Poterie à décor zoomorphe du Nord-Tchad, environs de Largeau, Borkou - article ; n°4 ; vol.62, pg 135-138
5 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Poterie à décor zoomorphe du Nord-Tchad, environs de Largeau, Borkou - article ; n°4 ; vol.62, pg 135-138

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
5 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1965 - Volume 62 - Numéro 4 - Pages 135-138
4 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Courtin
Poterie à décor zoomorphe du Nord-Tchad, environs de
Largeau, Borkou
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1965, tome 62, N. 4. pp. 135-138.
Citer ce document / Cite this document :
Courtin Jean. Poterie à décor zoomorphe du Nord-Tchad, environs de Largeau, Borkou. In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1965, tome 62, N. 4. pp. 135-138.
doi : 10.3406/bspf.1965.8841
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1965_num_62_4_8841cxxxv
MATERIAUX
Jean COURTIN
Attaché de Recherches au C.N.R.S.
Poterie à décor zoomorphe du Nord-Tchad,
environs de Largeau, Borkou.
Les fragments de poteries qui font l'objet de cette note proviennent
d'un site de surface à 8 km Nord-Est de Largeau, dans le Nord de la
République du Tchad. C'est en mai 1964 que nous avons découvert et
prospecté cette station de plein air, située au pied du Taïmanga, rivage
fossile qui forme îa lisière nord-orientale de la dépression de Largeau.
Les dunes anciennes qui doublent au Sud la ligne de rivage
(dépôts du Continental terminal) sont truffées de fonds de cabanes
préhistoriques dont le matériel s'échelonne du Néolithique à l'Age du Fer
Ces dunes ennoient le pied du Taïmanga et une partie de la cuvette,
constituée de diatomites. Bien que totalement désertique, cette zone est
aquifère à faible profondeur; les restes de poissons et de mollusques
d'eau douce qui abondent sur l'emplacement des fonds de cabanes
attestent l'existence de mares jadis importantes et pérennes (les osse
ments appartiennent à des poissons de grande taille) dont les habitats
préhistoriques occupaient les rives.
Entre la piste de Largeau à Ounianga et l'extrémité Est de la dépress
ion, limitée par des reliefs gréseux de faible importance, nous avons
localisé douze stations distinctes. Celle qui a fourni la poterie à décor
zoomorphe a été baptisée « Taïmanga VII ». Le mobilier recueilli com
prend :
— Outillage lithique : des outils atypiques en grès-quartzite rougeâtre
grattoirs, disques, denticulés, des outils en quartzite claire : lames brutes
ou à retouches marginales, rares perçoirs ou lames à bords abattus
(mèches de forêt), pointes de flèches en silex et en quartz à base recti-
ligne ou concave, triangulaires, à taille bifaciale très soignée, parfois à
bords crénelés, de petites dimensions (1 à 3 cm); ces pointes de flèches
triangulaires à base rectiligne ou concave sont très communes sur les
stations borkouanes, et se raréfient vers l'Est (Ennedi). Nous citons
pour mémoires des meules dormantes, broyeurs, pilons, et molettes en
grès, ainsi que pierres à rainures, atypiques et très communs sur
ces habitats.
Les haches polies, de petite taille, sont en roches dures à grain fin
(roches vertes ou grises), à section ovale. Il n'y a pas de haches à
gorge, type pourtant courant au Borkou.
— La parure : la parure est représentée par des rondelles d'enfilage
découpées dans des coquilles d'œuf d'autruche. Les pierres à rainures
récoltées sur le site servaient sans doute à les polir. Des bâtonnets en
quartz poli, semblables à des objets analogues découverts au Tilemsi (1),
étaient peut-être des labrets; ils feront l'objet d'une étude ultérieure.
— La poterie : beaucoup plus originale est la poterie, très fragmentée
mais peu éolisée, car les parties vives des dunes, en se déplaçant, dé
couvrent quotidiennement des foyers presque intacts. 1. — Tessons à décor zoomorphe de Taïmanga VII; grandeur naturelle. Fig. íg. 2. — Poterie poinçonnée de Taïmanga VII; principaux motifs. CXXXVIII
Les tessons recueillis appartiennent à plusieurs vases, tous à fond
rond, de forme globuleuse, sans moyens de préhension, d'épaisseur
minime (5 à 7 mm). La pâte est bien cuite, brune ou beige, le dégrais
sant est broyé finement. Les surfaces externes varient du rougeâtre au
noir et sont parfois lustrées. Les décors sont obtenus par des impres
sions au peigne, les zones décorées alternant avec des zones lisses.
Les principaux motifs, combinés ou non avec les décors zoomorphes,
sont - des rectangles remplis de lignes obliques, des triangles opposés
par la pointe, des bandes horizontales limitant une série de bandes
pointillées obliques (Fig. 2). Sur plusieurs vases figure un élément qui
deviendra commun à l'Age du Fer, c'est une ligne brisée en relief,
obtenue par estampage de la pâte, et limitée par deux lignes horizontales
pointillées. Ces éléments s'apparentent à des décors analogues de la
poterie du groupe « С » de Nubie.
Les décors zoomorphes sont inclus dans des métopes remplis de
bandes pointillées obliques, la surface du sujet lui-même restant lisse.
Il s'agit (Fig. 1) de silhouettes d'animaux stylisés, oiseaux et antilopes.
Les oiseaux sont peut-être des autruches (?). dont l'une, de grande taille,
suggérerait une perspective; sur deux tessons, les sont associés
à des quadrupèdes : l'un parait être un oryx, l'autre, au long museau et
cornes volutées un (bubale?).
Un style céramique analogue, bien que ne possédant pas les motifs
zoomorphes, a été reconnu en Ennedi par G. Bailloud (2), à Kaorkité
Tchodomanga. Le matériel recueilli en association, petites haches polies,
pointes de flèches triangulaires à base concave, est directement super-
posable à celui du Taïmanga, et datable du Néolithique final. Si
certains éléments céramiques (bandes pointillées, chevrons en relief
sous la lèvre) incitent à regarder vers la Nubie, les décors zoomorphes
attestent une influence orientale (vallée du Nil) déjà esquissée par
l'art rupestre (3).
BIBLIOGRAPHIE
1. M. et J. Gaussen. — Aperçu sur les divers faciès néolithiques du
Tilemsi et nouveaux objets en quartz poli; Bull. Soc. préhist. /г., LIX,
1962, n° 1-2
2. G. Bailloud. — Mission des confins du Tchad (1956-57), avant
projet de rapport
3. P. Huard. — Etat des recherches sur les rapports entre cultures
anciennes du Sahara tchadien, de Nubie et du Soudan; à paraître in
Bibliotheca Orientalis, Leyde, 1964.
Georges RAVOUX et Frédéric BAZILE
La station moustérienne du pied de l'oppidum à Nages (Gard).
Nous avons récemment étudié dans le bulletin de la S.P.F., la station
moustérienne du Moulin de Lautier (1). C'est à quelques kilomètres de
cette station, sur la commune de Nages que M. M. Aliger a découvert
une nouvelle station de cette civilisation. Elle est située juste au-dessus
du village de Nages (PL I), au pied de l'oppidum, dans une terre cultivée
en vigne. La station est très pauvre et sur la totalité des silex recueillis,
une dizaine environ, deux seulement présentent un intérêt certain.
La première de ces pièces est un bel éclat levallois (PL II, Fig. 1).
de couleur café au lait avec quelques traînées jaunâtres. Il garde encore

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents