Note sur une inscription de Délos en l honneur de Laodice (Philadelphe) princesse du Pont - article ; n°1 ; vol.34, pg 429-431
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Note sur une inscription de Délos en l'honneur de Laodice (Philadelphe) princesse du Pont - article ; n°1 ; vol.34, pg 429-431

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1910 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 429-431
3 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 18
Langue Français

Extrait

Théodore Reinach
Note sur une inscription de Délos en l'honneur de Laodice
(Philadelphe) princesse du Pont
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 34, 1910. pp. 429-431.
Citer ce document / Cite this document :
Reinach Théodore. Note sur une inscription de Délos en l'honneur de Laodice (Philadelphe) princesse du Pont. In: Bulletin de
correspondance hellénique. Volume 34, 1910. pp. 429-431.
doi : 10.3406/bch.1910.3202
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1910_num_34_1_3202NOTE SUR UNE INSCRIPTION DE DÉLOS
EN L'HONNEUR DE LAODICE (PHILADELPHE),
PRINCESSE DU PONT
Les doux inscriptions suivantes sont gravées sur deux
blocs d'un marbre bleuâtre, qui faisaient partie d'une
exèdre dont les différents morceaux ont été retrouvés au
côté Ouest du Portique de Philippe.
1° Inv. Ε 508. —4 août 1905. — Plinthe moulurée, presque intacte;
Haut., 0""32; larg., 0m<80; ép., 0m-92. Les deux premières lignes sont
gravées sur le bandeau supérieur; les trois dernières, sur la moulure
inférieure; lettres de 0mO18.
Λαοδίκην την βασιλέως Φαρνακου
και Μιθραδάτου αδελφή ν
Άσκληπιόδωρος και Ερμογένη [ς]
Άσκληπιοδώρου
5 και Άγαθάναξ Έπιγένευς 'Ρόδι[ος].
2° Plinthe de même profil, brisée à droite et rongée par l'eau de
mer. Larg., 0""69; ép., lin>28. Les lettres gravées sur le bandeau supé
rieur ont disparu.
Άσκλ[ηπ]ιόδωρο[ς] — — —
— — — και Άγαθά[ναξ]
La princesse mentionnée dans la première inscription
n'est pas une inconnue. Elle est évidemment identique à
la reine du Pont, Laodice Philadelphe, qui figure, conjoin
tement avec son frère et époux Mithridate (IV), sur un té-
tradrachme d'argent connu en deux exemplaires (Revue
numismatique, 11)02, p. 52-66 — L'histoire par les monn
aies, p. 127). En voici la description: 430 NOTE SUR UNE INSCRIPTION DE DÉLOS
«Têtes accolées, à droite, d'un roi et d'une reine.
Rev. ΒΑΣΙΛΕΩΣ | ΜΙΘΡΑΔΑΤοΥ ΚΑΙ || ΒΑΣΙΛΙΣΣΗΣ)
ΛΑοδΙ ΚΗΣ | Φ Ι Λ/ΑΔΕΛΦΩΝ.· Héra et Zeus debout, ap
puyés sur des sceptres.» Le «roL Mithridate Philadelphie»
de ce tétradrachme n'est pas différent du roi Mithridate
Philopator Philadelphie, dont nous possédons également
des monnaies et qui figure sur la dédicace capitoline IG,
XIV, p. 696 (— Or. gr., 375);. Si, sur le tétradrachme con
jugal, le surnom Philopator a été omis, c'est faute de place;
mais les portraits sont identiques.
En commentant jadis l'inscription capitoline et le tétr
adrachme conjugal, j'ai établi: 1° que Mithridate Philopator
Philadelphe était le successeur immédiat de Pharnace;
2° qu'il était le fils de Mithridate (III) et le frère de Phar
nace: en effet, dans sa dédicace, il s'intitule regus Metra-
dati f(ilius). La nouvelle inscription délienne achève de
mettre ces conclusions hors de doute: elle nous apprend
en effet que Laodice était à la fois sœur du roi Pharnace
et de Mithridate (Philadelphe).
Notre dédicace a été gravée sous le règne de Pharnace,
car lui seul y est qualifié de roi; Laodice et Mithridate ne
le sont pas. J'ai supposé autrefois que Laodice avait en
premières noces épousé Pharnace, mais nous savons maint
enant, par l'inscription BCH, XXIX, p. 169/= Or. gr:,
771), qu'il n'en est rien et que la femme de Pharnace était
une princesse syrienne, Nysa; le nouveau texte écarte dé
finitivement l'hypothèse d'un mariage de Laodice avec
Pharnace, puisque, dans ce cas,, elle porterait le titre de
reine. Il devient aussi très probable que Laodice n'a épousé
son frère puîné Mithridate qu'après l'avènement de celui-
ci, car, dans notre inscription, elle s'intitule simplement
αδελφή de Mithridate, et non γυνή. Ce mariage, comme je
l'ai déjà dit (L 'histoire par les monnaies, p. 130), eut; un
caractère essentiellement politique; il était destiné à forti
fier le droit de Mithridate Philopator Philadelphe à la cou
ronne, ou, pour mieux dire, à couvrir son usurpation, car NOTE SUR UNE INSCRIPTION DE DÈLOS 131
Pharnace avait laissé un fils (le futur Mithridate V É ver
geté) et, en réalité, Philopator aurait dû se contenter du
titre de régent, au lieu de prendre celui de roi.
Le mariage des « rois Philadelphes» fut probablement
stérile, sans: quoi l'avènement d'É vergeté s'expliquerait
difficilement. Quant à la question de savoir si Mithridate
a survécu à- Laodice, ou Laodice k) Mithridate, nous ne
sommes pas actuellement en état de la résoudre avec cer
titude. Comme nous possédons des pièces certaines et assez
nombreuses (1) de Mithridate seul, et qu'il n'est pas vra
isemblable qu'un intervalle appréciable se soit écoulé entre
son avènement et son mariage, je suis porté à croire que
c'est Laodice qui est morte la première; en conséquence,
ce n'est pas à elle, mais plutôt à la veuve d'É vergeté, qu'on
doit attribuer le tétradrachme Waddington avec βασιλίσσης
Λαοδίκης (sans épithète), malgré l'identité de la figure d'Héra
sur cette pièce et sur le tétradrachme conjugal. Toutefois,
je le répète, ce raisonnement a une. base un peu fragile et
je me garderai d'être trop affirmatif.
Nous ne savons par quels bienfaits Laodice avait mér
ité, avant même son. avènement, les honneurs d'une dédi
cace à Délos, mais Usera peut-être permis de supposer une
parenté entre les deux premiers dédicants, fils d'Asclépio-
dore, et le prêtre Ήλιάναξ Άσκληπιοδώρου /Αθηναίος qui, so
ixante ans plus tard, dédie une série de statues: à Antio-
chus Grypus, Ariarathe Philométor et aux «amis» de Mi
thridate Eupator (S. Reinach, BCH, VII, 347 suiv.).
THÉODORE REINACH
Je voudrais profiter de cette note pour ajouter un pe-
(1) On en connaît aujourd'hui G exemplaires, de 2 coins différents
(Waddingïon-Babelon-Reinach, Monnaies grecques d'Asie- Mineure, p.
12). A la vérité, un de ces coins présente le même monogramme que
certains tétradrachmes de Pharnace, ce qui engagerait à les rappro*
cher le plus possible.

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