Le prince Eugène en 1814 : documents authentiques en réponse au maréchal Marmont

M. (Nicolas Louis) Planat De La Faye

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Extrait

LE
PRINCE EUGÈNE
M mhLE
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"EUGENEPRINCE
U mh
AUTIIENTIQUESDOCUMENTS
EN
RÉPONSE AU MARÉCHAL MARMONT
PUBLIES PAR
M. PLANAT DE LA FAYe',
Ancien ollicier d'ordonnance de l'Empereur.
QUATRIEME EDITION.
PARIS.
PAR THUNOT ETIMPRIMÉ E. C'S
PRÈS L'OPÉON.RUE RACINE, 26, JEUEC
5
ÙCLAVANT-PROPOS
»E I.A PREMMJiRE ÉDITION^
maréchal Marmont, ducLe tome VI des Mémoires du
coîuluite du prince Eugèuede Ragusc, conlienl sur la
et allégations suivantes :en 1813 1814, les
« Aussitôt après l'arrivée de Napoléon à Vitry, je nie rendis
» Moniteur avait la formation d'unprès de lui. Le annoncé
)) camp Châlons. parlai renforts sans doute,à Je lui des que,
» il nous amenait. Il répondit unme : Aucun il n'y avait pas;
—» seul liomme à Châlons. Mais avec quoi allez-vous com-
); battre?— Nous allons tenter la fortune avec que nousce
» avons; peut-être nous sera-t- elle favorable!
» C'était à ne pas se croire éveillé que d'entendre pareilles
» choses; et cependant il eut un enchaînement de circon-y
» tances si extraordinaire, que la balance a failli pencher en
» notre faveur. Il ajouta, au surplus, des détails importants
rt donnant du crédit à ses paroles et quelque base à ses espé-
e rances. Il avait donné l'ordre prince Eugèneau d'évacuer
» l'Italie, après avoir fait un armistice, ou bien trompé les Au-
» triclîiens et fait Mantoue,sauter toutes les places, excepté
» Alexandrie douteset Gênes. J'ai eu, dans le temps, qnelqtiesmais elles m'ont été certi-de ces dispositions;}) sur la vérilé
porteur des ordres etdepuis par l'officier» liées et garanties
pre-lieutenant général Danlhouard,» des instructions, le
moi dansvice-roi. Il est entré avec» mier aide de camp du
dont je vais rendre compte.a circonstanciésdes détails
Italie étaients> françaises et autrichiennes enLes armées
négocier un armisticeavait l'ordre de» sur l'Adige. Eugène
de fairede Palma-Nuova et d'Osopo;n en cédant les places
pour Gênes ou Marseille, à son choix,» partir la vice-reine
bataillons de la garde italienne; de» lui donnant deuxen
Mantoue, Alexandrie et Gênes avec» les garnisons deformer
de faire sauter les autres places si-» des troupes italiennes,
rentrer en France avec l'armée à mar-» multanément, et de
tout préparé pour exécuter ce» ches forcées, après avoir
» avec célérité.mouvement
n II aurait amené avec lui trente-cinq mille hommes d'in-
» cent pièces de canon attelées et trois mille che-fanterie,
» Après avoir passé le Mont-Cenis, dont il aurait dé-vaux.
milliers» truit la route, il aurait rallié quelques d'hommes en
)) fort de quinze milleSavoie et le corps d'Augereau, hommes.
» alors élevées à plus de cinquante-cinqSes forces se seraient
n mille hommes. Ensuite, après avoir battu et chassé devant
» illui le corps de Bubna, se serait porté en Franche-Comté
Doubs,» et en Alsace. En tirant des garnisons du du Rhin et
« de la Moselle un supplément de troupes, son armée aurait
)) été forte quatre-vingt mille hommes et placée sur la lignede
» l'ennemi, avec l'appui de nos meilleuresd'opération de
» places.
à la résistance incroyable que nous» Quand on pense
avec débris, qui jamais, en totalité,)) avons opposée nos
» n'ont formé quarante mille hommes, on peut supposer ce
» serait advenu à l'arrivée subite d'un renfort pareil et parqui
Eugène éluda les» rexéculion d'un semblable mouvement.
part il intrigua dans ses» ordres de l'Empereur il fit cause à; ;
idée qu'il pouvait,» seuls intérêts. Il s'abandonna à l'étrange
qu'une» comme roi d'Italie, survivre à l'Empire : il oubliait