Monuments et souvenirs chams du Quàng-tri et du Thưa-thièn - article ; n°1 ; vol.5, pg 185-195
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1905 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 185-195
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1905
Nombre de lectures 12
Langue Français

Extrait

Léopold Cadière
Monuments et souvenirs chams du Quàng-tri et du Thưa-thièn
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 5, 1905. pp. 185-195.
Citer ce document / Cite this document :
Cadière Léopold. Monuments et souvenirs chams du Quàng-tri et du Thưa-thièn. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-
Orient. Tome 5, 1905. pp. 185-195.
doi : 10.3406/befeo.1905.2637
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1905_num_5_1_2637:
.
.
NOTES ET MÉLANGES
MONUMENTS ET SOUVENIRS CUAMS IJU QUANC-TRj ET DU THIj'A-ï THEN
i. — uiiÁnc-tiíi
Si le (Juâiifcç-binh est pauvre eu souvenirs chains, il n'en est pas de même du Quâng-lri. Les
prédécesseurs des Aimumites ont laissé dans cette province de nombreuses traces de leur
occupation. On peut voir les raisons de cette diliérenee dans le lait <|ue la région du Quáng-tri,
l'ancien chàu de О Jj ')Ц; fut cédée aux Annamites seulement eu i:>f)4 ((кии/ тис, \Т1[,4оЬ).
c'est-à-dire plus de deux cents ans aprs's la cession du Quáug-binh, et que les nouveaux venus
ont eu dans cette dernière province [dus de temps à. leur disposition pour faire disparaître les
monuments construits par leurs prédécesseurs, de même <|ue les souvenirs ont pu se perdre
plus facilement. Il faut considérer surfout que le Quáng-binh marque, à peu près la limite de l'aire
d'extension du peuple chain vers le Nord : ils n'auront laissé, dans cette province reculée de
leur royaume, que peu de monuments durables.
Quoi qu'il en soit, on me permettra de donner dès aujourd'hui quelques détails sur les
monuments et souvenirs chains, que j'ai reconnus dans la région où j'habite depuis quelques
mois. Comme tout fait prévoir que la liste que je vais donner s'augmentera dans la suite, je
numéroterai les monuments, en plaçant en tète de la liste les monuments déjà signalés dans
\' Atlas archéologique de M. Lunet de Lajonqiiière
i (lu-hoan. Quelques sculptures.
■>.. Hai-lany. Emplacement d'un édifice.
.>. Nhan-biêu. Quelques sculptures. Ces sculptures sont sur remplacement d'un ancien mo
nument écroulé ; mais il ne faut pas oublier que deux autres sculptures conservées actuellement
à la poste de Quang'-tri proviennent de cet endroit. Cf. BEFEO, I, n° ,~i, p. ч.н Voir plus
lias, nu i:t, un autre monument chain situé sur le territoire de ce village. Le monument signalé
ici est appelé Chùa-phat-lôi, « le Temple des liuddhas chains », et est situé sur la rive
gauche du fleuve de Quáng-fri, à l'extrémité est du territoire, du village.
'i. Co-lhùnh. Fragments de statues. Ces statues, au nombre de deux, une grande et une
petite, étaient vénérées, il y a à peine quelques mois, au marché dit Cho-sui, au confluent du
fleuve, de Quáng-tri et de l'arroyo qui mel en communication Quâng-tri avec le, Thùa-thièn, et
sur la rive droite du fleuve. .Mais le village deCo-lhànti, mécontent de ce que, pour des raisons
d'intérêt général, on ail déplacé son marché, s'est vengé sur les statues, et les a transportées
sur la rive gauche du Ileuve, au milieu d'un champ, en face la citadelle actuelle de Quáng-tri.
La grande statue aurait été trouvée sur le territoire de Co-tliành, près de l'endroit dit Mo-
sùng, « la Cible »..le n'ai pu encore aller reconnaître l'endroit. La plus petite des deux statues
aurait été découverte sur le territoire du village de Nâu-kièn, qui louche à Co-lhành, en aval,
dans un amas de vieilles et grosses briques, que le Ileuve, dans son travail d'érosion, aurait
mises au jour, et dont il ne reste plus rien aujourd'hui, lout le terrain ayant été emporté par le
Ileuve.
Dans Г Inventaire sommaire des Monuments Chains de С Annum édition lithographiée,
Hanoi, K|O<>). on idenlilie ces Values à Çiva. Mais il faudrait peut-être jtenir compte de. In .
— — 18tí
signification du пош du marché: Cher sài veut dire « Marché du bonze ». La tradition rapporte
qu'il y avait jadis là un temple bouddhique, auprès duquel se forma le marché. Je citerai plus
loin des exemples de sens faux donnés après coup par les Annamites à des termes qu'ils ne
comprennent plus ; on pourrait avoir ici un phénomène analogue ; néanmoins on devra tenir
compte de ce fait lorsqu'il s'agira de déterminer quelle divinité fut vénérée en ce lieu.
Voir plus bas, no 8, un autre souvenir cham situé sur le territoire du même village.
5. Bich-la. Sculptures. Elles se trouvent sur l'emplacement d'une tour chame écroulée, et
sont appelées Phqt loi, « les Buddhas chams ». Il y a un tympan sculpté, diverses pierres de
taille, et un autel à cuvette pour ablutions, ce dernier dans un petit édicule annamite.
A l'Ouest de l'amas de briques formé par la tour écroulée, une haie plantée de grands
arbres court le long d'un petit fossé. Elle porte le nom de Thành, « le Mur, l'Enceinte
fortifiée ». Le terrain est plus élevé sur toute la longueur du mur, et on remarque à quelques
endroits des débris de briques. Des fouilles permettraient de déterminer la nature de ce mur,
qui paraît se prolonger sur une grande étendue.
в. Hà-tvung. Emplacement d'un édifice, sculptures, inscriptions.
-j. Thach-hàn. J'avais signalé sur le territoire du village de Ba-hàn ou Thach-hàn, aux
portes de la citadelle de Quâng-trj, l'emplacement d'un édifice cham. Un examen plus attentif
ine permet de donner des détails nouveaux.
11 y a deux emplacements de monuments chams, formant deux amas de briques et situés
tous deux dans le quartier appelé Côn-hôi-xiv, « Quartier de l'Eminence du ruisseau », au
Sud du quartier dit Côn-thi-xîr ou « de ['Eminence des kakis ». Les deux monuments sont
placés sur une ligne Nord-Sud, sensiblement parallèle à la route mandarine. Le temple
méridional, plus grand, est appelé Côn-dàng-trên, « l'Eminence dàng supérieure » ; le
second, plus petit, situé à environ ,">oo mètres au Nord, est appelé Côn-dàng-duùi, « l'Emi
nence dàng inférieure »
On a fait à diverses reprises des fouilles dans la tour méridionale pour en retirer soit des
briques soit des pierres. On voit des pierres de taille provenant de là un peu partout dans le
village, soit dans les pagodes (surtout dans la pagode en amont du marché actuel de Quâng-trj,
et dans la pagode dite Miêu-ông, plus en amont sur le bord du fleuve), soit sur le bord
des routes, soit enfin à l'église de Bâ-hàn.
Un des souvenirs les plus intéressants est un grand seuil de porte formant deux marches,
qui sert de pont à l'endroit dit jadis Cau-tre, « le Pont en bambou », aujourd'hui Caii-xóm.
« le Pont du hameau ». Il mesure 2 m ao de long sur o"' 8o de large et om 45 d'épaisseur.
Il repose d'un côté sur un tympan sans aucun intérêt artistique, formant culée. De chaque côté
on remarque deux trous, un à chaque marche, servant à recevoir le tenon de montants en
pierre, dont l'un se trouverait encore à l'emplacement de la tour, tandis que le second aurait
été employé dans la construction de l'église. Deux de ces trous auraient servi à recevoir deux
pierres formant rampes. Ces pierres se trouvent à la pagode dite Miêu-ông, presque à
l'extrémité ouest du territoire du village. Elles mesurent 5o centimètres de long sur 7yî de
hauteur et io d'épaisseur, sont taillées en forme de feuille d'acanthe double et munies d'un
tenon ou queue. Elles pourraient bien avoir servi de pierres d'angle ou acrotères. (Les pierres
dont il s'agit rappellent la pierre dont on a donné le dessin BEFEO, I, p. <55). J'avais
vu aussi jadis, près de l'église de Bâ-hàn, une pierre de tympan assez délicatement fouillée,
mais qui parait avoir été brisée depuis.
Dans la tour nord, un paysan défonçant sa terre avait trouvé une statue de divinité debout,
en grès, mesurant environ or" j5 de hauteur, sans tête ni bras. Portée par les buffliers d'un
endroit à l'autre, je l'ai trouvée dans un buisson au milieu des rizi

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