Le Thyrse
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THYRSELE 1904-1"'" MAIV JUIN 1905 ThyrseLe D'ARTREVUK fnensîielle SérieIP Sixième Année TOME SIXIÈME BRUXELLES FILATURE,BUREAUX: RUE DE LA 14 1904-1905 k^ Considérations seuil la sixième année de l'existence dude succincte rétrospection «Nous avons vécu » : !'v^r^^A^^' "^'^^^/^ Il aurait déjà quelqu'orgueil en ces parolesy de modestie, et cependant nous ne nous en contenterons point. C'est qu'à côté de sa fonction générale, en quelque exerça unesorte réceptive, de revue d'art, le Thyrse en Elle fut, celle-ci, deseconde, tout aussi considérable. quevulgarisation littéraire. Nous rappelerons ici des écri- vains comme Camille Lemonnier, Valère Gille, Albert Giraud, Edmond .Picard, Maurice Des Ombiaux, Louis Dumont-Wilden, Georges Dwelshauwers conférencièrent à nos Samedis réorganisés. Mais le mot vulgarisation ne représente point notre tâche entière. Nous avons voulu une actioncombattre l'indifférence du public belge par plus profonde. Notreplus précise encore et d'une influence —en faveur Monument Max Waller justicecampagne du —rendue mouvement Belgique fut une œuvreau Jeune de pieuse reconnaissance. Elle devait, par sa nature, par les hautes sympathies rencontrées, par les protections offi- cielles mêmes qu'elle s'assura, manifester de façon écla- tante la vitalité de nos Belles Lettres et requérir fortement seral'attention de la Foule à leur égard. Son succès donc — —nous en avons le ferme espoir un double succès.

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THYRSELE1904-1"'" MAIV JUIN 1905
ThyrseLe
D'ARTREVUK
fnensîielle
SérieIP
Sixième Année
TOME SIXIÈME
BRUXELLES
FILATURE,BUREAUX: RUE DE LA 14
1904-1905k^Considérations
seuil la sixième année de l'existence dude
succincte rétrospection «Nous avons vécu »
: !'v^r^^A^^'
"^'^^^/^ Il aurait déjà quelqu'orgueil en ces parolesy
de modestie, et cependant nous ne nous en contenterons
point. C'est qu'à côté de sa fonction générale, en quelque
exerça unesorte réceptive, de revue d'art, le Thyrse en
Elle fut, celle-ci, deseconde, tout aussi considérable.
quevulgarisation littéraire. Nous rappelerons ici des écri-
vains comme Camille Lemonnier, Valère Gille, Albert
Giraud, Edmond .Picard, Maurice Des Ombiaux, Louis
Dumont-Wilden, Georges Dwelshauwers conférencièrent
à nos Samedis réorganisés. Mais le mot vulgarisation ne
représente point notre tâche entière. Nous avons voulu
une actioncombattre l'indifférence du public belge par
plus profonde. Notreplus précise encore et d'une influence
—en faveur Monument Max Waller justicecampagne du
—rendue mouvement Belgique fut une œuvreau Jeune
de pieuse reconnaissance. Elle devait, par sa nature, par
les hautes sympathies rencontrées, par les protections offi-
cielles mêmes qu'elle s'assura, manifester de façon écla-
tante la vitalité de nos Belles Lettres et requérir fortement
seral'attention de la Foule à leur égard. Son succès donc
— —nous en avons le ferme espoir un double succès.
A ce propos, à propos aussi de la demande, que nous
fîmes déjà et que nous renouvellerons prochainement, de
la réinscription, au budget de la province de Brabant,
lesd'un article permettant d'encourager pécuniairement
diverses expressions esthétiques et, en particulier, les
efforts collectifs, il nous plaît d'affirmer, une fois de plus,une opinion qui nous est chère. Si nous admettons ces
théories qui préconisent la complète liberté pour l'Art,
nous avons reconnu cependant qu'extrêmes et absolues,
elles n'eno^endraient que passivité, et contredisaient, en
fait, leur but. Toute utopie est stérile. Une liberté est d'un
exercice dérisoire si elle n'est point assurée. Un art sans
ressources matérielles et sans encouragements moraux,
qu'ils résultent de la protection des pouvoirs ou de l'initia-
tion graduelle du public, ne jouit en réalité que d'une
liberté fragile et étroite. A cette protection et à cette ini-
tiation, nous avons abuté nos efforts, sousentendant tou-
jours, bien entendu, qu'elles ne peuvent être prolifiques
qu'en tant qu'elles soient pleinement conscientes et ration-
nelles, et subordonnées à leurs fins.
Nous savons que de semblables préoccupations ne
séduisent point d'ordinaire l'activité des jeunes revues.
Celles-ci ont grand peine à situer exactement la littérature
—dans la vie totale d'une nation. Elles s'imaginent avec
—quelque naïveté que l'Art fournit un critère de tous les
actes sociaux et de toutes les mentalités. De là une pro-
pansion à rééditer certaines formules vétustés d'excom-
«munication majeure contre le « bourgeois », le philistin »,
«le troupeau haïssable » dont parle Flaubert. Ces atti-
tudes nous semblent manquer de grâce intellectuelle, et
nous que nos collaborateurs par-avons constaté avec joie
tageaient notre juste défiance à leur égard. On nous
conseilla cependant, discrètement, de nous départir de nos
modérations, de risquer l'inconvenance même sous pré-
texte de combativité juvénile. Ce geste nous fut recom-
mandé surtout comme d'excellent effet critique. On nous
exhorta de rester fidèle, sous ce rapport, au souvenir de la
compris que lesJeune Belgique. Mais nous avons temps
changés, les légitimés par l'effervescenceétaient que excès
des périodes de régénération littéraire ne répondaient plus
à aucune nécessité réelle. Qu'au contraire, ils ne pouvaient

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