Le Gallicanisme et la réforme catholique; essai historique sur l'introduction en France des décrets du Concile de Trente (1563-1615)

Martin Victor

Description

llT) •o CD 00 IRBIIFO llBRÂRÏ ipceseuteD to Xtbrar^Zbc of tbe ot ^Torontoinntverôitv^ b^ /X- * 2JZ-Si-- />^^ZX^^^*^.cyi^t^^ j /: LE GALLICANISME ET LA REFORME CATHOLIQUE Victor MARTIN44€ils, d'autorité simple « sergent » du concile. telle que du MesnilBref, la conclusion des gens du Parlement, fut que recevoir le concile de Trente n'étaitnous la fait connaître, Edictz, an-« rabaisser l'authorité du Roy et de sesautre chose que oster les libertezses droictz et ceux des Estats de France,nuler d'abusion papale, etanciennes de l'Eglise pour en faire un appui divisions, non seullementpar mesme moyen remettre les troubles et mais par toute la chrestienté : à quoy chas-entre les subjects du Roy, obvier».cun bon subject du Roy doibt de tout son pouvoir Bourdin fit un autreDe son côté, le procureur général Gilles publication du concile. Il entraprécis des difficultés qu'offrait la qu'il in-même dans plus de détails que du Mesnil, et les articles crimina dépassent la soixantaine \ ' 201.Miguot, Hist. de la réception du conc. de Trente, I, p. " "Martin, Gallic. et cath.réf. 54 CHAPITRE 11. régente avait eu des velléités de publication immédiate,Si la les auraient pro-catégoriques des gens du Parlementles avis si confirmèrent aU moins dans sonbablement fait évanouir. Ils la l'avis presque unanime du Conseil,désir de gagner du temps. De à toute détermination jusqu'au milieu duil fut décidé de surseoir mois de mai. ainsi vérifiées.

Sujets

• Gallicanism
• France
• History of Christianity

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Extrait

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LE GALLICANISME
ET LA
REFORME CATHOLIQUEVictor MARTIN44€<^P^
Docteur en droit canonique__WV .
Docteur es lettres
LE GALLICANISME
ET LA
RÉFORME CATHOLIQUE
ESSAI HISTOKIUUE SUR L'INTRODUCTION EN FRANCE
DES DÉCRETS CONCILE DE TRENTEDU
(1563-1615)
-^l'^f^
PARIS
LIBRAIRIE ALPHONSE PICARD ET FILS
Auguste PICARD, Successeur
82, rue Bonaparte, 82
1919 .ai"!4yY
INTRODUCTION
XIV*= XVIP siècle, dans cette période de crises formi-Du au
fermentation féconde, où le Moyen-Age expire dans lesdables et de
naître, trois élé-convulsions, et où les temps modernes achèvent de
Schisme d'Occident,ments dominent l'histoire religieuse : le Grand
Trente et les personnages quele Protestantisme, et le concile de ;
d'eux, tenants des Romains ou des Avi-nous voyons mêlés à chacun
partisans de Luther, de Zwingle ou de Calvin, souverainsgnonnais,
la boucheprélats que préoccupe le synode œcuménique, ont àou
l'expressionun mot, toujours le même, qui revient sans cesse comme
d'un désir obsédant: le mot de réforme.
qu'un Pierre d'Ailly ou unC'est la réforme, autant que l'union,
', et c'est elleNicolas de Clamanges appellent de tous leurs vœux
un impérieux devoir, avant de l'élire,dont le concile de Constance fait
réunir les successions des trois ri-au nouveau pontife qui va enfin
^. Les novateurs hérétiques du XVP siècle préten-vaux dépossédés
mais c'est le concile de Trente qui, après dix-huit ansdent l'opérer ;
de labeurs et de difficultés, parvient enfin à la mettre debout. Car
n'était pas une réforme, en vérité, que les soi-disant Réformateursce
Lad'Allemagne ou de Genève avaient faite : c'était une révolution.
concile de Bâle,réforme, empoisonnée dans sa conception même, au
^tendances schismatiques faiblement,par les passions anti-papales, à ;
* d'Occident.Cf. Noël Valois, Le Grand Schisme
2 Pastor, Histoire des Papes depuis la du Moyen-Age (trad. fran-Cf. fin
çaise de Furcy-Raynaud, t. I).
3 Cf. Noël Valois, Le Pajje et le Concile.VI INTRODUCTION
tentée au V^ concile de Latran, sous Jules II et souspeureusement,
^ «Léon X la véritable réforme catholique, la réforme de l'Eglise
;
concileen son chef et en ses membres » , déjà réclamée au de Vienne
que deux siècles et demi plus tard,en 1311, ne fut œuvre accomplie
en 1563.
alors, avec une ampleur, une sagesse, une pré-Mais elle le fut,
vraiment correspondirent au besoin qu'en avait la chré-cision, qui
Rien n'est comparable, dans l'histoire de l'Eglise, pour l'im-tienté.
pourmensité de l'entreprise, pour les difficultés qu'elle présentait,
gigantesquel'influence exercée sur l'avenir, à l'œuvre de cette as-
même les travaux des grands con-semblée du XVP siècle : rien, pas
ceux d'Ephèse, de Chalcédoine, ou deciles de l'antiquité chrétienne,
Constantinople.
après avoir été sollicité vaine-Annoncé par Paul III dès 1634,
Clément VII, préparé par des ambassadesment d'Adrien VI et de
aux frères séparés d'Allemagne, convoqué sans succèset des légations
Mantoue en à Vicence en à Trente en 1642, le synodeà 1637, 1638,
ne put s'ouvrir que le 13 décembre 1645.A peine sept sessions avaient-
pontificauxelles été tenues, que la peste éclate, imposant aux légats
refusele transfert à Bologne mais voilà qu'une minorité d'évêques
;
interminables et passionnées s'en-de quitter Trente : des discussions
le 17 septembre est obligé desuivent; si bien que Paul III, 1549,
1"Jules III le convoque de nouveau le mai 1561suspendre le concile.
;
la révolte des princes protestants d'Allemagnemoins d'un an après,
l'assem-Charles-Quint nécessite une nouvelle interruption etcontre ;
« favorables »blée, dont le décret d'ajournement à des temps plus
en réalité, re-fixait la réouverture à deux ans plus tard, ne put,
fois, du moins, elleprendre ses travaux qu'en janvier 1662. Cette
devait les mener jusqu'au bout.
Pères de Trente atteignit vraimentLa réforme élaborée par les
toute l'Eglise. grand abus qui déshonorait la société spirituelle,Le
depuis des siècles, était surtout installé dans les affaires bénéficiales,
' Dom Leclercq, t. VIII).Cf. Hefele, Histoire des Coiiciles (édit. française de