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Presented to the
LiBRARY oj the
UNIVERSITY OF TORONTO
by
MRS. MAURICE DUPR^ïy
L'ART VINGT ANSFRANÇAIS DEPUIS
LA PEJNTU/^EFRANÇAIS DEPUIS VINGT ANSUART
COLLECTION PUBLIEE SOUS LA DIRECTION DE
DESHAIRSM. LÉON
L'ARCHITECTURE, par H.-M. Magne.
LA SCULPTURE, par P. ViTRY.
LA PELNTURE, T.par L. Klingsor.
LES DÉCORATEURS DU LIVRE, par Saunier.Ch.
LA DECORATION THEATRALE, par L. Moussinac.
LES TISSUS, LA TAPISSERIE, LES TAPIS, par G. Mourey.
LE xMOBILIER, par E. Sedevt*.
TRAVAIL H. Clouzot.LE DU MÉTAL, par
P. Alfassa.LA CERAMIQUE ET LA VERRERIE, par
LA MODE, par E. Henrict,L'ART FRANÇAIS DEPUIS VINGT ANS
LA PEINTURE
PAR
TRISTAN L. KLINGSOR
PLANCHES HORS TEXTE24
C^e,F. RIEDER ET ÉDITEURS
Place Saint-Sulpice,7, 7
PARIS Vie
MCMXXIIL A ETE TIRE DE CE VOLUME.,
ÉDITION ORIGINALE QUI\ COMPREND^^VNE
<-'
V^ÏXEXEMPLAIRESSUR VERGÉD'ARCHES
LA FORME, NUMÉROTÉS DE A A F^
MIS DANS LE COMMERCENON
EXEMPLAIRES VERGEDix SUR
D'ARCHES A LA FORME, NUMÉROTÉS
DE 1 A 10
CENT QUARANTE EXEMPLAIRES SUR
PAPETERIESVÉLIN PUR FIL DES
LAFUMA DE VOIRON, NUMÉROTÉS
DE 11 A i5o
Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays
Copyright by F. Rieder et Cie, igziL'ACADEMISME ET
L'IMPRESSIONNISME
courants principaux ont entraîné la pein-DEUX
ture française dans la dernière moitié du
XIX* siècle : Tun qui croyait suivre la tradition
et s'en écartait plus en plus; l'autre, l'impression-de
nisme, qui se croyait révolutionnaire et, peu à peu,
nous ramenait à la tradition. Comme il arrive sou-
vent, tout peintres, issus d'une école,un gioupe de
prit profonde.l'apparence extérieure pour la réalité
Les mots leur sens vrai. Dessiner ne futperdirent
plus relief caractère à l'aidepour eux mettre en un
faireune misedu trait et du modelé; ce fut seulement
neen place photographique. Peindreexacte, voire
cherchait à conserverfut plus que colorier. Mais on
brunâtres etl'aspect du vieux tahleau et, par des jus
l'illusiondonnait au publicdes artifices faciles, on
lui offrait qu'un sac vide.d'un trésor alors qu'on ne
avait personnelle-Chercher à exprimer ce qu'on
chose perdue de vue. Cela, quiment ressenti était
— «L. La Peinture.Tkïstan Kl4N«sor.2 LA PEINTURE
était langage nousessentiel, puisque l'art n'est qu'un
impressionpropre,permettantdecommuniquer notre
visageétait tout à fait oublié. On ne regardait plus un
humain, l'incapacitéun paysage directement. Dans
peintresd'en dégager une expression nouvelle, les
académiques se référaient à desexemples anciens, et
ne les imitant donnaient plusqu'extérieurement, ne
une image plus ende la vie, mais seulement, et de
plus affaiblie, l'image d'une image. Pour avoir re-
gardé la réalité d'un œil franc clair, Manet connutet
la réprobation des faux tradition, etdéfenseurs de la
décidément exclus impressionnistesdes salons, les
travaillèrent de leur côté et cherchèrent à retrouver
lé vrai ton que la lumière impose aux objets.
C'est là qu'on en était lors de l'Exposition univer-
selle de Celle-ci la fois1900. permit de faire tout à
le bilan de l'académisme et de l'impressionnisme.
Autrefois camarades, Bonnat et Degas avaient depuis
longtemps pris des chemins opposés. Elie Delaunay,
l'un des derniers représentants de la tradition, le
peintre très français du portrait mère,de sa aujour-
d'hui au Luxembourg, était mort depuis près de dix
ans. Gustave Moreau, qui s'était surtout reporté aux
exemples italiens, venait de disparaître, et tel qui
croyait continuer Ingres ne s'appelait que Bougue-
reau. Meissonnier n'avait vu chez les Hollandais que
la minutie de métier d'un Gérard Dou; il n'avait rien
compris aux recherches de tons et de valeurs d'un
Terborch, d'un Metsu ou d'un Vermeer; il n'avait pas