Pouponne et Balthazar; nouvelle acadienne
228 pages
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M^ JD'OUPONNE ET Ialthazar NOUVELLE ACiDIENNE l'A.R '^^ ^^ ^amsa^e.(^-'"f C. .h 'V^'b^ aWx /y N»" HOUVELLE-ORLEAirS, WBt^fllt^IE DE Ii'OPlNlOfl, 18SS BYSEEN PRESERVATION SERVICES LiMÎÏ i 1 MiM\ 1>^SV Eutered act^ording to Act of Congress, in tlie year 1888 by A. G. Nicolopulo, in tlie of- fice of tlie Librarian ofCongress in Washing- ton. POUPONNE ET BALTiïlZAB. I. Puisse cette petite histoire procu- rer], mesà lecteurs le plaisir qu'elle m'a causé autrefois, lorsque, assise sur l(vs gi'iionx de ma j>raiKrmore, je Pécoiitais avec attention, les regards fixés sur ses yeux bleus si doux, si intelligents et toujours étincelants de tendresse, lorsqu'ils s'attachaient sur les enfîuits de sa fille. La chère pa- lîilytique tenait ce récit de sa mère, car à cette époque lointaine, elle n'é- tait pas encore née. Je ne vous dirai que peu de chose des événements po- litiques qui ont forcé les Acadiens à abandonner leur patrie et leurs i^éna- tes pour vei)ir s'établir dansuni^ays si éloigné du kmr. Plus tard je vous en parlerai plus longuement, en racontant les aventures de Louis Comeaii,de cejeune héros. Je ce noble chef qui, au prix de toute sa fortune, de dangers extraordinaires, de fati- —_4 gués sans nom, réussit A conduire plu- sieurs centaines (l'A(;adiens sur les Tèclie.

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Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

^SV Eutered act^ording to Act of Congress, in tlie year 1888 by A. G. Nicolopulo, in tlie of- fice of tlie Librarian ofCongress in Washing- ton. POUPONNE ET BALTiïlZAB. I. Puisse cette petite histoire procu- rer], mesà lecteurs le plaisir qu'elle m'a causé autrefois, lorsque, assise sur l(vs gi'iionx de ma j>raiKrmore, je Pécoiitais avec attention, les regards fixés sur ses yeux bleus si doux, si intelligents et toujours étincelants de tendresse, lorsqu'ils s'attachaient sur les enfîuits de sa fille. La chère pa- lîilytique tenait ce récit de sa mère, car à cette époque lointaine, elle n'é- tait pas encore née. Je ne vous dirai que peu de chose des événements po- litiques qui ont forcé les Acadiens à abandonner leur patrie et leurs i^éna- tes pour vei)ir s'établir dansuni^ays si éloigné du kmr. Plus tard je vous en parlerai plus longuement, en racontant les aventures de Louis Comeaii,de cejeune héros. Je ce noble chef qui, au prix de toute sa fortune, de dangers extraordinaires, de fati- —_4 gués sans nom, réussit A conduire plu- sieurs centaines (l'A(;adiens sur les Tèclie." />

M^
JD'OUPONNE
ET
Ialthazar
NOUVELLE ACiDIENNE
l'A.R
'^^ ^^ ^amsa^e.(^-'"f
C.
.h
'V^'b^
aWx /y
N»"
HOUVELLE-ORLEAirS,
WBt^fllt^IE DE Ii'OPlNlOfl,
18SS
BYSEEN
PRESERVATION
SERVICES
LiMÎÏ i 1 MiM\1>^SV
Eutered act^ording to Act of Congress, in
tlie year 1888 by A. G. Nicolopulo, in tlie of-
fice of tlie Librarian ofCongress in Washing-
ton.POUPONNE ET BALTiïlZAB.
I.
Puisse cette petite histoire procu-
rer], mesà lecteurs le plaisir qu'elle
m'a causé autrefois, lorsque, assise
sur l(vs gi'iionx de ma j>raiKrmore, je
Pécoiitais avec attention, les regards
fixés sur ses yeux bleus si doux, si
intelligents et toujours étincelants de
tendresse, lorsqu'ils s'attachaient sur
les enfîuits de sa fille. La chère pa-
lîilytique tenait ce récit de sa mère,
car à cette époque lointaine, elle n'é-
tait pas encore née. Je ne vous dirai
que peu de chose des événements po-
litiques qui ont forcé les Acadiens à
abandonner leur patrie et leurs i^éna-
tes pour vei)ir s'établir dansuni^ays
si éloigné du kmr. Plus tard je vous
en parlerai plus longuement, en
racontant les aventures de Louis
Comeaii,de cejeune héros. Je ce noble
chef qui, au prix de toute sa fortune,
de dangers extraordinaires, de fati-—_4
gués sans nom, réussit A conduire plu-
sieurs centaines (l'A(;adiens sur les
Tèclie. Aujourd'hui,bords du bayou
leurs descendants, les Comeau, les
Ancoin, les Boutet, les Mouton, les
Leblanc,Broussard, les Bodiu, les les
Dupré, les Hébert, les Héiard et au-
tres dont les noms m'éclinppent, np-
noblespartiennent aux j)lus familles
des d« s OpelousaSj etAttakai)as et
certes, aucun d'eux n*a oublié les pré-
courage, d'éner-ceptes d'honneur, de
gie et d'intégrité que leur ont légués
leurs pères, ces nobles com^iagnons
de Louis Comeau. Comeau ceux qui l'accom-et
pagnaient étaient d<'s exilés volontai-
res, fuyant le danger qu'ils prévo-
comme pêitheur clnn^che àyaient, le
se mettre à l'abri de l'orage qu'il voit
venir mais il n'en était ])as de même5
malheureux dont je vais entrete-des
nir le lecteur. Plus tard, je m'éten-
drai sur les causes de leur exil, mais,
me contenterai depour le moment, je
raconter les simpUvs timours de Pou-
ponne et de Balthazur, tonsdeux .\ca-
diens, deux et sans édu-tous i)auvres
cation, mais bons, et surtout pleins de
confiance en ce Dieu qui!s avaientnppris à aimer dès leur première eu-
faDce.
Vers la fin de l'année 17G2, mon
aïeul, monsieur Pierre Bossier, marié
depuis trois ans environ, vint éta-s
blir sur une grande habitation qui
lui avait été cédée par le gouverne-
ment. C«'tte habitation ou plutôt
cette indigotière, était située sur les
Mississippi,bords du dans cette ré-
gion de la Louisiane appelée aujour-
d'hui la paroisse Saint-Jac(pies, mais
qui, à cette époque, n'était connue
que sous le nom des Acadiens. Pour-
quoi ce nom ? me demandera-ton "i
C'est qu'en 1757, ciuq années avant
le moment où monsieur Bossier vint
prendre possession de son habitation,
u!ie bande d'Acadiens, au nouibre de
deux cent cinquante (en comptant les
femmes et les enfants), étaient venus
pour former une colonie au milieu de
ces belles campagues et s'y étaient
définitivement fixés. De tenjps à
autre, des parents, des amis qu'ils
avaient laissés derrière, venaient les
rejoindre, si bien, qu'en 17Gli, nos
Acadii^ns avaient là, au bord du Mis-
sissippi, un grand village, ou ï)lutôt
une cinquantaine de plantations, de— —6
grandeurs diôérentes, qu'on aperce-
vait, disséminées, ça et là, et où ils
cultivaient du riz, de l'indigo, du
des patates, et surtout dumaïs.coton,
Cette colonie qui occupait un espace
d'une douzaine de milles, avait reçu
nom de Petite Cadie;des colons le
mais les Loiiisianais n'appelaient l'en-
droit que du nom des Acadiens.
années, il conserva cePendant des
nom, et aujourd'hui même, bien des
habitants disent encore les Acadiens,
JSaint-lac-en parlant de la i^aroisse
ques.
On dit que les Troyens exilés don-
lieux in-naient des noms aimés aux
connus oii ils étaient venns chercher
une nouvelle patrie. A l'époque dont
i'ai parlé, on vit arriver quelques
familles démembrées, ralliés par le
même malheur, chassées comme les
enfants d'illion. Ces infortunés s'ar-
rêtèrent, ainsi que je l'ai dit, sur les
bords du Meschacébé, à cet (^ndroit
semble prendre0X1 le vieux Heuve
plaisir A revenir sur son cours coinme
pour mieux arroser l*^s plaines fertiles
et ra-iraichir ondesqu'il sillonne, ses
ombrages des chênes géantssous les
qui les abritent. Après bien des es-

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