Recherches archéologiques au Siam (1939-1940) - article ; n°1 ; vol.4, pg 171-186
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Aséanie - Année 1999 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 171-186
16 pages

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Publié le 01 janvier 1999
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Langue Français
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Pierre Dupont
Recherches archéologiques au Siam (1939-1940)
In: Aséanie 4, 1999. pp. 171-186.
Citer ce document / Cite this document :
Dupont Pierre. Recherches archéologiques au Siam (1939-1940). In: Aséanie 4, 1999. pp. 171-186.
doi : 10.3406/asean.1999.1649
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/asean_0859-9009_1999_num_4_1_1649RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES
AU SIAM
(1939-1940)
par
Pierre Dupont
Ui
vers La comme de «prang», la administrative l'a appelle partiellement cours attribuables construction siècle. à leurs présence plus région montré, Bien l'Ouest du Formant débuts Dvâravatî, haute lieu qui qu'invérifiable XIXe choisie à a de recouvre se l'art époque. sous cet été ans. travaux à deux les siècle et Bangkok. juin un nombreux pèlerinage trouve premières accord, indo-mône. occupée peuplée a elle ne des la réservait Les territoire campagnes été 1940, domination convention par lui-même, archéologiques a Beaux- circonstances d'ailleurs connu celle actuellement, Cette mais les surtout dont par vestiges bouddhique, écoles que à de La rois Arts un les celle-ci de région, elles la le Nakhon Basse-Ménam selon conclue khmère art enrobé fouilles, conduite pèlerin Môns par Mongkut thaies. et de bouddhiques ont se au cette l'Ecole la aujourd'hui des plus la tradition sont en des Siam jusqu'à Pathom, cependant grâce un chinois possibilité de Chinois nous en 1937 stûpa XIe et mal janvier Française plus pendant en à Chulalongkon. et a entre Hiuan-tsang locale, l'expansion l'énorme effet, prêtées placée XIIe plus été épars d'une caractérisé est permis doit à confiée. le siècles d'entreprendre une mai ainsi néanmoins ancien, un Ministère d'Extrême-Orient être dans faible à période 50 troisième stûpa 1939, l'utilisation que rapprochée et thaie auvne qui km. la importance du Dans a M. région influencé a et édifié siamois, subsisté environ type du réputée de CCEDÈS d'avril siècle, stûpa, cette cinq XIIIe des -dit de au et 172 Pierre Dupont
C'est d'ailleurs par l'archéologie presque seule que l'on peut
aujourd'hui tenter de reconstituer l'histoire de ce territoire. Les Môns de
p. 80 la Basse-Ménam, peu prolixes dans leur épigraphie, n'ont laissé que deux
graffiti et une inscription en langue vulgaire qui présentent seulement un
intérêt philologique. Leurs traditions propres, et les manuscrits qui les enre
gistraient, ne semblent pas avoir survécu à l'occupation khmère duxie siècle.
Elles peuvent cependant être rétablies par analogie, grâce à la survivance
des groupements môns de Basse-Birmanie qui pour leur part, et malgré la
conquête birmane, ont sauvegardé une vaste littérature, surtout bouddhique
du Petit Véhicule. Comme cependant les recherches archéologiques en
Basse-Birmanie (Pégou, Tennasserim et Martaban) ont bien moins encore
progressé que celles conduites au Siam, il s'ensuit que la connaissance des
Môns repose actuellement sur deux sources d'information très dissemblables:
les Môns de Basse-Birmanie étant connus par leur littérature, conservée
dans des manuscrits récents, et par leur action sur le bouddhisme birman et
siamois; les Môns autochtones de la Basse-Ménam, disparus ou assimilés
aujourd'hui, n'ayant laissé que d'anciens monuments d'architecture et de
sculpture. Cette dualité des sources transparaît même si l'on limite les
recherches au Siam historique, car les Thais, du XIIIe au XIXe siècle, ont
fortement subi l'influence des institutions religieuses et juridiques mônes,
mais il semble que ces institutions aussi soient venues des Môns de Basse-
Birmanie; la phase de l'occupation khmère, au XIe et au XIIe siècle, paraît
bien avoir fait écran et s'être interposée entre la culture des Môns autochtones
et les Thais nouveaux-venus. Aujourd'hui encore, les communautés mônes
qui existent au Siam sont formées d' emigrants de Basse-Birmanie, arrivés au
cours des derniers siècles, qui ne connaissent, en fait d'histoire et de littérature,
que celles de leur pays d'origine. L'hypothèse d'une phase historique ancienne,
commune aux deux groupements, n'est d'ailleurs pas invraisemblable, mais
elle se situerait au cours des premiers siècles de l'ère chrétienne, donc à une
période archaïque de l'histoire d'Indochine, sur laquelle les Annales chinoises
seules pourraient peut-être nous renseigner
À date ancienne, la région de Nakhon Pathom a été un des centres religieux
et sans doute politiques des Môns de Basse-Ménam. Elle portait alors un
autre nom. Nakhon Pathom est une appellation moderne, faite de mots pâlis
prononcés et construits à la siamoise. Le grand stûpa du XIXe siècle ayant été
appelé en pâli «le monument funéraire suprême», «par/zamacetiya», la ville
qui s'est formée à l'entour a été appelée «la ville suprême», «par/iamanagara»,
soit en pâli siamisé Nakhon Pathom. Mais l'ancien chef-lieu de province était
situé dans une bourgade voisine, qui a conservé le nom de Nakhon Xa Si, soit
en mots pâlis «nagara-jaya-siri». Le gouverneur de la province portait de
droit jusqu'à l' avant-dernier règne, le titre de Phya Si Vixai, Seigneur de Si
Vixai ou, en pâli, de «Siri Vijaya». On paraît donc fondé à supposer pour la
région de Nakhon Pathom une désignation ancienne en Sirijaya0 ou Recherches archéologiques au Siam (réimpression) 173
Sirivijayanagara. C'est un toponyme fréquent en Asie du Sud-Est où l'on
connaît, outre le Çrîvijaya historique, localisable sans doute à Sumatra, le
Vijaya du Sud-Annam, désignant au Xe siècle la citadelle chame de Chaban,
et le Xaiya siamois moderne de Malaisie centrale, qui recouvre aussi
quelque ancien Jaya.
Les vestiges archéologiques récoltés occasionnellement dans la région
de Nakhon Pathom depuis le siècle dernier consistaient en fragments
décoratifs abondants et en statues qui, aujourd'hui, se trouvent dans des
pagodes ou des Musées. L'absence de toute image de Bodhisattva, contrastant
avec le grand nombre de statues de Buddha, impliquait déjà que le
bouddhisme de cette région avait appartenu au Petit Véhicule. L'existence
par ailleurs de deux briques inscrites, datables du VIe siècle pour des raisons
paléographiques et portant le credo bouddhique «ye dhammâ hetuppabhavâ»
témoignait de l'usage du pâli comme langue religieuse.
Des recherches archéologiques à conduire dans cette province pouvaient
donc être intéressantes. L'architecture indo-mône de Dvâravatî était pour
sa part presque inconnue. Il y avait également intérêt à savoir comment se
présentaient, en place, les morceaux de statuaire et d'art décoratif recueillis
à la surface de la région et sur des groupes de sites analogues, dispersés
dans le bassin inférieur de la Ménam.
*
* * *
Les fouilles comportèrent, chacune des deux années où elles durèrent,
le dégagement d'un seul monument. Elles furent accompagnées, en 1939,
par une prospection archéologique assez étendue dans la province de Nakhon
Pathom. On put ainsi repérer la présence de cinq sanctuaires importants et
celle de nombreux petits vestiges, représentés actuellement par des tertres.
Une cité ancienne, Kampheng Sen, avec enceinte de terre et fossé, fut
localisée à 13 km. au Nord de l'actuelle Nakhon Pathom, et une chaussée
en briques, se dirigeant au contraire vers le Sud, put être suivie sur une partie
de son parcours. Les bonzes et les paysans de la région qui connaissaient la
plupart de ces emplacements sans en comprendre l'intérêt, ont été d'un grand
secours pendant ces recherches, que quelques photographies aériennes auraient
permis de parachever.
Ces vestiges localisés, cependant, se répartissent sur une aire qui ne
dépasse pas une trentaine de kilomètres du Nord au Sud et cinq ou six d'Est
en Ouest. Au-delà et sur une grande étendue, aucun monument n'apparaît
plus. Une prospection faite autrefois par Lunet de LajonquiÈre à l'Est de
la Ménam, avait montré de même l'existence d'un groupe de sites répartis

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