Les maisons d habitation du littoral Nord de la mer Noire dans l Antiquité - article ; n°1 ; vol.8, pg 61-120
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Les maisons d'habitation du littoral Nord de la mer Noire dans l'Antiquité - article ; n°1 ; vol.8, pg 61-120

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Description

Dialogues d'histoire ancienne - Année 1982 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 61-120
60 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

S.d. ryjitsky
Les maisons d'habitation du littoral Nord de la mer Noire dans
l'Antiquité
In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 8, 1982. pp. 61-120.
Citer ce document / Cite this document :
Čryjitsky S.d. Les maisons d'habitation du littoral Nord de la mer Noire dans l'Antiquité. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 8,
1982. pp. 61-120.
doi : 10.3406/dha.1982.1578
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1982_num_8_1_15788 1982 61 - 120 DHA
LES MAISONS D'HABITATION DU LITTORAL NORD
DE LA MER NOIRE DANS L'ANTIQUITÉ
L'étude archéologique des maisons d'habitation antiques du littoral
nord de la mer Noire a débuté à la fin du XIXe siècle avec l'extension des
fouilles à Chersonèsos (KX. Costsuchko-Valujinitche, RД. Léper), à Pan-
ticapée (CE. Doumberg) et, plus tard, à Olbia (B.V. Pharmacovski). Pourt
ant, les recherches archéologiques systématiques de cette catégorie de mo
numents ne se sont développées qu'à l'époque soviétique, quand, en parti
culier dans l'après-guerre, on a accumulé un matériel important et divers ;
les complexes des maisons à Olbia, à Chersonèsos et alentour, à Panticapée,
à Tanais, à Houráte, les établissements près des villages Cozyrki et Semio-
novka, ainsi que des maisons isolées dans d'autres villes.
Le début des recherches sur ces maisons est lié avec la reconstitution,
entreprise par B.V. Pharmacovski et PP. Pokrychkine, d'une maison près du
tumulus de Zeus à Olbia (Pharmacovski B.V., 1906). Ce travail fut la pre
mière étude sérieuse de l'architecture d'une maison antique en Russie : il
garde de l'intérêt pour la méthode de description scientifique, l'interpré
tation, l'analyse et la reconstitution.
Quarante ans après, on a entrepris de prendre une vue globable des
données accumulées. Une contribution importante a été apportée par VD.
Blavatski et NP. Sorokina (Blavatski VD., 1947 ; Blavatski VJX, 1961 ;
Sorokina NJ\, 1973) : ils ont opéré une systématisation chronologique
d'une partie des maisons connues et se sont intéressés à leurs particularités
de construction et de décoration. Le travail de È.I. Lévi et de A.N. Carassiov,
«Les maisons des villes antiques du littoral nord de la mer Noire» (1955),
a aussi un intérêt particulier : dans un cadre chronologique, il donne la
description d'une partie des maisons fouillées alors et la reconstitution des
plans de certaines d'entre elles ; il fait une tentative pour les classer selon
le nombre de pièces. Cependant, comme dans les trois études précédentes,
l'analyse des maisons comme des objets architecturaux et leur reconstitution
en élévation sont absentes. En particulier, il n'y a pas de relevé des types
principaux d'élévation et de plan des particularités de style, du sens de l'évo
lution, de la division en périodes de la construction etc.
L'absence d'élévations scientifiquement reconstituées - stade logique
final de la publication des monuments - abaissait considérablement le degré
de vraisemblance des reconstitutions de plans et limitait ainsi les possibilités
d'analyse des maisons. Parmi les travaux publiés avant les années 60, on
peut citer trois articles seulement qui évitent ces lacunes : la reconstitution 62 S.-D. ICRYJITSKI
déjà mentionnée d'une maison d'Olbia près du tumulus de Zeus découverte
pendant les fouilles de 1902-1903 et sa révision ultérieure (Sobolev I.N.,
1953), la reconstitution de la maison d'Olbia sur le terrain НГФ au cours
des fouilles de 1909 et 1910 effectuées par B.V. Pharmacovski et C.P. Calat-
chiov (Pharmacovski B.V., 1913).
Dans la dernière décennie, j'ai tenté d'unifier les niveaux archéolo
gique et architectural des recherches de maisons dans des articles et dans
la monographie «Les ensembles architecturaux d'Olbia antique» (Cryjitski
SB. 1971 ; Cryjitski SX)., Bourakov A.B., 1975 ; pryjitski SD., Cleiman
I.B., 1978). On a ainsi publié les reconstitutions de A.N. Chtchéglov - la
maison hellénistique à Kalos Limen (1976) - et de АЛ. Voronov - le pry-
tanée de Panticapée (1975). En outre, la multplication des fouilles accroît
le nombre de monuments dont la reconstitution est possible.
Le nombre insuffisant de reconstitutions scientifiques d'élévations
s'explique non seulement par la mauvaise conservation des édifices, mais
surtout par l'absence des elaborations méthodologiques qui n'ont progressé
que récemment. Dans mon étude (pryjitski SX)., 1971), je prête une atten
tion particulière au problême de la reconstitution des habitations simples
ou plus complexes. La méthode a été développée par АЛ. Voronov (Voro
nov A.A. 1978).
Le but de cet article est de fournir une brève synthèse des données sur
les maisons - l'histoire de leur développement, les tendances stylistiques, les
types, les constructions - dans l'état actuel des recherches. L'analyse déve
loppée de certains monuments, les arguments en faveur de leur reconstitu
tion, ainsi que la solution de tels ou tels problêmes spécifiques, font l'objet
d'une monographie spéciale (Cryjitski S D., 1981).
Dans l'histoire de l'architecture des maisons du littoral nord de la mer
Noire, étroitement liée avec l'histoire du développement des villes, on dis
tingue deux périodes pour la construction comme pour les particularités
stylistiques. La première période (Vie - la première moitié du 1er s. av. notre
ère) se caractérise par la domination absolue de la tradition grecque, par
l'envergure de la construction, par le niveau maximal du développement
des constructions et du décor. La première période comprend elle-même
quatre étapes.
1. La première étape - Vie s. av. n. è. - est le temps de la fondation de la
plupart des cités-États grecques sur le littoral nord de la mer Noire et de
la fixation initiale des colons grecs sur ce territoire. Le début du tracé des
plans de villes se caractérise par des écarts chronologiques entre les trois
régions principales de la propagation de la culture grecque sur le littoral.
On voit alors se répandre le type de la maison du colon qui est, dans la
plupart des cas, une habitation à une chambre de petites dimensions et DIALOGUES D'HISTOIRE ANCIENNE 63
qui assimile les traditions de la construction pontique des huttes. Les mai
sons en huttes et en demi-huttes sont les plus répandues (fig. 1). Les habi
tations au-dessus du sol et les sous-sols sont plus rares. Habituellement,
les huttes et les demi-huttes comportent une chambre, et plus rarement
deux. Le plus souvent, leur plan est rectangulaire, les rondes et les ovales
étant moins fréquentes, sans qu'il y ait évolution entre les formes du plan.
Les dimensions sont petites (ordinairement de 6 à 14 m^). Le degré d'ente
rrement est variable : de quelques centimètres jusqu'à 1,5 - 2 m. Le piquetage
est caractéristique de ces constructions. Les parties au-dessus du sol des demi-
huttes sont faites en briques brutes, parfois sur un socle en pierre, ou bien
elles sont entièrement en pierre. On trouve très rarement des revêtements en
pierre ou des constructions en branchages et argile. Les entrées sont en gra
dins encastrés sur les bords de l'excavation de tel ou tel côté. Néanmoins,
très souvent les huttes n'avaient pas d'entrées fixes : dans ce cas on installait
évidemment des échelles en bois. Les toits sont à double pente ou en appentis
pour les maisons rectangulaires ; en cas de plan rond, les toitures sont faites
en argile, en roseaux ou en paille. Les planchers ont un enduit en argile sur
lequel on mettait parfois une couche d'algues. L'aménagement de petits
terrains à destination ménagère creusés près du bord sud des huttes est
typique, comme la présence des niches pour le ménage. Il n'y a pas de revê
tement des murs. Les foyers sont de type ouvert, parfois avec un four. Ils
sont disposés dans différentes parties des huttes ; on utilisait très largement
les réchauds à braise. La particularité caractéristique de ces constructions
est l'absence de surélévation pour le couchage. Cette description du logis,
concerne surtout le littoral nord-ouest de la mer Noire : Olbia, Bérézan,
Niconi jusqu'à Istria, et les établissements post-archaïques

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