Piolat (Annie) [dir.] – Écriture : approches en sciences cognitives  ; n°1 ; vol.150, pg 155-157
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Revue française de pédagogie - Année 2005 - Volume 150 - Numéro 1 - Pages 155-157
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Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 112
Langue Français

Extrait

(10) L.Vygotski,La signification historique de la crise en psychologie, p. 308 ;souligné par Vygotski. En d’autres termes, la psychologie attend (encore ?) sonCapital. (11) J’en tente une première esquisse dans une étude à laquelle je me permets de renvoyer: «Des réifications de la raison». In E. Kouvélakis & V. Charbonnier (dir.),Sartre, Lukács, Althusser : des marxistes en philosophie.Paris PUF,2005, p. 81-102 (à paraître).
PIOLAT (Annie) [dir.]. –Écriture : approches en sciences cognitives.Aix-en-Provence : Publications de l’université de Provence. 2004. – 285 p.
Cet ouvrage coordonné par Annie Piolat rassemble les contributions pluridisciplinaires d’auteurs à la croisée de la neurologie, de la linguistique, de la psycholinguistique, de la psychologie cognitive et des sciences humaines. La confrontation de ces textes permet d’initier une réflexion sur la diversité des processus et activités engagés dans le champ de l’écriture. Quatre parties organisent la réparti-tion de ces articles consacrés aux rapports entre écriture et sciences cognitives. Les approches les plus directement cognitives sont regroupées dans les trois premières sec-tions du livre, alors que la quatrième s’intéresse plus spé-cifiquement aux aspects linguistiques et littéraires de la création.
La première partie de l’ouvrage, intitulée «Écriture, cerveau et troubles » met en dialogue trois articles issus du domaine des neurosciences. Ces textes permettent d’apporter un éclairage sur les troubles de l’activité gra-phique et de montrer quelles composantes cognitives sont mises en œuvre lors des différents processus sous-tendus par ce travail. Y sont envisagées les questions de la per-ception de l’écrit dans le contexte de l’écriture manuscrite et de la dactylographie sur le clavier d’un ordinateur, de même que la corrélation entre troubles du langage et troubles de l’écriture.
Les caractéristiques de l’écriture manuscrite présentent une influence sensible sur l’apprentissage. En effet, lors de l’activité d’écriture, les qualités proprioceptives des muscles de la main leur permettent d’affecter à chaque symbole tracé une véritable signature sensorielle (Jean-Pierre Roll, Frédéric Albert, Edith Ribot-Ciscar et Mikael Bergenheim, « La main écrit sur le papier et… sur le cerveau»). Les données constituées par l’orientation des muscles antagonistes ainsi que la torsion digitale et manuelle subies lors de l’effort lié au tracé des graphies produisent des messages adressés au cerveau par les neu-rones somesthésiques, qui, en retraçant les trajectoires graphiques de la main, assurent non seulement la descrip-tion sensorielle et perceptive (1), mais également le trans-port du sens. Les mouvements musculaires liés à l’écriture
représentent ainsi une source d’informations cognitives qui participent aux apprentissages linguistiques.
Au-delà de l’évocation des troubles de l’apprentissage, ces champs expérimentaux ouvrent la voie de réflexions sur le rôle de la calligraphie dans l’acte cognitif et le rap-port au clavier. En effet, le recours au clavier modifie l’im-pact sensorimoteur du geste graphique (Jean-Luc Velay, Marieke Longcamp et Marie-Thérèse Zerbato-Poudou, « Le stylo et le clavier. Notre mode d’écriture influence-t-il notre perception de l’écrit ? »). Alors que l’écriture ma-nuscrite relève de mouvements morphocinétiques, la dac-tylographie est circonscrite au mouvement topocinétique qui ne permet pas le même type de codage sensoriel et po-se la question du rôle cognitif de la motricité et de la re-présentation cérébrale du langage écrit. En effet, les mou-vements jouent un rôle essentiel, aussi bien dans la perception que dans la mémorisation des objets et notam-ment dans celles des caractères alphabétiques. Les mou-vements de l’écriture manuscrite contribuent à la repré-sentation et à la reconnaissance des caractères en rendant les apprenants plus sensibles à l’orientation de ces lettres. Ce phénomène s’avère particulièrement important pour les lettres spéculaires, comme d et b. Il apparaît que la dactylographie agit moins sur la représentation tridimen-sionnelle de la lettre que l’écriture manuscrite. C’est pour-quoi les élèves discriminent mieux les lettres en miroir et mémorisent mieux et plus durablement les lettres tracées de façon manuscrite que celles frappées sur un clavier.
L’observation des troubles physiologiques permet de comprendre les opérations cognitives mobilisées dans l’ac-te d’écriture. Elles résultent d’activités nerveuses qui concernent la sensorimotricité, la programmation et la co-gnition. L’interaction du contrôle visuel et de l’information proprioceptive règlent l’ajustement de l’écriture, qui se dé-stabilise lors de la perte de ces capacités. Ce qui se traduit par des agraphies aphasiques accompagnant les troubles du langage (Georges Serratrice, «Troubles de l’écriture d’origine neurologique »). D’autres types d’agraphies, mo-trices, neuropsychologiques et comportementales, tiennent à des dysfonctionnements identifiés et localisés.
La deuxième partie de l’ouvrage regroupe sous le titre de «Typologie des écritures et difficultés d’apprentis-sage » les communications de linguistes et de psycholin-guistes.
Dans « Les écritures : approche linguistique », Christian Touratier présente un principe de classement qui note gra-phiquement les langues en prenant en compte soit leur si-gnifié soit leur signifiant. Il s’intéresse à l’insécabilité du signe linguistique et montre que si les deux pôles du langa-ge se distribuent en deux sous-classes, écriture synthétique ou analytique pour les langues codant le signifié, écriture
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