Qui financera les reprises ? - article ; n°1 ; vol.5, pg 5-42
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Description

Revue de l'OFCE - Année 1983 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 5-42
The rescheduling of external debt, which has marked 1983, has imposed greater restraint on many LDCs, thus reducing their imports. The consequent fall in world demand could be partly offset by the recovery in US imports, the impact of the federal budget being reinforced in the short term by the present easing in monetary policy. The mounting US current deficit is to be set against surpluses in Japan and Germany. Should this trend continue the dollar, by and large strong, will temporarily loose ground. Continuing caution in monetary policy should bring about an increase in personal saving rates in those countries where it has recently dropped sharply. France has been brought to consider the fight against inflation as a precondition for future growth, as most of its trading partners already had. The measures taken in order to reduce the external deficit lead to a further reduction in personal income. Consumer goods and services are beginning to feel the fall in demand which already affects the housing sector. Production is therefore likely to decline until the spring. The continued improvment in visible trade will be insufficient to bring the current account back into the black. Despite falling demand, investment should pick up in those sectors where modernisation is most essential and public backing is available.
L'année 1983 aura été marquée par la généralisation des renégociations de dettes extérieures, qui contraignent les pays débiteurs à une austérité accrue. La reprise des importations américaines pourrait toutefois compenser l'alourdissement des charges d'intérêt pour plusieurs pays d'Amérique Latine. L'impulsion du budget fédéral se trouve en effet amplifiée, dans un premier temps, par un certain relâchement de la politique monétaire. A un déficit croissant de la balance courante des Etats-Unis correspond un surplus au Japon et en RFA. En se prolongeant, cette situation entraînerait un fléchissement momentané du dollar dans une tendance toujours ferme. Le maintien de politiques monétaires prudentes inciterait par ailleurs les ménages à relever leurs taux d'épargne là où ils ont récemment chuté. A la suite de ses partenaires, la France est amenée à considérer la lutte contre l'inflation comme un objectif prioritaire en vue de préserver la croissance future. Les moyens employés pour résorber le déficit extérieur ajoutent leurs effets pour réduire le revenu disponible des ménages. La baisse de demande, déjà sensible dans le logement, s'étend à la consommation ce qui laisse attendre une réduction d'activité jusqu'au printemps prochain. Les échanges commerciaux poursuivent leur redressement mais un déficit des paiements courants subsistera. L'investissement pourrait cependant reprendre là où il bénéficie d'un soutien public et où les besoins de modernisation sont les plus pressants.
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Philippe Sigogne
Monique Fouet
Françoise Milewski
Qui financera les reprises ?
In: Revue de l'OFCE. N°5, 1983. pp. 5-42.
Citer ce document / Cite this document :
Sigogne Philippe, Fouet Monique, Milewski Françoise. Qui financera les reprises ?. In: Revue de l'OFCE. N°5, 1983. pp. 5-42.
doi : 10.3406/ofce.1983.953
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1983_num_5_1_953Abstract
The rescheduling of external debt, which has marked 1983, has imposed greater restraint on many
LDCs, thus reducing their imports. The consequent fall in world demand could be partly offset by the
recovery in US imports, the impact of the federal budget being reinforced in the short term by the
present easing in monetary policy. The mounting US current deficit is to be set against surpluses in
Japan and Germany. Should this trend continue the dollar, by and large strong, will temporarily loose
ground. Continuing caution in monetary policy should bring about an increase in personal saving rates
in those countries where it has recently dropped sharply.
France has been brought to consider the fight against inflation as a precondition for future growth, as
most of its trading partners already had. The measures taken in order to reduce the external deficit lead
to a further reduction in personal income. Consumer goods and services are beginning to feel the fall in
demand which already affects the housing sector. Production is therefore likely to decline until the
spring. The continued improvment in visible trade will be insufficient to bring the current account back
into the black. Despite falling demand, investment should pick up in those sectors where modernisation
is most essential and public backing is available.
Résumé
L'année 1983 aura été marquée par la généralisation des renégociations de dettes extérieures, qui
contraignent les pays débiteurs à une austérité accrue. La reprise des importations américaines pourrait
toutefois compenser l'alourdissement des charges d'intérêt pour plusieurs pays d'Amérique Latine.
L'impulsion du budget fédéral se trouve en effet amplifiée, dans un premier temps, par un certain
relâchement de la politique monétaire.
A un déficit croissant de la balance courante des Etats-Unis correspond un surplus au Japon et en RFA.
En se prolongeant, cette situation entraînerait un fléchissement momentané du dollar dans une
tendance toujours ferme. Le maintien de politiques monétaires prudentes inciterait par ailleurs les
ménages à relever leurs taux d'épargne là où ils ont récemment chuté.
A la suite de ses partenaires, la France est amenée à considérer la lutte contre l'inflation comme un
objectif prioritaire en vue de préserver la croissance future. Les moyens employés pour résorber le
déficit extérieur ajoutent leurs effets pour réduire le revenu disponible des ménages. La baisse de
demande, déjà sensible dans le logement, s'étend à la consommation ce qui laisse attendre une
réduction d'activité jusqu'au printemps prochain. Les échanges commerciaux poursuivent leur
redressement mais un déficit des paiements courants subsistera. L'investissement pourrait cependant
reprendre là où il bénéficie d'un soutien public et où les besoins de modernisation sont les plus
pressants.Qui financera les reprises ?
Françoise Monique Philippe Sigogne Fouet, Milewski,
Département des diagnostics
L'année 1983 aura été marquée par la généralisation des renégoc
iations de dettes extérieures, qui contraignent les pays débiteurs à
une austérité accrue. La reprise des importations américaines pourr
ait toutefois compenser l'alourdissement des charges d'intérêt pour
plusieurs pays d'Amérique Latine. L'impulsion du budget fédéral se
trouve en effet amplifiée, dans un premier temps, par un certain rel
âchement de la politique monétaire.
A un déficit croissant de la balance courante des Etats-Unis cor
respond un surplus au Japon et en RFA. En se prolongeant, cette
situation entraînerait un fléchissement momentané du dollar dans
une tendance toujours ferme. Le maintien de politiques monétaires
prudentes inciterait par ailleurs les ménages à relever leurs taux
d'épargne là où ils ont récemment chuté.
A la suite de ses partenaires, la France est amenée à considérer
la lutte contre l'inflation comme un objectif prioritaire en vue de pré
server la croissance future. Les moyens employés pour résorber le
déficit extérieur ajoutent leurs effets pour réduire le revenu disponible
des ménages. La baisse de demande, déjà sensible dans le loge
ment, s'étend à la consommation ce qui laisse attendre une réduction
d'activité jusqu'au printemps prochain. Les échanges commerciaux
poursuivent leur redressement mais un déficit des paiements cou
rants subsistera. L'investissement pourrait cependant reprendre là où
il bénéficie d'un soutien public et où les besoins de modernisation
sont les plus pressants.
Observations et diagnostics économiques n° 5 1 octobre 1983 (
.
:
1
)
Monique Fouet
L'environnement international
Les développements les plus marquants intervenus au cours de l'été relè
vent principalement du domaine financier. Sans prétendre à des analyses
exhaustives, qui n'entrent pas dans le cadre de la présente chronique, on
présentera donc des remarques relatives aux points suivants l'endettement
des pays en voie de développement, le budget fédéral des Etats-Unis, les
soldes courants des principaux pays industrialisés, les comportements
d'épargne dans quelques pays occidentaux, et le taux de change du dollar.
Les difficultés des pays en voie de développement endettés
continueront à peser sur le système bancaire international
A nouveau en 1983 les échéances de remboursement de l'été n'ont pu
être respectées par plusieurs pays en voie de développement et se sont de
manière générale accompagnées de tensions sur les marchés des capitaux.
On soulignera ici, par le biais d'un exemple ponctuel, la diversité des pays
confrontés à un problème similaire ; puis on indiquera en quoi ce problème
rejaillit sur l'ensemble de l'économie mondiale.
Le Brésil et le Mexique sont de
loin, parmi les pays en voie de déve
Graphique 1 loppement ceux qui ont la dette exté
rieure la plus importante. Fin 1982, Variation des Pnb
Volumes année/année précédente, / ° le stock de cette dette avoisinait 90
milliards de dollars pour le Brésil et
80 pour le Mexique ; venaient en
suite l'Argentine et la Corée (40 mil
liards chacun). Brésil et Mexique 1
constituaient alors à eux deux
Л V \ il '•. L i r r j r Л \ V л V -' •'' \ -, 28 % de l'ensemble de l'endett
} ement extérieur des PVD. Au-delà de
cette caractéristique commune, ces
pays présentent de nombreuses di J {
fférences :
BRÉSIL — le taux de croissance du Pnb MEXIQUE
(graphique 1) est plus élevé et plus Source : FMI 1982 et 1983 OFCE.
irrégulier pour le Brésil, qui accuse
Graphique 2 des cassures après les chocs pétrol
iers ; pour le Mexique, c'est en 1982 Prix a la consommation
qu'intervient la rupture dans le \ /ariation année/année précédente
rythme de croissance (en termes de
moyenne annuelle ; l'observation
d'indicateurs conjoncturels tels que
Л - / la production industrielle montre que - A le retournement date de la mi-
\ j 1 1981) ; \ \ 7 1 - — le rythme de croissance des f 1 ,' prix est totalement différent jusqu'à 7 t f- - la fin des années 1970 (graphique 2) : -J -- - - J- le taux de hausse annuel moyen est
de 2,5 % au Mexique durant les an- brésil — Mexique
nées 1960, ne franchit le seuil des source : fmi ; 1 983 : ofce. \
'
i
\
de conjoncture : Environnement international Chronique
20 % qu'en 1974 et reste jusqu'en Graphique 3
1981 inférieur à 30 %. Celui du Brés Prix à la consommation
il n'est à 20 % qu'en 1972 Variation trimestre/trimestre précédent,
et 1973. en rythme annuel
C'est au début de 1982 (graphi
que 3) que la hausse des prix a com
mencé à s'accélérer de manière telle f A
au Mexique qu'elle rejoint des К 1 f л /~ -\ f 1 niveaux brésiliens, évolution qui est û V largement liée à celle du taux de /
j change. г л — le taux de change

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