Le Temple de Vat Phu - article ; n°1 ; vol.14, pg 1-32
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1914 - Volume 14 - Numéro 1 - Pages 1-32
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1914
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

Henri Parmentier
Le Temple de Vat Phu
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 14, 1914. pp. 1-32.
Citer ce document / Cite this document :
Parmentier Henri. Le Temple de Vat Phu. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 14, 1914. pp. 1-32.
doi : 10.3406/befeo.1914.2835
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1914_num_14_1_2835LE TEMPLE DE VAT PHU,
Par Henri PARMENTIER,
Architecte diplômé par le Gouvernement,
Chef du Service archéologique de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
Le temple de Vat Phu (i) « la pagode de la montagne » est le dernier
monument important élevé au N. par l'empire khmèr. En dehors de cette raison
même, ses dispositions particulières et la beauté de sa sculpture en certains
points appellent une description spéciale.
Seul de tous les édifices cambodgiens importants, le temple de Vat Phu est
construit au flanc d'une montagne qui le domine de toute sa hauteur, et immé
diatement même par une falaise d'une cinquantaine de mètres. Semblable à ce
point de vue au Prah Vihàr, le monument s'étend en longueur: il s'élève douce
ment d'abord, puis brusquement suivant les pentes mêmes du terrain (pi. II).
Jusqu'au point précis où le sol commence à monter, un srâh important le précède.
De la terrasse qui borde celui-ci à ГО. part une chaussée en pente légère :
elle passe entre des bassins aujourd'hui comblés et aboutit à une esplanade,
presque fermée en arrière. Celle-ci a reçu deux vastes quadrilatères de galeries
qui dressent sur l'avenue centrale de calmes façades. La chaussée reprend
ensuite et file entre deux terrasses longues qui dominent les terres voisines :
elles furent couvertes de portiques légers. Deux groupes de porteries les
interrompent; seule celle du S. du groupe antérieur conduit à un édifice, en
grès, suite de salles s'allongeant dans le sens N.-S-
L'avenue finit à un escalier qui marque le début des pentes plus rapides ; il
franchit un groupe de trois soutènements que couvre une terrasse en croix. Son
bras central conduit à un nouveau perron enfermé entre deux édicules à jour,
abri probable de dvârapâlas. Celui-ci donne accès à une rampe assez rapide
qui conduit à son tour à un nouvel escalier à trois volées, caché par un grossier
Í1) F. Garnier, Voyage d'exploration en Indochine, I, 185. — Harmand, Annales de
l'Extrême-Orient, I, 332. — L. de Carné, Voyage en Indochine et dans l'Empire chinois,
in-16, Paris, Dentu, 1872, p. 87. — Aymonier, Cambodge, II, 158. — Barth, Stèle de
Vat Phu, BEFEO, II, 235. — Finot, Vat Phu, ibid., 241. — de Beylié, l'Architecture
hindoue en Extrême-Orient, p. 111. — Lajonquière, Inventaire descriptif des monuments
du Cambodge, II, p. 75. — Parmentier, Complément à l'Inventaire descriptif des monu
ments du Cambodge, BEFEO, XIII, 1, p. 51.
XIV, 2 d'une seule venue. Ce triple escalier accédait à une terrasse emmarchement
étroite qui s'allongeait au pied des soutènements principaux ; elle est occupée
par six templions de briques alignés sur un seul rang; sur son axe deux petites
terrasses décoratives à la suite l'une de l'autre conduisent au pied même du
monument. Au-dessus s'étagent sept gradins formés de murs de latérite de plus
de deux mètres, que franchissent sept escaliers. Au sommet s'élève l'esplanade
du sanctuaire que relève une légère terrasse, parvis du temple. Quelques
édifices moins importants accompagnent le bâtiment principal, tandis qu'une
galerie fort ruinée le domine ; elle s'allonge au pied de la falaise d'où sort une
source vénérée.
Cet ensemble ainsi décrit dans ses grandes lignes, nous allons en reprendre
chaque partie en détail, étudier successivement ses dispositions, sa décoration,
son rôle et les particularités de sa construction.
Le bassin antérieur (pi. II), parallélogramme très allongé de ГЕ. à ГО., n'est
pas tracé suivant la même orientation que le temple, et son axe propre est rejeté
au N. Ses angles sont biais au voisinage de la terrasse perpendiculaire à l'ave
nue, et cette disposition suggère un raccord postérieur entre ce bassin et cette
terrasse; il est d'ailleurs beaucoup moins profond dans cette partie et y est
aujourd'hui complètement atterri. Il fut autrefois entouré de gradins; les deux
du haut sont en grès, les autres en latérite. Ils ne sont plus guère distincts que
sur la face occidentale; celle-ci s'allonge au-dessous de la terrasse; en son
milieu est un de ces perrons que l'on considère, à tort ou à raison, comme des
embarcadères; rien de semblable n'y correspond sur la face opposée E., et les
côtés longs semblent seulement relevés par les déblais du bassin, en une largeur
plus grande peut-être à l'extrémité opposée à la montagne.
Ce srâh est longé au N. par un quadrilatère de levées de terre (*) qu'a
ccompagne de l'autre côté un nouveau bassin, profond celui-ci, enfermé entre
des gradins de latérite (2).
L'accès du monument semble s'être fait par une chaussée importante qui,
venant de la plaine, adopte une partie de ces remblais et aboutit suivant son axe
à la terrasse par son extrémité N. Elle est aujourd'hui profondément coupée en
maints endroits par des affouillements dûs aux torrents de la montagne : ils ont fait
ainsi disparaître jusqu'aux dernières traces des ponts ou des passages souter
rains qui purent leur livrer passage. Cette chaussée n'a pas sa symétrique au
S.; mais un remblai qui semble avoir joué le même rôle aboutit de ce côté aux
décombres d'une porterie de briques, entrée probable de l'esplanade latérale
sur laquelle donnaient la façade postérieure du palais S. et l'édifice isolé.
(*) On trouve sur la levée un naga de pierre qui paraît provenir du temple, et dans
l'angle S.-O., un tertre de terres et de matériaux en réemploi dont le sens nous échappe.
(2) Ce bassin (pi. II) ne paraît pas avoir fait partie des dépendances directes du temple. terrasse d'accès n'a rien de spécial (pi. III, A); elle est en croix, le bras La
central à peine marqué. Une terrasse plus petite venait la relever au centre :
une tradition y indiquait un trésor; la fouille donna mieux et c'est de là que
provient la belle stèle publiée par M. Barth dans le Bulletin (1). Cet ensemble
ne fut pas achevé et ne reçut jamais le décor habituel de balustrade et de nâgas.
De plain pied avec la chaussée N., la terrasse domine au contraire de plusieurs
mètres les abords du srâh au S.
La chaussée qui unit cette terrasse au monument présente des dispositions
particulières (pi. I). Elle est jalonnée de deux lignes de bornes, d'une silhouette
élégante, dressées tous les trois mètres environ (pi. VIII, C) ; leur section est
carrée, et leur hauteur est presque celle d'un homme ; des tenons circulaires les
fichent dans des dalles. Ce décor est connu. Ce qui l'est moins, c'est la pré
sence de deux lignes de pierre continues courant au ras du sol et enfermant
ces bornes, délimitant ainsi la largeur de l'avenue. Peut-être étaient-elles
nécessaires, car celle-ci ne paraît pas dallée : ces pierres, à section arrondie,
semblent les corps de serpents qui rampent sur le sol sans l'intermédiaire
ordinaire des petits dés .: elles se redressent aux extrémités en tètes de nâga
issues de tètes de lion et non comme d'habitude de têtes de makara.
L'esplanade dallée, semble-t-il, est légèrement relevée au-dessus de cette
chaussée. Les deux groupes de bâtiments qui l'occupent sont des quadrilatères
de galeries fort mal tracés. Leurs dispositions étante peu près semblables, nous
donnerons une description détaillée du groupe S.; quelques mots permettront
ensuite d'en différencier le groupe N.
Chacun de ces ensembles (pi. IV) est formé de deux parties distinctes, une
galerie importante en façade, un groupe de trois autres en double équerre
enfermant une cour aveugle ; ces quatre bâtiments s'élèvent sur un soubasse
ment commun qui, formant terrasse entre les deux groupes, permet de passer
de l'édifice en façade aux salles en retour.
Le bâtim

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