Le Roc de Marcamps (Gironde). Quelques nouvelles observations - article ; n°1 ; vol.67, pg 293-303
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1970 - Volume 67 - Numéro 1 - Pages 293-303
Résumé. — Le gisement du Roc de Marcamps (Gironde), fouillé avant la dernière guerre, a livré de nombreux documents, hélas dispersés en de multiples collections. Nous étudions ici les collections Maziaud et Ferrier. Les séries lithiques contiennent des éléments typiques du Magdalénien supérieur à burins bec-de-perroquet et pointes aziliennes, des lampes et godets calcaires, et une plaquette de calcaire à fine gravure géométrique de style azilien. Parmi les objets en os, signalons plusieurs bâtons perforés, souvent décorés, parfois phallif ormes, des baguettes, bâtons et sagaies ornés, des bâtons fourchus en forme de « navettes » et deux pièces plates à crochet en bois de renne. Trois sculptures en bois de renne à figuration anthropomorphe présentent un intérêt particulier ; l'une d'elles est exécutée à l'extrémité d'un bâton perforé dont la forme générale évoque un phallus.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alain Roussot
J. Ferrier
Le Roc de Marcamps (Gironde). Quelques nouvelles
observations
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1970, tome 67, N. 1. pp. 293-303.
Résumé
Résumé. — Le gisement du Roc de Marcamps (Gironde), fouillé avant la dernière guerre, a livré de nombreux documents, hélas
dispersés en de multiples collections. Nous étudions ici les collections Maziaud et Ferrier. Les séries lithiques contiennent des
éléments typiques du Magdalénien supérieur à burins bec-de-perroquet et pointes aziliennes, des lampes et godets calcaires, et
une plaquette de calcaire à fine gravure géométrique de style azilien. Parmi les objets en os, signalons plusieurs bâtons perforés,
souvent décorés, parfois phallif ormes, des baguettes, bâtons et sagaies ornés, des bâtons fourchus en forme de « navettes » et
deux pièces plates à crochet en bois de renne. Trois sculptures en bois de renne à figuration anthropomorphe présentent un
intérêt particulier ; l'une d'elles est exécutée à l'extrémité d'un bâton perforé dont la forme générale évoque un phallus.
Citer ce document / Cite this document :
Roussot Alain, Ferrier J. Le Roc de Marcamps (Gironde). Quelques nouvelles observations. In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1970, tome 67, N. 1. pp. 293-303.
doi : 10.3406/bspf.1970.4198
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1970_hos_67_1_4198:
Bulletin de la Société préhistorique française, tome 67, 1970, Etudes et Travaux, fasc. 1
Le Roc de Marcamps (Gironde)
Quelques nouvelles observations
par Alain Roussot et Jean Ferrier *
Résumé. — Le gisement du Roc de Marcamps (Gironde), fouillé avant la dernière guerre, a livré de nom
breux documents, hélas dispersés en de multiples collections. Nous étudions ici les collections Maziaud et Ferrier.
Les séries lithiques contiennent des éléments typiques du Magdalénien supérieur à burins bec-de-perroquet et
pointes aziliennes, des lampes et godets calcaires, et une plaquette de calcaire à fine gravure géométrique de
style azilien. Parmi les objets en os, signalons plusieurs bâtons perforés, souvent décorés, parfois phallif ormes,
des baguettes, bâtons et sagaies ornés, des bâtons fourchus en forme de « navettes » et deux pièces plates à
crochet en bois de renne. Trois sculptures en bois de renne à figuration anthropomorphe présentent un intérêt
particulier ; l'une d'elles est exécutée à l'extrémité d'un bâton perforé dont la forme générale évoque un phallus.
En 1938, dans un ouvrage d'ensemble sur la exceptionnelles méritent une attention particul
Préhistoire en Gironde [9], l'un de nous (J. F.) ière, les séries lithiques permettent de préciser
faisait connaître le beau gisement du Roc de l'attribution chronologique du site (1).
Marcamps (Gironde). Ses couches magdalé
niennes avaient fourni une abondante industrie
lithique et osseuse, une faune bien conservée, SITUATION
mais aussi des œuvres d'art et des objets de
parure auxquels sont consacrées quatre planches Le village de Marcamps est établi à deux kil
et une figure. omètres de la Dordogne, sur sa rive droite, à sept
kilomètres de son confluent avec la Garonne. !La même année, F. Lacorre présentait à la
Société Linnéenne de Bordeaux un mémoire dans Au Nord du village et de la route nationale 669,
lequel, après une rapide description des couches se trouve la célèbre grotte de Pair-non-Pair
archéologiques, il s'attache plus particulièrement fouillée par F. Daleau au siècle dernier [8 et 5].
à l'étude de la faune et à son interprétation cl Dès 1873, le même archéologue avait entrepris
imatique [10]. des recherches dans la grotte des Fées, située
trois cents mètres en aval mais dans le même Ajoutons que dès 1935, A. Nicolaï avait suc
massif de calcaire à Astéries [7]. cinctement rendu compte des fouilles entreprises
par lui à Marcamps en collaboration avec Forest Le gisement appelé « Roc de Marcamps » est
ier, Guichard et Maziaud ; il signalait no en contrebas de cette grotte, dans la pente qui
tamment la découverte de bâtons perforés descend du pied de la falaise vers la vallée. En
décorés [12]. fait, les couches rencontrées entre les gros éboulis
venus de la falaise constituent sans doute le proCes trois publications ne rendent qu'imparfai
longement des couches fouillées précédemment tement compte de l'intérêt du gisement. Aussi,
dans la grotte. Découvert de longues années plus depuis deux ans, nous avons repris l'étude des
diverses collections qui sont heureusement toutes
demeurées en Gironde. (*) Jean Fekhiek : 44, rue de Marmande, 33 - Bordeaux. — Alain Roussot 91, cours Victor-Hugo, 33 - Ce premier mémoire a pour but de présenter (1) La prestigieuse collection de G. Maziaud avait été soigneusement conservée par sa femme qui nous donné aimaquelques documents de la collection G. Maziaud blement toutes facilités d'étude. Sa fille, Mme Sallenave, en a et de la nôtre (J. F.). Trois œuvres d'art assez maintenant la «arde après la récente disparition de sa mère.
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Couches paléolithiques. ce gisement a pris un nom différent, mais tard,
on ne saurait le dissocier de celui de la grotte
Couche 5 d'un brun clair, d'une épaisseur d'environ un mètre, des Fées. avec une pente de 33°, elle contient toute l'industrie magdalLes deux sites — la grotte des Fées et le Roc énienne du gisement et la faune correspondante.
de Marcamps — se trouvent à l'endroit où le Couche 6 de couleur jaunâtre, argilo-calcaire, avec des massif calcaire orienté Est-Ouest s'infléchit vers concrétions calcaires recouvrant même les blocs ; elle est d'une le Nord en remontant la vallée du Moron. La épaisseur de 0,60 m environ. Elle contient peu d'industrie et
grotte est une modeste cavité de quelques mètres d'ossements.
de profondeur, le talus est en pente abrupte Couche 7 de couleur quelque peu cendrée, bréchiforme par jusqu'au thalweg. place, elle est la plus riche en industrie et en faune. La Société
Linnéenne a dû en abandonner l'exploitation avant d'avoir atteint Le site qui nous intéresse ici — le Roc de la base. Marcamps — a été découvert en 1929 par G. Mal-
Toutes ces couches renferment des blocs de dimensions très vesin-Fabre et P. David, tous deux à l'époque
différentes, quelques-uns de grosseur considérable, irrégulièrmembres de la Société Linnéenne de Bordeaux. ement enfouis dans les strates et tombés à toutes époques ; les Peu après (vers 1931), l'école de fouilles nou plus gros paraissent être tombés avec l'effondrement de la voûte vellement créée au sein de cette société entreprit sur la couche magdalénienne supérieure. » des recherches jusqu'au début de 1933. A partir
de cette date, le propriétaire réserva le droit de Hélas, dans les collections existantes, nous fouilles à A. Nicolaï ; ce dernier nous autorisa n'avons pas retrouvé la subdivision des couches cependant à poursuivre nos travaux. C'est ainsi reconnues. Les documents paléolithiques, qui que de 1933 à 1940 (pour Ferrier) et 1942 (pour appartiennent à trois niveaux différents au Maziaud) les fouilles reprirent. Malheureusement, moins, tous magdaléniens sans aucun doute, l'arrivée des Allemands arrêta certains élans, seront donc étudiés dans leur ensemble. Ajoutons sauf celui de Nicolaï qui, à la demande des — bien que ce ne soit pas ici notre propos —
préhistoriens d'Outre-Rhin, poursuivit un certain que nous n'avons pas retrouvé dans les collectemps avec eux l'exploitation du gisement. Alors tions d'éléments typiques du Néolithique ; la que, d'accord avec D. Peyrony, Directeur de la couche 4 de Lacorre appartient plutôt, peut-être, Circonscription préhistorique, nous avions l'i au Bronze final ou au Hallstatt. ntention de maintenir comme il se doit un impor
tant témoin au bénéfice des fouilleurs de l'avenir,
nous pûmes constater les ravages faits au Roc de
ARCHEOLOGIE Marcamps. Et depuis ce temps, ronces et brouss
ailles végètent au mieux dans un site admirable
qui nous aurait certainement réservé de nouvelles Les notes préliminaires consacrées au Roc de et bien agréables surprises. Marcamps [9, 10, 12] attribuaient ce gise

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