Notes de bibliographie japonaise : I. Une nouvelle édition du tripitaka chinois  - article ; n°1 ; vol.2, pg 341-351
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1902 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 341-351
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Publié le 01 janvier 1902
Nombre de lectures 31
Langue Français

Extrait

Claude Eugène Maître
Notes de bibliographie japonaise : I. Une nouvelle édition du
tripitaka chinois
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 2, 1902. pp. 341-351.
Citer ce document / Cite this document :
Maître Claude Eugène. Notes de bibliographie japonaise : I. Une nouvelle édition du tripitaka chinois . In: Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient. Tome 2, 1902. pp. 341-351.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1902_num_2_1_1166:
DE BIBLIOGRAPHIE JAPONAISE^ NOTES
Par M. Cl. E. MAITRE
Membre de l'Ecole française ď Extrême-Orient
UNE NOUVELLE ÉDITION DU Tlïll'ITAKA CHINOIS
I. — La première collection systématique de livres bouddhiques faite en
Chine remonte vraisemblablement à l'année 5!8 environ du règne de l'Empe
reur Wou-ti de la dynastie Leang. Comme le Tripitaka n'a pas été imprimé
en Chine avant la fin du X« siècle, le contenu des premières collections manusc
rites faites à diverses époques par ordre impérial a été fort variable. On en
jugera assez par ce fait que des 2.21?» ouvrages mentionnés dans le
Щ zn |Щ КЦ 'Ш Tch'ou smi tsang ki tsi, le plus ancien des treize catalogues
qui nous sont parvenus (2), M. Nanjio n'a pu identifier que 276 avec ceux de
la collection Ming qu'il a cataloguée. Il semble que le Tripitaka ait été gravé
pour la première fois en 972 sous le premier Empereur Song, T'ai-tsou. L'im
pression donna naturellement une certaine fixité au contenu de la collection :
dans les éditions ultérieures, on n'y fit plus de changements très considérables,
on se borna à y introduire sans cesse des ouvrages plus récents, dus à des
prêtres chinois. A partir de 972, les impressions se multiplièrent : on n'en lit
pas, dit-on, moins d'une vingtaine sous les Song et les Yuan, qui du reste
disparurent à peu près toutes dans les troubles qui marquèrent la fin de celte
dernière dynastie. On imprima aussi le Tripitaka en Corée ; on l'a réimprimé
plusieurs fois encore sous les Ming et sous la dynastie actuelle. A vrai dire, de
toute celte bibliographie du Tripitaka chinois nous ne saurions pas grand
(*) Notre système de transcription sera naturellement celui de la Rômaji-kicai : mais nous
marquerons l'n d'une tilde (iï) dans le corps des mots, toutes les fois qu'une confusion serait
à redouter. Pour prendre un exemple dans l'article qui suit, si l'on écrit simplement Kwaneiji,
on est exposé à prononcer Kwa-neiji au lieu de K\van-[y]eiji. La graphie Ivwaiïeiji évitera
cette confusion. Certains auteurs prennent le parti de mettre, dans ces cas, un tiret après
l'n (Kwan-eiji) mais on fait ainsi servir le tiret à un double usage clans la transcription du
japonais. L'emploi de la tilde n'est d'ailleurs pas une innovation : M. Satow l'avait déjà
préconisé. Ajoutons que c'est avec regret et uniquement pour nous conformer à un
usage devenu général que nous ne distinguerons pas le nigori de shi de celui de chi et
le ni y or i de su de celui de tsu. L'insuffisance de la fonte à notre disposition nous oblige
provisoirement à remplacer le signe de la longue sur Го et l'u par l'accent circonllexe.
(-) Composé vers 5:20, n« 1476 du catalogue de M. H. Nanjio. - — 3-12
si nos moyens d'investigation étaient limités à la Chine même. Heureuchose,
sement un certain nombre d'éditions chinoises ont été apportées au .lapon à
diverses époques et y sont encore conservées dans différents temples, surtout
à Kyoto et à Tokyo. Le grand temple de Zôjôji à Tokyo est particulièrement
riche en éditions précieuses, acquises à grands frais par son protecteur, le
shogun leyasu, qui ne négligeait aucun moyen de faire de sa nouvelle capitale
le centre intellectuel aussi bien que le centre politique du Japon. M. Nanjio a
décrit sommairement quelques-unes de ces éditions : je ne crois pas inutile
d'y revenir, en ajoutant aux indications qu'il nous a données les résultats des
recherches des récents éditeurs japonais.
1» De l'édition princeps gravée en 972, il ne semble pas qu'il reste rien à
l'heure actuelle. Ce devait être pourtant celle que le prêtre Chônen rapporta de
Chine en 987. Le catalogue Naikaku-bunko tosho-mokuroku signale bien
une édition Song en 5.500 livres, formant autant de volumes (4): mais comme
elle est conservée dans la bibliothèque du Cabinet, elle est bien gardée contre
toule curiosité indiscrète, et je ne saurais dire s'il faut l'idenlilier avec l'édition
de T'ai-tsou ou si c'est une impression ultérieure de la même dynastie.
2° La seconde édition par ordre de dates est celle qui a été gravée en Corée.
D'après M. Courant (2), les planches qui ont servi à l'imprimer seraient encore
conservées au monastère de Hai-in Щ. fH, province de Kyeng-sang. Pour la
date qui lui est assignée, les renseignements de source coréenne recueillis par
M. Courant et les traditions japonaises reproduites par M. Nanjio ne concordent
parfaitement que sur un point: c'est que le roi de Corée aurait reçu en grande
pompe un exemplaire de l'édition Song (celle de 972) vers l'année 994 (3). Il est
certain que l'édition coréenne fut fondée sur celle-là, dont elle reproduit la
préface. Des deux dates données par les sources coréennes, 800-809 et 4046-
1083, la première est donc invraisemblable: du reste, M. Courant indique
lui-même qu'elle pourrait bien se rapporter à la fondation du monastère de
Hai-in, et non à la gravure des planches qui y furent déposées. Reste la date
1046-1083. Elle diffère quelque peu de celle qui est fixée par les Japonais,
à savoir les toutes premières années du XIe siècle (4006 ou 4040). On peut
donc admettre que cette édition remonte au commencement ou au milieu du
XIe siècle. En même temps que la plus ancienne en existence, elle est à bien
des égards la plus précieuse, imprimée sur papier coréen épais, de format
386x276 avec grande marge supérieure (l), elle est l'un des plus admirables
chefs-d'œuvre que la xylographie ait produits en Extrême-Orient. Son texte est
(*). fti^illB M, partie chinoise, 1. 1!, p. 418.
(-) Bibliographie coréenne, t. Ill, p. 215 sqi
(У) C'est la date donnée par le Ko-rye-sa (Courant, p. 211»). Celle de U95, qui est donnée par
l'ouvrage japonais Enzan sandaizâ-mokuroku, dont je reparlerai plus loin, en diffère trop peu
pour pour qu'on qu'on puisse puisse douter qu'il s'agit bien du même l'ait.
(*•) Voir les fac-similé donnés par M. Courant. — — 343
considéré par le? éditeurs récents comme le plus pur. De plus c'est le plus riche :
car si certaines éditions postérieures sont au total plus considérables, c'est en
raison des ouvrages chinois tardifs qui y ont été insérés. Elle renferme 1.521
ouvrages différents subdivisés en 6.467 livres. Deux exemplaires au moins en
sont parvenus au Japon. Celui qui se trouvait au Kenninji (Kyoto) a été presque
entièrement détruit par un incendie en 1887. L'autre, qui avait été déposé
entre 1-460 et 1 486 au temple d'Enjôji (Yamato), a été acquis par le Zôjôji de
Tokyo en 160'*. 11 s'y trouve encore. D'après la postface, c'est une réimpression
faite en 4458 avec les planches du monastère de liai- in.
3° II existe dans diverses bonzeries du Japon des fragments plus ou moins
considérables d'éditions tardives de la dynastie Song. La plus complète
appartient également au Zôjôji, qui l'a obtenue en 1610 du Kwanzanji (Ômi),
où elle se trouvait depuis 1275. Elle aurait été gravée en l'année 1239 du
règne de l'Empereur Li-tsong. Elle comprend 4.421 ouvrages subdivisés en
5.744 livres.
4° II y aurait à Asakusa-dera (Tokyo) une édition Yuan du Tripitaka. Il y en
a également une au Zôjôji, qui est subdivisée en 5.397 livres. Elle a été gravée
sous le règne de Khoubilai-khan de 1277 à 1290 (*). Elle se trouvait jusqu'en
4610 au Shùzenji (Izu).
5° Sous les Ming, le Tripitaka fut publié deux fois par ordre impérial. La
première de ces deux éditions fut imprimée à Nankin durant le règne du fonda
teur de la dynastie, T'ai-tsou (1368-1398)

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