Lettres de Gui Patin

Guy Patin, J.-H. (Joseph-Henri) Reveillé-Parise

Description

I LETTRES DE PATIN.GUI TOME DEUXIÈME. f'aris — Imprimerie de Boiki;o(;nk vl Mariiket, rue Jacub, il). LETTRES r)E GUI PATIN ^(l^^;l,LE édition akimemee de leitres l^EDlTts, l>( -Nt NOriCt: BIOr.l'.AI'lllOLL;, ACCOMPAGNEE Dt RtMAIUJLKS SCIENTIFIQUES, IIISTORIQLKS , PHlLOSOI'HinCtS tï LITTÉRAIRES, J.-H. REVEII.LE-PARISK, Docleiii eu médecine , rheiulier de i,i Legion-irHiiniieiir. nicnilire de l'Académie iov;ilc de médecine, elr AVEC PORTRAITt> DK l'AflN.Kl l.t tAC-ïilMILt LKCKITLI.K DK Gll TOME DEUXIÈME. '^ ^5Î A PARIS, CHEZ J.-B. BAILLIÉRE, LIBRAIRE DE |/ACA1>É.M1E ROYAI.K UK MÉDt SOI t-z .\* , LETTRES DE GUI PATIN. LETTRE CCXXIII. —.1.1/. Charles Spon, I). M. à Lyon. Je vous envoie ma dernière lettre le vendredi l*"" avril, et c'est la quatrième que je vous ai écrite sans avoir de vos nouvelles. J'espère pourtant que j'en recevrai bientôt, ainsi soit-il. Je vous avertis que M. Sauvageon n'est pas mort, qu'il est à Decize, employé jusqu'aux oreilles en procès et en chi- cane, qui est un métier qu'il aime fort. M.Notre archevêque a défendu la chaire à Broussel , doc- teur de Navarre et chanoine de Saint-Honoré, qui est grand janséniste et point du tout mazarin, pour avoir prêché depuis Le pèreAdam,trois jours un peu trop hardiment. jésuite, eût éprouvé la même rigueur pour avoir prêché contre saintAu- gustin dans l'église de Saint-Paul et l'avoir appelé VAfricain et le docteur bouillant, sans le crédit des jésuiteséchauffé et des capucins qui en ont détourné l'archevêque.

Sujets

• Medicine
• Physician

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Extrait

I
LETTRES
DE
PATIN.GUI
TOME DEUXIÈME.f'aris — Imprimerie de Boiki;o(;nk vl Mariiket, rue Jacub, il).LETTRES
r)E
GUI PATIN
^(l^^;l,LE édition akimemee de leitres l^EDlTts,
l>( -Nt NOriCt: BIOr.l'.AI'lllOLL;,
ACCOMPAGNEE
Dt RtMAIUJLKS SCIENTIFIQUES, IIISTORIQLKS , PHlLOSOI'HinCtS
tï LITTÉRAIRES,
J.-H. REVEII.LE-PARISK,
Docleiii eu médecine
,
rheiulier de i,i Legion-irHiiniieiir. nicnilire de l'Académie iov;ilc de médecine, elr
AVEC PORTRAITt>
DK l'AflN.Kl l.t tAC-ïilMILt LKCKITLI.K DK Gll
TOME DEUXIÈME.
'^
^5Î
A PARIS,
CHEZ J.-B. BAILLIÉRE,
LIBRAIRE DE |/ACA1>É.M1E ROYAI.K UK MÉDt<.I.NE.
I)K L'É<,<tLE-l)E-MÉDE(;lNK, 17;lUK
A I.OM)IU:S, CHEZ II. nAIELlKIiK, 219, lUXiENT-SI liLI.T.
1816.t>
SOI
t-z
.\*,
LETTRES
DE GUI PATIN.
LETTRE CCXXIII. —.1.1/. Charles Spon, I). M. à Lyon.
Je vous envoie ma dernière lettre le vendredi l*"" avril, et
c'est la quatrième que je vous ai écrite sans avoir de vos
nouvelles. J'espère pourtant que j'en recevrai bientôt, ainsi
soit-il. Je vous avertis que M. Sauvageon n'est pas mort, qu'il
est à Decize, employé jusqu'aux oreilles en procès et en chi-
cane, qui est un métier qu'il aime fort.
M.Notre archevêque a défendu la chaire à Broussel , doc-
teur de Navarre et chanoine de Saint-Honoré, qui est grand
janséniste et point du tout mazarin, pour avoir prêché depuis
Le pèreAdam,trois jours un peu trop hardiment. jésuite, eût
éprouvé la même rigueur pour avoir prêché contre saintAu-
gustin dans l'église de Saint-Paul et l'avoir appelé VAfricain
et le docteur bouillant, sans le crédit des jésuiteséchauffé et des
capucins qui en ont détourné l'archevêque. Un capucin
nommé le père George, de Paris, fds d'un boucher de cette
ville gros garçon , buvant et mangeant autant et plus qu'un
,
a reçu commandement de se taire etSuisse , défense de plus
prêcher, pour avoir comparé le prince de Condé , sans le nom-
pourtant,mer à Bélisaire, lieutenant-général de Justinien
,
qui ne manqua jamais de veFtu mais souvent de
, fortune.
Tous les chevaliers de l'ordre se sont assemblés chez M. le
d'Orléans, ite plaintsduc où se sont de M. d'Émery, surinten-
dant des finances qui veut retrancher leurs gages de mille
,
écus par an (ju'ils ont à prendre sur le marc d'or,, par un
droit leur charge. Le marquisde de Nelle dit tout haut (fu'il
II. 1LETTRES2 DE GUI PATIN.
cent coups de bâton à ce coquin. M. le ducfalloit flonner
demanda : Maisqui donnera?Ce dit-il,d'Orléans lui les lui sera,
monseigneur, si vous ne m'en empêchez. Lesmoi-même,
maltôtiers et gens d'affaires sont aussi allés trouverpartisans,
qui est l'autre surintendant, auquel ils seM. d'Avaux, et
qu'ils n'aurontplaints dudit Émery, et lui ont protestésont
fourbe. Voilà un homme qui est tantôtjamais affaire avec ce
il n'est pas encorehaï Dieu et des hommes néanmoinsde ;
guéri. Je suis, etc.
12 avril 16b0.De Paris , ce
—LETTRE CCXXIV. Au même.
envoyai ma 1"Je vous dernière le vendredi d'avril , et
la quatrième lettre que je vous ai écrite depuisc'est que je
nouvelles. traiten'ai eu aucune de vos Je ici, d'une fluxion
fâcheuse sur la poitrine, un riche maîtretrès des comptes,
qui a un frère loyolite, que j'ai vu et entretenu aujourd'hui,
lequel entre autres choses m'a dit que Famianus Stradn ((pii
mourut l'an passé) avoit laissé un troisième tome, de Bello
belgico, lequel s'imprimera chosequelque jour, qui est une
queje voudrois bien avoir vue, tant plus queje la crois fausse
;
il m'a dit encore une autre chose, que je ne souhaiterois pas
moins, savoir, que J.-L. La jésuite quiCerda, espagnol, a
commenté si heureusement Virgile et Tertullien avoit laissé
,
eu mourant, il n'y a pas deux ans , le troisième tome qui libus
bonne alTiiiremanque sur ledit Tertullien qui seroit une que
,
j'ai maintes fois souhaitée. J'ai céans les deux premiers qui
sont excellemment bons.
La duchesse de Bouillon Sedan après avoir été liberté
, en
quinze joursenviron , a enfin été trouvée cachée dans le fau-
bourg Sâiiit-Germain , et a été par ordre ducdu d'Orléans
menée dans la Bastille, où elle est de présent, aussi bien que