Les Bronzes protohistoriques de Paris et de sa région au Musée de l Armée (Invalides) - article ; n°3 ; vol.65, pg 779-816
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Les Bronzes protohistoriques de Paris et de sa région au Musée de l'Armée (Invalides) - article ; n°3 ; vol.65, pg 779-816

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1968 - Volume 65 - Numéro 3 - Pages 779-816
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jean Pierre Mohen
Les Bronzes protohistoriques de Paris et de sa région au Musée
de l'Armée (Invalides)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1968, tome 65, N. 3. pp. 779-816.
Citer ce document / Cite this document :
Mohen Jean Pierre. Les Bronzes protohistoriques de Paris et de sa région au Musée de l'Armée (Invalides). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1968, tome 65, N. 3. pp. 779-816.
doi : 10.3406/bspf.1968.4180
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1968_hos_65_3_4180Bulletin de la Société Préhistorique Française, tome LXV, 1968.
Les Bronzes protohistoriques de Paris
et de sa région au Musée de l'Armée
(Invalides)
PAR
J.-P. MOHEN
Le Musée de l'Armée possède dans sa section antique l'une des
belles collections de bronzes protohistoriques de la région parisienne
(47 pièces), connues par des inventaires dont le principal défaut est
le manque d'illustration. Ainsi les bronzes du Musée de l'Armée
ont été répertoriés par le Colonel Robert en 1889 (29) ; ils sont
mentionnés par Paul de Mortillet en 1908 (24) et plus récemment
en 1961 par P. -M. Duval dans son Paris Antique (16). Nous vou
drions donc d'abord, à l'aide de dessins et de photographies, mont
rer l'aspect de ces objets. Cette présentation pose un problème de
classement : il est impossible dans l'état actuel des recherches, de
conserver le classement trop général, par catégories d'objets (le
Colonel Robert a numéroté ses objets en commençant par les haches,
en continuant par les lames d'épée, et les pointes de lance et en
terminant par les objets divers). Il faut tenir compte d'un class
ement géographique mais celui-ci sera limité par le sujet lui-même :
les bronzes du Musée de l'Armée ont été, ou bien dragués dans le
Ht parisien de la Seine, ou bien trouvés dans les environs de Paris.
Nous essaierons avant tout de regrouper les bronzes protohistori
ques de Paris et de sa région, par ensembles typologiques. Les
études de Coutil (13), de Breuil (7) et surtout de J.-P. Millotte (21)
et de J. Briard (9) ont rendu possible ce classement qui permet de
tirer quelques conclusions intéressantes sur l'histoire de Paris à
l'Age du Bronze.
Le Bronze Ancien de Paris n'est pas représenté au Musée de
l'Armée, ni le Bronze Moyen I et II, nous commencerons par le
Bronze Moyen III.
I. — BRONZE MOYEN III
A) Objets dragués dans la Seine à Paris.
B. 9. (PI. I et VII). — Hache à talon, élancée, à tranchant large,
nettement arqué. Sur le plat de la hache, au-dessous du talon une
nervure médiane en relief se combine avec deux nervures latérales, 780 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
B.9
JPN
Planche I. - — Objets du Bronze Moyen III de Paris (Musée de l'Armée). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 781
plus petites, qui prolongent les bords du talon, pour former un
motif triangulaire. Les bavures de coulée ont été soigneusement
martelées sur les côtés. La hache est recouverte d'une patine un
iformément brun vert.
Longueur : 171 mm.
Largeur de base : 25 mm. médiane : 24
Largeur du tranchant : 73 mm.
Epaisseur de la base : 3 mm. maximum du talon : 24 mm.
Poids : 472 grammes.
Elle provient de la Seine d'où elle a été draguée au niveau du
pont St-Michel à Paris ; don de Napoléon III.
Cette hache s'apparente par son profil aux haches bretonnes
de Tréboul (9) et son décor rappelle peut-être le « trident » du
groupe dit « normand » des haches à talon, largement répandu
autour de l'estuaire de la Seine (13) et de celui de la Somme (7).
Elle se distingue des haches bretonnes plus tardives, en général
plus étroites, à tranchant moins évasé et décorées d'une simple
nervure médiane. Ces datent du Bronze Moyen II (entre
1200 et 1000 avant J.-C).
B. 56, a (PL I et II). — Rapière à base nettement trapézoïdale
et large. La poignée était fixée par deux gros rivets à tête martelée
et deux encoches latérales. La garde a laissé une trace avec l'échan-
crure médiane que l'on trouve couramment sur les poignées de
bronze des armes blanches du Bronze Moyen Atlantique. La lame
est relativement large : les deux tranchants parallèles convergent
seulement dans le tiers inférieur de la lame, vers la pointe. Une
arête médiane renforce la lame de coupe losangique. La patine est
de couleur vert clair.
Longueur : 485 mm.
Largeur de la base : 60 mm. de la lame (à l'endroit de la coupe) : 28 mm.
Epaisseur moyenne : 3 mm.
Longueur des rivets : 20 mm.
Diamètre : 9 mm.
Poids : 315 grammes.
Trouvée dans la Seine à Paris.
Les rapières à large base trapézoïdale et deux gros rivets ont
été signalées, avant tout, dans le Nord-Ouest de la France et à l'em
bouchure de la Loire.
Le Musée des Antiquités Nationales en possède plusieurs
exemplaires provenant de la région parisienne ; en Picardie, Breuil
en signale 5 de ce type dans la vallée de la Somme (7) ; dans
l'Aisne, on en connaît un à St-Quentin ; dans la basse vallée de la
Seine, Coutil en présente au moins deux (13) ; en Bretagne, Briard
en figure un seul exemplaire indiscutable ; dans la basse vallée de
la Loire, par contre, il en figure sept exemplaires (9). Ce type de
rapière est rare dans l'Est de la France où le poignard et l'épée du
type d'Haguenau présentent une base trapézoïdale beaucoup moins
nette et une lame plus courte et moins effilée. Ce type d'arme à
large base trapézoïdale paraît très rare au Sud de la Vallée de la
Loire. a
Planche II. — Photographie des rapières du Bronze Moyen III (Musée de l'Armée). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 783
B. 56, b (PI. I et II). — Rapière à base trapézoïdale comportant
deux larges encoches à l'emplacement de deux gros rivets qui main
tenaient la poignée. La lame effilée est bombée : les méplats des
tranchants atteignent 5 mm. La patine est de couleur vert clair.
Longueur : 395 mm.
Largeur de la base : 35 mm. de la lame à l'endroit de la coupe : 19 mm.
Epaisseur de la base : 2 mm. de la lame : б mm.
Poids : 200 grammes.
Trouvée dans la Seine à Paris.
La rapière étroite et effilée serait, d'après Briard, d'inspiration
britannique (9). Elle est aussi fréquente dans la basse vallée de la
Seine et en Picardie. Le Musée de Nantes en possède aussi quelques
exemplaires.
B. 56, с (PI. I et II). — Rapière à base trapézoïdale largement
entamée par les deux échancrures des rivets de la poignée. La lame
étroite et effilée est bombée : les méplats des tranchants atteignent
5 mm de largeur. La patine est de couleur vert foncé.
Longueur : 424 mm.
Largeur de la base : 51 mm. de la lame à l'endroit de la coupe : 25 mm.
Epaisseur de la base : 2 mm. de la lame : 5
Poids : 177 grammes.
Trouvée dans la Seine à Paris.
Comme l'arme précédente, celle-ci serait d'inspiration britan
nique et se retrouve couramment dans les basses vallées de la
Somme, de la Seine, et de la Loire.
B) Objets provenant de la région parisienne.
1. — Dépôt trouvé au pied du glacis du fort de Sucy-en-Brie
(Seine-et-Oise) (13).
Ce dépôt fut exhumé en 1882, lors de la construction du fort
de Sucy-en-Brie, dans une cavité profonde de 0,60 mètre. Le
capitaine Aubert du 103e de ligne a eu le soin de recueillir les objets.
Il les remit entre les mains du capitaine d'Artillerie Jourdy qui
les transmit au Ministère de la guerre avec un rapport. Le capitaine
du Génie Azibert partagea cette trouvaille entre le Musée d'Artillerie
et le Musée des Antiquités Nationales. L'ensemble de la cachette
comprenait « 22 haches, 2 pointes de lance, 1 lame de poignard,
1 ciseau ». Onze de ces haches sont groupées sous le numéro B. 1,
une des lances est désignée par B. 81, le poignard pourrait être
le B. 59.
B. 1, a (PL III et V). — Hache à talon relativement étroit à
base rectiligne dont les rebords se terminent bien avant la fin du
talon. L'étranglement qui sépare le talon et le tranchant est peu
marqué. Le tranchant est largement évasé. Les

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