Le Laé (suite) - article ; n°1 ; vol.28, pg 104-119
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Annales de Bretagne - Année 1912 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 104-119
16 pages

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Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

Gaston Esnault
Le Laé (suite)
In: Annales de Bretagne. Tome 28, numéro 1, 1912. pp. 104-119.
Citer ce document / Cite this document :
Esnault Gaston. Le Laé (suite). In: Annales de Bretagne. Tome 28, numéro 1, 1912. pp. 104-119.
doi : 10.3406/abpo.1912.1386
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1912_num_28_1_1386GASTON ESNAOLT
LE LAE
(Suite/
IV (cahier décrit ci-dessus, % 6.)
L'ouessantide.
poème heroi-comique
avertissement
c'est ici encore une vraie pièce de commende. mon régent m'en donna
30. — L'ouessantide ... — comique, r° 13; avertissement ... faits, v° 13; argu
ment ... écumante, r° 14; quand ... ordonnance, v° 14; apelle ... abas, r° 15;
prends ... sacuriosité, v° 15; il ... arsenal, r<> 16; sur ... pillage, v<> 16; dans ...
quejevois !, r° 17; telle ... contour, vo 17; c'est ... ramparts, r° 18; mais ...
l'enlevé, v° 18; o ... auxiliaires, r° 19; Lasagesse ... vers, v<> 19.
Les vers sont comptés par l'auteur comme au poème précédent.
lb texte. — A. — Biffures et additions : au titre; pendant rédaction, [sous
« L'ouessantide » une ligne biffée :]
poème heroi - comique en 4 chants
31. — remarques. — C'est en 1758 que l'Angleterre attaqua nos côtes
bretonnes. Le Laé avait treize ans. Si quelque émotion lui en est restée, sa
poétique lui a interdit de l'exprimer d'abondance. Ce serait beaucoup hasarder
que de le reconnaître, ici au vers 170, sous le croquis de Yannik, le mousse
latiniste aux yeux clairs.
Le grossissement de l'écriture aux vers 5, 13, 77, 115, 128, 131, 185, 213, 261 est
une esquisse de partition. LE LAÉ. 105
lesujet environ la mie carême, voici mot pour mot tout ce qu'il me dit
[5] ettout ce qui aservi defondement aus 4 chants. « Les ouessantois étant
» en mer, L'anglais tenta la prise d'ouessant, le curé ordonna aux femmes
» de braquer les barrâtes sur le rivage, L'anglais les prit pour des canons
» etse retira » cette matière me paraissant un peu sèche, et le nombre
de vers quej'avois afaire ne m'ayant pas été fixé, je me contentai de lui
[10] apporter lelendemain les 6 vers queje donne ici pour argument detoute la
pièce, croyant que cetoit assez emplifier que de faire six vers sur si peu
de matière et m'applaudissant même d'avoir rendu vraisemblable ce trait
d'histoire fabuleux enfeignant que L'anglais envouloit a Brest, auquel cas
ouessant pouvoit lui servir de magazin. mais il médit qu'il me failloit
[15] aumoins faire une trentaine devers, je revins donc ala charge, m'ouvrant
denouvelles routes depeur d'être court, mais le contraire arriva, javois
fait cent vers, etjen'avois encore presque rien dit. c'est pourquoi jevoulus
faire une pause, et ayant intitulé cette lre journée chant premier, je le
montrai a mon régent qui m'en fit remarquer les fautes les plus grossières,
[20] que jetachai d'oter; après quoi, il m'ordonna de continuer, mais jen'ai
jamais voulu lui montrer les 3 derniers chants ence quils me paroissoient
trop mal faits
argument
de tout le poème
De s'emparer de Brest L'anglais ayant dessein
veut sesaisir d'ouessant pour lieu de magazin.
par L'ordre du Curé les femmes travesties
des barattes soudain forment des batteries.
L'anglais Les croit canons ; il s'enfuit tout surpris
Le> curé de son fait reçoit le digne prix.
dans l'avertissement; pendant rédaction, 1. 4 mots pour mot, 1. 5 dit pour
ettout; — pendant ou après, 1. 5 ouessantois, dit-il, ; — p., 1. 6 mère; —
p. ou ap., 1. 8 s&n ; — p., 1. 9 afaire dne ; — ap., 1. 18 une pose ;
dans l'argument; ajouté après rédaction,
» de tout le poème «
1. 17. — cent vers : faut-il entendre que l'auteur a depuis lors développé ces
100 vers au triple, ou croire que ce sont les 114 premiers vers jusqu'à De] a
comme un xerxès ?
1. i8. — journée du récit, et des choses ? non, mais plutôt journée de ma lyre
créatrice.
argument. — Le chiffre 6 est le nombre des vers de l'argument. 106 LE
L'ouessantide poème heroi-comique
Chant premier
sommaire *
Moi qui chantai jadis en style marotique
des trois frères bretons L'avanture tragique
je change maintenant de mesure et de ton,
et me jettant sans loix sur les pas de maron
[5] je chante Les traveaux de ce Ministre sage
qui des gens de son isle allument lecourage
De L'orguilleux anglais rendit vain Lattentat
et Lobligea par ruse à quitter son état,
muse, viens m'eclairer, dis moi quel stratagème
[10] ce héros fit valoir dans ce péril extrême
dis moi comment le ciel avare deses jours
Lui prêta dans ce point Lappui deson secours ?
au chant premier; après rédaction,
6
» L'ouessantide poème heroi-comique «
» «
Chant premier
» sommaire
avant rédaction ? sous o de « poème » h ?,/?; — après, v. 2 aventure; — pendant
ou après, v. 3 change » maintenant « de mesure et de style et de; — ap., v. 5
je chante [renforcé à plaisir], v. 7 anglais éluda Lattentat; — p., v. 12 Lui d ;
B. — Doutes et certitudes : — sommaire * Cette étoile qui sert à Le Laé
(Ouessantlde, 79, Ht, US, et Morln, plusieurs fois) d'appel à une note margin
ale, reste ici sans écho.
v. 6 allument, e incontestable.
v. 8. — son état semble à peine une métaphore, puisque Le Laé dit aussi
ses Sujets (v. 31), mes gens (v. 190), et même les sujets (v. 205, 299), ces sujets
(v. 211). LE LAÉ. 107
Non loin de L'armorique où L'onde hospitalière
reçoit l'astre du jour au bout desa carrière
[15] Sous un salubre ciel mais souvent rigoureux
en bute àla fureur des aquilons fougueux
est une isle élevée où la mer mugissante,
vient briser le courroux d'une vague ecumante
quand L'hiver irrité d'un souffle impérieux
[20] incruste nos étangs De glaçons odieux
ce séjour isolé cesse d'être abordable
et la mer d'alantour apeine est navigable.
mais Le Calme apporté sur L'aîle du Beau tems
offre aux yeux rejouis des spectacles charmans.
[25] Là vivoit Le curé dans une païs tranquille
jamais Lebruit de mars n'avoit troublé son isle
son petit revenu contentoit ses désirs
et La pêche occupoit ses momens deloisirs
jamais L'ambition ni L'avarice infâme
[30] de Leur poison mortel n'infectèrent soname.
ses Sujets comme lui sous leurs rustiques toits
se trouvoient plus heureux que les plus grands des Rois.
ils etoient satisfaits des dons delà nature
et n'auroient pas quitté même dans lafroidure
[35] Leur païs rigoureux pour des païs meilleurs
tant le climat natal ade charmes vainqueurs
L'amour dugain entr'eux ne mit point debarrieres
tous, à dépens communs ils cultivoient leurs terres
réalisant ainsi les contes fabuleux
[40] du sciecle de saturne et des amis fameux.
— ap., v. 12 point son Bienfaisant secours; — p., v. 15 est une isle élevée où
la mer ecumante ; — ap., v. 18 18 [marge gauche], v. 20 fait naître, avec V
horreur, Les glaçons, v. 23 du printems ; — p. ou ap., v. 38 à » dépens «
B. — v. 25 une païs ; je suppose que Le Laé a écrit pais (= paix), et relisant
plus tard non la phrase, mais le mot, l'a mal corrigé.
40. — amis du Monomotapa probablement. 108 LE LAÉ.
Leur savoir setendoit jusques à la marine.
des que des aquilons lafureur moins mutines
ne- Lance plus aux cieux des montagnes deflots
ils donnoient au commerce un peu deleurs travaux.
[45 ainsi lorsque du Roi la suprême ordonnance
apelle au champ de mars les forces delâfrance
ils nesont pas de ceux qui saisis defrayeur
ade Lâches transports abandonnent leur cœur
Lacrainte qu'aucombat une main ennemie
[50] ne tranchât les liens d'une si belle vie «^
a leurs cœurs aguerris ne porte point d'assauts
il est doux de mourir quand on meurt en héros
c'est ainsi grand luslac qu'arbitre des tempêtes
des faquins orguilleux tu renverses les têtes
[55] c'est ainsi qua tes pieds le rival deLéon
quimper enfremissant amené pavillon
Les nymphes d'alentour sur leurs rives tremblantes
virent de tes exploits les marques éclatantes
et L'oder irrité de L'eciat qui te suit
[60] dans ses marais fangeux .se dérobe etsenfuit.
c'est en vain qu'au climat ou ton ame guerriè

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