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Extrait
LE
BOURBONSRETOUR DESAIDl Ml. Ml. TE1 l!OUVRAGES
Consulat :société française pendant leHistoire de la
j : Renaissant de la France.Série La
—1 — Émigrés et les complots.
: [ristocrates et républicains. Les
Hommes du Consulat.Les
-- — les salmis.:{ : Bonaparte, sa famille. Le Monde et
— Littérature et théâtre.
i Les Écrivains et les comédiens.
—
: Beaux-Arts. La Gastronomie.Les
-- — L<< Magistrature. — L'Instruction
: VArmée. L<- Clergé.6
publique.
POUR PARAITRE PROCHAINEMENT :
à la Hoche TarpèiennrLe Retour de l'île d'Elbe : Du Capitole
EN PRÉPARATION :
— :Les Grandes Dames du XIX« siècle La Restaubation
Angoulême; la duchesse de Berry; la duchesse d'Abrantès;La duchesse a"
Duras:la duchesse de Raguse; Mme de Rémusat; la duchesse de la mar-
de Castries;quise de Montcalm; la princesse de la Trémoïlle; la marquise
la comtesse de Sainte-Aulaire; laduchesse de Broglie', la princesse de Poix;
duM Cayla : la duchesse de Dino
\ V'Uii.ti l.i i' N.-, mi; GARANCIGRE. 10330.GILBERT STENGER
LE
HKTOUR DES BOURBONS
—DHARTWELL A GAND LE REGNE DES ÉMIGRÉS
1814-1815
PARIS
LIBRAIRIE PLON
PLON-NOURR1T IMPRIMEURS-ÉDITEURSET O,
e
li N I — 68 , RUE G A A C È R E
1908
Tous droits réservés1
9î 9PREFACE
uneEn ce volume, le lecteur trouvera étude sur les Bour-
France après vingt-cinq ans d'exil; étudebons, rentrés en
contraste fut grand entre les princespleine d'intérêt, car le
installés aux Tuileries, entre leur manière dequi s'étaient
celle du grand capitaine que l'Europevivre et de penser, et
avait abattu. Et puis, la société qui entourait l'empe-coalisée
reur, en 1814, s'était évanouie. On l'eût, en vain, cherchée
placedans les salons de l'aristocratie. Elle avait fait aux
s'étaientgrands seigneurs, revenus d'émigration, et à ceux qui
pendant l'Empire.fait oublier dans une retraite absolue,
moment-là triomphants,Les princes et leurs familiers, à ce
sont eux que j'ai vouludonnèrent donc le ton à la société. Ce
de leur caractère, ni de leurspeindre, sans rien dissimuler
la Restauration, le tableau defautes. Dans les ouvrages sur
second plan, presque effacé par la multi-la Cour est mis au
des faits dont l'histoire de cetteplicité des événements et
—composée. Cette cour, princes et grands per-époque est
— maissonnages, les ai envisagés d'une façon loyale,je
impitoyable; sans injustice, mais sans complaisance, comme
n'est pas, parcechez un trop grand nombre de royalistes. Ce
dénoncé les défauts de leurqu'ils étaient Bourbons que j'ai
leur vanité, mais parcenature, leur égoïsme^ leur petitesse,
la pauvreté, ne les avaient pointque l'exil, le malheur,
meilleurs qu'avant leur sortie de France.corrigés, et rendus
aRKTOUR DES BOURBONSH LE
-
richesses, ils abu-possession de leur rang et de leursEn
«le leur situation et ne cherchèrent pointde suite,sèrent, toul
faire aimer par une nation qui avait
.1 faire agréer, ni à sese
leur nom. Au lieu de penser à leur patrieoublié jusqu'à
ils ne pensèrent qu'à eux-mêmes, à jouir de leurretrouvée,
majesté et leur qualité deà se dresser dans leurbonheur,
leurs cette masse de petiteprinces, négligeant serviteurs,
pour eux, qu'ils abandonnèrent au bonnoblesse sacrifiée
ministres. Leur égoïsme fut patent, fut détes-plaisir de leurs
: l'ai démontré; leur appétit de pouvoir immense : jetable je
Ils pouvaient être grands, généreux récon-l'ai démasqué. ;
cilier, sons leur égide, les amis et les ennemis de la Révolu-
lion Ils se montrèrent d'esprit étroit et rancunier. Quand ils
voyagèrenl à travers la France, ce fut pour se faire acclamer,
admirer.encenser, Pas un d'eux ne s'inquiéta des besoins des
ne lesprovinces parcourues. On vit que dans les églises, au
ou à table. Ilsthéâtre, auraient pu imiter leur ancêtre, dont
ils rappelaienl nom, dansle leurs discours, à chacune de leurs
étapes, le noble Henri IV. qui sut apaiser par sa magnanimité
les factions, si ardentes autour de bornèrentson trône. Ils se
.1 se targuer d'en être les descendants. Était-ce ces bellesavec
paroles que la France se devait guérir maux dont elledes
souffrait? Si bien que la nation, livrée à l'incohérence, à l'im-
périlie, à l'indifférence de ses chefs, conduite par des
hommes, pleins de morgue, se prit à regretter le monarque
qui, toul despote qu'il fût, au milieu d'une gloire éblouis-
sante, savail prendre a cœur les plus petits intérêts de ses
sujets
Enfin, dans les provinces et à Paris, il fallait subir les
étrangers vainqueurs, dont la présence était si douloureuse
lespour patriotes, mais spectacle incessant pour les désœu-
vrés de la grande ville, Ce grouillement de nos envahisseurs,