La première fête funéraire chez les Toraja Sa dan - article ; n°1 ; vol.10, pg 105-119
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La première fête funéraire chez les Toraja Sa'dan - article ; n°1 ; vol.10, pg 105-119

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Description

Archipel - Année 1975 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 105-119
3) Setelah memberikan beberapa tanggapan secara umum tentang upacara-upacara penguburan mayat di Toraja, Janine Koubi (CeDRASEMI, Paris), memaparkan tahap pertama dari upa- cara tersebut yang paling lengkap dan jang hanya dilakukan untuk orang-orang dari golongan ningrat.
Upacara ini berlangsung selama lima hari. Upacara korban ini diadakan sebagai pembukaan dan dianggap sebagai saat se- benarnya orang tersebut meninggal, artinya meskipun sudah beberapa bulan dia meninggal, dia hanya dianggap sebagai orang sakit. Baru sesudah upacara yang kedua saja mayat itu mendapat upacara penguburan dan roh orang mati dapat pergi ke dunia nenek moyang yang suci atau déata sesudah upacara yang terakhir selesai.
3) Après quelques considérations générales sur les rituels funéraires toraja, Janine Koubi (CEDRASEMI, Paris), décrit la première phase du plus élaboré d'entre eux, réservé aux personnes de rang noble. Celle-ci s'étend sur cinq journées, et le sacrifice qui l'ouvre constitue la mort veritable de celui que, même s'il était décédé depuis des mois, on faisait mine de considérer comme un malade. C'est seulement après une deuxième fête que le corps recevra sa sépulture et que le mort, après une dernière cérémonie, pourra rejoindre le monde des ancêtres divinisés ou déata.
3) After some general considerations on the funeral rituals of the Toraja, Janine Koubi (CeDRASEMI, Paris) describes the first phase of the more elaborate among them, reserved for those of noble rank. This lasts five days, and the sacrifice with which it opens constitutes the man's true death. Even if he has already been dead for several months, one pretends to consider him as sick. It is only after the second rite that the body receives its tomb and only after a final ceremony can the deceased rejoin the world of his deified ancestors or deata.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jeannine Koubi
La première fête funéraire chez les Toraja Sa'dan
In: Archipel. Volume 10, 1975. pp. 105-119.
Citer ce document / Cite this document :
Koubi Jeannine. La première fête funéraire chez les Toraja Sa'dan. In: Archipel. Volume 10, 1975. pp. 105-119.
doi : 10.3406/arch.1975.1243
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1975_num_10_1_1243ringkasan
3) Setelah memberikan beberapa tanggapan secara umum tentang upacara-upacara penguburan
mayat di Toraja, Janine Koubi (CeDRASEMI, Paris), memaparkan tahap pertama dari upa- cara
tersebut yang paling lengkap dan jang hanya dilakukan untuk orang-orang dari golongan ningrat.
Upacara ini berlangsung selama lima hari. Upacara korban ini diadakan sebagai pembukaan dan
dianggap sebagai saat se- benarnya orang tersebut meninggal, artinya meskipun sudah beberapa
bulan dia meninggal, dia hanya dianggap sebagai "orang sakit". Baru sesudah upacara yang kedua
saja mayat itu mendapat upacara penguburan dan roh orang mati dapat pergi ke dunia nenek moyang
yang suci atau déata sesudah upacara yang terakhir selesai.
Résumé
3) Après quelques considérations générales sur les rituels funéraires toraja, Janine Koubi
(CEDRASEMI, Paris), décrit la première phase du plus élaboré d'entre eux, réservé aux personnes de
rang noble. Celle-ci s'étend sur cinq journées, et le sacrifice qui l'ouvre constitue la mort veritable de
celui que, même s'il était décédé depuis des mois, on faisait mine de considérer comme un "malade".
C'est seulement après une deuxième fête que le corps recevra sa sépulture et que le mort, après une
dernière cérémonie, pourra rejoindre le monde des ancêtres divinisés ou déata.
Abstract
3) After some general considerations on the funeral rituals of the Toraja, Janine Koubi (CeDRASEMI,
Paris) describes the first phase of the more elaborate among them, reserved for those of noble rank.
This lasts five days, and the sacrifice with which it opens constitutes the man's true death. Even if he
has already been dead for several months, one pretends to consider him as "sick". It is only after the
second rite that the body receives its tomb and only after a final ceremony can the deceased rejoin the
world of his deified ancestors or deata.105
LA PREMIERE FETE FUNERAIRE CHEZ LES TORAJA SA'DAN
par Janine KOUBI
Les Toraja Sa'dan (1), au nombre de 304.000 environ, sont répartis
dans deux villes (Makale et Rantepao) et dans près de 140 villages ;
ceux-ci sont dirigés par un chef ayant le titre indonésien de Kepala
Kampung, mais s'il a gardé un rôle traditionnel dans VAdat et la religion
il est aussi appelé Parengnge' ou To Parengnge' (2). Autrefois les
hameaux avaient une organisation autonome ; de nos jours plusieurs forment un village et celui-ci est rattaché à un des 63 "desa"
ou lembang, regroupés dans 9 kecamatan qui constituent le kabupaten
de Tana Toraja.
La société toraja est très hiérarchisée : on y distingue nobles,
roturiers, et descendants d'esclaves. Ceux-ci sont appelés comme leurs
ancêtres to Kaunan ; avec l'abolition de l'esclavage, ils ont retrouvé leur
liberté mais conservent comme nous le verrons des devoirs envers leurs
anciens maîtres : ils ont en particulier un rôle à jouer lors de la
célébration de rituels importants. Pour ce qui est des deux premières
catégories, leurs noms varient d'une région à l'autre. Par exemple,
seuls les nobles, hommes et femmes, originaires de Sangalla', Makale,
(!) Us sont également appelés par les linguistes Toraja de langue tae' par analogie
aux Toraja orientaux dits Toraja de langue bare'e ; Tae' comme bare'e est la
négation utilisée. Le nom se décompose eç^To "homme, celui qui", ri
"de", aja "montagne ou amont".
(a) To Parengnge' est parfois seulement un titre de noblesse. Le chef traditionnel
dans certaines régions est appelé To Pao ou To dua'. 106
Mengkendek (3) sont appelés Puang (4). En fait, la hiérarchie sociale
est plus nuancée : on distingue à l'intérieur de ces trois grandes classes
des niveaux sociaux intermédiaires où prennent place les individus dont
le père et la mère ne sont pas de même rang (5), la filiation étant
bilinéaire. Pour les Toraja Sa'dan, la famille est un groupe dont les
nombreux membres sont, soit des consanguins en lignes paternelle et
maternelle (6), soit des alliés.
Si cette famille est de haute noblesse, elle habite dans des
tongkonan (ou banua tongkonan): maisons sur pilotis dont le toit est
incurvé ou, dit-on, "en forme de bateau", et les façades décorées de
motifs peints avec un soin extrême. L'ensemble des tongkonan
occupés par les membres d'une même famille est propriété collective de
ces membres ; ce sont "les maisons de leurs ancêtres". Les ancêtres
fondateurs auquels se rattachent ces grandes familles nobles sont des
to manurung, "ceux qui sont descendus", et ce sont ces êtres célestes
qui ont construit les premiers tongkonan. Chaque membre d'une famille
relève donc de plusieurs maisons traditionnelles ; à sa mort, ses parents
auront à décider dans laquelle il sera placé pendant la célébration du
rituel funéraire ; bien que modifiée et simplifiée, cette est
effectuée même lorsque le défunt est chrétien (7).
Les missionnaires protestants sont arrivés à Rantepao en 1911-
1912 ; puis vers 1937, la mission catholique s'y installa à son tour.
L'Islam n'a que peu pénétré et les musulmans du kabupaten ne sont
pas, pour la plupart, des Toraja. De nos jours, la situation du point de
vue religieux est officiellement la suivante : Protestantisme 41%,
Catholicisme 11%, Islam 9%, Agama Bali 39% ; en effet, pour le
gouvernement, la religion tradionnelle est rattachée à la religion de
Bali ; les Toraja Sa'dan ayant conservé le système religieux de leurs
ancêtres l'appellent Alvk To Dolo (8).
(3) Régions Sud-Ouest de Rantepao ; dans la littérature orale, elles sont appelées
Tsllu Lembang "les trois régions".
(4) Titre de noblesse sans doute emprunté aux Bugis.
(B) L'alliance entre les nobles et les To Kaunan est cependant interdite. Pour ceux-ci,
une distinction était faite autrefois en fonction de leur origine : dettes, guerre,
achat.
(6) Même s'il faut remonter à 4 ou 5 générations pour retrouver le lien de parenté
exact.
(7) Dans ce cas — là on affirme qu'il s'agit d'une "coutume toraja", à notre avis
encore profondément ancrée dans le sacré.
(8) Aluk : religion, prescriptions rituelles, règles ; To Dolo : les gens d'avant, les
ancêtres. 107
Ce système religieux est dualiste : il se compose, d'une part de
Yaluk rampe matallo, "la religion de l'Est", avec les règles et rituels
qui ont pour fin de se concilier les divinités (Deata) (9), comme par
exemple les rites agraires (aluk pare); et, d'autre part, de Yaluk rampe
matampiï, "la religion de l'Ouest", liée aux morts et aux rituels célébrés
pour eux. Ces deux parties de VAluk To Dolo sont encore appelées
rambu tuka', "la fumée qui monte", pour les prescriptions associées
à l'Est, et rambu solo', "la fumée qui descend", pour celles de l'Oeust.
Les prescriptions associées à l'Ouest sont multiples, complexes, et
variables d'une région à l'autre. Mais malgré ces variations deux
caractéristiques se dégagent nettement :
— Pour les Toraja Sa'dan, ce qui est exécuté juste avant et à la mort
n'est pas à inclure dans les rites funéraires : couché la tête à l'Ouest
et les pieds à l'Est comme les vivants et au milieu d'eux, le défunt est
considéré comme un malade (to makuW ou to ma'saki'); au moment
des repas, nourriture et boissons sont placées près de lui et cela souvent
pendant plus d'un an ; son décès ne sera véritable qu'au début de la
célébration des rites et il sera alors appelé to mate.
— Il existe diverses catégories de rituels funéraires ; leur nombre et
parfois leurs noms sont différents selon les régions et les informateurs;
par exemple à Kesu'(10) il y en a onze : une catégorie pour les morts-
nés (di kaletekan tallu manuk)(11), un pour les bébés de moins de
quatre mois (disïllï ou lutama kayu), les ne

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