Le Gymnase d Alexandrie : centre administratif de la province romaine d Égypte - article ; n°1 ; vol.116, pg 345-373
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Le Gymnase d'Alexandrie : centre administratif de la province romaine d'Égypte - article ; n°1 ; vol.116, pg 345-373

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1992 - Volume 116 - Numéro 1 - Pages 345-373
Fabienne Burkhalter, Το γυμνάσιο της Αλεξανδρείας : διοικητικό κέντρο της ρωμαϊκής επαρχίας της Αιγύπτου. Σ. 345-373 0 Στράβων αναφέρει ότι το γυμνάσιο της Αλεξανδρείας ήταν ένα από τα ωραιότερα κτήρια της πρωτεύουσας και μνημονεύει τις στοές της, το δικαστήριο και τα άλση της. Στο άρθρο εξετάζεται η περιγραφή με τη βοήθεια των παπυρολογικών και φιλολογικών πηγών, και παρατηρείται η σταδιακή μετατροπή του γυμνασίου σε διοικητικό και δικαστικό κέντρο της ρωμαϊκής επαρχίας της Αιγύπτου. Η ίδια μεταβολή, από αρχαιολογική άποψη, μαρτυρείται και σε άλλα γυμνάσια, ιδιαίτερα σ αυτό της Κυρήνης, επιτρέποντας τη διατύπωση μιας υπόθεσης σχετικά με την τοπογραφία του γυμνασίου της Αλεξανδρείας.
Strabon rapporte que le gymnase d'Alexandrie était l'un des plus beaux édifices de la capitale, et cite ses portiques, son tribunal et ses bosquets. L'article étudie cette description à la lumière des sources papyrologiques et littéraires, et observe la transformation progressive du gymnase en centre administratif et juridique de la province romaine d'Egypte. D'autres gymnases, et en particulier celui de Cyrène, témoignent de la même transformation du point de vue archéologique, et permettent d'avancer une hypothèse sur la situation topographique du gymnase d'Alexandrie.
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 48
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Fabienne Burkhalter
Le Gymnase d'Alexandrie : centre administratif de la province
romaine d'Égypte
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 116, livraison 1, 1992. pp. 345-373.
περίληψη
Fabienne Burkhalter, Το γυμνάσιο της Αλεξανδρείας : διοικητικό κέντρο της ρωμαϊκής επαρχίας της Αιγύπτου.Σ. 345-373 0
Στράβων αναφέρει ότι το της ήταν ένα από τα ωραιότερα κτήρια της πρωτεύουσας και μνημονεύει τις
στοές της, το δικαστήριο και τα άλση της. Στο άρθρο εξετάζεται η περιγραφή με τη βοήθεια των παπυρολογικών και φιλολογικών
πηγών, και παρατηρείται η σταδιακή μετατροπή του γυμνασίου σε διοικητικό και δικαστικό κέντρο της ρωμαϊκής επαρχίας της
Αιγύπτου. Η ίδια μεταβολή, από αρχαιολογική άποψη, μαρτυρείται και σε άλλα γυμνάσια, ιδιαίτερα σ αυτό της Κυρήνης,
επιτρέποντας τη διατύπωση μιας υπόθεσης σχετικά με την τοπογραφία του γυμνασίου της Αλεξανδρείας.
Résumé
Strabon rapporte que le gymnase d'Alexandrie était l'un des plus beaux édifices de la capitale, et cite ses portiques, son tribunal
et ses bosquets. L'article étudie cette description à la lumière des sources papyrologiques et littéraires, et observe la
transformation progressive du gymnase en centre administratif et juridique de la province romaine d'Egypte. D'autres gymnases,
et en particulier celui de Cyrène, témoignent de la même transformation du point de vue archéologique, et permettent d'avancer
une hypothèse sur la situation topographique du gymnase d'Alexandrie.
Citer ce document / Cite this document :
Burkhalter Fabienne. Le Gymnase d'Alexandrie : centre administratif de la province romaine d'Égypte. In: Bulletin de
correspondance hellénique. Volume 116, livraison 1, 1992. pp. 345-373.
doi : 10.3406/bch.1992.1709
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1992_num_116_1_1709LE GYMNASE D'ALEXANDRIE :
CENTRE ADMINISTRATIF
DE LA PROVINCE ROMAINE D'EGYPTE*
À la mémoire du Prof. Daoud Abou Daoud
Notre connaissance du gymnase d'Alexandrie repose principalement sur les lignes
que Strabon lui consacre dans le cadre de sa description de la capitale égyptienne. Le
texte de Strabon est bref et précis. Mais il est déconcertant. Si déconcertant, même, que
les commentateurs modernes n'ont pas hésité à le corriger, pour le rendre plus conforme à
l'idée qu'ils se faisaient du gymnase, centre de culture grecque par excellence, siège de la
formation physique et intellectuelle des jeunes Alexandrins.
La documentation relative au gymnase d'Alexandrie ne se limite pas, cependant, au
seul texte de Strabon. Des documents papyrologiques, littéraires et archéologiques nous
aident également à connaître cet édifice. Ces documents mettent en évidence son
importance, mais font surtout apparaître les changements profonds qu'il subit au cours
des époques, suivant l'évolution des conditions politiques, sociales et culturelles de
l'Egypte et de sa capitale ; ils éclairent le texte de Strabon, mais ils soulignent surtout le
caractère historique de ce texte, qui décrit l'Alexandrie que le géographe connut
personnellement, quand il prit part à l'expédition du préfet Aelius Gallus en Ethiopie et
en Arabie, entre 25 et 24 av. J.-C. *.
1. La description du gymnase d'Alexandrie par Strabon.
La description d'Alexandrie par Strabon procède suivant un ordre topographique
qui correspond, en gros, à l'expérience d'un voyageur arrivant par bateau. Le lecteur
* J'ai présenté cette étude dans le séminaire d'histoire ancienne de l'Institut d'Archéologie et d'Histoire
ancienne de l'Université de Lausanne, et dans le séminaire de DEA de de la Maison de
l'Orient Méditerranéen, à Lyon. Je remercie tous ceux qui sont intervenus et qui m'ont fait bénéficier de leurs
connaissances, et remercie également les Prof. J.-L. Ferrary, J. Scheid, L. Gasperini, et J. Arce, qui ont bien
voulu relire et réviser mon manuscrit. Il est bien entendu que je suis seule responsable de toutes les erreurs
contenues dans cet article.
Les papyrus cités en notes sont tous abrégée suivant les conventions de la Checklist of Editions of Greek
Papyri and Ostraca*, Β ASP Suppl. 4 (1985).
(1) J. Desanges, Recherches sur l'activité des Méditerranéens aux confins de l'Afrique (1978), p. 307 sq. FABIENNE BURKHALTER [BCH 116 346
découvre pour commencer l'île de Pharos, puis longe les quartiers de la côte (les deux
ports et l'Heptastade, les palais royaux, le Musée, le tombeau d'Alexandre, le théâtre, le
temple de Poséidon, le Caesareum), pour gagner enfin la partie occidentale de la ville (le
faubourg de «la Nécropole» et le Sarapieion) (fig. 1). Strabon interrompt alors sa
progression topographique pour citer les monuments d'Alexandrie qui lui paraissent
dignes d'une mention particulière ; comme il le dit lui-même, la ville en est pleine, mais il
y en a deux qui se détachent particulièrement du reste : d'une part, le gymnase, de
l'autre, le Paneion, une éminence rocheuse artificielle où l'on accédait par un sentier en
spirale, et d'où l'on jouissait d'une vue panoramique sur toute la cité2. Strabon
mentionne encore la grande avenue qui reliait le quartier occidental de la Nécropole à la
Porte Canopique orientale en longeant le gymnase, puis continue sa route en direction de
Nicopolis, la nouvelle ville construite par Auguste à une vingtaine de kilomètres à l'Est
de la capitale.
Le texte relatif au gymnase que les manuscrits nous ont transmis est le suivant :
συλλήβδην δ* ειπείν ή πόλις μεστή έστιν αναθημάτων και ιερών * κάλλιστον δέ τό γυμνάσιον,
μείζους ή σταδιαίας έχον τάς στοάς έν μέσω, τό δέ δικαστήριον καΐ τά άλση. έστι δέ καΐ
Πάνειον, υψος τι χειροποίητον στροβιλοειδές έμφερές δχθω πετρώδει δια κοχλιού τήν άνάβασιν
έχον · άπό δέ της κορυφής έστιν άπιδεΐν βλην τήν πόλιν ύποκειμένην αύτω πανταχόθεν.
«Pour le dire en peu de mots, la ville est pleine d'offrandes et de sanctuaires; mais les
plus beaux sont le gymnase, avec, au centre, ses portiques longs de plus d'un stade, le
tribunal, et les bosquets; il y a aussi le Paneion, une hauteur construite artificiellement
en forme de cône, qui ressemble à une colline rocheuse, avec un sentier en spirale pour
monter; depuis le sommet, on peut voir toute la ville, qui s'étend à ses pieds de tous les
côtés»8.
Le problème principal auquel les éditeurs et les commentateurs de ce texte se sont
heurtés réside dans la situation topographique du tribunal et des bosquets par rapport au
gymnase. Deux propositions furent avancées pour le résoudre. Le philologue grec Koraïs
proposa d'interrompre la première phrase après στοάς, d'introduire une particule δέ après
èv μέσφ, et de transformer en τέ celle qui suivait l'article de δικαστήριον4 :
κάλλιστον δέ τό γυμνάσιον, μείζους ή σταδιαίας έχον τάς στοάς* έν μέσω δέ τό τε δικαστήριον
καΐ τά άλση.
Cette correction portait principalement sur la préposition έν μέσω : au lieu de se
rattacher au gymnase et de signifier que les portiques se trouvaient au centre de celui-ci,
elle se rapportait à la ville mentionnée deux phrases plus haut, et signifiait que le tribunal
et les bosquets étaient au centre d'Alexandrie. Cette correction fut largement acceptée et
se retrouve pratiquement dans toutes les éditions de Strabon 5. En soulignant la position
centrale du tribunal et des bosquets, elle laissait pourtant entendre que le gymnase, lui,
(2) Le Paneion abritait probablement une grotte de Pan, cf. H. Lavagne, Operosa antra, BEFAR 272
(1988), p. 137-139.
(3) Strabon, XVII 1, 10 (C 795).
(4) A. Koraïs, Σημειώσεις εις τά Στράβωνος Γεωγραφικά (1819). Je n'ai pas pu consulter cet ouvrage.
(5) Cf. par exemple G. Kramer (1852); C. Muller-F. Dubner (1853-1858); H. C. Hamilton-
W. Falconer (1906); H. L. Jones (Loeb Clas. Library, 1917-1932). LE GYMNASE D'ALEXANDRIE 347 1992]
MÉDITERRANfE
t T.mpl. d· Sar 22 Sirap.am «t eolomu Ppmpt* 12 T»ntplum|d'lilt Ntcropol· d'AMouchy Phwla 23 Camp d· C*Mr t DIcMtir* orl. d· RoMtt· 5 H.pUttad. 10 PalaU d'Adrim 24 Ibrahlmleh 4 Colis* d· ThtMU 11 Quartiir Β 29 Cltopatra t Aralnaion 12 Clivium 26 Sldl Gab.r « T.mpl. 27 Mowtaph* HMba
Fis. 1. — Carte d'Alexandrie, d'après la carte de M. Bartocci (d'après A. Bernand, Alexandrie la Grande
[1966], p. 376-377).
n'était pas au centre d'Alexandrie. Grosskurd proposa donc de corriger le texte en
ajoutant plutôt un complément de lieu au membre de phrase constitué par le tribunal et
les bosquets· :
κάλλιστον δέ τό γυμνάσιον, μείζους ή σταίιαίας έχον τάς στοάς έν μέσφ* τό δέ διχαστήριον
καΐ τα άλση [έστι συνεχή].
«Mais le plus beau est le gy

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