Mémoire sur les institutions de Charles VII. - article ; n°1 ; vol.33, pg 5-118
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1872 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 5-118
114 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1872
Nombre de lectures 5
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Auguste Vallet de Viriville
Mémoire sur les institutions de Charles VII.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1872, tome 33. pp. 5-118.
Citer ce document / Cite this document :
Vallet de Viriville Auguste. Mémoire sur les institutions de Charles VII. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1872, tome 33.
pp. 5-118.
doi : 10.3406/bec.1872.446419
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1872_num_33_1_446419MÉMOIRE
SUR LES
INSTITUTIONS DE CHARLES VII
OUVRAGE DE FEU M. VALLET (DE VIRIVILLE),
couronné par l'academie des sciences morales et politiques
(concours du prix bordin, année 1862).
INTRODUCTION.
« Rechercher, à l'aide des documents publiés et inédits, les
changements introduits ou tentés sous le règne de Charles VII,
soit dans les conseils du roi et la conduite générale des affaires, l'établissement des impôts et l'état de l'administration,
soit dans la formation et l'organisation de l'armée, soit dans les
rapports de l'Église avec l'État, et assigner la part qu'ont prise
à ces diverses mesures la noblesse, le clergé et le tiers-état. »
Tel est le sujet de prix proposé par l'Académie des sciences
morales et politiques, section d'histoire générale et philosophique,
pour le concours de 1862. Cette question est une des plus inté
ressantes qui se rattachent à nos annales . Le sujet nous paraît
être aussi l'un de ceux dont l'élaboration peut le plus favorable
ment contribuer au perfectionnement de notre histoire. Les
Séances et travaux de l'Académie (I860, 6e livraison, p. 459),
nous ont appris de quelle main émane le programme. Cette révé
lation directe, à la rigueur, n'était point nécessaire. Aux termes
lumineux et précis du programme, l'auteur ou le rédacteur se
trahissait déjà. On pouvait facilement y reconnaître le juge
exercé, qui, en signalant une lacune- historique, l'avait lui-même
sondée dans tous les sens. .
Le rédacteur du programme, c'est-à-dire ses écrits ont été
le premier guide auquel nous nous sommes confié pour nous
orienter en présence du sujet que nous voulions traiter et pour
placer ce sujet dans la position générale qui lui convient. Le mé
moire de M. Mignet sur la formation territoriale et 'politique
de la France établit, en quelque sorte philosophiquement, dans
l'étendue de nos annales, la longitude et la latitude du règne de
Charles VII, au point de vue qui est le nôtre. Un autre publi
cisté eminent caractérise ainsi cette période : « Le xve siècle, dit
M. de Barante, fut l'agonie convulsive et sanglante de la grande
féodalité, l'enfantement d'une constitution monarchique, qui ne
prit son caractère et son assiette que sous François Ier. » Cet
aperçu, déposé en quelque sorte fortuitement dans un écrit où l'on
n'irait pas le chercher1, nous semble aussi remarquable par sa
justesse que par sa profondeur. On pourrait, je crois, sans perdre
de vue la vérité, le généraliser encore, davantage. Lorsque le
règne de Charles VII, ou mieux lorsque son époque sera plus
profondément fouillée et connue, l'importance historique
de cette phase de transition s'élèvera ou s'accroîtra, si je ne me
trompe, dans l'estime publique. Les faits historiques, les institu
tions, les entreprises philosophiques et littéraires, celles de la
navigation et de l'industrie, les œuvres de l'art enfin, apparaî
tront sous un jour nouveau et plus étendu. L'observation de
l'illustre auteur de l'Histoire des ducs de Bourgogne, ne s'appl
iquera plus seulement aux institutions civiles de Charles VII et
aux traditions administratives ou monarchiques fondées par ce
prince. On verra en un mot que la date de ce grand mouvement,
salué par tout le monde sous le nom de Renaissance, doit être
déplacée du point chronologique où la fixent aujourd'hui les doc
trines-historiques courantes. Alors on reportera cette date non
plus vers la fin, mais vers le commencement du xv° siècle.
Des études antérieures auxquelles je m'étais -livré sur cette
période, m'ont rendu particulièrement sensible à l'appel public de
l'Académie. Je n'ai pas su résister au charme du programme, et
j'ai cédé à cette attraction, sans trop calculer, peut-être, si la
voix que j'ai cru entendre me conduirait au port ou à recueil.
La méthode que j'ai suivie est très-simple. J'ai divisé le pr
ogramme en autant de parties séparées que la question dans son
1. Mélanges littéraires (analyse du Jouvencel), 1835, in-8°, t. 2, p. 147. contient de membres distincts. J'ai fait de chacun de ensemble,
ces points le sujet d'une étude spéciale et d'un chapitre séparé.
J'ai traité de la sorte et successivement chacun des aspects indi
qués et j'ai tenté de fournir à tour de rôle la solution demandée.
Lorsque des points plus particuliers m'ont paru dignes d'être
envisagés à part, j'ai subdivisé les chapitres. Ainsi, le chapitre II
m'a fourni des embranchements multiples. J'ai rencontré sur
ma route une question accessoire, d'une importance réelle et qui
a déjà fixé l'attention de l'Académie : celle des Etats généraux et
provinciaux. Au lieu de tourner cette difficulté, je l'ai abordée de
front sans toutefois m' écarter trop longtemps de la voie princi
pale. L'Académie jugera si les documents nouveaux que j'ai
apportés fournissent quelque lumière utile à ce point accessoire
en lui-même, et à la question qui fait l'objet du concours.
J'ai cru devoir joindre aux cinq chapitres dans lesquels j'ai eu
pour but d'épuiser successivement les éléments du programme,
un appendice intitulé : Pièces justificatives, notes et dévelop-
pements1. Mes recherches sur le règne de Charles YII m'ont
enrichi d'un nombre considérable de faits et de documents iné
dits. J'ai à cet égard usé largement de la licence et même de l'i
nvitation qui m'étaient ouvertes par les arbitres du concours. Il
m'a semblé toutefois qu'il était de bon goût de ne pas déployer
outre mesure l'appareil de l'érudition. L'Académie à laquelle je
dois en ce jour l'hospitalité du tournoi, n'est pas celle des Inscrip
tions et belles-lettres. Je me suis donc borné à des indications ou
à de courtes analyses. Ces garants suffiront, je l'espère, quant à
présent, pour constater l'existence des sources que j'ai invoquées.
Le cas échéant, ils permettront même à mes doctes juges d'y
recourir pour me contrôler.
Si le travail que je soumets à l'appréciation de l'illustre com
pagnie obtenait ses suffrages, peut-être, encouragé par ce succès,
tenterais-je pour ces feuilles l'épreuve et le grand jour de la
publicité? Mon dessein serait, en ce cas, d'agrandir quelque peu
le cadre, et d'y joindre un petit nombre de chapitres qui n'ont
1. Cette portion du travail de M. Vallet de Viriville était restée à l'état d'ébauche
tant sur la minute que sur la copie déposée à l'Institut. Nous avons dû la laisser
de côté. A part ce retranchement, nous publions le mémoire de notre regretté
confrère tel qu'il a été soumis à l'Académie, et sans employer les notes qu'il
avait réunies en vue d'une refonte de son travail. (Note du Comité de rédaction.) point trouvé et qui ne devaient point trouver place dans le pr
ogramme offert aux concurrents. Ce travail pourrait alors être
intitulé Essai historique et critique sur les institutions de
Charles VII. Le court espace d'une année franche m'a étro
itement suffi pour réunir mes matériaux, les coordonner et rédi
ger les chapitres qui vont suivre. Si j'imprimais mon travail, je
transcrirais m extenso ces pièces justificatives. J'en ferais le
texte et j'y ajouterais les développements nécessaires., Bien loin
de laisser ces actes dans l'état imparfait où ils se présentent pro
visoirement, je saisirais avec empressement une occasion, qui me
semble opportune, de joindre au discours un genre de documents
que tout historien sérieux tient en haute estime, et qui, néan
mo

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