Le site post-néolithique de l'Ecouvillon à Elincourt Sainte-Marguerite (Oise) - article ; n°1 ; vol.1, pg 20-27

J.Cl. Blanchet

Description

Revue archéologique de l'Oise - Année 1971 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 20-27
8 pages

Informations

• Publié par: REVUE_ARCHEOLOGIQUE_DE_L-OISE
• Publié le: 01 janvier 1971
• Nombre de lectures: 30
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Jean-Claude Blanchet
Le site post-néolithique de l'Ecouvillon à Elincourt Sainte-
Marguerite (Oise)
In: Revue archéologique du nord-est de l'Oise. N°1, 1971. pp. 20-27.
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Blanchet Jean-Claude. Le site post-néolithique de l'Ecouvillon à Elincourt Sainte-Marguerite (Oise). In: Revue archéologique du
nord-est de l'Oise. N°1, 1971. pp. 20-27.
doi : 10.3406/pica.1971.957
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-563X_1971_num_1_1_95720
LE SITE POST - NEOLITHIQUE DE
L'ECQUVILLON A ELINCOURT Ste MARGUERITE (Oise)
par J.C. BLANCHET
Le site de I 'ECOUVILLON a été découvert en 1966 au cours de
prospections de surface, effectuées par le Groupe Archéologique du Noyonnais.
Oe petit gisement a la particularité d'avoir livré un matériel qui
semble être très homogène.
En conséquence, il nous a paru utile de le publier sans attendre de
nouvelles découvertes. Il est évident que ces simples ramassages de surface
effectués en 1966 et en 1967, devront un jour ou l 'autre être complétés par des
sondages qui permettraient de définir avec plus de précision, cette occupation
humaine.
Des gisements ayant livré de l 'industrie lithique comparable sont
connus dans la région, mais ils sont malheureusement peu datables, faute de
n'avoir jamais été fouillés sérieusement.
Il existe effectivement un vide dans le tableau chronologique des civilisations
récentes de notre région, entre la fin du néolithique (S.O.M.) et l 'apparition
du Bronze.
On connait par quelques découvertes fortuites dans le Bassin Pari
sien le mouvement à large diffusion appelé CAMPANIFORME qui s'inclut dans
ce vide. Mais on connaft très peu par contre les groupes qui sont restés en mar
ge, ou qui ont peu subi l 'influence des Campaniformes ou qui ont peu survécu à
l 'arrivée du métal.
SITUATION (fig 1 et 2)
Le site Post-Néolithique d1 ELINCOURT Ste MARGUERITE (Can
ton de LASSIGNY, arrondissement de COMPIEGNE, département de l'Oise)
est situé aux abords du hameau de l 'ECOU VILLON.
Ce hameau est très détaché d1 El incourt Ste Marguerite (4 km) et
se trouve de ce fait à la limite des communes de THIESCOURT et de
CANNECTANCOURT en bordure de la Départementale n° 57 et de la voie
communale n° 3 d'Elincourt à l 'Ecouvillon.
Le plateau de l 'Ecouvillon est très vaste et découpé. Il s'étend sur
près de 10 km de longueur au sud-ouest de NOYON à l 'altitude moyenne de
170 - 180 m. Il est entouré par la rivière d'OISE, la Divette, le Matz et dif
férents rus.
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- Les coordonnées rectangulaires du site sur la carte I.G.N. Chauny 5-6
au 1/25.000 sont (fig. 1)
x = 639,2 et y « 204,8
- Données cadastrales : El incourt Ste Marguerite (fig. 2)
Section H - feuille unique, dressée en 1830, mise à jour pour 1960 - Le lieu-
dit de l'habitat est les GROUETTES, parcelles n° 10, 11, 12, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20 et 21.
- L'habitat s'étend sur 200 m environ de longueur et sur 100 m environ de
largeur, soit sur une surface approximative de 2 hectares.
Nous remarquons que l 'ancien chemin de l 'Ecouvillon à Cannec-
tancourt passait juste au pied du site. Le chemin actuel est moderne, il a été
refait pour éviter la sinuosité du vieux chemin. Par ailleurs, l 'ancien chemin
de Thiescourt à Ribecourt croisait l 'ancien chemin de l 'Ecouvillon à Cannectan-
court, quelques dizaines de mètres au nord du site.
IJ est probable que cette voirie ancienne est en rapport avec l 'habitat
Post-Néolithique.
GEOLOG I E sommaire N
Les sommets des collines du Noyonnais sont formés de dépôts Eocène.
Sur le plateau de l 'Ecouvillon nous voyons apparaître dans les par
ties les plus basses le lutétien inférieur dans lequel on rencontre un calcaire peu
sableux, où abondent les nummulites (lévigatus), appelé pierre à liards.
Dans les zones les plus hautes, à l 'endroit où est implanté le gise
ment, nous sommes sur des bancs de calcaire semi-dur à Cérithes qui correspon
dent au niveau du lutétien moyen. C'est dans ce niveau que nous retrouvons de
nombreuses carrières souterraines qui ont fourni l 'ancienne pierre à bâtir de la
région.
LE MATERIEL
II n'a pas été découvert de fragments de céramique et d'os.
A - LE MATERIEL LITHIQUE
1°) - La matière première
Le silex semble être la seule matière utilisée. En
raison de l 'absence de silex à l 'état géologique sur le plateau, tout nous laisse
supposer que celui-ci devait provenir d'assez loin. i
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O <0 - X Extrait des Cartes I.G.N. au 1/25 000 r°{
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ELINCOURT - SAINTE - MARGUERiTb 22
La patine est blanche et très profonde. L'acidité
du sol a même parfois causé la désagrégation des bords les plus fins des silex.
L'outillage dans son ensemble est très mal conservé.
2°) Le Débitage
- Les nuclei - Ils sont généralement pyramidaux
et assez grossiers. Le débitage est vraiment poussé au maximum sur les nu
clei , ce qui leur donne de petites dimensions. Il en a été découvert 15 au total.
Les percuteurs sont de forme ovoide dans la majeure partie des cas. Aucun per
cuteur sphérique n'a été trouvé. Ils sont au nombre de 7.
- Les produits de préparation et les modules de dé
bitage.
Nous avons établi un tableau des modules de débi
tage en employant la méthode de classement de A. LEROI-GOURHAN (Nouvell
e Clio - La Préhistoire 1966) .
L'étude a porté sur 110 produits bruts, représentant
la totalité de ce type de matériel ramassé en surface. Il est évident que la quant
ité de matériel recueilli est un peu faible pour analyser les modules de débitage.
Néanmoins, il apparaft que les éclats larges, de
petite taille sont nettement en tête (plus 1/4 du matériel) suivi des éclats assez
longs de petite taille (21,8 %). Les éclats longs sont par contre peu représentés.
Ceci implique donc f 'utilisation maximale des supports convenables de débitage
(éclats larges, assez longs, longs, laminaires) , de taille assez petite et mo
yenne, pour en faire des outils. La rareté de la matière première explique donc
le peu de gaspillage fait dans le débitage et dans son exploitation. Les outils
représentent aussi une forte proportion par rapport aux produits bruts (plus de 1/3)
très petit petit assez pet. moyen Total
Nb. Nb. Nb. Nb. % Nb. % % % %
Eclat très large , 5 4,6 5 4,6
Eclat large 7 29 26,4 9,1 46 41,8 6,3 10
Eclat assez long 2 1,8 24 21,8 14 12,7 5 4,5 45 40,9
7 6,3 3 2,7 2 1,8 12 10,9 Eclat long
2 1,8 Eclat laminaire 2 1,8
TOTAL . . . 110
Les talons des. produits de débitage sont le plus
souvent lisses, quelquefois facétés et très rarement punctiformes. Le matériel
passé au feu est peu important (2 %) .
• • • / • a • L'outillage 3°)
Nous présentons l 'outillage à partir de la liste
typologique que nous avons établie dans des études antérieures faites sur le
site chasseen de Jonquieres. Ce cadre reste valable pour l 'industrie d'E lin-
court.
Cette liste comporte un nombre total d'objets de
37, ce qui est évidemment faible.
G1 - Grattoir simple sur éclat = 5 (fig. 5 n° 8)
G2 - sur éclat retouché = 4 (fig. 5 n° 1 , 2 et 4)
G 3 - Grattoir sur lame = -
G 4 - sur lame retouché = -
G5 - Grattoir circulaire ou sub
circulaire = 1 (fig. 5 n° 6)
G6 - Grattoir caréné ou nuclei -
forme = 2
G7 - Grattoir denticulé = 2
G8 - à museau = 1 (fig. 5 n° 3)
G9 - Grattoir à épaulement = 1 5 n° 5)
* double
4 fragments de grattoirs Total : 20
b) Groupe des rac loirs
R1 - Ra