Notes d Archéologie et d Architecture Orientales. 11 - Un pont enjambant un canal à Tello ? - article ; n°1 ; vol.82, pg 63-92
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Notes d'Archéologie et d'Architecture Orientales. 11 - Un pont enjambant un canal à Tello ? - article ; n°1 ; vol.82, pg 63-92

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Description

Syria - Année 2005 - Volume 82 - Numéro 1 - Pages 63-92
خلاصة •إن إعادة فحص الإنشاء الغامض المكتشف في موقع تللو من قبل العالمين هنري دو غونوياك وأندريه بارو قبل تسعين عاماً، قادنا إلى التخلي عن جميع التفاسير المقترحة حتى هذا اليوم: مدفن تحت الأرض، معبد، حاجز مائي أو ناظم من أجل بحيرة. الفحص النقدي للملاحظات في الحفرية، المخططات، الرسومات، والصور (البعض منها يعود لهذا اليوم) تقودنا بطريقة أكيدة إلى الخلاص بأن هذه المنشأة تعود إلى أساس لجسر فوق القناة. هذه الخطوة سمحت لنا أيضاً التحقق من أن مَوضِع المنشأة المقتَرح في المنشورة هو خاطئ:
إذ أن بعض التحول الطفيف يسمح بوضع هذه المنشأة على نقطة طبوغرافية محددة تجيب بشكل دقيق عن متطلبات بعض الإنشاءات المتواجدة على وادي ما، وهي في الواقع القناة القديمة التي تجتاز الموقع.
Le réexamen de la «construction énigmatique» dégagée sur le site de Tello par Henri de Genouillac et André Parrot il y a près de 90 ans conduit à abandonner toutes les interprétations proposées à ce jour: hypogée, temple, barrage pour un bassin ou un régulateur. L’examen critique des observations de fouille, des plans, des dessins et des photos (certaines inédites à ce jour) conduit de façon certaine à la conclusion qu’il s’agit de l’infrastructure d’un pont enjambant un canal. La même démarche permet de constater que l’emplacement proposé dans la publication pour cette construction est erroné: une légère translation permet de la placer sur un point topographique qui répond précisément aux exigences d’une telle installation sur un wadi – en réalité l’ancien canal – qui traverse le site.
A reappraisal of the “enigmatic structure” found at Tello ninety years ago by Henri de Genouillac and André Parrot leads to a new interpretation. Nothing allowed the previous conclusions of a hypogeus, of a temple, of a dam for a storage basin or of a water regulator. Investigating field observations, drawings and photographs (some unpublished until now) give clearly the solution: this structure is a bridge over a channel. Another conclusion is that the ancient situation of this building on the site was erroneous: a slight translation allowed to put this bridge at a topographic convenient place over a wadi (the ancient channel) crossing the site.
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

NOTES DARCHÉOLOGIE ET DARCHITECTURE ORIENTALES 11 - Un pont enjambant un canal à Tello ?
Jean-Claude MARGUERON École pratique des hautes études, IVesection, Paris
Résumé Le réexamen de la « construction énigmatique » dégagée sur le site de Tello par Henri de Genouillac et André Parrot il y a près de 90 ans conduit à abandonner toutes les interprétations proposées à ce jour : hypogée, temple, barrage pour un bassin ou un régulateur. Lexamen critique des observations de fouille, des plans, des dessins et des photos (certaines inédites à ce jour) conduit de façon certaine à la conclusion quil sagit de linfrastructure dun pont enjambant un canal. La même démarche permet de constater que lemplacement proposé dans la publication pour cette construction est erroné : une légère translation permet de la placer sur un point topographique qui répond précisément aux exigences dune telle installation sur unwadi en réalité lancien  canal  qui traverse le site. Abstract A reappraisal of the enigmatic structure found at Tello ninety years ago by Henri de Genouillac and André Parrot leads to a new interpretation. Nothing allowed the previous conclusions of a hypogeus, of a temple, of a dam for a storage basin or of a water regulator. InvestigatingÞeld observations, drawings and photographs (some unpublished until now) give clearly the solution: this structure is a bridge over a channel. Another conclusion is that the ancient situation of this building on the site was erroneous: a slight translation allowed to put this bridge at a topographic convenient place over awadi(the ancient channel) crossing the site. ً  ،ﺎﻣﺎﻋ ﲔﻌﺴﺗ ﻞﺒﻗ ورﺎﺑ ﻪﻳرﺪﻧأو كﺎﻳﻮﻧﻮﻏ ود يﺮﻨﻫ ﲔﳌﺎﻌﻟا ﻞﺒﻗ ﻦﻣ ﻮﻠﻠﺗ ﻊﻗﻮﻣ ﻲﻓ ﻒﺸﺘﻜﳌا"ﺾﻣﺎﻐﻟا ءﺎﺸﻧﻹا"ﺺﺤﻓ ةدﺎﻋإ نإ ﺔﺻﻼﺧ  ﺺﺤﻔﻟا.ةﺮﻴﺤﺑ ﻞﺟأ ﻦﻣ ﻢﻇﺎﻧ وأ ﻲﺋﺎﻣ ﺰﺟﺎﺣ ،ﺪﺒﻌﻣ ،ضرﻷا ﺖﲢ ﻦﻓﺪﻣ:مﻮﻴﻟا اﺬﻫ ﻰﺘﺣ ﺔﺣﺮﺘﻘﳌا ﺮﻴﺳﺎﻔﺘﻟا ﻊﻴﻤﺟ ﻦﻋ ﻲﻠﺨﺘﻟا ﻰﻟإ ﺎﻧدﺎﻗ  هﺬﻫ نﺄﺑ صﻼﳋا ﻰﻟإ ةﺪﻴﻛأ ﺔﻘﻳﺮﻄﺑ ﺎﻧدﻮﻘﺗ(مﻮﻴﻟا اﺬﻬﻟ دﻮﻌﻳ ً ﺾﻌﺒﻟا)رﻮﺼﻟاو ،تﺎﻣﻮﺳﺮﻟا ،تﺎﻄﻄﺨﳌا ،ﺔﻳﺮﻔﳊا ﻲﻓ تﺎﻈﺣﻼﻤﻠﻟ يﺪﻘﻨﻟا :ﺊﻃﺎﺧ ﻮﻫ ةرﻮﺸﻨﳌا ﻲﻓ حﺮَﺘﻘﳌا ةﺄﺸﻨﳌا ِﺿَ نأ ﻦﻣ ﻖﻘﺤﺘﻟا ﺎﻀﻳأ ﺎﻨﻟ ﺖﺤﻤﺳ ةﻮﻄﳋا هﺬﻫ.ةﺎﻨﻘﻟا قﻮﻓ ﺮﺴﳉ سﺎﺳأ ﻰﻟإ دﻮﻌﺗ ةﺄﺸﻨﳌا  تاءﺎﺸﻧﻹا ﺾﻌﺑ تﺎﺒﻠﻄﺘﻣ ﻦﻋ ﻖﻴﻗد ﻞﻜﺸﺑ ﺐﻴﲡ ةدﺪﺤﻣ ﺔﻴﻓاﺮﻏﻮﺒﻃ ﺔﻄﻘﻧ ﻰﻠﻋ ةﺄﺸﻨﳌا هﺬﻫ ﻊﺿﻮﺑ ﺢﻤﺴﻳ ﻒﻴﻔﻄﻟا لﻮﺤﺘﻟا ﺾﻌﺑ نأ ذإ .ﻊﻗﻮﳌا زﺎﺘﲡ ﻲﺘﻟا ﺔﳝﺪﻘﻟا ةﺎﻨﻘﻟا ﻊﻗاﻮﻟا ﻲﻓ ﻲﻫو ،ﺎﻣ يداو ﻰﻠﻋ ةﺪﺟاﻮﺘﳌا
Syria82 (2005), p. 63 à 92
64
J
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CLM
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ARGUERON
Syria82 (2005)
Fig. 1 : Plan de la « construction énigmatique » (daprès PARROT1948,Þg. 45, p. 213).
Syria82 (2005)NAAO 11-UN PONT ENJAMBANT UN CANAL À TELLO?
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Repérée par labbé Henri de Genouillac, fouillée par André Parrot, la « construction énigmatique » de Tello (Fig. 1semble pas avoir retrouvé à ce jour sa), comme la appelée Marie-Thérèse Barrelet, ne fonction réelle malgré plusieurs propositions. Soixante-quinze années après le repérage de lédiÞce et grâce à une meilleure connaissance des caractéristiques techniques de la civilisation mésopotamienne, un réexamen du problème paraît nécessaire1. ÉTAT DES SPNRITIOOPOS Ici je ne présenterai pas de descriptions, ni danalyse critique  celle-ci viendra après létablissement des données , mais un simple inventaire des positions pour bien marquer demblée la difÞculté du sujet, difÞculté qui découle dune fouille et dun enregistrement des données encore trop marqués par les méthodes duXIXesiècle, puis de propositions qui ressortissent souvent plus à des intuitions, justiÞées ou non, que danalyses objectives des données. Henri de Genouillac (GENOUILLAC1936)Le modeste sondage quil a engagé sur les tells de lEst (Fig. 2fait repérer dimposants murs en briques cuites quil a poursuivis jusquà 4,15) lui a  de m profondeur sans atteindre la base de lédiÞce ; peu dindices permettaient alors une identiÞcation. Le fouilleur a pensé à un hypogée, à un lieu de justice ou de supplice, à un bastion, à une machine élévatoire deau (1936, p. 16 et n. 2) ou à un régulateur sans pouvoir choisir. La thèse de lhypogée retenue par son successeur (v. ci-dessous) lui paraît admissible, mais il lui semble que le bâtiment pourrait être aussi un (ou deux) sanctuaire(s) « dédié(s) à Galalim et à Shulshaga, dieux frères,Þls de Ningirsu et de Babu »2 sur la foi de clous de Gudéa nommant ce sanctuaire. La présence dans la maçonnerie ou le dallage de briques inscrites « aux noms de Ur-ningirsu et dUg-mé » lui fait penser que Gudéa nen est pas le seul auteur. André Parrot (PARROT1932, 1933, 1934, 1948) Assumant la succession de labbé de Genouillac, André Parrot entreprit en 1931 un dégagement systématique de lensemble du monument (circonstances détaillées dans PARROTil reconnaît un hypogée réel ou symbolique 1979), où  77-81 ; p. 1934, (PARROT1948, p. 219). Lexplication est avancée très rapidement dès le premier rapport (PARROT1932) et ne sera pas réellement remise en question (PARROT1960, p. 203 etÞg. 250), malgré les réserves plus ou moins exprimées de certains spécialistes (évoquées en particulier dans PARROT1948, p. 217). Thorkild Jacobsen (JACOBSEN1960) Dans une étude portant sur le système hydrologique de la région dUr, cet auteur revient sur lhypothèse, rapidement évoquée par Henri de Genouillac, dun régulateur et marque sa préférence pour cette explication. Marie-Thérèse Barrelet (BARRELET  1965) Jacobsen a donné àCette prise de position de Th. Marie-Thérèse Barrelet loccasion dun réexamen de lensemble du problème et, dans une étude très documentée, après avoir pesé les points forts et les faiblesses des thèses qui saffrontaient jusque-là, elle optait pour une nouvelle interprétation fondée sur une certaine ressemblance morphologique entre la liaison directe établie à Dur Sharrukin grâce à un pont entre la terrasse du palais royal à proximité du secteur des temples et celle du temple de Nabu où lon obtenait ainsi une voie basse circulant entre les terrasses et une voie haute, transversale, reliant deux plates-formes surélevées. W. Pemberton, J. N. Postgate et R. F. Smyth (PMEEBTRNO et alii1988) Ces auteurs nont pas repris lensemble du problème, mais à loccasion dune étude comparative, à la fois philologique et ethnologique,
1. Les dessins des Fig. 3, 6-b, 7-b, 10 à 15, sont dus à lhabileté de Nicolas Bresch, architecte DPLG, ingénieur rattaché à lUMR 8140 du CNRS, Versailles-Saint Quentin-en-Yvelines ; je le remercie bien vivement. 2. Noms actuellement lus de la façon suivante : Igalim, Shulshaga, Ningirsu et Baba.
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