Le dépôt de fondeur du Bronze final II de Cabanelle à Castelnau-Valence (Gard) - article ; n°1 ; vol.25, pg 187-210
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Le dépôt de fondeur du Bronze final II de Cabanelle à Castelnau-Valence (Gard) - article ; n°1 ; vol.25, pg 187-210

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Gallia préhistoire - Année 1982 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 187-210
24 pages

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Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

B. Dedet
Marc Bordreuil
Le dépôt de fondeur du Bronze final II de Cabanelle à
Castelnau-Valence (Gard)
In: Gallia préhistoire. Tome 25 fascicule 1, 1982. pp. 187-210.
Citer ce document / Cite this document :
Dedet B., Bordreuil Marc. Le dépôt de fondeur du Bronze final II de Cabanelle à Castelnau-Valence (Gard). In: Gallia
préhistoire. Tome 25 fascicule 1, 1982. pp. 187-210.
doi : 10.3406/galip.1982.1695
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1982_num_25_1_1695LE DÉPÔT DE FONDEUR DU BRONZE FINAL II DE CABANELLE
A CASTELNAU-VALENCE (Gard)
par Bernard DEDET et Marc BORDREUIL
La commune de Gastelnau-Valence est située à 18 km à l'e.-s.e. d'Alès, entre Aies et
Uzès, dans la vaste dépression empruntée par le cours moyen du Gardon et que bordent
les plateaux calcaires de Lussan au n. et au n.e., des Bois de Lens à l'ouest et des Garrigues
de Nîmes au s. Ce bassin met en liaison la dépression sous-cévenole et en particulier la
région d'Alès avec la vallée du Bas-Rhône d'une part et avec les plaines du littoral
languedocien d'autre part.
Gabanelle est un lieu-dit à 1,2 km au n.-n.e. du village de Valence sur le versant sud
de la vallée de la Gandouillère, ruisseau affluent de la Droude, elle-même tributaire du
Gardon (fig. 1). Le site, en pente douce vers le nord est formé de terrains détritiques du
bassin oligocène de Saint-Chaptes : sables, marnes rouges, calcaires gréseux en plaquettes,
grès saumonés et poudingues (Bartonien inférieur et moyen). Sur le plan archéologique
nous sommes là au cœur d'une région très riche en vestiges chalcolithiques. Les gisements
d'époque fontbuxienne abondent sur les territoires des communes voisines et en particulier
l'important gisement appelé hypogées de Gollorgues (habitat et extraction de silex), ne se
trouve qu'à 1,7 km à l'e. de Gabanelle1. La commune de Gastelnau-Valence avait déjà livré
trois statues-menhirs chalcolithiques2 et M. Bordreuil avait précédemment repéré des
tessons de céramique de type Fontbouïsse dans la parcelle où plus tard devait être découvert
le dépôt de bronzes.
Le dépôt de bronzes a été fortuitement mis au jour durant l'été de 1980 par
M. André Ozil, agriculteur à Gastelnau-Valence, dans une terre lui appartenant. Le terrain,
auparavant boisé, était alors défoncé en vue de sa mise en culture. Selon l'inventeur, la
charrue aurait soulevé le dépôt contenu dans un vase en terre cuite qui s'est immédiatement
brisé en menus morceaux. M. Ozil arrêta alors momentanément le défonçage et recueillit
1. Voir X. Gutherz, La culture de Fontbouïsse, Recherches sur le Chalcolithique en Languedoc oriental,
A.R.A.L.O., 2, Caveirac, 1975, p. 65 et suiv.
2. G. Hugues et J. Jeantet, Les statues-menhirs du Musée d'Histoire Naturelle de Nîmes, Revue d'Études
ligures, 33, 1967 (= Hommage à F. Benoit, I, 1972), p. 131-149 et notamment p. 146-148.
Gallia Préhistoire, Tome 25, 1982, 1.
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1 Situation du dépôt de Cabanelle à Castelnau-Valence (Gard). DÉPÔT DE GABANELLE 189
soigneusement tous les objets métalliques visibles ainsi que quelques fragments de cér
amique non tournée et ramena le tout à son domicile. Les lieux étaient ensuite plantés en
vigne.
La nouvelle de cette découverte s'ébruita lentement. Au début de l'année 1981,
M. Jean Sauvajol, agriculteur à Brignon, en avait connaissance et avertissait M. Marc
Bordreuil, conservateur du Musée du Colombier à Aies. Nous entrions alors aussitôt en
contact avec M. Ozil qui acceptait de nous confier le lot d'objets découvert pour étude durant
un court délai d'une semaine et nous autorisait à effectuer une prospection de surface sur
les lieux de la découverte (mars 1981).
Cette prospection a livré un abondant mobilier céramique de type Fontbouïsse, et nous
a permis de remarquer la présence de très nombreuses pierres ayant pu appartenir à des
murs. Ces vestiges, qui se répartissaient sur toute l'étendue de la parcelle, sont probablement
ceux d'un « village » chalcolithique. A cette occasion, aucun document métallique supplé
mentaire ne fut rencontré, ni à l'emplacement de la trouvaille du dépôt, ni aux abords.
Les objets ramassés par M. Ozil constituent-ils la totalité du dépôt ? C'est l'avis du
découvreur. Mais cette question semble désormais ne pouvoir être totalement éclaircie.
Au moment où nous avons pu intervenir, tout sondage de vérification était impossible du
fait de la replantation du terrain en vigne. Au demeurant, les lieux mêmes de la trouvaille
gardaient les traces nettement visibles d'une recherche récente, clandestine, au moyen
d'un détecteur à métaux3.
1. DESCRIPTION DU DÉPÔT.
Le dépôt se compose de 101 objets de nature diverse.
1.1 Les faucilles.
7 fragments correspondant semble-t-il à 7 exemplaires différents.
Fig. 2, n° 1 : fragment de faucille à bouton arrondi et conique4. L'une des faces est à peu près
plane ; l'autre, celle qui porte le bouton, est munie de trois nervures parallèles au dos. Le talon,
proéminent, n'est pas décoré ; l'épaulement est cassé (canal d'arrivée du métal?). Le tranchant est
ébréché. Pliage au niveau de la cassure médiane. Longueur conservée : 112,5 mm au dos et 98 mm au
tranchant ; largeur maximum conservée : 34,4 mm ; largeur à l'extrémité proximale : 25,6 mm ;
épaisseur maximale au dos : 5,6 mm ; épaisseur au bouton : 15 mm.
Fig. 2, n° 3 : fragment de faucille à bouton arrondi et conique. L'une des faces est plane ;
l'autre ne porte, du moins dans la partie conservée, qu'une nervure parallèle au dos et un bouton
très proéminent. L'épaulement est arrondi et le talon, non décoré comprend deux lobes irréguliers.
L. conservée : 35,4 mm ; 1. maximum conservée : 32,2 mm ; ép. au dos : 6,8 mm ; ép. au bouton :
22,8 mm.
3. Le mobilier est conservé au domicile de l'inventeur, à Castelnau- Valence. Nous remercions MM. A. Ozil et
J. Sauvajol pour leur collaboration.
4. La terminologie utilisée pour les faucilles est celle de J.-P. Nicolardot et G. Gaucher, Typologie des objets
de l'Age du Bronze en France, V, oulils, Société Préhistorique Française, 1975, p. 89-100. 190 BERNARD DEDET ET MARC BORDREUIL
2 Dépôt de Cabanelle. 1-7 : faucilles ; 8-9 : couteaux ; 10 : applique. DÉPÔT DE GABANELLE 191
Les cinq autres fragments appartiennent à des parties médianes de faucilles. Le type ne peut
donc être déterminé, le classement de ces outils reposant sur la forme de leur extrémité proximale.
Fig. 2, n° 2 : fragment de lame de faucille. Une face est légèrement ondulée ; l'autre porte
deux nervures parallèles au dos. L. conservée au dos : 32,7 mm ; 1. maximum : 36,1 mm ; ép.
maximum : 5,4 mm. — Fig. 2, n° 4 : fragment de lame de faucille. Une face, à peu près plane,
comporte cependant un biseau vers le tranchant ; l'autre a deux nervures parallèles au dos. L.
conservée : 43,2 mm ; 1. : 29,8 mm ; ép. au dos : 6 mm. — Fig. 2, n° 5 : fragment probablement de
la partie distale d'une faucille. L'une des faces est plane ; l'autre est munie de deux nervures. L.
conservée : 32,3 mm ; 1. : 20,8 mm ; ép. au dos : 4,3 mm. — Fig. 2, n° 6 : fragment tordu de lame de
faucille. Une face est plane ; l'autre possède deux nervures à sommet aplati, parallèles au dos. Le
tranchant est ébréché. L. conservée : 23,8 mm ; 1. : 25 mm ; ép. au dos : 3,9 mm. — Fig. 2, n° 7 t
fragment très corrodé de lame de faucille. Le tranchant n'est pas conservé. Une face est fortemen:
bombée ; l'autre porte deux nervures. L. conservée : 19,6 mm ; 1. conservée : 22,8 mm; ép. au dos :
5,2 mm.
1.2 Les couteaux.
Le dépôt renfermait trois fragments de couteaux différents.
Fig. 2, n° 8 : fragment de lame avec départ de manche d'un couteau à manche métallique
probablement massif. Le dos de la lame présente une forte courbure convexe. L'épaulement est bien
marqué et le talon pratiquement absent. Le départ du manche est décoré de trois gorges longitudi
nales. Il se rattache à la lame par un léger bourrelet transversal. La section de la lame est sym

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