La Russie en 1839
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Pitrchased thefor LIBRARY theof UNIVERSITY OF TORONTO fvoui tlie KATHLEEN MADILL BEQUEST LA RUSSIE EN 1839 LA RUSSIE EN 1839 PAR LE MARQUIS DE CUSTINE a Respectez surtout les (îtran^crs, de quelque » qualité, de quelque ran;» qu'ils soient, et si vous B n'êtes pas :'i mciuc de les combler de présents, » moins des marques de bicn-prodijjuez-leur au » veillance puisque de la manière dont ils sont , n traités dans on paysdépend le bien elle mal qu'ils » en disent en retournant dans le leur, d conseils de Vladimir MonomaqaeExtrait des[ ses enfants en 1126. Histoire de rEmpirei de Russie^ par Eararasin t. Il, p. 2015.], ZÙ^ BRUXELLES IMPRIMEURS-LIBRAIRESWOUTERS ET C«, rue d'Assaut8, 1843 241966AU6 .112986 DATE./^fJ:./) sait pour faire évanouir les femmes timides; que les solliciteurs craignaient de » du trône; qu'à sa tables'approcher même les grands tremblaient devant lui, » n'osant proférer une seule parole ni faire le plus léger mouvement, lorsque lemo- fatigué» narque d'une bruyante conversation et échauffé par le vin, s'abandonnait « au sommeil vers la fin du repas : tous assis dans un profond silence , attendaient » un nouvel ordre pour le divertir, ou pour se livrer eux-mêmes à la joie. » Nous ajouterons aux remarques que nous avonsdéjà faites sur la de Jean,sévérité 1) que les dignitaires marquants, tant séculiers quemembres du clergé dépouillés de » leurs emplois pour quelque crime, n'étaient pas exempts du terrible supplice du » knout.

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Pitrchased thefor
LIBRARY theof
UNIVERSITY OF TORONTO
fvoui tlie
KATHLEEN MADILL BEQUESTLA
RUSSIE
EN 1839LA
RUSSIE
EN 1839
PAR LE MARQUIS DE CUSTINE
a Respectez surtout les (îtran^crs, de quelque
» qualité, de quelque ran;» qu'ils soient, et si vous
B n'êtes pas :'i mciuc de les combler de présents,
» moins des marques de bicn-prodijjuez-leur au
» veillance puisque de la manière dont ils sont
,
n traités dans on paysdépend le bien elle mal qu'ils
» en disent en retournant dans le leur, d
conseils de Vladimir MonomaqaeExtrait des[
ses enfants en 1126. Histoire de rEmpirei
de Russie^ par Eararasin t. Il, p. 2015.],
ZÙ^
BRUXELLES
IMPRIMEURS-LIBRAIRESWOUTERS ET C«,
rue d'Assaut8,
1843241966AU6
.112986
DATE./^fJ:./<?:^-^LA RUSSIE
EN 1839.
LETTRE XXII.
Pomcraiiia, ce 3 août 1039, maison de poste à dix-huit lieues Pétorsljouifj.de
Voyager en poste sur la route de Pétersbourg à Moscou, c'est se
donner pendant des jours entiers la sensation qu'on éprouvait lors-
qu'on descendait les montagnes russes à Paris. On fait bien d'apporter
une voiture anglaise à Pétersbourg, uniquement pour avoir le plaisir
de parcourir sur des ressorts réellement élastiques (ceux des voitures
russes ne le sont que de nom) cette fameuse route la plus belle
j
chaussée de l'Europe, au dire des Russes et, je crois, de^étrangers. II
faut convenir qu'elle est bien soignée, mais dure, à cause de la nature
des matériauxqui, tout cassés qu'ils sont, en assez petits mor-etmême
ceaux, s'incrustent dans le corps de la chaussée , où ils forment de pe-
tites aspérités immobiles et secouent les boulons au point d'en faire
sauterunou deuxpar poste, d'où il arrive qu'on perd au relais le temps
qu'on agagné sur la route, où l'on tourbillonne dans la poussièreavec
rapidité d'unl'étourdissante ouragan chassant les nuages devant lui.
voiture anglaise est bien agréable pour les premiers relais, mais àLa
on sent ici le besoin d'un équipage résisterla longue russe pour au
train des postillons et à la dureté du chemin. Les garde-fous des
en belles grilles de fer ornées d'écussons aux armes impé-ponts sont
riales, et les poteaux qui soutiennent ces élégantes balustrades sont
des piliers de granit équarris avec luxe toutes ces choses ne font;
qu'apparaître voyageur abasourdi, lemonde fuit derrièreaux yeux du
lui comme les rêves d'un malade.
d'Angleterre estCette route, plus large que les routes , tout aussi
quoique chevaux qui vous traînent sontunie moins douce , et les
petits, mais pleins de nerf.
. 1m.RUSSIE 1G30.6 LA EN
quiMon feldjaeger a des idées, une tenue , une figure ne me per-
mettent pas d'oublier l'esprit qui règne dans son pays. En arrivant au
second relais, un de nos quatre chevaux attelés de front manque des
quatre pieds et tombe sous la roue. Heureusement le cocher, sûr de
ceux qui lui restent, les arrête sur place malgré la saison avancée, il;
fait encore dans le milieu du jour une chaleur brûlante, et la pous-
sière rend l'air étouffant. Je pense que le cheval tombé vient d'être
frappé d'un coup de soleil, et que si on ne le saigne à l'instant il va
mourir j'appelle mon feldjseger, et, tirant de ma poche un étui con-;
tenant une flamme de vétérinaire, je la lui offre en lui disant d'en faire
usage tout de suite, s'il veut sauver la pauvre bête. Il me répond avec
un flegme malicieux, sans prendre l'instrument que je lui présente,
sans regarder l'animal : « bien inutile, noussommes au relais. »C'est
Là -dessus au lieu d'aider le malheureux postillon à dégager
l'animal , il entre dans l'écurie voisine pour nous faire préparer un
autre attelage.
Les Russes sont encore loin d'avoir, comme les Anglais, une loi
pourproléger les animaux contre les mauvaistraitements deshommes ;
chez eux au contraire les hommes auraient besoin qu'on plaidât leur
causecomme on plaide à Londres pour les chiens et les chevaux. Mon
feldjœger ne croirait pas à l'existence d'une telle loi.
Cet homme, Livonien d'origine parle allemand, heureusement,
pour moi. Sous les dehors d'une politesse officielle, à travers un lan-
gage obséquieux , on lui lit dans la pensée beaucoup d'insolence et
d'obstination. Sa taille est grêle, ses cheveux d'un blond de filasse
donnent à ses traits un air enfantin dément l'expressionque dure de
sa physionomie et surtout de ses yeux, dont le regard est faux et cruel ;
ils sont gris, bordés de cils front estpresque blancs ; son bombé, mais
bas ; ses épais sourcils sont blond fade son visage est sec, sapeau serait;
blanche, mais elle est tannée par l'action habituelle de l'air sa; bouche
fine, toujours serrée au repos, est bordée de lèvres si minces, qu'on
lie les entrevoit que lorsqu'il parle. Son uniforme, vert russe, propre-
ment tenu, bien coupé, fixé autour des reins au moyen d'une cein-
ture de cuir bouclée par devant, lui donne une sorte d'élégance. Il a
!a démarche légère, mais l'esprit extrêmement lent.
Malgré la discipline qui l'a façonné , on s'aperçoit qu'il pasn'est
Russe d'origine : la race moitié suédoise, moitié teutonne qui peuple
la cote méridionale du golfe de Finlande, est très-différente de celle

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