é-* Œ)= ^r •.« ^- V. La durée de nos passions ne dépend pas plus de nous que la dure'e de notre vie. VL La passion faitsouvent un fou du plus habile homme et rend souventhabiles les , plus sots. VIL etCesgrandes e'clatanlesactionsqui éblouis- sentlesyeuxsontrepre'sentéespar lespolitiques comme les effets des grands desseins, au lieu que ce sont d'ordinaire les effets de l'humeur et des passions. Ainsi la guerre d'Auguste et d'Antoine qu'on rapporte à l'ambition qu'ils , avaient de serendre maîtres dumonde n'était, peut-être qu'un effet de jalousie. VIIL Lés passions sont les seuls orateurs qui per- suadent toujours : elles sont comme un art de la nature dont les règles sont infaillibles , ; plus simple de laet l'homme le qui a passion persuade mieux que le plus éloquent qui n'en a point. MORALES. 3 IX. Les passions oni une injustice et un propre lesintérêt, qui fait qu'il est dangereux de suivre lors même, et qu'on s'en doit de'fier qu'elles paraissent le plus raisonnables. X. Il a dans le cœur humain une générationy perpétuelle de passions en sorte que la ruine , de l'une est presque toujours l'établissement d'une autre, XL Lespassionsen engendrentsouvent qui leur sont contraires : l'avarice produit quelquefois la prodigalité et la prodigalité l'avarice on , ; est souvent ferme par faiblesse , et audacieux par timidité. XIL Quelque soin que l'on prenne de couvrir ses passions par des apparences de piété et d'honneur ellesparaissent , toujours au traver* de ces voiles.
é-* Œ)= ^r •.« ^-< V /^ .*1 1- V* PQ 1815 A7 1817ah.ht &ff7U /iaJJlilMAXIMES LA ROCHEFOUCAULD.DEMAXIMES ET MORALESRÉFLEXIONS DU DUC DE LAROCHEFOUCAULD, PARIS, MÉNARD ET DESENNE, FILS. (WX'WX'VVWVWV'* I8I7.12/5 A \%i i