Les formations hospitalières à Gray (Hte-Saône) du Moyen âge à nos jours - article ; n°236 ; vol.66, pg 25-40
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Les formations hospitalières à Gray (Hte-Saône) du Moyen âge à nos jours - article ; n°236 ; vol.66, pg 25-40

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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1978 - Volume 66 - Numéro 236 - Pages 25-40
Das Krankenhauswesen in Gray (Haute-Saône) vom Mittelalter bis Heute. Der Autor erzählt die Geschichte der Spitaleinrichtungen in dieser Stadt von den Anfängen bis zur Mitte unseres Jahrhunderts : Sondersiechenhaus (1345), Hospiz des Heiligen Geistes (1238), Spital der Charité, Bürgerspital (1716), Armensuppe (1778). Er erklärt die Verwaltung und die Lebensweise im Hôtel-Dieu und beschreibt die Kapelle und die Mobiliargegenstände.
The hospital establishments in Gray (Haute-Saône) from the Middle Ages to the present time. The author retraces the history of hospital establishments in this city from its origins until the mid-20th century : leprosarium (1345), Hospice of the Holy Spirit (1238), Charity Hospital, Hôtel-Dieu (1716), « Soup -Kitchen for the Poor » (1778). He explains the system of administration and the life of the Hôtel-Dieu, as well as describing its chapel and its personal contents.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Claudius Brocard
Les formations hospitalières à Gray (Hte-Saône) du Moyen âge
à nos jours
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 66e année, N. 236, 1978. pp. 25-40.
Zusammenfassung
Das Krankenhauswesen in Gray (Haute-Saône) vom Mittelalter bis Heute. Der Autor erzählt die Geschichte der
Spitaleinrichtungen in dieser Stadt von den Anfängen bis zur Mitte unseres Jahrhunderts : Sondersiechenhaus (1345), Hospiz
des Heiligen Geistes (1238), Spital der Charité, Bürgerspital (1716), Armensuppe (1778). Er erklärt die Verwaltung und die
Lebensweise im Hôtel-Dieu und beschreibt die Kapelle und die Mobiliargegenstände.
Abstract
The hospital establishments in Gray (Haute-Saône) from the Middle Ages to the present time. The author retraces the history of
hospital in this city from its origins until the mid-20th century : leprosarium (1345), Hospice of the Holy Spirit
(1238), Charity Hospital, Hôtel-Dieu (1716), « Soup -Kitchen for the Poor » (1778). He explains the system of administration and
the life of the Hôtel-Dieu, as well as describing its chapel and its personal contents.
Citer ce document / Cite this document :
Brocard Claudius. Les formations hospitalières à Gray (Hte-Saône) du Moyen âge à nos jours. In: Revue d'histoire de la
pharmacie, 66e année, N. 236, 1978. pp. 25-40.
doi : 10.3406/pharm.1978.1837
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1978_num_66_236_1837Les formations hospitalières à Gray (Hte-Saône)
du Moyen âge à nos jours
renom On au parmi ignore temps les l'origine des Séquanais. Gaulois de la sans ville qu'elle de Gray, ait mais pour on autant pense joui qu'elle d'un existait grand
Les origines
Au Moyen âge, elle comptait plusieurs établissements hospitaliers : les
hospices des abbayes de Corneux et de Theuley, la maladrerie et l'hôpital
du Saint-Esprit.
L'abbaye de Corneux fut fondée vers 1133. Le prieur Rambaud céda
Corneux et ses marais aux Prémontrés. Anséric conduisit l'abbé de Saint-
Martin à Corneux] pour lui faire visiter les terrains dont il voulait lui don
ner la jouissance. Douze moines furent choisis et amenés à Corneux sous la
conduite de Volchilinus, qui devait en être le premier abbé. Ils assainirent
les terres humides que bordaient la Morthe et le Durgeon et construisirent
une abbaye où d'autres moines de la région vinrent les rejoindre.
Au XIVe siècle, ils fondèrent un établissement dans la ville de Gray, rue
Vanoise, en face de la fontaine Saint-Laurent. Les bâtiments avaient une
assez grande étendue. La chapelle était sous le vocable de saint Laurent ; à
chaque jour de fête de ce saint, un religieux y célébrait la messe et y rece
vait des offrandes. Une inscription gravée sur une longue pierre de la façade
méridionale de cet établissement a été mutilée par le « marteau révolu
tionnaire ». Il a été impossible de la restituer et seul le mot hospitium a
pu être déchiffré. En effet, cette maison servait aux moines de « gîte » pour
loger les hôtes de passage et stocker biens et grains. En cas de guerre, elle
leur servait souvent de lieu de refuge.
L'abbaye cistercienne de Theuley fut construite vers 1130 par des moi
nes venus de Morimond, sur l'emplacement du château de Mauregard
d'Auvet. Elle se trouvait près d'une forêt, dans un vallon baigné par les
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXV, N° 236, MARS 1978. 26 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Ecoulottes, qu'on nomma Theolocus, Theuley, Lieu-Dieu. Les moines s'occu
paient des travaux: des champs et d'élevage ; on les appelait les frères bar
bus. En 1636, l'abbaye fut pillée et incendiée ; les religieux se réfugièrent
dans leur hospice de Gray, qui se trouvait dans la Grande-Rue au numéro 50.
Il est probable que les moines de ces deux abbayes, lorsqu'ils venaient
à Gray, faisaient la charité par aumônes, par accueil des malheureux mala
des et infirmes en temps de guerre et peut-être également donnaient des
soins aux malades ; mais leurs maisons de Gray n'étaient pas des maisons
de charité ni des hospices au sens où on l'entend maintenant. Nous avons
cependant cru devoir les comprendre dans notre historique.
La maladrerie ou ladrerie ou maladière datait de 1345. Son emplacement,
près duquel se trouvait le « chasne ou guet destiné à servir d'observatoire
en temps de guerre », était entre Gray et Ancier, aux Perrières, non loin d'un
endroit dit « en la Brosse ». Cet établissement dépendait \de l'Ordre de
Saint-Lazare et recevait les lépreux ou ladres, assez nombreux autrefois. Il
s'ouvrait également aux malheureux atteints ou soupçonnés de quelque mala
die contagieuse. Il était administré par le Magistrat de la Ville qui recevait
des dons pour en assurer la bonne marche. Au xvie siècle, la maladrerie
possédait encore une petite habitation avec quelques champs à l'entour ;
la jouissance en était laissée à deux lépreux appelés les bons malades. Quand
la lèpre disparut de la région, Louis XIV, en 1696, réunit les biens de la
maladrerie à ceux de l'hôpital du Saint-Esprit dont nous allons maintenant
nous occuper.
L'hôpital du Saint-Esprit
D'où vient, tout d'abord, cette appellation de « Saint-Esprit » ? De l'ordre
fondé en 1180 par Gui de Montpellier, quatrième fils de Guillaume VII, né
en cette ville vers 1160. Ses membres, en faisant profession, se donnaient à
Dieu et à ses seigneurs les malades pour être jusqu'à la fin de leurs jours
leurs serviteurs ; ils se vouaient aux soins des pauvres, des orphelins, des
malades, donnant l'hospitalité aux voyageurs, la sépulture aux morts, adop
tant les enfants abandonnés. Ils fondèrent des hôpitaux à Montpellier,
Rome, Dijon et Besançon. Aussi, lorsqu'un pieux bourgeois de Gray, nommé
Gérard d'Arc, fit au mois de février 1238 donation au Saint-Esprit de Besan
çon de sa maison située sur les bords de la Saône, non loin d'une des por
tes de la ville, entre la rue du Pont, la maison du garde^pêche et les muraill
es de Gray (maison Bourgeois, Jolidon, Laviron), Benoît, frère de l'hôpital
de Besançon, s'engagea & fournir au donateur, à sa femme et à ses enfants
des vêtements et la nourriture comme aux autres religieux du Saint-Esprit
s'il faisait profession dans l'ordre soit à Gray, soit ailleurs. Le contrat fut LES FORMATIONS HOSPITALIÈRES A GRAY 27
signé. Le recteur de Besançon prit de suite possession de la maison de
Gérard d'Arc. Ainsi se trouvait fondé l'hôpital du Saint-Esprit.
C'était un corps de logis à deux étages contenant le logement du recteur,
des religieux et des pauvres, une chapelle gothique avec un baptistère com
mencée sous le rectorat du frère Pierre de Lyon et achevée sous frère Jean
de Clerval (1344). Un enclos qui, de la muraille de la ville, longeait le
bord de la rivière et aboutissait à la porte de Saône, complétait les dépen
dances. Le personnel comprenait un frère de l'ordre, Pierre Arnaud, natif
de Gray, qui donna son bien situé à Arc à l'hôpital, trois religieuses et
deux servantes. L'établissement devait recevoir « les enfants abandonnés et
trouvés, les pauvres filles enceintes pour leurs gésines, les pauvres étran
gers passant chemin, les vieillards et les soldats infirmes ». Son administ
ration intérieure et celle de ses biens était confiée à un religieux de l'Ordre
et non à la municipalité.
Les guerres et les calamités ruinèrent l'hôpital, les religieux durent
quitter Gray et amodier leur maison à un clerc, Hugues Merceret, qui res
titua l'hôpital en 1309 aux frères du SaintnEsprit de Besançon. L'incendie
de 1322 l'épargna. La reine Jeanne de Bourgogne, qui aimait beaucoup Gray,
lui fit des dons princiers, entre autres le four banal de Velesmes. En 1629,
un incendie dévora tous les bâtiments, sauf la chapelle. On les reconstruisit,
mais la guerre de Dix ans retarda les travaux, qui ne furent achevés qu'en
1665. L'édifice comprenait deux corps de logis : l'un, nouveau, à trois étages,
était situé entre deux cours et se composait de six grandes pièces où logeaient
le recteur, les religieuses et religieux ; l'autre, dont les murs étaient anciens,
comptait quatre chambres au rez-de-chaussée, surmonté de deux grandes
salles, un cellier,

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