcel près de Paris au XVIIe siècle.
L'origine et la création de l'École de pharmacie, son développement, son orga
nisation, la nature de l'enseignement et la composition du corps professoral ont
été retracés dans un volume commémoratif remarquable le Centenaire de
l'École supérieure de pharmacie de l'Université de Paris 1803-1903.
Cet ouvrage a été publié par le directeur et les professeurs de l'École de jphar-
macie avec le concours de Paul Dorveaux, alors bibliothécaire de l'Ecole.
Cette source a été complétée par les recherches que nous effectuons depuis des
années sur l'histoire de la pharmacie parisienne.
Vous trouverez dans le livre du bicentenaire de l'Académie nationale de
pharmacie, qui paraîtra dans quelques mois, un article sur les origines de la
Société de pharmacie de Paris. Enfin, vous disposerez prochainement d'une
autre source documentaire, un Dictionnaire d'histoire de la pharmacie publié
sous la direction du professeur Olivier Lafont avec la collaboration de nom
breux membres de la Société d'histoire de la pharmacie.
Communication donnée le 5 avril 2003, séance de commémoration du bicentenaire de la loi de Germinal
an XI.
* 5 1 rue Léon Boyer, 37000 Tours
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, LI, N° 339, 3' TRIM. 2003, 453-474. 454 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Notre exposé sera centré sur l'évolution de la formation professionnelle de
l'apothicaire puis du pharmacien, depuis la création du Jardin des apothicaires
jusqu'au décret du 15 vendémiaire an XII (8 octobre 1803) organisant l'Écol
e de pharmacie de Paris en exécution de la loi du 21 germinal an XI (11 avril
1803) et de l'arrêté du 25 thermidor an XI (13 août 1803). Nous évoquerons
la lutte que menèrent nos prédécesseurs pour se libérer de la présence aux
examens des professeurs de la Faculté de médecine.
Au temps des apothicaires
Au cours des siècles, l'enseignement de la pharmacie accompagna l'évolution
des sciences physiques, chimiques et naturelles, mais pendant des lustres la for
mation de l'apothicaire resta essentiellement pratique. Les apothicaires, comme
les chirurgiens, ne devaient exercer « qu'acte manuel », selon les ukases de la
Faculté de médecine, le métier manuel étant assimilé à un « art mécanique ».
N'en déplaise aux médecins, le niveau culturel de l'apothicaire était fort conven
able, bien au-dessus de celui des artisans de l'époque. Un examen de gram
maire et une bonne connaissance du latin étaient exigés des apprentis. La quali
té de la signature qu'ils apposaient sur les actes notariés, par exemple, ref x de
leur niveau d'alphabétisation, était supérieure à celle de la noblesse.
Un long apprentissage était imposé aux futurs apothicaires, quoique la
durée du service ne soit pas toujours proportionnée à la difficulté du métier,
mais c'était l'étape obligée fixée par les statuts : « Il n'y a aucun métier qui
n'ait son apprentissage et en montant des moindres conditions jusques aux
plus grandes, on remarque dans toutes un tems de pratique et d'exercice qui
prépare aux emplois [...].» (La Bruyère, Les Caractères, chapitre XIV.)
En août 1484, des lettres patentes de Charles VIII érigèrent en métier juré, en
jurande, l'apothicairerie et l'épicerie en définissant les conditions d'obtention
des maîtrises et d'exercice des deux métiers. L'apprentissage de quatre ans chez
un apothicaire s'achevait pas un examen et la réalisation d'un chef-d'uvre. Cet
apprentissage fut complété en 1559 par six années de compagnonnage ou ser
vices mais dès 1536 un arrêt de la Cour de Parlement avait imposé aux apprent
is apothicaires de suivre des cours de pharmacie dispensés par un médecin de
la Faculté de médecine deux fois par semaine pendant un an. De plus, deux
médecins députés de la Faculté devaient assister aux examens. En 1631, un
Concordat signé entre les maîtres apothicaires de Paris et la Faculté de médeci
ne renforça le contrôle médical aux examens de maîtrise. Mal respectées par les
apothicaires, les dispositions du Concordat furent confirmées par un arrêt de la
Cour de Parlement du 28 avril 1671 imposant la présence aux examens de deux
docteurs lecteurs professeurs de pharmacie et du doyen de la Faculté. L'ÉCOLE DE PHARMACIE DE PARIS 455
On ne connaît pas le lieu où les apothicaires se réunissaient à Paris pour
délibérer et examiner les candidats à la maîtrise avant 1563. Cette année-là, la
communauté des apothicaires-épiciers acquit une maison rue de l'Aiguillerie
au petit cloître Sainte-Opportune, actuelle rue des Lombards.
Les examens d'obtention de la maîtrise d'apothicairerie ont été redéfinis par
lettres patentes de Louis XIII le 28 novembre 1638. Il y avait tout d'abord une
interrogation de trois heures sur l'art pharmaceutique qui se déroulait rue de
l'Aiguillerie. Le second examen, dit « acte des herbes », consistait en une
reconnaissance d'herbes médicinales avec exposé de leurs propriétés. Un
chef-d'uvre de cinq compositions achevait les épreuves. En cas de succès,
l'aspirant devait prêter serment devant les autorités civiles.
Les apothicaires ne manquaient pas de jardins de plantes médicinales à Paris
pour herboriser : au XVIe siècle, les jardins des apothicaires Pierre Quthe (vers
1550), de Nicolas Gonyer, celui de la Faculté de médecine où officiait un
démonstrateur apothicaire et, au XVIIe siècle, les jardins de Jean Robin sur l'île
Notre-Dame et sur l'île de la Cité (place Dauphine actuelle). En 1635, un édit de
Louis XIII décida d'établir un Jardin des Plantes à Paris auquel le public eut
acc

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