Notes originales - article ; n°6 ; vol.7, pg 310-321
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1910 - Volume 7 - Numéro 6 - Pages 310-321
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Notes originales
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1910, tome 7, N. 6. pp. 310-321.
Citer ce document / Cite this document :
Notes originales. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1910, tome 7, N. 6. pp. 310-321.
doi : 10.3406/bspf.1910.11795
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1910_num_7_6_11795310 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE
II. — NOTES ORIGINALES.
Discussion sur l'Epoque d'origine dee fers
à chevaux.
M. Stalin (Beauvais). — Je. n'ai pas vu les types de fers pré
sentés à la séance de mai par notre collègue M. Desailly. Je ne
puis donc, à distance, leur attribuer un âge certain; mais, toutef
ois, il m'est permis da supposer qu'ils appartiennent à la période
gallo-romaine. M. Edouard Drouet, ingénieur des mines de Lié-
vin, dans son étude sur le cimetière franc de Liévin (1), a, en
effet, signalé différents groupes de sépultures gallo-romaines
sur les communes environnantes, Lens, Sallau, Avion, Liévin,
Angres, Souchez, et placées à peu de distance du lieu même de la
trouvaille indiquée par M. Desailly, le grand Castrum romain
d'Eleu.
A. propos de la Pierre à Bonnet.
M. Jacquot (Grenoble). — Ayant lu l'article intitulé Caverne
de Cervens et Pierre Bonnet, dans lequel M. Vuarnet assure que
la Grotte des Fées existe bien réellement, et dans lequel aussi notre
collègue proteste que c'est à tort que nou& aurions dit que les
sculptures de la roche Bonnet sont naturelles, nous tenons à re
mettre au point la discussion.
1° M. Vuarnet dit avoir vu une cheminée, si étroite qu'un homme
ri aurait pu y pénétrer. Nous n'avons pas pu admettre qu'un tel
trou pouvait être considéré' comme une caverne, et, n'ayant pas
trouvé d'autre anfractuosité ou grotte, nous avons conclu où que
la Caverne des Fées n'existait pas, — puisque nos guides locaux
n'avaient pas su la découvrir, — ou bien que la légende avait d
émesurément grossi l'importance du trou; que, dans tous les cas,
il n'y avait pas de caverne, au sens que nous entendons donner à
ce mot en langage de Préhistoriens.
2° En ce qui concerne la Pierre Bonnet, nous avons précisé
dans notre article qu'il. y avait deux sortes de trous : d'abord ceux
de la plate-forme inclinée, dans lesquels les indigènes veulent
voir des empreintes de sabots d'équidés; ensuite les marches
servant h l'ascension du cône, que notre guide nous a dit être
(1) Notice sur le Cimetière franc de Liévin. — Fol. in-4°, de 25 p., avec carte et
19 planches hors texte, Douai, Gaulois, 1907. PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 3H SOCIÉTÉ
naturelles, mais que nous n'avons pas vues (nous l'avons écrit
tout au long), parce que le vertige nous a empêché de traverser
la dangereuse plate-forme. Pour ce qui est des trous de la plate
forme, nous les avons examinés et avons conclu à leur origine
naturelle. M. Vu a met passe ces trous sous silence, alors que
c'est d'eux surtout qu'il s'agissait. Restent les marches : je lésai
dénommées prétendues marches, parce quejenavais pu constater,
qu'elles étaient dues au travail de l'homme; mais je n'ai pas cert
ifié qu'elles étaient « accidentelles ».
Découvertes en Pas-de-Calais.
M. J. Benoist (d'Hénin-Liétard, Pas-de-Calais) a adressé, par
colis postal, à la Société :
I. Fragments de poteries provenant d'une sablière, sise à
Wailly-lez-Arras. a) 5 morceaux d'un vase, qu'il a eu complet,
mais brisé (on peut facilement le restituer); b) 2 morceaux d'un
autre vase plus mince, même forme (âge des dolmens).
II. Un col de vase, gallo-romain probablement, provenant du
marais d'Arqués, près de Saint-Omer (Vallée de l'Aa).
III. a) Un fond de tasse gallo-romain ; b) un fragment de po
terie gauloise peinte en noir; la couche encore bien visible dis
paraît par le lavage ; c) un fer à cheval ancien (1).
Le tout provenant de la couche profonde des Tourbières de
Contes (vallée de la Canche).
I»e mot Chiron (Suite),
M. L. Lévistre (Algérie). — On retrouve la racine du mot Chiron
dans les langues orientales. En effet, on a, en hébreu, Gair(mur en
pierres sèches); en Chaldéo-Syrien, Gouria (village enclos de
murs); en Malinké, Kurec (pierre-rocher); en Languedocien, acaij-
ra (jeter des pierres, lapider).
Dans la région de Montoncel (Allier), les rochers, qui surmont
ent nombre d'éminences, sont appelés Chers; moi-même, je
suis originaire d'un village nommé les Chéreux, effectivement
bâti sur un banc rocheux, en calcaire. On a, en forezien, chirat
(tas de pierres); d'où le proverbe : « Les pirres vont toujours au
chirat » ; ce qui est l'équivalent de notre : « L'eau va à
la rivière ».
(1) Ce fer de cheval ri est pas à bords ondulés, niais très mince, et à extrémités
pointues ; il semble assez récent, en raison de sa forme. 312 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE
M. le Dr M. Baudouin. — Ce proverbe se retrouve dans l'Ouest.
Dans cette phrase,, le mot Chiron n'a pas son sens primitif;
mais l'un des dérivés du sens d'origine, que nous avons déjà in
diqué dans notre mémoire, point de départ -de cette discussion.
Il faut d'ailleurs en rapprocher cette prière des paysans écos
sais suppliants : x Situ m'exhauces, j'ajouterai une pierre à ton
cairn ! »
Tortue en Préhistoire (Suite).
M. Harmois (Saint-Brieuc). — La tortue Totem au Gabon. —
J'ai eu la bonne fortune de rencontrer, chez M. Comte, agent des
Douanes, actuellement en congé en France,
un objet qui n'est pas rare : c'est un Chasse-
mouche. Il est composé d'une poignée et
d'une touffe de longs poils. La r
eprésente une déesse-mère, assise les jambes
croisées, et tenant un enfant. Elle est com
plètement nue, sauf une sorte de casque,
qu'elle a sur la tête ; l'enfant est complète
ment nu également. Au-dessous de cette
déesse, deux Tortues se regardent ; et, der
rière celle qui doit être, sans aucun doute,
la femelle, se voit un Serpent, lequel fait le
tour de la poignée du chasse-mouches.
Les photos sont de M. Hamonic (épreuves).
Longueur totale du chasse-mouche, 0m520 ;
hauteur de la statuette, 0m130 [Fig. 1).
Nous sommes bien ici en présence du
Culte de la Tortue. Le Serpent tentant la
femelle, et qui semble par sa pose attirer
le' serpent d'Eve, la Tortue mâle ; c'est bien
avec Adam. Cette déesse-mère n'est autre
que notre Vierge et l'Enfant.
Le Chien est également animal sacré au
Gabon, surtout une espèce de chien sauvage,
Fig. 1. — Chasse-mouches obtenu par un croisement qu'il est difficile du Gabon français avec
tortues. [Dessin de M. E. d'établir, cet animal tient, du chien, du
Hue d'après des Photo renard, et du chacal. Notre déesse est aussi graphies deM.HAMONic]
un de ces animaux.
Le chasse mouche provient de la case sacrée du grand sorcier
de Loango (Gabon français). Il est très ancien, très bien sculpté
dans l'ivoire, qui a été bruni avec une liqueur lui donnant la cou
leur acajou. — Voici des photographies de l'objet en question. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 313
M. Jacquot (Grenoble) adresse le croquis {Fig. 2) d'un vase
creux (sans doute une gourde..., à moinsquecenesoitune lampe?),
. trouvé dans une sépulture déput
ée très ancienne (antérieure à
la conquête Espagnole) de l'i
encore' ntérieur de la Colombie (région
sauvage) {Fig. 2). Cet ob
jet représente une grenouille et
un serpent, cramponnés sur une
carapace de Tortue. Le tout est
très naïvement exécuté ... „ en terre. Fig. 2.— Vase à Tortue, provenant del „, Ame- .
noire CUlte au soleil. Le doCU- rique centrale [Epoque précolombienne].
ment est sa propriété. Il a été
rapporté de Colombie par son inventeur, M. Rippert, architecte-
entrepreneur à Grenoble.
M. la DrM.. Baudouin. — On voit des tortues, peintes en blanc,
sur fond d'ocre rouge, sur un rocher, le Clacks (côte austra
lienne du N.-O.) [à côté de Chiens, etc.]. A l'île de Cham (golfe
de Carpentaria), une grotte, ornée de dessins peints rouges et
noirs, présente des tortues.
M.

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