Le gisement de Kerc hleus, en Saint-Pabu (Finistère) - article ; n°11 ; vol.32, pg 558-573
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Le gisement de Kerc'hleus, en Saint-Pabu (Finistère) - article ; n°11 ; vol.32, pg 558-573

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1935 - Volume 32 - Numéro 11 - Pages 558-573
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis L'Hostis
Le gisement de Kerc'hleus, en Saint-Pabu (Finistère)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1935, tome 32, N. 11. pp. 558-573.
Citer ce document / Cite this document :
L'Hostis Louis. Le gisement de Kerc'hleus, en Saint-Pabu (Finistère). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1935,
tome 32, N. 11. pp. 558-573.
doi : 10.3406/bspf.1935.6030
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1935_num_32_11_6030SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 558
dans ce cas, le troisième mamelon triturant qui est à l'opposé des
racines conservées a été abattu.
Les molaires M1 et M2 dont la partie radicale a été sectionnée
sont nombreuses dans cette station. Mais je n'ai trouvé, jusqu'à pré
sent, qu'une seule de ces dents dont la surface triturante ait été
abattue. Dans presque tous les cas, surtout lorsqu'il s'agit de dents
de seconde dentition, la fracture ne laisse subsister que la couronne.
Dans quelques cas rares, la fracture a intéressé une partie de la
couronne et nous n'avons alors en main guère plus qu'une moitié
de dent. Dans la plupart des cas la cassure est, également ici,
tranche, c'est-à-dire perpendiculaire au grand axe de la dent. D'au
tres fois, mais rarement, elle a été faite obliquement par rapport à
ce grand axe et alors l'objet rappelle un peu les molaires d'Equus
cassées obliquement que nous avons déjà décrites.
Nous avons aussi recueilli quelques prémolaires, — deuxième et
troisième, — gauche et droite. Ici, les deux groupes de racines ont
été rarement complètement sectionnées (afin d'obtenir le grossier
parallélipipède dont nous avons parlé). Un côté des racines a été
conservé et ce n'est pas toujours le même qui manque ; c'est tantôt
l'antérieur, tantôt le postérieur. Les Moustériens, à ce sujet, n'ont
pas fait de choix.
Il est inutile de donner plus de détails à propos de cette curieuse
habitude préhistorique. Nous désirons seulement, ainsi que nous
l'avons fait à propos des dents d'Equus mutilées, attirer l'attention
de nos Collègues sur un fait qu'ils vérifieront sans doute eux-mêmes
et qui, peut-être un jour, trouvera une explication raisonnable.
Le gisement de Kerc'hleus, eu Saint-Pabu
(Finistère)
PAR
Louis L'HOSTIS
Docteur- Vétérinaire (Ploudalmézeau) ..
I. Circonstances de la découverte.
En 1927, au cours de travaux de terrassement pratiqués à proxi
mité des bâtiments de la ferme de Kerc'hleus, en la commune de
Saint-Pabu, divers objets en bronze mélangés à des ossements et à
quelques débris de poterie grossière, furent découverts à une assez
faible profondeur.
Le Dr Kekmarec, Membre fondateur de l'Institut Finistérien
d'Etudes Préhistoriques et du Musée Préhistorique de Penmarc'h, SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 559
ayant appris cette intéressante nouvelle, en avertit les Présidents du
Musée : le Commandant Bénard et l'Amiral Motet ainsi que M. Gaston
Chabal, Architecte des Monuments Historiques à Brest et se ren
dit avec eux sur les lieux. Non sans difficulté, ils obtinrent l'autori
sation d'emporter les ossements et une partie des objets en bronze.
Quelques années plus tard — 1932 — au cours d'une visite au
Musée de Penmarc'h, les administrateurs de ce Musée voulurent
bien nous confier l'étude des ossements recueillis à Saint-Pabu.
Enfin, nous avons pu acquérir dernièrement les divers autres
objets en bronze trouvés dans ce gisement et que leur propriétaire
avait jusqu'alors conservés.
II. — Indications topographiques.
Ferme de Kerc'hleus, commune de Saint-Pabu, canton de Plou-
dalmézeau, arrondissement de Brest (Finistère). Cette ferme se
trouve au bord du chemin vicinal qui mène de Ploudalmézeau au
bourg de Saint-Pabu et qui se détache à 500 mètres de Ploudalmé
zeau de la route G. C. 28 de Ploudalmézeau à Lannilis, pour rejoin
dre cette même route à 5 kilomètres de Ploudalmézeau. Venant de
Brest par Plouguin, on quitte la route G. С 26, 500 mètres après le
bourg de au carrefour du Quinquis, pour prendre à droite
un chemin qui condnit au bourg de Saint-Pabu en coupant à 3 kil
omètres de Plouguin la route G. C. 28.
La signalisation des routes est, dans cette région, très bien faite.
III. — Lien de la découverte.
A la limite des parcelles 232 et 233, Section C. de Kerlagadoc,
feuille première, du cadastre de Saint-Pabu, et à une tquinzaine de
mètres du chemin.
Ces parcelles appartenaient à la ferme de Kerc'hleus, dont le pro
priétaire était M. F. M. Pellen.
IV. — Géologie.
Après avoir enlevé la couche arable épaisse de quarante centimèt
res, les ouvriers trouvèrent une couche de sable de mine glaiseux
qui devait leur fournir de la substance de mortier. C'est dans cette
couche assez épaisse et à une profondeur variant de 0m50 à lm25que
fut trouvé le gisement.
V. Contenu du gisemeut.
A première vue on reconnaît dans ces restes squelettiques des os
ayant appartenu à deux Equidés différents. Un examen un peu plus SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 560
sérieux nous permet de reconnaître qu'il s'agit de deux Equidés
caballins. Parmi ces os on reconnaît encore quelques débris humains
et une mâchoire de Suidé.
Enfin, mélangés à ces os, se trouvaient divers objets en bronze,
dontquelques-uns bien conservés et de rares fragments d'une poterie
grossière.
VI. Détermination des os d équidés.
Ceux-ci appartiennent manifestement à deux Chevaux, l'un plus
petit, que nous appellerons le «petit cheval», l'autre un peu plus
grand, que, bien qu'il soit encore de petite taille, mais pour être plus
clair, nous appelerons le « grand cheval ».
a. — Petit Cheval.
Membre antérieur droit :
; La moitié inférieure du scapulum. — L'humérus presque complet,
mais divisé vers son milieu transversal en deux morceaux. — Le
radius et le cubitus complets mais décollés l'un de l'autre. —Le
semi-lunaire, le scaphoïde et 'le capitatum. — Le métacarpien prin
cipal. — La première phalange. — La deuxième phalange, atteinte à
sa face antérieure d'ostéopériostite.
Membre antérieur gauche.
La partie inférieure du scapulum depuis le col de celui-ci. —
L'humérus complet. — Le radius dont la tubérosité bicipitale a été
rognée. — Le cubitus complet, mais décollé du précédent. — Le
scaphoïde et le sus-carpien ou pisiforme. — Le métacarpien princi
pal. — La première phalange. — La deuxième phalange. — Ces
deux dernières sont garnies de végétations ossifiées d'ostéopériostite
qui en doublent le volume et qui les ont complètement soudées.
La tubérosité latérale supérieure externe de la première phalange
a été rognée.
Membre postérieur droit.
Du fémur il ne reste que le trochanter et la tête du fémur d'ailleurs
séparés l'un de l'autre. — La moitié inférieure du tibia et la partie
correspondant à la face postérieure du 2e quart supérieur de cet os ;
le tout en deux morceaux. — L'astragale à peu près complet. — Le
calcanéum dont le sommet manque. — Le scaphoïde, le cuboïde et
le grand cunéiforme, ces trois os au complet. — Le métatarsien prin
cipal complet. — La première phalange complète.
Membre postérieur gauche.
Le tibia dont l'extrémité supérieure manque à peu près jusqu'au
trou nourricier. — L'astragale à peu près complet. — Le calcanéum
complet. — Le grand cunéiforme. • — Le métatarsien principal dont SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 561
la face postéro-externe a été évidée dans le tiers supérieur de l'os. —
La première phalange. — La deuxième phalange.
Tête.
Il ne reste que quelques débris de maxillaires et des dents (1).
Arcade incisive inférieure : 2 pinces seulement. iucisive supérieure : Un coin droit et une mitoyenne gauche.
Arcade molaire inférieure gauche : la deuxième prémolaire. — La
troisième prémolair

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