La question Tardenoisienne (Suite) - article ; n°9 ; vol.23, pg 205-222
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1926 - Volume 23 - Numéro 9 - Pages 205-222
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Commandant Octobon
La question Tardenoisienne (Suite)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1926, tome 23, N. 9-10. pp. 205-222.
Citer ce document / Cite this document :
Octobon Commandant. La question Tardenoisienne (Suite). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1926, tome 23, N.
9-10. pp. 205-222.
doi : 10.3406/bspf.1926.5937
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1926_num_23_9_5937SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 205
lL,a question Tardenoisiennc.
{.Suite).
PAU
le Capitaine OGTOBON.
Fidèle à nos méthodes de travail, nous avons interrompu nos
communications sur la question Tardenoisienne pour nous permett
re d'étendre le problème à des régions de la France qui nous
étaient peu familières Deux années passées dans l'Angoumois
autorisent à ajouter aux points de comparaison déjà étudiés, d'au
tres repères types pris dans le sud-ouest et l'ouest de la France ;
nous espérons achever quelques mois le cycle en reprenant
en dernier lieu les stations de la Loire-Inférieure, de la Somme et
de lOise.
Nous aurons alors des cases assez nombreuses et assez variées
pour tenter un groupement par catégories des stations que nous
avons appelées « Tardenoisiennes évoluées » et pour rejeter dans le
paléolithique final ou dans le néolithique avancé, celles qui n'appar
tiennent pas à cette période.
Nous ne saurions trop remercier MM. Daleau, Delamain, Chau-
vet, Favraud, Lhomme, Bertrand, Vallade, qui, des Landes à La
Rochefoucauld, nous ont facilité la tâche et nous ont accordé l'auto
risation de faire état de leurs collections particulières. Nous pren
drons, pour le sud-ouest, les stations de M. Daleau et pour l'ouest
la station de M. Delamain.
Stations des Landes et du littoral au sud de la Dordogxe.
Les recherches de M. Daleau dans cette région et principalement
le long des étangs qui bordent la côte, ont fait connaître depuis de
nombreuses années, l'industrie microlithique de Carcans, d'Hour-
tins, etc. Il était nécessaire de voir quels points communs pouvaient
exister entre les microlithes qu'elle contient et le Tardenoisien pur
ou évolué. Les principales stations découvertes par Daleau sont
celles du Débarcadère, de Lachanau, de la Carlisse, de Lagnière
pour l'étang de Carcans et celles de Brincousse, Pisse-lièvre et la
Rouille pour l'étang de Lacaneau. La collection de notre collègue
s'y était enrichie d'environ 1500 pièces.
Ces gisements, très peu étendus, à peu près épuisés aujourd'hui,
sont tous sur la rive gauche des lacs (plage Est), à l'embouchure
des crastes, petits cours d'eau à sec en été, drainant pendant la
saison pluvieuse l'eau des landes vers les étangs. Le niveau de
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRAHÇA.ISE . 13 206 SOCIÉTÉ PRÉHISTOniQUE FRANÇAISE
ces derniers, très variable, découvre pendant la saison sèche
des plages de 100 à 200 mètres, parfois même 300 mètres de
large. Les silex sont habituellement au contact de la lande; le
sable des dunes les recouvre. Comme les plus gros d'entre eux sont
en silex plus foncé, Daleau suppose qu'il doit y avoir sur certains
points deux industries : Tune composée de pièces moyennes et
plus ancienne (silex noir ou foncé), l'autre comprenant les silex
microlithiques (clairs, rubanés) et plus récente. C'est possible.
Ces observations s'appliquent aux deux groupés de stations, les rives
des deux étangs étant beaucoup plus abruptes du côté ouest.
Un examen de détail donne les résultats suivants :
Stalion du Débarcadère, 70 silex. — 12 nucléï ou silex nucléïfor-
mes, 5 lames de silex craquelées ou rougies par le feu, 12 lames
retouchées, 2 petits percuteurs en quartz blanc, 3 triangles scalènes,
4 lames du type de la Gravette, 1 tranchet à tranchant oblique et
quelques éclats.
Station de Lachanau, 232 silex. — Quelques nucléï ou silex
nucléïformes, 1 percuteur-galet en quartz blanc, une pointe en hémat
ite? rouge, quelques grattoirs de formes communes, un grand
nombre de microlithes, 1 fragment de pointe à pédoncule et aile
rons, 8 silex types de la Gravette, 1 petit triangle scalène, 1 morceau
de cuivre à patine verte.
Station de la Carlisse, 53 silex. — 1 lame en silex noir luisant
retouchée sur les arêtes, quelques silex nucléïformes, quelques
silex craquelés par le feu ou les agents atmosphériques, 18 pointes
plus ou moins complètes, à bords rabattus, types de la Gravette,
quelques triangles scalènes ayant subi l'action du feu, 1 pointe de
flèche en silex blanc à pédoncule et ailerons.
Station de Lagnières, 164 silex. — Racloir avec cortex, retouché
sur un bord, accompagné de lames à gros bulbe, assez grandes
(0m07 à 0'"10) à retouches rares ; quelques nucléï gros, de
nombreux éclats grossiers, 38 grattoirs courts, larges, habituelle
ment demi-circulaires dont 1 est craquelé, en silex foncé (1 seul en
silex rubané), enfin quelques microlithes en silex blond, rubané
ou rosé, un tranchet à tranchant oblique. 12 pointes types de la
Gravette, et des triangles scalènes dont deux retouchés sur tout leur
pourtour, avec des pointes de flèches à pédoncule et ailerons.
L'auteur voit, dans cette station, une superposition d'industries
respectivement représentées par : racloirs et grandes lames (Mous-
térien), pointes de la Gravette (Magdalénien), tranchets (Azilien),
microlithes (Tardenoisien), pointes à pédoncule (Néolithique). Il est
probable que tous ces outils appartiennent à une même époque, le
Néolithique assez avancé. Nous parlerons ailleurs de la survivance
jusqu'au bronze des formes simples moustëriennes. SOCIÉTÉ PIïÉHISTOl'.lQLE FRANÇAISE 207
Station de la Brincousse, 131 silex. — Presque tout est microli-
thique, avec formes géométriques très nettes, petites lames pointues,
micro-grattoirs, petite pointe de la Gravette, petits tranchets fort bien
retouchés sur deux arêtes, petit percuteur en quartz jaune.
Station de Pisse-lièvre (sic), 131 silex. — Remarqué surtout une
belle lame de 0m058 en silex fauve avec deux encoches bi-latérales,
deux lames à coches, de nombreuses lamelles plus ou moins retou
chées, une flèche à tranchant transversal et plusieurs petits nucléï.
L'ensemble est microlithique.
Station de la Rouille, 203 silex. — Une douzaine de silex noirs ou
de teinte foncée, le reste en silex blanc rosé ou de couleur claire.
Fragments de petits galets de silex avec leur croûte, gros grattoir
circulaire, rond, quelques petits grattoirs, lames à encoches, lames
à extrémité en biseau non retouché, quatre triangles scalènes (deux
incomplets), trois petits triangles allongés à arête abattue, deux trian
gles minuscules, isocèles, enfin un petit fragment de bronze (ou de
cuivre) tortement patiné; il faut ajouter près de deux, cents petits
éclats de taille non retouchés.
Nous pouvons conclure de cet examen détaillé qu'il n'y a pas de
Tardenoisien pur dans les Landes. Les ateliers découverts jusqu'ici
sont pauvres et incomplets et ne permettent pas de parler de Tarden
oisien. Malgré leur aspect fruste et l'absence des pointes du Tar-
denois, des trapèzes, des demi-lunes, des micro-burins, etc., nous
les croyons beaucoup plus récentes. Elles marquent le passage de
groupes ethniques inconnus qui circulaient entre les Pyrénées et
l'embouchure de la Garonne, à une époque sans doute très voi
sine de l'Age du bronze, probablement à l'énéolithique. En effet,
dans deux stations sur cinq, il y a des fragments de cuivre ou de
bronze et trois sur cinq, ont donné des pointes de flèches à pédonc
ule et ailerons.
11 faut remarquer que le seul microlithe géométrique bien caractérisé
est le triangle. Il est possible que nous nous trouvions sur un point*
de passage des tribus allant de l'Espagne vers la Gironde, la pré
sence des étangs ayant pu être un centre d'attraction momentané
et que ces stations aient été fréquentées pendant quelques siècles, ce
qui suffirait à expliquer les petites différences qui les séparent,
mais on ne peut, à notre avis, affirmer qu&#

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