Questions de morale : lecons professees au College libre des sciences sociales. --
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deswè(juegénéralem^ • > a>it ï-mocc 1^72^^^/"y?^.?,F.Buisson,ÂCroiset, ûarlu, ûeltos, Fournière, QuestionsdeMorale PARIS FELIX ALGAN VII JUL 2 6 1968 £2^_STUDI£S IN EDUCATION MORALEQUESTIONS DE LEÇONS PROFESSEES LIBRE DESAU COLLKGK PAR M M. BERNES, prol'esseu\G. BELOT, F. BUISSON, professeur lioiioi" doyen de la Faculté dos Lettres de Paris, DELBW^BBUSBiBWIirêroiiccsA. CROISET, général de l'Instruction publique,DARLU, inspecteur de conférences à lEcole Polytechniiiuo.FOURNIÈRE, maître Louis-le-Grand.MALAPERT .professeur au Lycée Lycée Henri IV. G. SOREL.MOCH, D. PARODI, professeur auG. UBUXIRME EDITION PARIS FÉLIX ALGAN, ÉDITEUR LIBRAimiiS FÉLIX ALGAN ET GUILLÂUMIN RÉUNIKS 108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 108 1907 TouB droits de traduction et de reproduction réservés. AVANT-PROPOS Une série de conférences, très librement ouvertes à l'expo- sition des théories et des problèmes moraux, avaient été données durant l'hiver de l'année 1899 au Collège libre des Sciences sociales. Ces conférences ont été recueillies en un volume de la Bibliothèque générale des Sciences sociales; M. Lmile Boutroux, dans une magistrale préface, en a expli- que origine, 1 défini le caractère général et dégagé le lien apparence,'" et flottant, mais résistant et conlinr^^'' Le succès de ces conférences avait suggéré l'idée de développer et de régulariser l'enseignement de la morale. Louyerture de l'École de Morale, le 27 novembre 1899 attesta le passage de l'expérience à l'organisation.

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deswè(juegénéralem^
• > a>it
ï-mocc
1^72^^^/"y?^.?,F.Buisson,ÂCroiset,
ûarlu, ûeltos, Fournière,
QuestionsdeMorale
PARIS FELIX ALGAN
VIIJUL 2 6 1968
£2^_STUDI£S IN EDUCATIONMORALEQUESTIONS DE
LEÇONS PROFESSEES
LIBRE DESAU COLLKGK
PAR M
M. BERNES, prol'esseu\G. BELOT,
F. BUISSON, professeur lioiioi"
doyen de la Faculté dos Lettres de Paris, DELBW^BBUSBiBWIirêroiiccsA. CROISET,
général de l'Instruction publique,DARLU, inspecteur
de conférences à lEcole Polytechniiiuo.FOURNIÈRE, maître
Louis-le-Grand.MALAPERT .professeur au Lycée
Lycée Henri IV. G. SOREL.MOCH, D. PARODI, professeur auG.
UBUXIRME EDITION
PARIS
FÉLIX ALGAN, ÉDITEUR
LIBRAimiiS FÉLIX ALGAN ET GUILLÂUMIN RÉUNIKS
108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 108
1907
TouB droits de traduction et de reproduction réservés.AVANT-PROPOS
Une série de conférences, très librement ouvertes à l'expo-
sition des théories et des problèmes moraux, avaient été
données durant l'hiver de l'année 1899 au Collège libre des
Sciences sociales. Ces conférences ont été recueillies en un
volume de la Bibliothèque générale des Sciences sociales;
M. Lmile Boutroux, dans une magistrale préface, en a expli-
que origine,
1 défini le caractère général et dégagé le lien
apparence,'" et flottant, mais résistant et
conlinr^^''
Le succès de ces conférences avait suggéré l'idée de
développer et de régulariser l'enseignement de la morale.
Louyerture de l'École de Morale, le 27 novembre 1899
attesta le passage de l'expérience à l'organisation. Les dis^
cours prononcés cetteà date du 27 novembre par les deux
chefs de Ecole,1 M.Emile Boutroux, président' du Conseil
d administration et M. Alfred Croiset, président du Conseil
de direction, ont pu être sinon recueillis intégralement, du
moins résumés dans ce qu'ils avaient d'essentiel et de gêné-
Le Conseil de direction de l'École a décidé de placer ces
'''' ^" '''''''^ ^'' conférences faites àfZ^'Tl'"rlicole1 de Morale pendant l'année 1899-1900 K
Le programme de l'Ecole comprend des cours et desJ contévpnr^.-les^conferences, seules, pouvaient être réunies sou!ft^truSi
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^«^^^érences
' annoncées de MM. DumayHémonnemon etet dede Roh..? ^'fRoberty n ont pu être faites pour des raisons diversesII QUESTIONS DE MORALE
Allocution de M. E. Boutroux
Pourquoi une École de Morale ? Cette question, qui a pu
être posée par d'autres, ne Test certainement pas par vous,
qui avez entendu, l'an dernier, les conférences de morale
organisées par le Collège libre des Sciences sociales. Nous
ne créons pas une École de Morale, elle s'est créée
d'elle-même, par la collaboration de maîtres distingués,
hommes de science, de conscience et de talent, et d'un
public passionné pour le bien et pour la vérité. Elle est
;
et, comme tout ce qui existe véritablement, elle tend à
persévérer dans son être.
Mais cette existence n'est-elle qu'un fait, justifie-ou se
-elle aux yeux de la raison ?
Elle se justifie tout d'abord par le désir, aujourd'hui
très général, de voir la morale devenirune réalité vivante,
une force active, et non pas seulement un système de
vérités abstraites. A vrai dire, la morale a toujours pré-
été créée commetendu à un tel rôle. Elle a par Socrate,
intime de la science et de la pratique. Ce phi-une union
concevait comme une science fondée sur lalosophe la
de soi et capable de déterminer la volonté. Etpossession
certes, la morale a eu sa part effective dans la direction
de la conduite humaine. Mais elle a surtout agi sur les
généralementindividus. La morale des sociétés a été
la individuelle. Notre petit moi a sesinférieure à
écrivait Victor Cherbuliez, notre grand moi n'enpudeurs,
pas. Et, plus elles sont considérables, cerJralisôes eta
puissantes, plus peut-être les sociétés risquent de se
mettre au-dessus de la morale.
aux groupements sociauxCette extension et politiques
l'influence de la morale est une première finde que nous
avx)ns en vue. Mais cette tâche pratique suscite à sonAVANT-PUOl'OS III
tour des lâches théoriques. La morale, chez la plupart
des théoriciens, a surtout été constituée au point de vue
de l'individu et de l'horame en soi. 11 s'agit de rechercher
si la morale sociale n'est qu'une généralisation de la mo-
rale individuelle, ou si elle a des principes propres.
Qu'est-ce que les sociétés humaines?On se le demande
aujourd'hui parts. Or, ilde toutes est clair que la morak)
sociale sera tout autre, si les sociétés ne sont que des col-
lections d'individus, ou encore des individus agrandis, on
si elles ont des caractères propres, une originalité, une
spécificité. Les questions se pressent, qui, à cet égard,
intéressent la morale. Qu'est-ce que les lois sociologiques ?
Sont-ce de simples lois causales, utilisables par nous
physiques,comme les lois ou sont-ce des lois d'évolution
fatale, nous pourrons peut-êtreque arriver à connaître,
mais que nous devons nous résigner subir?à Quelle est
la signification et la valeur réelle des notions sur les-
quelles tend à se fonder une morale sociale, telles que les
idées de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, ou encore de
collectivité, de solidarité, d'humanité, de justice sociale?
Tous ces problèmes et bien d'autres s'imposent à ceux
qui ont en vue de faire régner la morale, non seulement
la vie individuelle,dans mais dans la vie sociale, poli-
tique, internationale.
Mais pourquoi un enseignement oral? Les écrits, si
nombreuxaujourd'hui surces matières, ne suffisent-ilspas?
S'il est un enseignement qui suppose la communication
directe incessanteet avec le public, c'est celui de la mo-
rale. Socrate l'avait bien .Inivu, qui imposait comme
forme à la science du bien la dialectique ou conversation
méthodique. Non seulement l'action morale, mais la
recherche théorique des principes d'une morale sociale
exige la collaboration des intelligences. Penser pour soi
n'est rien quand il s'agit de savoir en quoi consiste laIV QUESTIONS DE MORALE
conscience commune, quelle idée une société donnée se
fait de l'objet qu'elle poursuit, de la direction dans la-
quelle elle marcher,veut quelles fins elle doit poursuivre
pour remplir sa mission et son devoir. Parler en public,
c'est, bien plus qu'il ne semble au premier abord, mêler
sa pensée à celle de ses auditeurs, chercher avec eux, et
s'élever, par une influence réciproque, au-dessus de son
point de vue individuel.
i Mais, dira-t-on, il existe un enseignement officiel de la
philosophie, par conséquent aussi de la morale, indivi-
sociale.duelle ou
que les cadres de cet enseignementOutre sont néces-
sairement restreints, et ne peuvent suffire aux recherches
si multiples et diverses de notre époque d'analyse, il a,
et ne peut pas ne pas avoir, des obligations qui limitent,
certnine mesure,dans une sa liberté d'investigation.
c'est une tyrannie insupportable d'imaginerCertes, une
philosophie, une morale d'Etat. Mais l'Etat, surtout dans
choses qui touchent à la pratique, ne peut enseignerles
la science relativement éprouvée, les principesque qui
s'accordent avec l'esprit général de la nation, avec l'en-
l'humanité.semble des expériences de Un tel enseigne-
? Non certes, et cela en vertu dement sufût-il la loi qui
progrès, dans la nature et dans la vie humaine.régit le
progrès se fait par sélection, c'est-à-dire qu'une sorteTout
puissance créatrice fait d'abord surgir une

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