Le site néolithique de « La Butte Rouge » à Sonchamp (Yvelines) - article ; n°1 ; vol.1, pg 51-61
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le site néolithique de « La Butte Rouge » à Sonchamp (Yvelines) - article ; n°1 ; vol.1, pg 51-61

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue archéologique de Picardie - Année 1984 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 51-61
A proximité du vaste gisement mésolithique du Bois de Plaisance, une occupation néolithique du groupe Augy-Sainte-Pallaye a été mise en évidence à Son- champ. Elle est attestée par les restes d'une demi- douzaine de récipients en céramique, parfois ornés de décors plastiques (cordons lisses rapportés, pastilles larges à enfoncement central, petits mamelons appliqués sur le rebord...) associés à une industrie lithique où grattoirs, parfois à front rectiligne, burins d'angles, armatures à tranchant transversal, racloirs latéraux voisinent avec des pièces à tranchant latéral retouché ou utilisé. L'analyse pollinique montre un paysage déjà fortement déboisé, laissant place aux pâtures et aux champs cultivés et paraît écarter l'hypothèse, suggérée par la présence de plusieurs microlithes, d'un éventuel contact direct avec le monde mésolithique.
A environ 45 kilomètres au Sud-Ouest de Paris, en bordure sud de l'actuelle forêt de Rambouillet et à une dizaine de kilomètres de la limite du département de l'Eure-et-Loir, la petite commune de Sonchamp est bien connue par les multiples recherches plus ou moins systématiques pratiquées sur les gisements mésolithiques du Bois de Plaisance situés à proximité du village sur le flanc nord de la vallée de la Rémarde.
11 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 48
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jacques Tarrête
Jacqueline Degros
Le site néolithique de « La Butte Rouge » à Sonchamp
(Yvelines)
In: Revue archéologique de Picardie. N°1-2, 1984. pp. 51-61.
Résumé
A proximité du vaste gisement mésolithique du Bois de Plaisance, une occupation néolithique du groupe Augy-Sainte-Pallaye a
été mise en évidence à Son- champ. Elle est attestée par les restes d'une demi- douzaine de récipients en céramique, parfois
ornés de décors plastiques (cordons lisses rapportés, pastilles larges à enfoncement central, petits mamelons appliqués sur le
rebord...) associés à une industrie lithique où grattoirs, parfois à front rectiligne, burins d'angles, armatures à tranchant
transversal, racloirs latéraux voisinent avec des pièces à tranchant latéral retouché ou utilisé. L'analyse pollinique montre un
paysage déjà fortement déboisé, laissant place aux pâtures et aux champs cultivés et paraît écarter l'hypothèse, suggérée par la
présence de plusieurs microlithes, d'un éventuel contact direct avec le monde mésolithique.
A environ 45 kilomètres au Sud-Ouest de Paris, en bordure sud de l'actuelle forêt de Rambouillet et à une dizaine de kilomètres
de la limite du département de l'Eure-et-Loir, la petite commune de Sonchamp est bien connue par les multiples recherches plus
ou moins systématiques pratiquées sur les gisements mésolithiques du Bois de Plaisance situés à proximité du village sur le
flanc nord de la vallée de la Rémarde.
Citer ce document / Cite this document :
Tarrête Jacques, Degros Jacqueline. Le site néolithique de « La Butte Rouge » à Sonchamp (Yvelines). In: Revue
archéologique de Picardie. N°1-2, 1984. pp. 51-61.
doi : 10.3406/pica.1984.1397
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1984_num_1_1_1397LE SITE NÉOLITHIQUE DE LA BUTTE ROUGE
A SONCHAMP (YVELINES)
Jacques TARRÊTE et Jacqueline DEGROS *
microlithes, d'un éventuel contact direct avec le RÉSUMÉ
monde mésolithique.
A proximité du vaste gisement mésolithique du Bois A environ 45 kilomètres au Sud-Ouest de Paris, en de Plaisance, une occupation néolithique du groupe bordure sud de l'actuelle forêt de Rambouillet et à Augy-Sainte-Pallaye a été mise en évidence à Son- une dizaine de de la limite du département champ. Elle est attestée par les restes d'une demi- de l'Eure-et-Loir, la petite commune de Sonchamp douzaine de récipients en céramique, parfois ornés est bien connue par les multiples recherches plus ou de décors plastiques (cordons lisses rapportés, past moins systématiques pratiquées sur les gisements illes larges à enfoncement central, petits mamelons mésolithiques du Bois de Plaisance situés à proximité appliqués sur le rebord...) associés à une industrie du village sur le flanc nord de la vallée de la Rémarde. lithique où grattoirs, parfois à front rectiligne, burins
d'angles, armatures a tranchant transversal, racloirs
latéraux voisinent avec des pièces à tranchant latéral
retouché ou utilisé. L'analyse pollinique montre un
paysage déjà fortement déboisé, laissant place aux
pâtures et aux champs cultivés et paraît écarter * Direction des Antiquités Préhistoriques d'Ile-de-France, Palais de
l'hypothèse, suggérée par la présence de plusieurs Chaillot, aile Paris. 75116 Paris et L.A. 275 du C.N.R.S.
Fig. 1 : position géographique du site de la Butte Rouge (*).
51 Les sables qui le recouvrent ont fait l'objet d'extrac rière, au pied des coupes ou dans les divers sondages
tions sporadiques et c'est sur le front de l'une des préliminaires (2) ; sur ce total, 119 proviennent de la
petites carrières ainsi constituées au lieu-dit la Butte partie fouillée, attestant l'existence d'au moins 7
Rouge (fig. 1) qu'un amateur de Poigny-la-Forêt, récipients.
Monsieur Michel Rumiz, recueillit à l'automne 1 974 Deux d'entre eux rassemblent près des 2/3 des fragquelques tessons de poterie associés à une industrie ments. Le premier (fig. 3 : 5) est représenté par une lithique d'allure néolithique. Etant donné la proximité quarantaine de tessons dont 35 enregistrés sur plan du site mésolithique, à peine 1 km plus à l'Ouest, fr (3) qui ont permis sa restitution complète (Tarrête, équemment visité par les prospecteurs clandestins, et 1 981 , p. 64). C'est un vase en forme de bombe à 3 la dégradation progressive du front de carrière, une mamelons perforés horizontalement, d'un diamètre à brève opération de sauvetage fut entreprise dans l'ouverture de 1 8 cm, pour une hauteur de 22 cm, le l'hiver par la Direction Régionale des Antiquités Pré diamètre maximum, 24 cm, étant situé à mi-panse. historiques (1). La pâte, grise sur cassure, est bien cuite, de texture
Large d'une trentaine de mètres, la partie haute du fine avec un dégraissant généralement fin, composé
front de carrière fut systématiquement sondée d'Est de fragments d'argile recuite et de particules siliceu
en Ouest. Si les premiers carrés ouverts montrèrent ses parfois de grande taille : son épaisseur, très régul
la présence sporadique de vestiges, produits lithi- ière, ne dépasse pas 5 mm.
ques essentiellement, sur quelques dizaines de cent La paroi interne, de teinte grise, est lissée alors qu'à imètres de hauteur depuis le niveau du sol actuel l'extérieur, variant du brun clair orangé au brun foncé jusqu'au sable stampien, ce n'est que dans la zone et gris au niveau du bord, elle est polie et micacée en ouest qu'apparut un véritable niveau archéologique. surface.
La stratigraphie, relevée sur quatre mètres d'Ouest Les moyens de préhension, situés à environ 2,5 cm en Est à la limite des mètres A et B, montrait la suc sous la lèvre arrondie extérieurement sont des cession suivante : mamelons formant de petites anses hautes de 3 cm I - 0 m à 0, 1 0 m : sable gris humifère avec rares et saillantes de 1 ,2 cm où a été ménagée une étroite
vestiges à toutes hauteurs ; perforation ovalaire horizontale de 5 à 7 mm. II - 0,10 m à 0,30 m : sable brun clair avec rares Quarante cinq tessons sont rapportables au second vestiges à toutes hauteurs ; vase (fig. 3 : 7) dont également 35 ont été enregisIII - 0,30 m à 0,50 m : sable brun plus ou moins trés sur plan auxquels on peut vraisemblablement argileux avec forte densité de vestiges ; ajouter un tesson pourvu d'une amorce de mamelon IV - 0,50 m à 0,60 m : cailloutis non trié avec blocs perforé recueilli sur le front de carrière (4). Contrairede silex, de meulière et rarement de grès ; ment au précédent, pratiquement aucun tesson n'a V - 0,60 m à 0,80 m : sable brun clair stérile ; pu être remonté avec un autre : on peut toutefois dire VI - en-dessous : sable jaune stampien (stérile). qu'il s'agit d'un vase en forme de bombe dont le di
C'est à la base de la couche III que se développait, à amètre maximum de la panse pouvait atteindre
une profondeur moyenne de 0,40 m, une sorte de 28 cm. Un unique tesson de bord à lèvre arrondie
sol archéologique affecté d'un léger pendage légèrement amincie permet d'estimer le diamètre de
d'Ouest en Est : surmontant le cailloutis, il était mar l'ouverture à 20 cm : il est orné de 2 petits tétons
qué par la disposition horizontale des vestiges lithi- distants de 2,5 cm de sommet à sommet et appl
ques et céramiques dont les principaux furent relevés iqués juste contre le rebord, formant une saillie de
sur plan (fig. 2) ainsi que par la présence d'un foyer. 5 mm. Etant donné la fracture du tesson, on ne peut
Environ 25 m2 furent ainsi reconnus jusqu'à ce que dire si ce décor se poursuivait de la même façon sur
les vestiges se raréfient puis disparaissent en même tout le rebord. L'incertitude est la pour l'orn
temps que le sédiment sablo-argileux brun qui les ementation de la panse attestée sur 2 larges tessons :
emballait. il est toutefois vraisemblable d'y voir un décor con
tinu se développant en ligne horizontale à 5/6 cm La céramique sous le bord, constitué de pastilles rapportées d'un
diamètre de 2 cm, à dépression centrale, distantes 142 tessons de céramique ont été recueillis sur
de centre à centre d'environ 7 cm et formant un très l'ensemble du site, aux abords immédiats de la
(2) Nous remerc

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents