La politique extérieure de l Égypte sous les deux premières dynasties - article ; n°1 ; vol.16, pg 47-61
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La politique extérieure de l'Égypte sous les deux premières dynasties - article ; n°1 ; vol.16, pg 47-61

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Description

Dialogues d'histoire ancienne - Année 1990 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 47-61
Les documents concernant la politique extérieure égyptienne durant la première et la deuxième dynasties sont très peu nombreux. Jusqu'à présent nous n'avons rien qui puisse être appelé un texte, mais seulement de brèves mentions de quelques événements et quelques représentations, qui ne sont pas toujours claires. Cependant la collecte et la coordination de ces maigres informations donnent une bonne idée d'une évolution qui dura plusieurs siècles. Nous ignorons s'il y eut des relations entre l'Égypte, d'une part, le monde égéen et l'Anatolie, de l'autre. Mais au début de la première dynastie nous voyons une activité militaire contre les oasis libyennes, et ensuite des relations commerciales. Nous ne savons pas beaucoup de la Nubie à cette époque : une ou deux victoires durant la première dynastie et des relations commerciales probables à la fin de la deuxième. Depuis Nârmer des armées égyptiennes avaient été envoyées en Palestine méridionale. Mais la conquête de la péninsule sinaïtique remonte seulement au milieu de la première dynastie, suivie par l'exploitation des ressources de cette contrée (turquoise, cuivre et même vases). Le désert oriental, entre le Nil et la mer Rouge, fut, durant ces deux dynasties, le but d'expéditions, essentiellement à la recherche de l'or.
The documents concerning the egyptian foreign policy during the first and second dynasties are very few. Until now we have nothing that can be called a text, but only brief mentions of some events and some representations, which are not always clear. However the gathering and putting together of these meager informations give us a fair idea of an evolution which lasted several centuries. We totally ignore whether there have been relations between Egypt on one side, the aegean world and Anatolia on the other one. But at the beginning of the first dynasty we see a military activity against the libyan oases, and thereafter trade relations. We do not know much about Nubia at this time : one or two victories during the first dynasty and probable trade relations at the end of the second one. Since Narmer egyptian armies had been sent to Southern Palestine. But the conquest of the Sinai peninsula dates back only to the middle of the thirst dynasty, followed by the exploitation of the mineral ressources of this country (turquoise, copper, and even vases). The eastern desert, between the Nile and the Red Sea, was, during these two dynasties, the aim of expeditions, essentially in search for gold.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Gérard Godron
La politique extérieure de l'Égypte sous les deux premières
dynasties
In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 16 N°1, 1990. pp. 47-61.
Citer ce document / Cite this document :
Godron Gérard. La politique extérieure de l'Égypte sous les deux premières dynasties. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 16
N°1, 1990. pp. 47-61.
doi : 10.3406/dha.1990.1453
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1990_num_16_1_1453Résumé
Les documents concernant la politique extérieure égyptienne durant la première et la deuxième
dynasties sont très peu nombreux. Jusqu'à présent nous n'avons rien qui puisse être appelé un texte,
mais seulement de brèves mentions de quelques événements et quelques représentations, qui ne sont
pas toujours claires. Cependant la collecte et la coordination de ces maigres informations donnent une
bonne idée d'une évolution qui dura plusieurs siècles. Nous ignorons s'il y eut des relations entre
l'Égypte, d'une part, le monde égéen et l'Anatolie, de l'autre. Mais au début de la première dynastie
nous voyons une activité militaire contre les oasis libyennes, et ensuite des relations commerciales.
Nous ne savons pas beaucoup de la Nubie à cette époque : une ou deux victoires durant la première
dynastie et des relations commerciales probables à la fin de la deuxième. Depuis Nârmer des armées
égyptiennes avaient été envoyées en Palestine méridionale. Mais la conquête de la péninsule sinaïtique
remonte seulement au milieu de la première dynastie, suivie par l'exploitation des ressources de cette
contrée (turquoise, cuivre et même vases). Le désert oriental, entre le Nil et la mer Rouge, fut, durant
ces deux dynasties, le but d'expéditions, essentiellement à la recherche de l'or.
Abstract
The documents concerning the egyptian foreign policy during the first and second dynasties are very
few. Until now we have nothing that can be called a text, but only brief mentions of some events and
some representations, which are not always clear. However the gathering and putting together of these
meager informations give us a fair idea of an evolution which lasted several centuries. We totally ignore
whether there have been relations between Egypt on one side, the aegean world and Anatolia on the
other one. But at the beginning of the first dynasty we see a military activity against the libyan oases,
and thereafter trade relations. We do not know much about Nubia at this time : one or two victories
during the first dynasty and probable trade relations at the end of the second one. Since Narmer
egyptian armies had been sent to Southern Palestine. But the conquest of the Sinai peninsula dates
back only to the middle of the thirst dynasty, followed by the exploitation of the mineral ressources of
this country (turquoise, copper, and even vases). The eastern desert, between the Nile and the Red
Sea, was, during these two dynasties, the aim of expeditions, essentially in search for gold.DHA 16,1 1990 47-61
LA POLITIQUE EXTERIEURE DE L'EGYPTE
SOUS LES DEUX PREMIÈRES DYNASTIES
Gérard GODRON
Institut d'Egyptologie de Montpellier
La documentation épigraphique relative à ces deux dynasties,
qui correspondent aux débuts de l'histoire de l'Egypte, s'est peu à peu
enrichie depuis les premières découvertes de monuments et d'objets
contemporains de cette période, mis au jour depuis maintenant près
d'un siècle. Jusqu'à présent, hélas ! n'ont été découvertes que de
brèves mentions, de courtes légendes et quelques représentations,
d'interprétation souvent bien incertaine, rien que nous puissions
qualifier de texte à proprement parler. Et la Pierre de Palerme, dont
les fragments sont aujourd'hui dispersés entre Palerme, Londres et Le
Caire (restes infimes du monument primitif, et qui date d'une époque
bien postérieure) ne fait pas exception. C'est dire que la
compréhension de ces épaves présente bien des difficultés.
Les histoires de l'Egypte, comme le Drioton-Vandier et la
Cambridge Ancient History, ne manquent pas de citer tel ou tel fait,
mais de manière un peu isolée chaque fois. C'est pourquoi il m'a paru
souhaitable de tenter, sinon une synthèse, du moins un état des
questions, en un mot de faire le point, en espérant que de nouvelles 48 Gérard GODRON
découvertes et de nouvelles recherches nous permettront d'aller plus
loin.
J'avoue cependant que je n'y aurais probablement pas songé, si,
en octobre 1982, Adolphe Gutbub, alori- titulaire de la chaire
d'égyptologie de l'Université de Lille, ne m'avait convié à faire un
exposé sur ce sujet à ses étudiants. Qu'il me soit permis, en rappelant
ce souvenir personnel, de dédier ces quelques pages à la mémoire de
cet ami très cher, qui nous a quittés en septembre 1987.
Pour être clair, j'ai joint à cet article un tableau, qui met en
évidence à la fois le peu que nous savons et nos immenses ignorances,
nous évitant ainsi les extrapolations exagérées.
Sans faire des rois successifs qui ont gouverné l'Egypte durant
ces deux dynasties les seules causes de la politique du royaume, il
n'en demeure pas moins que, vu la fonction pharaonique elle-même,
ils eurent un rôle essentiel. Et, pour nous modernes, par suite de la
documentation qui est ce qu'elle est, les listes dynastiques constituent
un cadre chronologique incontournable. La colonne de gauche du
tableau est donc la liste chronologique de ces rois, depuis le "Roi
Scorpion", immédiat prédécesseur de la première dynastie, jusqu'à
Khâsékhémouy, le dernier de la deuxième. Je rappelle que cette
dernière commence avec Hotepsékhémouy. A l'intention des lecteurs
qui ne sont pas des spécialistes, je crois utile de signaler qu'au début
de l'histoire le roi d'Egypte n'a qu'un seul nom : le "nom d'Horus". Le
nom de "roi de Haute et de Basse Egypte" (ainsi est-il convenu de le
traduire) fut créé sous Den. A l'exception de Send, dont nous ne savons
pratiquement rien, tous les noms cités sont des noms d'Horus.
La succession de ces divers souverains est maintenant assurée.
Elle se fonde essentiellement sur quatre documents. C'est tout d'abord
la Pierre de Palerme, qui donne la succession suivante (les points de
suspension indiquent les lacunes de l'inscription) :..., Djer,..., Den,...,
Sémerkhet,..., Ninétcher, Péribsen,... Khâsékhémouy. C'est ensuite
une empreinte de cylindre, récemment retrouvée à Abydos ï, qui
donne la succession : Nârmer, Âha, Djer, Djet, Den. Troisième
inscription (sur une coupe trouvée à Saqqarah), où nous lisons dans
l'ordre : Den, Âdjib, Sémerkhet, Qâ. Enfin, la "statue n° 1 du Caire"
donne dans l'ordre les trois premiers rois de la deuxième dynastie.
Quatre colonnes suivent cette liste royale. La première est
consacrée à la Libye, la deuxième à la Nubie, la troisième au Sinaï
et à la Palestine. La quatrième contient un certain nombre
1. DREYER, MDAIK 43 (1987), 33-43. DIALOGUES D'HISTOIRE ANCIENNE 49
d'informations complémentaires. J'ai pourvu chacune des cases de ce
tableau d'un numéro, destiné à faciliter les références.
4. Tête de massue votive (Ashmolean Museum, Oxford),
provenant d'Hiéraconpolis. J'ai proposé 2 de localiser dans la ville
de Bouto, en Basse Egypte, la scène représentée au dernier registre de
ces reliefs, preuve que ce roi était déjà maître du Delta. La couronne
de Haute Egypte qu'il porte et le lieu de trouvaille du monument
prouvent qu'il gouvernait également le Sud et donc que le pays entier
était unifié sous son règne. La représentation du registre supérieur
(arcs et vanneaux pendus) est d'interprétation assez délicate. Les
vanneaux sont-ils des Egyptiens de la Basse Egypte ? En tout cas, aux
époques postérieures, les arcs, c'est bien connu, désignent des ennemis
étrangers de l'Egypte.
5. Cylindre avec des représentations commémorant une
victoire de Nârmer sur la Libye 3. Le nom royal "animé" frappe un
prisonnier.
Tête de massue votive (Ashmolean Museum, Oxford),
provenant d'Hiéraconpolis 4. Au registre inférieur sont mentionnés le
bétail ramené d'une campagne du roi (1.822.000 têtes) et les
prison

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