Recherches à Latô. III. Maisons - article ; n°1 ; vol.95, pg 167-222
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1971 - Volume 95 - Numéro 1 - Pages 167-222
56 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Vanna Hadjimichali
Recherches à Latô. III. Maisons
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 95, livraison 1, 1971. pp. 167-222.
Citer ce document / Cite this document :
Hadjimichali Vanna. Recherches à Latô. III. Maisons. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 95, livraison 1, 1971.
pp. 167-222.
doi : 10.3406/bch.1971.2153
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1971_num_95_1_2153RECHERCHES A LATO
ΠΙ. MAISONS*
L'étude des sept maisons de Lato décrites ci-dessous a commencé
en 19671. Les travaux antérieurs de Joseph Demargne et le déblaiement
d'un grand nombre d'habitations lors de ses campagnes de fouilles en 1899
et en 19002 ont permis de reprendre des recherches sans qu'une fouille soit
toujours nécessaire pour relever le plan des murs visibles et étudier leur
mode de construction3. Les dates restent, néanmoins,: incertaines; les
quelques tessons récoltés en surface sont surtout d'époque hellénistique et
(*) J'ai participé aux fouilles de Lato aux côtés de Pierre Ducrey et Olivier Picard à partir
de 1967, sur la suggestion de Georges Daux, alors Directeur de l'École Française d'Athènes.
Cette étude n'aurait pu, néanmoins, être réalisée sans l'aide matérielle de la « Fondation
Nationale de Recherche » grecque qui m'a accordé une bourse en tant que collaboratrice scienti
fique du Professeur Anastase K. Orlandos, pour entreprendre des recherches sur la « maison
grecque du vie au ive s. av. J.-C. ». Le texte de cet article a été revu par O. Picard. Je dois
l'identification des terres et des os d'animaux au Prof. Jean Melentis de l'Institut de Géologie
et Paléontologie de l'Université d'Athènes. Les photographies reproduites aux figures 31 et 42
m'ont été communiquées respectivement par le Musée du Louvre et le Museum of Fine Arts
de Boston. A eux tous, et au Directeur de l'École Française d'Athènes M. Pierre Amandry qui
m'a autorisé à poursuivre mes recherches, j'exprime ici ma gratitude.
(1) BCH 92 (1968), «Chronique», p. 1125-1131; ibid. 93 (1969), /./., p. 1044-1047; ibid. 94
(1970), l.L, p. 880. Voir aussi les articles de P. Ducrey et O. Picard « Recherches à Lato, I. Trois
fours archaïques », BCH 93 (1969), p. 792-822 et « II. Le grand Temple », ibid. 94 (1970), p. 567-
590.
(2) J. Demargne, « Les ruines de Goulas ou l'ancienne ville de Lato en Crète », BCH 25
(1901), p. 282-307, pi. XX ; Id., « Fouilles à Lato en Crète, 1899-1900 », ibid., 27 (1903), p. 206-232,
pi. IV-V [cités par la suite : Demargne (1901) et Demargne (1903)]. Il n'y a, pourtant, aucune
description détaillée de la fouille des maisons dans ces articles ; seules quelques-unes sont ment
ionnées au passage. Joseph et A. Reinach (en 1910) ont, néanmoins, dégagé les sols
d'un assez grand nombre d'habitations, comme on peut en juger par l'aspect de certaines d'entre
elles et, surtout, en comparant le plan de la ville publié en 1901 [Demargne (1901), pi. XX]
avec celui publié par A. Evans, « Goulas the City of Zeus », BSA 2 (1895/96), pi. V (cité : BSA 2).
J. D. S. Pendlebury, The Archaeology of Crete (1939), reprend le plan d'une maison (p. 330,
fig. 50) publiée également par Evans {BSA 2, p. 183, fig. 9). On trouvera la bibliographie anté
rieure dans BCH 93 (1969), p. 792.
(3) En de nombreux endroits de la ville et, notamment, sur les terrasses qui descendent en
forte pente vers la chapelle d'Aghios Antonis et vers la plaine des Lakonia, des murs se dressent
à une hauteur considérable. VANNA HADJIMICHALI IBCH 95 168
10 20 30 40
Fig. 1. — Plan du centre de la ville et des quartiers Ouest (d'après BCH 25 [1901], pi. XX). RECHERCHES A LATO 169 1971]
Fig. 2. — Plan du promontoire Est (d'après BCH 25 [1901], pi. XX).
ne donnent en général aucun indice chronologique : le peu de terre qui
recouvre les pentes des deux acropoles de Lato est cultivé depuis très
longtemps par les propriétaires, habitants de Kritsa et des Lakonia4.
Ces maisons figurent toutes sur le plan publié par J. Demargne, repro
duit agrandi en partie par les fig. 1 et 2. Ce plan est à ce jour le seul dont
nous disposons et, malgré ses imperfections, il constitue une base précieuse
pour tous ceux qui voudraient étudier l'urbanisme de Lato. Un des
attraits majeurs de cette ville Cretoise réside dans l'agencement de son
plan urbain, aménagé sur des terrasses artificielles, et à la soumission du
type de ses habitations à ces bandes de terre étroites5.
Le choix des maisons A à Ε et des « maisons du Prytanée »6 a été dicté,
(4) Le site a été occupé, semble-t-il, constamment depuis l'antiquité, en dernier lieu par les
habitants de Kritsa et des Lakonia qui y conservaient des μετόχια (cabanes qu'ils habitent lors
des semailles, de la cueillette des fruits, etc.) et, surtout, pendant l'occupation : quelques familles
de Kritsa s'installèrent dans des maisons anciennes qu'ils recouvrirent avec des terrasses de terre
battue. Même le «pâté de constructions» signalé par Demargne (1901), p. 291 comme étant
« assez bien conservé pour qu'on en puisse reconstituer avec certitude les aménagements », a
servi, paraît-il, comme μετόχι et bergerie aussi longtemps que les vieux de Kritsa s'en souvien
nent.
(5) II n'y a guère d'article ou d'étude sur l'urbanisme grec qui ne mentionne Lato, surtout
en tant que cité archaïque avec Agora et Prytanée. Pour la bibliographie antérieure, voir BE
Suppl. Bd VII (1940), col. 342 s. [E. Kirsten] ; R. Martin, Recherches sur V Agora grecque (1951),
p. 59 s. et L'Urbanisme dans la Grèce antique (1956), p. 75 s.
(6) Les appellations de « maisons du Prytanée » et « maison du Temple » sont dues à la proxi
mité du Prytanée et du grand Temple respectivement ; on ne pourrait établir aucune autre relation
avec ces édifices. 170 VANNA HADJIMICHALI [BCH 95
tout d'abord, par l'état de conservation des murs et par la plus ou moins
grande facilité qu'il y avait à reconnaître leurs sols dégagés de végétation
et de blocs effondrés. En second lieu, par leur situation dans l'ensemble
urbain et par l'intérêt de leur plan7. Toutes, sauf la maison A, sont situées
sur les terrasses du versant occidental de l'Acropole Nord (voir fig. 1 et 2).
La « maison du Temple », fouillée systématiquement en 1969 et en 1970,
a été surtout choisie à cause de son emplacement sur la terrasse du Temple
étudié, derrière le mur occidental du sékos de celui-ci. Elle a d'autre part
l'avantage d'être facilement accessible depuis l'Agora de la ville.
Maison A8
Située sur le promontoire Est (cf. fig. 2), à l'endroit où la ville s'arrête
au bord de la falaise rocheuse, elle surplombe la plaine des Lakonia (fîg. 3)
et offre une des plus belles vues vers la baie d'Aghios Nikolaos. A; Evans et
J. Demargne y plaçaient une porte de la ville9; une rue passe à 3,50 m du
mur occidental de la maison et conduit au-delà du μετόχι des Άγκαραθιές,
vers la hauteur des Μελισσάκια et le vallon du moulin de la Λυγερή10.
Le plan général est barlong (fîg. 4), la façade donne sur le côté Sud.
On y accédait par la rue qui conduit aux Μελισσάκια (fîg. 4!). A cet
endroit une bifurcation vers l'Est longe le mur Sud (fig. 42).
Le mur Nord est plus épais que les trois autres. Construit sur la ligne
des rochers, il intègre parfois la roche dans la paroi et sert en partie de mur
de soutènement' à la terrasse. De l'extrémité NO à l'angle SE il mesure
23,30 m. A peu près au milieu de sa longueur, le rocher s'infléchit vers le
Nord, tandis que le mur, très endommagé ici, continue tout droit ce qui
ménage une petite plate-forme au Nord de la pièce centrale. A l'endroit
où le mur rejoint de nouveau la ligne des rochers, deux marches' conduisent
à la terrasse inférieure (fig. 45) ; une citerne est taillée, en partie, dans
(7) Les plans de cet article sont dus aux architectes N. Hadjimichalis, K. Kolokotsaset
G. Xydis, les dessins fig. 19 et 47 à M me Ο. Farner ; Mme Iro Trahanatzi a repris et corrigé des
détails.
(8) Elle figure à l'extrémité Est du pi. V, BSA 2, et sur le plan XX, Demargne (1901) à
côté du n° 38. Mentionnée à propos de sa citerne BSA 2, p. 190, fig. 12. Cette même citerne figu

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