Le Trésor des rois chams - article ; n°1 ; vol.5, pg 1-46
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1905 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 1-46
46 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1905
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Henri Parmentier
E.-M. Durand
Le Trésor des rois chams
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 5, 1905. pp. 1-46.
Citer ce document / Cite this document :
Parmentier Henri, Durand E.-M. Le Trésor des rois chams. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 5, 1905. pp.
1-46.
doi : 10.3406/befeo.1905.2631
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1905_num_5_1_2631TRÉSOR DES ROIS CHAMS LE
par MM. 11. PARMENTIER, architecte, chef du Service archéologique de l'École
française d'Extrême-Orient, et E.-M. DURAND, Missionnaire apostolique, corre
spondant de l'École française d'Extrême-Orient.
INTRODUCTION
Depuis de longues années l'existence chez les Mois d'un ce trésor des rois
chams » avait été signalée parle P. Villaume; mais le fait avait été souvent mis
en doute. Un heureux hasard permit en 1902 de reconnaître l'exactitude des
indications qu'il avait reçues. En effet, à cette époque, les Moïs gardiens d'une
des parties principales de ce trésor craignirent de se le voir enlever: ils descen
dirent au village de Tinh-mï exposer leurs craintes au propriétaire du trésor,
liât Vinh. Le hasard fit qu'au cours d'une mission d'études qui nous avait été
confiée par VEcole française d'Extrême-Orient, nous passâmes, M. Carpeaux
et moi, vers la même époque, à Phanri. Hat Vinh vint demander conseil au
P. Durand, que ses études sur les Chams avaient mis en relation d'amitié avec
ces derniers. 11 nous fit part de leurs craintes. Nous proposâmes à Hat Vinh
de faire classer ce trésor comme monument historique : l'Ecole française
d'Extrême-Orient pourrait ainsi, en raison de son mandat spécial, en garantir
la conservation et par suite en assurer la propriété à son légitime détenteur.
Un inventaire était nécessaire, puisque l'Ecole ne pouvait sans cette garantie
assumer cette responsabilité : les Chams se décidèrent donc à nous conduire
sur les lieux. Telle fut l'origine de cet inventaire, qui fut étendu ensuite à la
totalité des dépôts connus à ce jour.
Cet article est divisé en deux parties : une description sommaire des différents
dépôts du « trésor », écrite parle P. Durand, et l'inventaire proprement dit.
.l'ai rédigé moi-même cet inventaire, en combinant les inventaires spéciaux que
j'avais établis en collaboration avec M. Carpeaux et le P. Durand et ceux que le
P. Durand avait rapportés de sa mission chez les Moïs. Cet inventaire est
accompagné de notices qui contiennent tous les renseignements de nature à faire
connaître les pinces: description détaillée, mode d'emploi, nom cham.
Dans l'inventaire comme dans les notices explicatives qui y sont jointes, tous
les renseignements fournis sur les dépôts de Palei Čvah, Palei Praik, Kajon sont
extraits textuellement des notes du P. Durand, que la maladie a empêché de
contrôler mon travail : peut-être donc s'y est-il glissé quelques erreurs.
B. E. K. E.-O. T. V. — 1 — — 2
— Ar.miís di; tuksok v.\l Lavax. Fh;. j. Le P. Durand me permettra fie le remercier ici de la complaisance avec
laquelle il a mis au service des études entreprises sa connaissance de la langue
des Chams et, ce qui (Hait plus utile encore, la confiance qu'il a su leur inspirer.
C'est à lui que nous avons dû de pouvoir joindre leur nom cham à bon nombre
des pièces inventoriées, et de examiner et photographier aisément ces
objets que leurs possesseurs ne montrent en général qu'à regret, .l'ajouterai enfin
que le P. Durand a bien voulu accepter de compléter cette étude par une pénible
fournée dans la montagne.
[Jn travail tel que celui-ci n'a de raison d'être que si une place considérable y
est donnée à la reproduction des pièces et de la valeur de l'illustration dépend
la valeur de l'inventaire, .le tiens donc à remercier ici mon père, à qui est due
la meilleure part fie l'illustration de ce travail.
II. I'.
DESCRIPTION SOMMAIRE DES DIFFÉRENTS DÉPÔTS
Malgré de patientes et pénibles recherches, le trésor, dit des rois ehams, ne
nous a pas encore révélé tous ses secrets. Une bonne part fies pièces demeure
cachée dans la montagne où la crainte superstitieuse fies Mois environne ces
dépôts d'un rempart presque impénétrable; le reste est conservé dans les vallées
du Rinh-thuàn sous la sauvegarde de la défiance ombrageuse des vieux Chams.
Huit dépôts seulement nous sont actuellement connus: Tjnh-mî, dans la plaine
de Phanri ; Phiror-dông, llàu-sanh et Hiru-dirc, dans la vallée de Phanrang:
Palei С va h, La vaň, Palei Pra i к et Kajon, chez les Mois Koho.
L'inventaire des dépôts de Tinh-тГ et de Lavaù a été dressé par MM. Par-
mentier et Carpeaux, guidés par l'auteur de cette note, en avril KJ02 ; celui des
trois dépôts de Phanrang, par MM. Parmentier et Carpeaux, en mai i <)()•>:
enfin, les trésors de С val), Praik et Kajon ont été reconnus par moi, en
septembre lîjo.''>.
(Juelf|ues notes explicatives rendront plus facile la lecture de cet inventaire
et lui serviront de préface.
i . — Tinit-mÏ. - Le village de Tinh-mï, en cham Palei Canar ('), borde la
nouvelle route mandarine à m kilomètres environ à l'ouest du port de Phanri.
C'est l'ancien Rai Canar, une (\^s capitales des derniers rois chams. Leur
descendance y est encore représentée par la femme d'un ex-huyên cham, nommé
Palei, que, nous ahré^i'oris <|iic,li|iic!V)is cri I'.. si^nilic ■> vilb^c ou luinican ■■.
T. V. — 1. ■
H). ■>.. — PlKCKS DU DKI'ÔT l")li TlNII-MÏ. V
En haut, — "Tandem1; en bas, — . 10 n 7 — — о
Hat Vinh. En vertu d'une sorte de matriarcal,, qui régit toujours la loi successorale
du Champa, cette vieille princesse est généralement reconnue comme l'héritière
légale des trésors royaux de cette région (').
Le dépôt de Tinh-im est dit: trésor de Po Kloň Mo Nai et de Po Kloň Gahul.
A tort ou à raison, les Chams modernes identifient le premier avec Po Mo Taha
(=• le vieux) qui fonda une nouvelle dynastie et, d'après la Chronique royale,
régna de 1622 à 1627 A. D.; le second, dont le nom se retrouve dans la liste
écourtée des Chams du Cambodge, était le gendre de Po Kloň Mo Nai (-). Rois
ou simples principicules? Ce n'est pas le lieu de discuter ici ce point d'histoire
assez obscur.
Le trésor de Tinh-mï comprend 22 articles en or (vases divers, coupes de
toutes formes, tiares et diadèmes) et 8 en argent (tig. 2) : mais plusieurs pièces
assez importantes n'ont pu être inventoriées.
2. — PnwoBÔNi;. — Phiro-c-dông, en chám Palei Blan Kačak, canton de
lliï-u-dirc, huyèn chain de An-phu-o'c (Phanrang). Trésor de Po Kloň Garai, qui
régna, d'après la Chronique royale, de n5i à 120,0 A. D. Un seul article en
or et 84 pièces en argent (vases, armes, ustensiles divers). Disons une fois pour
toutes ([ue ces dates de règne ne donnent nullement la date des trésors, qui souvent
ne sont que des offrandes votives faites à une époque postérieure (3).
?). — IJÀu-sanh. — Uâu-sanh, en cham Palei Thvôn, mêmes canton et huyèn.
Trésor de Po Rome, gendre de Po Mo Taha (1627-1601 A. D.).
[]n vase en or et i5 en argent (bijoux, vêtements et écharpes).
4- — IIOt-bl'c. — Híru-dírc, en cham Palei Mamu Tanraň, mêmes canton et
huyèn. Trésor de Po Nagar, Mamu Ram, la déesse adorée à Mông-dirc. Dépôt
(') Le roi dont lu femme de Hát Vinh descend aurait eu deux femmes. La première fut
stérile; la seconde eut deux iilles. La première adopta l'une de ces lilies, qui acquit par là des
droits supérieurs à ceux de sa sœur. La sœur ainsi privilégiée est la femme de Hat Vinh. L'une
et l'autre ont hérité du trésor royal par parts inégales, mais la sœur la plus pauvre a laissé en
garde à la femme de liât Vinh la part du trésor qui lui revenait, trésor inaliénable d'ailleurs,
semble-t-il, suivant les coutumes charnes, et par suite peut-être indivisible. Cette division de droits
produisit du reste de malheureux résultats, car à l'exception de quelques kloiïs en or, il est à

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