Les traces de l introduction du bouddhisme à Luang Prabang - article ; n°2 ; vol.40, pg 411-424
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Les traces de l'introduction du bouddhisme à Luang Prabang - article ; n°2 ; vol.40, pg 411-424

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1940 - Volume 40 - Numéro 2 - Pages 411-424
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Paul Levy
VII. Les traces de l'introduction du bouddhisme à Luang
Prabang
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 40 N°2, 1940. pp. 411-424.
Citer ce document / Cite this document :
Levy Paul. VII. Les traces de l'introduction du bouddhisme à Luang Prabang. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
Tome 40 N°2, 1940. pp. 411-424.
doi : 10.3406/befeo.1940.4802
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1940_num_40_2_4802TRACES DE L'INTRODUCTION LES
DU BOUDDHISME A LUANG PRABANG
par Paul LÉVY
Chef du Service Ethnologique de l'Ecole Française ď Extrême-Orient.
I. — Nouveaux vestiges découverts.
Au cours d'une mission récente au Laos, j'ai été assez; heureux pour découvrir
quatre sculptures en ronde bosse (pi. XXXVII, XL, XLI, XLII, XLIII, i) et
une longue inscription (pi. XLIII, 2) qui ont trait aux débuts et à l'expansion
du Bouddhisme à Luang Prabang.
Siře de la découverte. — C'est derrière le Bouddha principal de la pagode
royale de Sangk'alok (faubourg Sud de la ville, rive gauche de l'embouchure
de la Nam Dông dans le Mékong) que j'ai retrouvé trois des statues et l'in
scription présentées ici. Cette pagode est visitée au Jour de l'an laotien par le
Roi et les siens qui viennent en procession s'y recueillir et doucher les Bouddhas.
La pagode actuelle est récente, car elle fut reconstruite en 1905 par le roi
actuel, S. M. Sisavang Vong.
En l'état de destruction où se trouve le reste des pagodes du Sud de la capitale,
à part le Vat T'at Luang, la pagode de Sangk'alok demeure actuellement un
grand sanctuaire, lieu de pèlerinage nanti d'une dharmaçàlâ (maison de pèlerins)
et d'une école religieuse assez florissante. Il est ainsi possible que des bouddhas,
les nôtres par exemple, provenant des pagodes ruinées du Sud de la ville y
aient été entreposés.
IL — Catalogue.
Il comprend des pièces déjà connues (pi. XXXIX) et celles récemment découv
ertes (pi. XXXVII, XL, XLI, XLII, XLIII). Le principe du catalogue des
collections indochinoises du Musée Guimet dû à M. Pierre Dupont a été suivi
dans la rédaction des notices accompagnant nos planches. Tous les clichés re
produits sauf ceux de la pi. XXXVIII, 1 et 7, appartiennent à l'Ecole Française
d'Extrême-Orient et ont été pris par l'auteur.
27 412 P. Levy
Quarher» XIVe siècle des (aďuelUmcai' paacdzb du déduite
Echelle-
0- 100 200 5oû )-O« 500 я
SANGKHALOK
/
Fig. 26.
Plan schématique de Luang Prabang au XIVe siècle.
Les Laotiens occupent actuellement à peu près toute la presqu'île formée par la Nam
Khan, le Mékong et la ligne des anciens remparts. Des Annamites demeurent au Sud-Ouest
de la ville, là où s'élevaient précisément les constructions de la mission du XIVe siècle. C'est
de là que les fondations pieuses gagnèrent progressivement jusqu'au cœur même de l'ancienne
cité où s'élevait le palais royal de Xieng Thong (XVIe siècle). Le P'â Bat est un rocher au
bord du fleuve sur lequel se trouve une empreinte (considérablement retouchée) du pied du
Bouddha. Les remparts furent établis postérieurement. PI XXXVII. a traces de l'introduction du bouddhisme à Luang Prabang 413 Les
Planche XXXVIII.
i. La pagode de Sangk'alok, où furent trouvés les bouddhas des pi. XXXVII, XL, XLI,
XLH, XLIII, i, et l'inscription de la pi. XLIII, a.
Le bâtiment actuel est récent (1905). La photo (cliché : Institut bouddhique) a été
prise lors des fêtes du Nouvel An et de la visite royale d'avril 1940.
а. Restes de pagodes détruites conservés dans le jardin d'un personnage noble de Luang
Prabang.
Pied de plateau à offrandes en grès décoré de spirales (à gauche) et sima (pierres-limites
de l'enceinte consacrée des pagodes) en pierre à peine dégrossie et d'une forme vague
ment incurvée.
3. Panorama, vu du Vat T'at Luang, de la butte aux pagodes du XIVe siècle. A l'arrière-
plan, au delà du pavillon royal que l'on voit ici au centre, ces pagodes s'étendaient à
l'emplacement des maisons annamites qui se sont installées parmi leurs ruines. Sur la
gauche, entouré d'un petit talus, un grand Kok Phô, l'arbre sacré d'où s'élancent les
fusees aux fêtes du XIIe mois et dernier rejeton probable de l'arbre vénéré que les
religieux khmèrs avaient planté sur la butte.
4. La rive gauche du Mékong au Sud de Luang Prabang montrant les lieux où se serait
installée la mission khmère de l'époque du roi Fa Ngum (XIVe s.). Le Huei Hop
s'ouvre dans le Mékong sur la droite au bas de la grande maison qui est l'abattoir mun
icipal. A gauche dans les rochers de la rive est l'empreinte du pied du Bouddha, signe
qui justifia l'installation de la mission. .
5. La pagode de Visun vue du Sud. Elle est neuve mais respecte dans ses lignes principales
celles de l'ancien sanctuaire qui était, lui, tout en bois sculpté. Avec le Vat (pagode)
Aham visible à gauche et le T'at (stupa) Mak Mo, à l'arrière-plan sur la droite, le
Vat Visun constitue encore un site religieux exceptionnellement révéré de nos jours.
C'est à cet emplacement que séjournèrent les membres de la mission khmère avant
d'aller s'installer au Nord de l'embouchure du Huei Hop, c'est là aussi que les fonda
teurs de la ville et du royaume, les deux ascètes auraient bâti la première pagode de
Luang Prabang.
б. Intérieui du Vat Visun. Sur un soubassement qui conserve les restes d'une très belle
décoration en stuc se dresse un bouddha géant dans le style de celui de bronze du Vat
Manorom (cf. fig. suivante). Parmi la foule des bouddhas qui se pressent sur ce socle
on pourra remarquer quatre bouddhas sur nâga, cas unique aujourd'hui pour les pago
des de la ville.
Ici se dressa pendant près de deux siècles le fameux palladium du Royaume, la
statue du Bouddha appelée P'à Bang.
7. Le grand Bouddha de bronze du Vàt Manorom (il est actuellement sous un auvent).
Le style de cette image fondue à la fin XIVe siècle est nettemsnt thai et nous entraî
ne loin de l'art familier aux Khmèrs de cette époque. Qu'était donc et que laissa leur
mission contemporaine de ce bouddha ?
(D'après un cliché appartenant au Gouvernement général de l'Indochine.) 414 Pf Levy
Planche XXXIX.
Les bouddhas з et 3 furent publiés par L. Finot (cf. Recherches. . . , pi. x) et un
estampage (ibid., fig. 5, p. 173) reproduisait partiellement quelques Visnu de la stèle
que nous donnons en 1. C'était alors là ce qui était connu des restes les plus importants
de l'influence artistique des Khmèrs à Luang Prabang.
i. Cette stèle se dressait, paraît-il, sous l'arbre Phô rejeton de l'arbre sacré amené, disait la
tradition, de Ceylan et planté par la mission khmère du XIVe siècle. Une pagode Vat
Phô Lanka (Ceylan) s'élevait devant l'arbre. Hauteur: 1,30 environ. Grès au grain fin
et très résistant (cf. pi. XLI). La rosace visible en haut est en ciment et date de la restau
ration. Le fronton en haut et à droite est original et permet par son style d'avancer une
date pour l'ensemble. C'est en effet à l'époque de Lop'buri (XIIe s.), que l'on peut
rapporter cette stèle.
a. Grès assez résistant, mais sculpture malheureusement défigurée par un martelage du visage
et une restauration au ciment du nez et du menton. Les têtes du nâga et le vêtement
permettent cependant de rapprocher cette sculpture de celle de la pi. XLII qu'il est
possible de dater du XIIe siècle.
3, Grès tendre. Par la matière, la posture, les proportions du corps, les parures, ce bouddha
est très proche de celui figuré sur la planche XLI.
Cependant, il en diffère par le nàga sur lequel il est assis, et que l'autre n'a pas ou
n'a plus, par une plus grande négligence dans la facture et par les détails iconographi
ques suivants : le bras gauche est libre et le buste semble complètement nu, le mukuta
et le visage sont d'une forme moins nettement khmère. '
: ;: .■Л i traces de l'introduction du bouddhisme X Luang Prabang 415 Les
Planche XL.
Hauteur : i m. environ.
Ronde bosse visiblement retouchée au dos. Cette sculpture devait être adoss

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